Chapitre 34 : Une nouvelle chance

Ecrit par Mayei

Chapitre 34 : Nouvelle Chance

 

...Émilie...

 

Je suis passée remettre quelques sous à maman pour le mois. Nous nous organisons ainsi Jean-Philippe et moi puisque nous sommes les deux à travailler. Chacun lui donne ce qu’il peut pour ne pas qu’elle manque de quelque chose. Lorsque Noëlle aura fini ses études, et qu’elle travaillera, elle participera aussi. Lorsque je suis arrivée, maman préparait un bon kedjenou de poulet dont l’odeur avait envahi tout le coin. Déjà que je n’avais rien mangé de la journée, car trop occupée au boulot, je n’allais pas laisser ce plat là et aller me décarcasser à la maison. Je me servis donc une bonne assiette et m’assis à table pour déguster le tout. Maman avait les doigts de fée, personne ne pouvait réfuter cette thèse. Je me régalais. 

 

Maman : Émilie ?

 

Moi : hum ?

 

Maman : dis tu as vérifié si ton mari n’a pas de maîtresse par hasard ?

 

Moi : maman comment veux-tu qu’il ait une maîtresse ? Il a tout ce dont il a besoin à la maison. Il ne rentre jamais après 19 heures. Quel moment passe-t-il avec sa maîtresse s’il en a une ? Il me prévient pour tous ses faits et gestes. C’est un homme comblé qui a tout à sa disposition et qui ne manque d’absolument rien crois moi.

 

Maman : tu en es sûre ? Il a tout ce qu’il faut à la maison ? Et un enfant ?

 

Moi : ça viendra au moment venu. Ce n’est pas un problème il me l’a assuré. Je l’ai dans la paume de ma main, il n’y a pas à avoir peur. 

 

Maman : Je pense que le boulot finit à 17 heures si je ne me trompe pas ? De dix-sept heures à dix-neuf heures qu’est-ce qu’il fait ? Même entre midi et deux ?

 

Moi : maman tu ne trouves pas que tu abuses ? Il y’a les embouteillages. N’oublie pas qu’il quitte le plateau. Pourquoi poses-tu ces questions ? Ne me dis pas que tu as pris les paroles de cette charlatane là comme parole d’évangile.

 

Maman : Émilie nous somme en Afrique ! Il ne faut pas négliger ces choses-là. Si elle a vu quelque chose c’est qu’on doit forcément se pencher dessus pour y voir clair.

 

Moi : oh ! Mais tant que tu y es pourquoi ne vas-tu pas supplier Nancy pourquoi nos ventres soient débloqués en même temps ?

 

Maman : ça te fait rire mais s’il faut que je le fasse pour vous mes filles, je l’humilierai devant elle.

 

« Comment ça supplier Nancy ? »

 

Moi : tu arrives toujours en plein milieu des choses toi ! Tellement l’affairage te connait. 

 

Noëlle : pardon vous pouvez rembobiner ?

 

Moi : demande à ta mère ! Elle m’a envoyée chez une femme, une grande menteuse qui dit qu’on doit supplier Nancy pour qu’elle nous pardonne sinon aucune de nous deux n’arrivera à avoir des enfants ! Tu peux croire ça toi ? Elle est allée jusqu’à dire que si je ne demande pas pardon la maîtresse de mon mari accouchera avant moi.

 

Noëlle : quel mari ? Jérôme ? Jérôme qui se comporte comme un chien et son maître avec toi ? Jérôme qui ne peut pas faire un pas sans t’avertir d’abord ?

 

Moi : c’est de mon mari dont tu parles, un peu de tenue. Mais tu vois maman même Noëlle sais que je maîtrise la situation. La femme la voulait seulement qu’on lui donne l’argent. Je suis sûre que si nous étions restées jusqu’à la fin, elle allait nous sortir une longue liste de sacrifices à faire avec des éléments que nous ne pourrions trouver nous-mêmes. On allait donc être obligé de lui remettre l’argent et elle allait tout bouffer.

 

Maman : je dis seulement qu’il faut faire attention. 

