Chapitre 34: Positionnée dans l'Autorité
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 34: Positionnée dans l’autorité
** Un mois plus tard**
- Ya Camille j’ai terminé avec le repassage des habits je fais quoi maintenant?
J’étais encore au lit, quand Dorcas qui vivait avec moi, me demandait de lui confier une autre tâche.
- Mais tu ne vas pas à la fac ce matin?
- Si je commence à 10h j’ai encore assez de temps en plus je suis déjà prête, donc je prendrais juste mon sac pour bouger. Au fait ton je ne sais pas ex fiancé ou fiancé vient encore de m’envoyer près de 100 messages me suppliant de te dire de décrocher ses appels.
- Le père de mon enfant voilà son statut Dorcas! Je n’arrive pas à comprendre que ton frère pense que tout est aussi simple. J’ai embrassé un grand combat pour lui, il m’a cependant traité de mauvaise. Je suis même encore convalescente mais là il me traite de capricieuse parce qu’il pense que ce sont des caprices que je fais. Non ce ne sont pas de caprices je ne l’aime plus, Dorcas, il m’a même dit dans un message que lui les filles se jettent à ses pieds mais cela ne l’empêche pas de supplier mon pardon et pendant ce temps je continue à faire des caprices. Tu te rends compte? Ce ne sont pas des caprices je ne l’aime plus.
Chaque fois que je disais que je n’aimais pas plus son frère, Dorcas avait toujours cette mine triste, comme celle qu’elle avait là maintenant
- Ya Camille je pense que tout le monde te doit quand même ça, le respect. Tout le monde te doit de respecter ta décision, car tu viens de trop loin, tu te rends compte tu as passé près d’une semaine dans le coma, et nous savons tous la raison même si nous ne pouvons pas le prouver physiquement. Il est vrai que de tout mon cœur je souhaitais voir mon frère avec une femme comme toi, je respecte cependant ta décision car tout le monde te doit le respect, pour tout ce que tu as apporté dans la vie de yaya.
Dorcas était une fille très sage, depuis deux semaines que j’étais sorti de l’hôpital, je ne pouvais pas décrire l’aide qu’elle m’apportait. Ma mère venait aussi tous les jours, Ya Cynthia était enceinte et le début de sa grossesse lui faisait des malaises assez violentes mais elle faisait l’effort de venir tout le temps aussi.
- Je ne vois plus ce que tu peux faire, révise tes cours, maman va venir bientôt elle pourra faire le reste des taches.
- D’accord yaya, je préfère aller réviser à la fac alors. Maman aussi m’avait dit hier qu’elle passera aujourd’hui.
- Ok, Beriyth est une vraie princesse, tout le monde est aux petits soins avec elle.
- Vraiment, Mademoiselle Camille Taty de son cher papa.
Dorcas avait pris son sac, avant de quitter, elle avait encore passé quelques minutes à regarder sa nièce qui dormait dans son berceau. Elle faisait ça chaque fois avant de sortir comme si elle voulait garder l’image de la petite dans sa tête. Je souriais à chaque fois que je la voyais le faire.
- Allez! Beriyth tata va partir à la fac, je t’aime très fort mon bébé
- Sérieux Dorcas ne la réveille pas, je veux profiter de son sommeil pour faire ma prière.
- Ahahahahah c’est bon yaya. Bon je rentrerais un peu plus tard, je vais au culte d’intercession le soir.
- D’accord ma puce. Salut papy Paul si tu le vois au culte.
- D’accord yaya. Je te fais des textos de temps en temps.
J’étais descendue du lit pour fermer la porte de la maison à clé. J’avais pris mon cahier où j’écrivais parfois mes prières et mes rêves depuis ma sortie de l’hôpital. Chaque fois quand je m’apprêtais à prier il y’avait cette crainte qui s’emparait de moi. Non pas la crainte de quelque chose mais la crainte de l’Eternel, l’épisode de mon coma d’une semaine et le combat qui s’y était donné pendant ce temps, m’avait ouvert les yeux sur beaucoup de choses. Je pense que j’avais souvent entendu parler de Dieu dans sa toute puissance mais l’avoir expérimenté était loin de tous les mots que les hommes de Dieu pouvait employer. J’avais compris que c’était vraiment une faveur que nous des hommes si faibles ayant le droit de nous approcher d’un Dieu si fort. Chaque fois que je m’apprêtais à prier mon cœur tremblait devant la grandeur de l’Eternel.
Ce matin toute tremblante j’avais écris dans mon cahier,
Je me souviens de tout
De combien ton armée a renversé tout
Sur le chemin;
Et pendant ce temps, ta main d’amour;
Me tenant, me rassurait;
Toute les fois où je perdrais espoir;
Je me souviendrais de ce regard;
Dans tes yeux je me suis plongée...
J’avais perdu le fil des idées quand mon téléphone avait sonné, « Franchement Brice! » je m’étais écriée d’un ton exaspéré. Je coupais l’appel et gardais le téléphone éteint pour faire ma prière. J’avais déposé mon cahier puis je m’étais agenouillée ma tête contre mon lit,
- Merci encore Éternel Dieu de gloire pour ce jour que tu me donnes de voir, merci encore pour ce jour que tu donnes à chaque membre de ma famille, merci encore pour la vie de Beriyth, merci encore de m’avoir arraché des griffes de l’ennemi. Tu es digne de recevoir l’honneur, tu es digne d’être élevé. De tout ce que tu m’as donné rien n’a été à mon mérite,c’est par grâce que je suis où je suis...
... je passais encore quelques instants dans la prière, j’avais aussi confié ma journée entre les mains du Seigneur ainsi que ma fille comme toujours. Je m’apprêtais à faire ma méditation quand Beriyth avait pleuré de son berceau. J’avais tout rangé dans un coin pour la prendre.
- Coucou, ça va mon bébé? T’es en forme ce matin? Toi je me demande comment tu fonctionnes, tu es debout à 1h, debout à 3h, debout à 4h, debout... non sérieux miss tu dois vraiment apprendre à dormir longtemps hein.
Comme toujours elle aimait me fixait droit dans les yeux quand je luis disais des choses, j’aurais voulu qu’elle me ressemble mais, non! Elle avait tout de son père, son regard était celui de Brice où je dirais celui de Dominique, rien qu’à y penser je faisais parfois une grimace en la regardant droit dans mes yeux et je lui disais tout le temps
- Tu as intérêt à ne pas être comme tata Dominique tu m’entends? Si tu veux être comme quelqu’un je te conseillerais d’être comme maman Cynthia ou bien c’est mieux que tu sois comme toi même, parce que je sais que Dieu t’as déjà réservé une personnalité à toi qui corresponds à ta propre destinée, une destinée de gloire. Tu es une princesse toi!
Elle s’était mise à pleurer, attends je vais te changer ta couche, je l’avais posé dans le lit, pour le faire. D’une main j’avais pris mon téléphone pour le débloquer parce que je savais que ma mère téléphonait toujours avant de venir, pour savoir ce qu’il fallait qu’elle achète en chemin. J’avais terminé de changer la couche de Beriyth quand Brice avait encore appelé
- Oui je t’écoute!
- Camille bonjour, je ne sais pas si tu sais que je suis le père de ta fille et que c’est dans mes droits de prendre de ses nouvelles chaque matin
- Écoute Brice, si elle est malade tu le sauras toujours, en plus de ça ta petite sœur vit ici donc si tu veux prendre des nouvelles de ta fille chaque matin pourquoi te vois tu obligé de m’appeler moi? Avant que ta fille dont tu fais la publicité ne naisse, tu passais par Pitsou, pourquoi ne pas garder les mêmes habitudes, parce que pour tout te dire tes appels et messages commencent à me faire perdre patience. Je dois déjà couper mon sommeil pour m’occuper de la petite, il faut aussi que toi tu me gâches mes journées c’est ça?