 

Moi : d’accord madame...je vais partir oh ! Noëlle débarrasse s’il te plaît 

 

Noëlle : toujours !

 

Je conduisais jusqu’à chez moi en pensant à tout ce que maman avait dit. J’avais très bien rendu Jérôme amoureuse de moi. Entre les parties de sexe et la façon dont je suis à ses petits soins, il ne pouvait pas aller voir ailleurs. Je me documentais à chaque fois dans les groupes des femmes pour avoir les petites astuces pour pimenter notre vie de couple. J’aimais beaucoup les groupes des sénégalaises, les astuces n’en finissaient pas là-bas. Avec tout ça il mourrait seulement. S’il allait chez une tchiza comme le disent les gabonais, il allait tout simplement s’ennuyer à en mourir. Pour ce qui est des enfants, nous n’en parlons presque pas. C’est comme si cela en portait peu. Lorsque je feignais mes fausses couches, il me supportait et ça marchait. Il m’aimait pour moi et non pour ma capacité à lui pondre des enfants. Ma belle-famille non plus ne me dérangeait pas avec cette histoire donc tout allait bien. Après avoir rejoint ma maison, je retrouvais mon mari dans la chambre. 

 

Jérôme : tu en as mis du temps chez maman ! Tu m’as manqué 

 

Moi : tu m’as manqué aussi ! Elle avait préparé je me suis donc arrêtée pour manger 

 

Jérôme : donc tu me laisseras manger seul tout à l’heure ? 

 

Moi : mais non ! Je serai près de toi...tu viens on prend une douche à deux ? j’ai décidé de me convertir en une grande écolo, soucieuse de la nature. Prendre une douche à deux permet de réduire la quantité l’eau qu’on gaspille.

 

Jérôme : lol ! Je te rejoins avec joie

 

La complicité ne manquait pas dans mon couple. J’ai bien joué mon rôle dans la douche au point qu’il en ressorte complètement épuisé. J’ai dû lui faire monter sa nourriture. Je la lui donnais comme je l’aurais fait à un enfant. J’avais lu ça aussi dans un groupe. Les hommes sont de gris enfants donc il faut les dorloter au maximum. Après qu’il ait fini de manger nous discutons un peu de tout et de rien puis, tombant de fatigue je m’endormis. 

 

En plein milieu de la nuit j’étais réveillée en sursaut par la sonnerie du portable de Jérôme. Il ne recevait jamais d’appels à cette heure. 

 

Jérôme : allo ? 

 

... ... 

 

Jérôme : quoi ? La maintenant ? 

 

... ... 

 

Jérôme : merde ! J’arrive tout de suite. 

 

Il sortit du lit rapidement. 

 

Moi : qu’est-ce qui se passe ? Où vas-tu ? 

 

Jérôme (passant ses vêtements) : c’était Nadège la ! Il paraît que maman a piqué une crise. Je vais les retrouver à l’hôpital, 

 

Moi : ok dans ce cas laisse-moi venir avec toi, 

 

Jérôme : ce n’est pas la peine. Repose-toi. Je vais remettre l’argent et revenir. Demain après le boulot on ira ensemble la voir, 

 

Moi : tu es sur ?

 

Jérôme : oui ! Repose-toi 

 

Moi : ok 

 

De toutes les manières je n’avais pas vraiment envie de me taper une nuit à l’hôpital. J’avais dit ça juste pour faire bonne figure. Je savais qu’il aurait refusé. Je me réveillais plus tard après que mon réveil ait sonné. Jérôme était couché près de moi. Je ne l’avais pourtant pas entendu rentrer. Il avait soit été très discret soit mon sommeil était très lourd. Il devait être fatigué. Je fis le moins de bruit possible pour ne pas le réveiller. Une fois prête j’allais au boulot. Avant que la journée ne commence, je décidais d’appeler Nadège, la sœur de Jérôme, pour m’enquérir de l’état de santé de leur maman. 

 

Nadège : ma belle-sœur chérie ?

 

Moi : ah il y’a de la joie dans ta voix là ! Dois-je en déduire que la vieille va mieux ?