Beriyth avait éclaté en pleurs, d’une main j’agitais la petite pour qu’elle cesse de pleurer et de l’autre je tenais le téléphone contre mon oreille et je continuais à parler
- Tu fais tout pour me mettre de mauvaise humeur, je ne sais pas à quoi tu joues Brice! Mais je n’ai pas le temps de toutes ces blagues d’enfants, si je voulais encore d’une quelconque relation avec toi, je ne ferais pas de caprices je t’aurais dit. Je pense que le peu de temps que j’ai passé avec toi t’a quand même appris que je ne suis pas le genre à faire les capricieuses, quand je veux d’une chose je le dis et je l’assume sinon quand je dis non c’est non, les caprices c’est toi qui aiment les faire pas moi!
- Camille tu me parles comme si j’étais rien du tout, je t’ai fait un enfant, rien que pour ça peut être que tu aurais pu faire l’effort de me parler avec respect Camille!
- Non Brice attend tu veux faire comme si tu es victime? Je ne te parle pas comme si tu étais rien du tout, je sais que tu es le père de Beriyth, et je te dois du respect pour ça, c’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle je ne bloque pas ton numéro en fait. Sinon avec tous tes appels et messages à longueur de journée j’aurais pu te bloquer crois moi. Je ne le fais pas parce que Beriyth est ta fille et je suis sa mère.
- Comment va ma fille alors?
Non mais franchement ce garçon! Me disais je au fond de moi, Brice pouvait vraiment avoir un comportement d’enfant gâté! Mais au moins je lui devais du respect, pour l’équilibre de l’éducation de ma fille
- Elle va super bien, elle peut se réveiller quand elle veut
Je souriais en le disant car le rythme de sommeil de ma fille ne me rendait pas service. J’écoutais son rire à l’autre bout du fil
- Sérieux, tu ne savais pas que les bébés se réveillaient à n’importe quelle heure? Pauvre de toi j’imagine que ce n’est pas facile, mais dis moi Dorcas t’aide au moins?
- Oui elle m’aide beaucoup, et je ne veux pas qu’elle oublie de lire ses cours pour ça, alors je veille aussi à ce que ça ne soit pas au delà de son temps libre. Là elle est partie à la fac faire la lecture.
- Écoute j’avais penser que ça sera bien de ne plus passer par mon père pour donner l’argent de l’enfant, nous sommes grands Camille arrêtons ce jeu!
- Ce n’est pas un jeu, Brice. C’est mon père qui a décidé ça, tout se passe entre ton père et mon père voilà. Et je te signale que toi même tu passais par Pitsou non? Bah voilà cette fois ci c’est juste mieux organisé par des adultes.
- Non mais Camille par des adultes? donc moi je suis un gamin c’est ça?
- Pourquoi tu n’aimes pas finir une conversation sans que ça ne devienne une dispute, je vois que vivre avec ta fiancée Désira t’a vraiment fait gagner les mêmes habitudes qu’elle!
- Camille je vais te dire combien de fois que, Désira vivait chez moi juste comme une amie que j’aidais, et ça n’a duré que deux semaines. Tu veux que je fasse quoi pour que tu me crois?
- Rien Brice! Rien parce que j’ai tourné la page
- Bah ça c’est ton problème je t’apprends que moi je n’ai pas tourné la page voilà!
- Écoute je vais raccrocher pour allaiter l’enfant, elle pleure de faim.
- Tu peux mettre le haut parleur et on peut continuer à parler.
- Désolé mais je ne vois pas en quoi, cette conversation nous avance. Brice je vais couper prends soin de toi.