 

Nadège ; la vieille comment ça ? Elle était malade ? 

 

 Moi (prise de panique) : n’étiez-vous pas hier à l’hôpital suite à une crise que la vieille aurait piquée en plein milieu de la nuit ?

 

Nadège ; oh ! Euh ! Si...si mais tu sais comment je suis toujours la joie.

 

Moi : j’appelais pour prendre de ses nouvelles en fait ! Comment va-t-elle ? 

 

Clic 

 

Moi : allo ? Nadège ?

 

Je regardais le téléphone, la communication avait coupé. Je ne pris pas la peine de rappeler. Manifestement quelque chose ne tournait pas rond ici. Nadège semblait bien étonnée, comme si c’était maintenant qu’elle apprenait l’état de santé de sa mère. Jérôme n’aurait-il menti ? Avais-je des raisons de me méfier comme le disait maman ? il avait dit qu’on irait la voir ce soir après le boulot, j’attends juste.

 

...Linda...

 

Je suis la mère la plus heureuse de toute la terre. J’ai un bébé très gentil qui dort comme un ange. Il ne pleure que s’il a sa couche mouillée ou encore s’il a faim. Dès que l’une de ces préoccupations est réglée, il se rendort aussitôt. Du coup je n’ai pas de soucis de fatigue. Je dors tranquillement et le matin je passe mon temps à le contempler avant que ses grands-mères ne viennent me l’arracher. Ces deux-là passent tout leur temps dans ma maison sous prétexte qu’elles s’occupent de leur petit fils. Je me demande même si la mère de Nath dort bien car très tôt c’est elle qui réveille la maison. Heureusement qu’elle apporte avec elle le petit déjeuner. 

 

J’ai été et suis toujours malmenée par l’eau chaude et par ce morceau de pagne avec lequel maman m’attache, non, m’emprisonne le ventre. Il parait que ça me permettra de perdre du ventre plus rapidement. Moi je ne fais que regarder. Nath est un amour. Il aide du mieux qu’il le peut souvent même sans que je ne lui demande quoi que ce soit. Maman me taquine souvent en disant que j’ai rendu l’enfant de cette femme bété esclave consentant. Aucun de mes parents paternels n’est venu voir l’enfant. Quand je disais que c’était des intéressés. Il n’y avait que l’argent de la dote qui les intéressaient. S’ils pensent être présents pour le mariage civil, on verra bien. 

 

Je reste la plupart du temps à la maison pour écouler mon congé maternité. Mes dossiers sont déposés chaque matin par le chauffeur de sorte à ce que je ne perde pas le fil de tout ce qui se passe au travail alors que je ne suis pas là. 

 

Je suis assise sur le lit, le petit dans mes bras, entrain de lui donner le sein quand tout à coup Nath s’arrête et pose un regard insistant sur ma personne.

 

Moi : qu’est-ce qu’il y’a ? Pourquoi me regardes-tu de la sorte.

 

Nath : ce n’est pas toi que je regarde mais plutôt ce morpion 

 

Moi ; pardon ne traite pas mon fils de morpion ! Qu’est-ce qu’il t’a fait ce matin ?

 

Nath : ce n’est pas ce matin seulement ! Les soirs aussi, tous les jours d’ailleurs. Regarde comment il te bouffe les seins ! Ma propriété. 

 

Je levais la tête pour voir la mine vraiment sérieuse d’un père de famille qui osait se plaindre que son fils soit allaité. J’éclatais de rire ce qui effraya mon bébé qui se mit à pleurer. Je le berçais un peu avant de me retourner vers son père. 

 

Moi : n’as-tu pas honte ! Ce sont les seins que tu veux lutter avec ton fils ?

 

Nath : je n’aime pas la concurrence moi. Vivement qu’il soit sevré 

 

Moi : file au travail maintenant 

 

Nath : que comptes tu faire de ta journée ?

 

Moi : qu’est-ce que je peux bien faire ? Les filles doivent passer. Violette en profitera pour bien voir le petit. Elle se sent beaucoup mieux maintenant.

 

Nath : qu’en est-il de ce monsieur qui l’a mise dans cet état ?