Après avoir coupé l’appel, je poussais un soupir! Brice pouvait vraiment être difficile. Pendant que j’allaitais la petite, Brice avait fait un message,
« Envoie-moi les photos de Camille »
Lui il l’appelait Camille alors que moi je l’appelais Beriyth, chacun avait son prénom qu’il aimait. L’envoyer des photos! Alors que Dorcas l’avait fait il y a deux jours à peine. D’ailleurs sur son profil c’était l’une des photos de la petite que Dorcas l’avait envoyées. Je choisissais d’ignorer ses messages pour me concentrer sur notre fille. Après l’avoir allaité, je l’avais placé dans son berceau, et j’avais repris ma méditation. Mes temps de méditation n’était plus aussi longue que du temps où je n’avais pas Beriyth, j’apprenais à organiser mon temps. Après un court moment dans la méditation j’avais pris une douche. Beriyth après être restée seule dans son berceau avait finit par dormir à nouveau.
- Cam’s?
- Oui maman doucement l’enfant dort
- Hum elle avec ces dodos de quelques minutes là,
J’étais venue ouvrir à ma mère,
- Vraiment cette petite là!
- Sa tante est partie à l’école?
- Oui elle est partie. Tu n’as pas téléphoné pour demander ce que tu allais acheter au marché?
- Hum je vais faire le petit marché de ton quartier là seulement. J’en ai profité du taxi de papa il m’a juste déposé là devant chez toi. Il t’a salué
- Ahahahahah il m’avait téléphoné hier, on a beaucoup parlé au téléphone. Christ était censé m’envoyer un livre par toi je pense!
- Il a dit qu’il passera lui même le soir après la fac.
- Ah d’accord.
- - - -
Ma mère était occupée à faire les travaux et autres, j’étais assise à ses côtés dehors et on parlait. J’étais encore convalescente je ne pouvais pas faire des corvées difficiles.
- S’il y a un peu de soleil je vais laver Ruth aujourd’hui.
- Maman tu ne peux pas couper Beriyth par Ruth ça n’a pas de sens arrête d’appeler l’enfant comme ça oh!
- Eh donc tu veux que je l’appelle Beriyth? Moi j’ai coupé ça Ruth.
J’éclatais de rire, sacrée maman! Mon téléphone sonnait, au fond de moi je me disais que c’était encore Brice et je n’aimais pas décrocher ses appels devant ma mère. Rien que le nom de Brice mettait ma mère dans tous ses états. Je préférais ne pas évoquer son nom quand elle était là. Même Dorcas savait, et faisait l’effort de pas évoquer le nom de son frère quand ma mère était là. Je m’étais levée pour prendre le téléphone qui continuait à sonner et dont la sonnerie avait réveillé ma fille. Ce n’était pas Brice, c’était sa mère. Mon cœur battait, c’était la première fois que je parlais avec elle depuis tout ce qui m’était arrivée de la naissance de Beriyth à mon coma d’une semaine. C’était la première fois que je parlais avec elle mais pourtant trois semaines en arrière, dans le spirituel j’avais eu à faire face à elle. Le souvenir de mon coma était un souvenir qui ne pouvait jamais me quitter la tête. J’avais vu l’armée céleste se déployer pour moi, mais ce qui avait changé ma façon de voir et de comprendre les choses, c’était le fait que pendant tout ce grand combat, moi j’étais allongée et à mes côtés il y’avait cet homme, je ne voyais pas bien son visage mais je sentais son regard, dans mon cœur. C’était une expérience que je ne pouvais pas décrire avec logique, il n’y avait aucune logique à cela.
En sortant de là j’avais appris une leçon, si cet homme prenait soin de moi et que mes yeux restaient focalisés sur lui et sa tendresse, alors que de l’autre côté il y’avait un grand combat, cela voulait dire que toute ma vie devait être pareille. Moi je devais rester focalisée sur l’amour et la bienveillance de Dieu, c’était donc ça cette parole qui disait garde silence moi je combattrais pour toi. J’avais été enseignée par mon pasteur mais il avait fallu que je le vive. Je savais désormais me lever sur mon autorité mais je savais aussi que peu importe cette autorité lorsque le combat devenait fatal, l’armée céleste se levait pour moi, en fait la notion d’autorité que mon pasteur m’enseignait, j’avais tendance à penser que ça faisait de moi celle qui remportait toutes ces victoires. Mais mon coma m’avait permis de comprendre que quand je me positionnais dans mon autorité, cela libérait le pouvoir et la puissance de Dieu en ma faveur. J’avais aussi appris que l’armée céleste ne se déployait que pour ceux qui savait garder les yeux fixés sur l’Eternel.