 

Moi : il est toujours derrière les barreaux,

 

Nath : tant mieux.

 

Il finit de se tenir près, se pencha pour m’embrasser et embrasser le front de son fils. Il lui répéta encore, comme à chaque fois qu’il était un champion, un vrai Kalou. Nous descendions ensemble et je l’accompagnais jusqu’à sa voiture. Je ne le laissais s’en aller qu’après un autre bisou. Ma vie était simple, calme. J’étais heureuse et j’aimais ça. Je ne voyais pas d’ombre venir entacher le tableau. Je retournais à l’intérieur après que la voiture de Nath ait complètement disparu. L’autre dans mes bras dormais déjà après avoir fait son rot. Comme je le disais, c’est un rapide. Je sais déjà comment il va se battre avec maman quand elle voudra le laver. Il a horreur de ce moment-là ! Je déposais mon petit prince dans son berceau. Maman dormait avec lui dans sa chambre.

 

Maman : ton mari est déjà parti ?

 

Moi : yes !

 

Maman : ta belle-mère n’est pas encore là ? Elle est en retard là !

 

Moi (riant) : ta camarade te manque maman ? dis la vérité, ça ne t’enlèvera rien.

 

Maman : va là-bas ! C’est elle que j’attends pour laver l’enfant. C’est une tâche qu’elle ne fait pas et ça compense pour tout le trousseau qu’elle a fait en me dépassant.

 

Moi : tu as vraiment mal pour ça hein ! 

 

Maman : laisse ! Presse-toi seulement de faire le deuxième enfant pour que je me fasse voir aussi.

 

Moi : avec tout ce que tu me fais subir là je me suis pas du tout pressée crois moi.

 

Maman : elles disent toutes ça, celles qui font les enfants escaliers. 

 

Je la laissais la avec son petit fils. Qu’elle attende sa camarade. Elles me font trop rire ces deux-là. C’est Yann-Élian qui est le gagnant dans tout ça. Il est deux fois dorloté. Maman frôle l’évanouissement à chaque fois que ma belle-mère appelle mon fils par le prénom en langue du père de Nath. Je sais que ça la ronge car elle ne peut pas faire pareil en utilisant le nom de mon père. Je piquerais une crise si jamais elle le faisait d’ailleurs. 

 

Après ma douche, je reçu le chauffeur qui passa me remettre les documents à signer. Il me remit aussi une lettre qu’une certaine amie à moi avait déposée au bureau. Quelqu’un qui m’écrit une lettre et la dépose au bureau, ce n’est définitivement pas une amie. Mes amies ont mon numéro et connaissent chez moi. Il n’y avait aucune trace d’identité sur l’enveloppe. Une fois que le chauffeur s’en alla, je montais dans la chambre et ouvrir frénétiquement cette enveloppe. Je dépliais la feuille qui s’y trouvait. 

 

« Bonjour ou bonsoir Linda, je ne saurais pas à quel moment tu liras cette lettre.

 

J’imagine que tu ne t’attendais pas à avoir de mes nouvelles encore une fois dans cette vie. Je m’excuse dans un premier temps d’avoir déboulé dans ta maison que je pensais être louée par mon mari. Je m’excuse également pour la gifle qui a été un acte déplacé et débile de ma part. Avec toutes ces excuses j’imagine que tu devines très bien qui t’adresse cette lettre.  Est bien moi Ferri, l’épouse pour ne pas dire future ex épouse de Dharan. Cet à cet effet que je t’adresse cette lettre.

 

J’aurais besoin de ton aide Linda. Dharan est comme ça et il ne changera jamais. La tromperie est imprégnée dans son sang, il lui faudrait une dialyse complète. Qu’il soit vide entièrement de sang qui sera remplacé par le sang d’une autre personne pour qu’il puisse mettre fin à cette folie. Je suis fatiguée de subir. Bien que je n’aie pas le soutien de ma famille, j’ai décidé de divorcer devant la loi prenant un avocat. Nous avons besoin de preuve l’inculpant. Je t’en prie je sais que c’est trop te demander, mais j’appelle à la solidarité féminine cette fois. Si tu as en ta possession quelque chose qui pourrait témoigner de la relation que vous aviez eue, je t’en prie fais les moi parvenir, que ce soit des photos, des enregistrements, des réservations d’hôtels.