J’avais hésité pour décrocher mon téléphone, j’étais perdue dans mes pensées, ma mère qui tenait l’enfant s’était indignée
- Camille tu as quoi ma fille?
- Non maman rien j’ai pensé à ma maladie et tout ça.
- Non Camille il ne faut pas y penser Dieu t’a libéré c’est l’essentiel
- Oh maman plutôt, il faut que j’y pense toujours, c’est ce souvenir là qui me garde fidèle, le souvenir de la main de l’Éternel, tu sais maman j’ai compris pourquoi dans l’arche de l’alliance les enfants d’Israel gardaient les souvenirs de quand l’Eternel s’était manifesté à eux. C’est ce souvenir qui garde nos cœurs fidèles à Dieu.
Mon téléphone avait reprit de sonner. Cette fois ci j’avais décroché sans hésiter
- Allô maman Marceline!
- Ah Camille bonjour, quand je suis rentrée de mon voyage j’ai appris la bonne nouvelle par Cathy, félicitations!
- Merci maman ou disons merci mamie. C’est vrai que Cathy m’écrit tous les jours depuis deux semaines qu’elle a appris la nouvelle.
- Ah je suis très contente vraiment, j’étais en Afrique du Sud je suis rentrée hier et c’est dans la soirée que Cathy m’a annoncé la nouvelle. Comment va bébé Camille? Maintenant nous avons Camille la mère et Camille la fille!
- Vraiment c’est ça. Bébé Camille va bien elle vient même de se réveiller.
- Je vais passer plus tard dans la soirée voir l’enfant. Envois l’adresse de la maison par message à Cathy alors!
- D’accord maman, je le fais après cet appel.
- Allez ma fille à tout à l’heure!
- À tout à l’heure maman!
Après avoir raccroché l’appel, je me tournais vers ma mère,
- C’était la maman de Brice
- Et tu souriais comme ça pour recevoir son appel? Tu souriais comme ça comme si elle était ta copine ou une personne qui te voulait du bien? Camille je vois que tu blagues avec ta vie et la vie de l’enfant hein! À tout à l’heure c’était pour qu’elle vienne où ?
- Maman c’est la grand mère de Beriyth, Dieu n’est pas bête d’avoir choisi cette famille pour elle maman!
- Toi arrête de mettre Dieu dans tes histoires d’amour, dis plutôt que tu es encore amoureuse de son fils voilà pourquoi tu veux être gentille avec elle. Mais continues avec tes bêtises là tu vas finir par être tuée par cette femme
J’éclatais de rire avant de rajouter
- Maman, elle ne peut rien contre moi, elle le sait désormais. Maman parfois si on se rendait compte de combien fort est notre Dieu, on arrêterait de fuir les démons. Après de toutes les façons celle qui venait de m’appeler là ce n’est pas un démon, elle c’est la mère de Brice et la grande mère de Beriyth.
- Tu es envoûtée toi la fille là, tu es vraiment envoûtée Camille!
Ma mère était dans tous ses états, elle s’était mise à me blâmer. Moi de mon côté je faisais un message à Cathy pour communiquer l’adresse de la maison. Pourquoi je le faisais? Je ne savais pas vraiment le dire avec des mots intelligents, mais c’était certainement de ça dont me parlait tout le temps mon pasteur lorsqu’il me disait de montrer ma nature d’enfant de Dieu, qui était l’amour véritable. Avec les mots de mon pasteur parfois ça me semblait fou et irréalisable mais avec le conviction du Saint-Esprit, je l’avais fait. C’était par conviction du Saint-Esprit que j’avais fini par m’aligner du même avis que mon pasteur, le combat spirituel n’était pas du domaine de la chair et du sang. Ces choses là ce n’étaient pas des choses qu’on comprenait avec un dictionnaire mais avec une bible. Ces coups ce n’étaient pas des coups qui venaient de la force physique mais c’était des coups qui venaient d’un positionnement dans la Foi.