 

Je vois que tu as ta petite famille maintenant puisque tu viens de donner naissance à un petit garçon. Je sais ça car malgré votre séparation Dharan continue de t’observer de loin. Je suis à Abidjan présentement et j’ai une chambre dans l’hôtel de ton mari, chambre 205. Je compte y rester jusqu’au mardi de la semaine prochaine. J’espère avoir une réponse positive de ta part dans le cas contraire je respecterai ta décision. 

 

Cordialement,

 

Ferri Koshi »

 

Je n’en croyais pas mes yeux ! Qu’est-ce que je venais de lire la ? Était-ce cette même femme qui avait débarqué dans ma maison il y’a des mois de ça ? Qu’est-ce qu’elle me demandait au juste ? Que je l’aide à faire descendre son mari ? Et qu’est-ce que cela signifiait que Dharan continuerait à m’observer ? Aurait-il mis quelqu’un à sa disposition qui m’espionnerait ? Ma décision est déjà claire et net. Je n’ai rien à lui donner comme preuve. Jusqu’à preuve du contraire Dharan a toujours été bon envers moi. Alors je ne vois pas pourquoi de mon côté je serais celle qui lui plante le couteau dans le dos. Que veut -elle au juste ? Divorcer de son mari ou le ruiner ? Peu importe ce qu’elle essaie de faire ce sera sans moi. Je ne ferai pas partie de ce complot. Si c’est pour ça qu’elle a fait le déplacement du Nigeria jusqu’ici et ben je suis complètement désolée pour elle. Comme je le disait tantôt, ma vie est simple et bien comme ça, je n’ai aucune envie de la compliquer de nouveau. Je froissais la feuille que je jetais dans la corbeille de la chambre. 

 

Les heures passaient et la mère de Nath appela pour dire qu’elle ne sera pas présente aujourd’hui car elle avait quelques courses à faire avec maman Linda, ma rivale LOL. Maman a dû laver le petit aujourd’hui sans narguer son amie préférée. J’étais là plus heureuse lorsque je vis Nancy et Violette franchir la porte du salon. J’allais moins m’ennuyer.

 

Violette : c’est qu’elle est toute brillante la nourrice ! 

 

Nancy : je ne te le fais pas dire.

 

Moi : c’est grâce à maman. Elle s’occupe très bien de moi.

 

Maman : vous allez bien les filles ?

 

Nancy : ça va par la grâce de Dieu merci maman 

 

Violette : ça va nous ne nous plaignons pas 

 

Maman : ok je suis en haut. 

 

Violette : il est où le petit ? J’ai hâte de le prendre dans mes bras.

 

Moi : il ne va pas tarder à se réveiller pour la tétée tu l’auras autant que tu le veux. Tu pourras même le prendre pour aller à la maison. 

 

Violette : pour que son père vienne me mette en prison 

 

Nancy : c’est Linda même qu’il mettra en prison en premier. 

 

Moi : krkrkr c’est toi qui a parfaitement raison. Vous avez des nouvelles de Salomé ?

 

Nancy : j’ai essayé de la joindre plusieurs fois mais elle n’a pas répondu. Elle n’a pas retourné mes appels non plus. Je suppose que lorsqu’elle en ressentira le besoin elle nous contactera. 

 

Violette : sûrement qu’elle est occupée et qui. Défilé de préparé.

 

Nancy : quel degré d’occupation ? ça prend combien de temps pour écrire un message afin de prendre les nouvelles de celles que tu appelles amies ? à chaque fois qu’elle a fait ses défilés, elle nous envoyait des photos qu’est ce qui aurait changé maintenant ?

 

Jusqu’à présent les filles n’étaient pas au courant du fait que Salomé ne défile plus pour pat. Devrais-je leur en parler ? Je ne veux pas d’histoires alors même que je n’en ai pas encore parlé avec Salomé. Cette fille était bien trop bornée et fière. J’espérais juste qu’elle n’avait pas de problèmes. Elle veut tellement se débrouiller toute seule qu’elle peut couvent prendre la mauvaise direction. Comme on le dit dans la vie ce sont deux mains qui se lavent. Un peu d’aide ne tuera personne. Ça n’enlèvera rien à ta personne. Il faut parfois mettre son égo de côté. Peut-être qu’elle est en train de digérer la surprise qu’elle a eu en apprenant que son Maxime était le mari de violette. Lorsqu’elle quittait l’hôpital, le bébé venait de naître et là il a maintenant deux semaines. A moins qu’elle ne soit partie pour un défilé, cela fait un long moment sans que nous ne nous voyions.

 

Le téléphone de violette se mit à sonner. Elle décrocha et se mit à parler avec la personne à l’autre bout du fil. Son ton était rempli d’inquiétude. Nous étions donc suspendues à ses lèvres lorsqu’elle raccrocha. 

 

Nancy ; il y a un problème ?

 

Violette : je ne sais pas ce que j’ai fait à cette famille ! La mère et les sœurs de richards sont venus mettre mes affaires et celles des enfants dehors. C’est Soraya qui vient de m’appeler comme ça.

 

Moi : non ! Ce n’est pas possible !

 

Nancy : et les enfants ?

 

Violette : encore à l’école. 

 

Nancy : allons voir ce qui se passe de près ! 

 

...Violette...

 

Jamais au grand jamais, depuis toutes ces années que j’avais passées dans ce quartier, les gens n’étaient autant postés devant leurs portails. À chaque maison les gens étaient sortis et tiraient leurs cous comme des hérons pour voir ce qui se passait devant mon portail à moi. Lorsque j’arrivais moi-même accompagnée de Nancy, je voyais ma belle-mère arrêtée comme un commandant, les mains sur la hanche alors que les loubards qu’elles avait sûrement loués, se relayaient en faisaient sortir les affaires de la maison à chaque fois. J’en avais le cœur déchiré.

 

Nancy (se garant) : c’est donc vrai ?

 

Moi : c’est ce que je constate aussi. 

 

Je fus la première à sortir de la voiture pour me diriger d’un pas décidé vers cette femme qui avait le visage serré comme d’habitude. Lorsqu’elle ne vit, elle pressa le pas pour rejoindre l’intérieur de la maison. J’en fis de même. Je dépassais Soraya qui était dépassée par la situation. Cette pauvre fille en avait vu des vertes et des pas mures dans cette maison. En rentrant, je dépassais ma belle-mère pour voir un peu ce qui se passait. La chambre des enfants avait été vidée de leurs affaires. Dans les placards je ne trouvais plus rien et les sœurs de richard étaient couchées sur les lits comme si c’était chez elle. Elles me regardaient en riant. Je ne prêtais pas attention pour ne pas me créer une hausse de tension déjà que la situation était assez tendue. Elles parlaient de comment leurs enfants respectifs allaient occuper cette chambre. J’avançais vers ma chambre. La porte avait été défoncée et comme pour celle des enfants, mon placard avait été vidé tandis que celui de richard était resté intacte. Après avoir pris conscience de l’ampleur de la chose, je retournais au salon.

 

Moi : je peux savoir ce qui se passe ici ?

 

La mère de richard : c’est à moi que tu parles ?

 

Moi :  bien sûr que c’est à toi que je parle. N’est-ce pas toi qui es entrain de vider ma maison avec ces gargouilles qui te servent de filles.

 

La mère de richard : n’insulte pas mes filles espère de mal éduquée. Tu as dit que tu divorces de mon fils. Que fais-tu encore dans sa maison. Tu penses pouvoir rester ici et envoyer ton amant alors que mon fils croupi en prison par ta faute ? 

 

Moi : donc les enfants aussi doivent subir ?

 

La mère de richard : tes enfants qui ressemblent à des métisses là ? C’est parce que richard joue les aveugles sinon nous tous savons que ces enfants ne sont pas lui. Aucun d’entre eux ne ressemble à mon fils. Ce sont les fruits de tes infidélités répétées. Donc tu soirs d’ici avec tes batards.