En sortant du coma, je me souvenais encore de combien de fois j’avais peur, je redoutais le jour où j’allais être en face de la mère de Brice où de son associé, je redoutais ce jour là. Car je ne savais pas quel sentiment allait être dans mon cœur, mais je ne savais pas que le Saint-Esprit m’avait déjà conditionné à désormais comprendre ces choses. Je savais désormais que dans le physique elle était la grand mère de ma fille et dans le spirituel, elle représentait les forces des ténèbres contre qui il fallait que je m’oppose pour la destinée de ma fille. C’était un pas d’avance que de savoir qui était mon adversaire et de ne pas me tromper sur la nature de notre combat. Maman n’avait pas encore compris cela hélas!
-Maman tant que nous sommes des enfants de Dieu, jamais personne ne pourra faire de mal à ce bébé que tu portes entre tes mains. Même si un jour mon propre père décidait de servir le diable, il ne pourra jamais me faire du mal, même si un jour toi tu décidais de servir le diable tu ne pourras jamais me faire du mal. Et c’est un privilège que d’être un enfant de Dieu ça nous sépare spirituellement de notre famille biologique pour nous lier spirituellement à la famille des enfants de Dieu. Tant que je suis authentique dans mon positionnement, tant que que je suis consciente de mon autorité, je n’aurais peur de personne. Mais n’empêche que du point de vue biologique je reste l’enfant de mon père et de ma mère et c’est pareil pour Brice et Beriyth.
- Ah Camille laisse moi tes prédications là, moi je ne veux pas que cette femme soit en contact avec l’enfant, elle peut même lui donner sa sorcellerie
- Kiekiekiekiekie maman, Beriyth est une naziréenne elle est mise à part, moi mon travail c’est juste de prendre soin d’elle et de veiller à ce qu’au moment opportun elle même scelle son alliance avec Dieu, tu sais peut être toi et moi ne nous rendons pas compte mais c’est grâce à sa venue que son père est délivré, c’est elle qui a fait un pont entre son père et Jésus-Christ Bon voilà pourquoi tu dois arrêter de l’appeler Ruth, elle c’est vraiment Beriyth, signe d’une alliance palpable entre Dieu et son père.
J’avais réussit à arracher un sourire à ma mère, qui après avoir sourit avait ajouté
- Son embrouilleur de père là, celui là est vraiment le fils de sa mère quoi!
J’éclatais encore de rire, sacrée maman!
- Donc vraiment toi Camille malgré ce que ce garçon t’a fait et malgré le fait que tu sais que sa mère est sorcière, tu continues encore à aimer ce garçon hein?
- Hum maman pourquoi tu aimes mélanger les choses comme ça. Qui t’a parlé d’aimer Brice ici?
- Hum siaaaaa toi tu me prends pour une idiote hein, pour me donner la signification du prénom de l’enfant tu avais besoin de parler de son père dedans? Camille ce garçon là ce n’est pas la peine, ça ce sont des combats inutiles, mais ça te regarde, la décision ne revient qu’à toi même. Quand tu étais dans le coma même si j’avais mal mais c’est toi qui étais dans le coma. Pareil aussi si tu décides de donner ton cœur à ce garçon quand il va le briser c’est toi qui sera déçue pas moi. Ou quand sa mère va encore ensorceler tes enfants tout ça, sera ton problème, je t’ai déjà conseillé comme une mère doit le faire.
- Hum maman pardon, je félicite ton mari qui te supporte quoi!
- Tu veux comparer mon mari avec ton voyou là!