 

Moi (touchée) : ce sont mes enfants que tu traites de batards ? 

 

La mère de richard : oui ! Et si tu veux je peux le répéter. 

 

Je restais débout à la dévisager. Cette femme allait un peu trop loin à mon avis. Aller jusqu’à porter cette insulte sur mes enfants. Je me demandais ou j’avais fauté en fait. Je crois que richard et sa famille ont fini par donner raison à ma sœur Rachelle. Elle me répétait à chaque fois que les efforts que je faisais pour lui étaient une perte de temps. Je me souviens qu’elle m’avait prévenue que l’argent changeait les gens ou du moins montrait la vraie nature d’une personne. Je m’y étais opposée en prétextant que richard n’était pas comme les autres. Où en suis-je aujourd’hui ? Sans préavis je suis mise hors de cette maison avec mes d’enfants comme des malpropres. Tout le monde dans le quartier est en train d’émettre une remarque sur la situation actuelle. Mes belles-sœurs ont déjà pris leurs marques dans la chambre des enfants. Et je me retrouve à devoir trouver un endroit où rester avec les enfants en urgences. Ces enfants-là qui aujourd’hui ne sont pas de son fils. 

 

« La vielle mère nous on a fini » 

 

Je reviens à moi-même en entendant la voix de l’un des loubards.

 

La mère de richard : vous êtes sûrs que vous avez tout enlevé ? Tout ce que je vous ai montré ?

 

« C’est propre la vielle » 

 

« Il faut donner le djaî on va gagner en temps »

 

Elle défit de bout de son pagne et leur donna l’argent avant qu’ils ne s’en aillent de la maison. 

 

La mère de richard : qu’est-ce que tu fais la encore toi ? Sors d’ici 

 

Moi (la regardant de la tête aux pieds) : je ne suis pas pressée pour toi et ta famille. Je laisse tout dans les mains de mon Dieu. 

 

La mère de richard : c’est le même DIEU que je prie aussi. La malédiction que tu veux formuler la ne me touchera pas n’importe quoi. 

 

Je sortis retrouver Nancy qui attendait dehors près de sa voiture. Je voyais qu’elle avait essayé de regrouper les affaires qui avaient été jetées un peu n’importe comment sur le sol. Je faisais fi des regards des gens et m’approchais d’elle.

 

Nancy : c’est comment ?

 

Moi : elle a fait sortir toutes mes affaires ! Je ne suis plus avec son enfant, je dois donc quitter sa maison.

 

Nancy : les enfants aussi ?

 

Moi : aux dernières nouvelles elle travaille maintenant dans un laboratoire pour tests ADN et aurait découvert que les enfants ne sont pas de son merveilleux fils.

 

Nancy : on aura tout entendu l’homme noir est trop mauvais !

 

Moi : Je ne te le fais pas dire !

 

Nancy : essayons de mettre les affaires dans la voiture et on va chez moi. S’il elle pense que tu vas dormir dehors elle a menti. 

 

Moi : c’est trop ! Je ne vais pas aller chez toi comme ça avec toutes mes affaires. Tu n’en as même pas parlé avec ton mari. Il ne faut pas le mettre sur le fait accompli. 

 

Nancy : mais non ! Tu ne déranges pas du tout violette ! 

 

Moi : laisse-moi joindre Martin et on verra

 

Nancy : hum hum ! Dis plutôt que tu veux aller chez tonton Martin au lieu de me trouver des excuses.

 

Moi : Nancy ! Ce n’est pas le moment !

 

Nancy : qu’ai-je dis ? 

 

Moi : folle ! 

 

Je sais qu’il m’avait depuis longtemps proposé de venir vivre chez lui et qu’il ne refuserait certainement pas aujourd’hui mais j’allais tout de même lui passer un coup de fil pour l’avertir de ma situation. Le monde commençait à diminuer. Certains étaient fatigués et rentraient enfin chez eux. De mon côté je m’activais à joindre Martin. Ça sonna plusieurs fois avant qu’il ne coupe et me rappelle. Il fonctionnait ainsi. Je ne devais pas dépenser mes utilités quand je lui passais un coup de fil.