- Regarde même l’enfant pleure à cause de comment tu traites son père, Kiekiekiekiekiekie
- - - - - -
Vers 14h, maman Eliane était arrivée, la sagesse de cette femme avait finit par faire que ma mère s’entende bien avec elle. C’était pareil pour papa Paul il avait su être sage devant mon père qui l’appréciait désormais tout en étant en colère contre son fils cependant. Je savais par Dorcas que Brice avait demandé pardon à son père et que leur relation s’était rétablie comme si toute cette épisode n’avait jamais existé. Rien qu’en pensant à ça, je comprenais un peu le sale caractère de Brice, il avait été élevé par une mère qui le gâtait et à côté de ça il avait un père qui l’épaulait toujours. Karl et Dorcas le prenait pour leur modèle, surtout que maintenant il était chrétien et partageait que des statuts de la bible... il avait désormais tout du grand frère tant vénéré. Tout ça ne rendait pas service à son caractère, il avait grandit dans un environnement où on l’élevait trop, il avait alors du mal à se rabaisser proprement comme il faut. Brice avait bon cœur oui, généreux oui, mais son problème restait que dans chacune de ses relations, il avait toujours eu la place du dominant. En famille comme en amour.
J’étais assise je voyais les deux femmes, maman Eliane et ma mère parler de l’appel de maman Marceline, comme si c’était la troisième guerre mondiale
- Eh donc elle a eu le courage de téléphoner aussi hein, attend moi même je ne comprend pas qu’est ce qu’elle se dit dans sa tête, que nous ne savons pas sa sorcellerie hein?
- Ah Eliane laisse! Moi même j’ai dis à ta fille ci, qu’elle joue avec le feu en la laissant venir ici chez elle. L’enfant est encore bébé il ne faut pas trop l’exposer à ce genre de sorcière là!
- Eh mais Camille vraiment toi tu sais que Brice va se fâcher s’il apprenait que tu as laissé cette femme s’approcher de sa fille?
- Brice c’est le roi maman Eliane?
- Mais c’est le père de l’enfant il a le droit d’interdire à cette femme de venir voir son enfant, avait répondu ma mère comme pour s’opposer à moi.
Ah ma mère était comment? Donc là elle était maintenant du côté de Brice! Ah sacrée maman me disais je, j’écoutais les deux femmes me blâmer comme si j’avais commis un crime.
- Maman Camille l’homme prudent voit le mal de loin eeeeh ne fait pas ce genre d’erreur. En tout cas moi j’aurais voulu que tu ne lui permette pas de venir ici.
Cette fois ci s’étant tournée vers ma mère,
- Tu sais yaya moi je pense surtout que cette femme a un pouvoir de domination parce que même avec mon mari à la maison on se chamaille tout le temps à cause d’elle. Tu te rends compte quand Brice est parti fâché à cause de ce qu’il avait appris et qu’il ne parlait plus à sa mère. Cette sorcière a appelé mon mari pour se plaindre du comportement de l’enfant et mon mari aussi s’est mis à lui rassurer que peut être qu’il traverse juste une mauvaise période de toute les façons il venait de prendre son fils, ses réactions ne sont pas très objectives accordons lui le temps. Ah ma grande sœur j’avais carrément éclaté de colère contre mon mari comment pouvait-il rassurer une telle sorcière qui fait semblant alors qu’elle sait tout. Et Paul me dit c’est sa mère elle a le droit de s’inquiéter
- Woooooooooooh quelle mère ça, quand elle ensorcelait son fils, sacrifiait son enfant tout ça ton mari oublie hein! Une sorcière reste une sorcière la nuit comme la journée. Eliane faut faire attention avec elle, qu’elle ne s’approche pas de ton mari elle va même venir mettre le trouble dans ton foyer
Je ne pouvais pas m’empêcher de rire en secret sans que ma mère se s’en rende compte! Non mais maman où trouvait-elle ce genre d’idées?
J’en avais profité du temps que les deux femmes étaient concentrées à parler du mal de maman Marceline pour entrer dans la maison passer un moment dans la prière pour préparer la visite de maman Marceline qui allait certainement arriver d’un moment à l’autre.