 

Moi : allo Martin ?

 

Martin : oui ma douce ! Comment vas-tu ?

 

Moi : j’ai connu mieux 

 

Martin : qu’est-ce qui ne va pas ?

 

Moi : on va dire que je suis à la rue. Mes affaires ont été mise dehors par ma belle-mère sous prétexte que je ne suis plus avec son fils. Et les affaires des enfants aussi.

 

Martin : tu vois ! Depuis que je te dis de venir vivre chez moi. Des ta sortie de l’hôpital je t’avais proposé d’emménager en même temps. On aurait pu éviter toute cette catastrophe.

 

Moi : je sais tu as raison.

 

Martin : ne bouge pas j’enverrai le chauffeur aider avec les affaires ! 

 

Moi : d’accord ! À tout à l’heure donc ! 

 

Martin : bisous !

 

Moi : bisous. 

 

Je raccrochais quelque peu rassurée. Nous avons essayé tant bien que mal de faire tenir les affaires dans les différentes valises. Au moins elle avait aussi donné les valises. Il ne manquait plus qu’elle dise que les valises ont été achetées par son fils. Nous attendions que le chauffeur arrive. Dès que ce fut le cas il chargea toutes les affaires dans la voiture. Martin avait dû le prévenir qu’il y avait des affaires puisqu’il était venu avec une bâchée. Tout rentra à l’intérieur, pas de second tour nécessaire. Je pensais un peu à toutes mes affaires de cuisine qui étaient encore dans la maison. Qu’elle garde tout, ça ne fait rien. Je laissais entendre au chauffeur que je le rejoindrais plus tard. Pour l’instant avec Nancy nous irions chercher les enfants à l’école et ensuite elle nous déposera chez Martin. Ça en était vraiment fini de richard. J’attends seulement le jour où il viendra se poser devant moi pour demander quoi que ce soit concernant les enfants. J’ai pris le soin de prendre des photos de comment les affaires étaient dehors et aussi de filmer le défilé de ces loubards. Je suis prête à toute éventualité. Avec mon petit argent de la boutique je saurais m’occuper deux. De plus avec Martin nous avons parlé de comment ouvrir d’autres coins. Je lui en parlerai pour voir dans quelle mesure cela peut être capable. 

 

... ... ...

 

Martin : tu es déjà debout ?

 

Moi : oui il fallait sur les enfants soeint près pour l’école 

 

Martin : ils fatiguent ces enfants. Il reste encore combien de jours pour avant les vacances ?

 

Moi : juste une semaine.

 

Martin : et comment a été ta première nuit ici ?

 

Moi : très confortable ! 

 

Martin : est-ce le lit ou mon bras autour de toi qui a rendu ce sommeil si confortable !

 

Moi (fuyant son regard) : je dirai le bras...

 

Martin : et j’adore cette réponse...l’avion des enfants atterri à 19 heures nous serons là au plus tard à 21 heures.

 

Moi : pas de soucis ! 

 

Martin : je file sous la douche. 

 

J’avais donc passé ma première nuit dans cette maison, partageant le même lit avec Martin. J’avoue que mon sommeil a été bien plus paisible. Les enfants n’ont pas émis de résistance face à ce changement. Aurélie était plutôt contente d’être dans la même maison que son ami de classe Dylan. Nous allons plus tard leur expliquer la situation. Pour le moment Hugo partageait la même chambre que Dylan. Aurélie et iris avait leur chambre à elles. Martin a parlé de faire des aménagements dans les autres chambres pour que chacun puisse avoir sa chambre et son espace mais moi ça me va comme ça. Ses plus grands enfants Brice (24 ans), Daniel (21 ans) et Karen (19ans) arrivaient aujourd’hui de la France. Il m’avait montré des photos et j’avais pu mettre un visage sur chaque nom. Ils rentraient tous pour les vacances. J’avoue que j’appréhende le moment de faire leur rencontre. Je ne sais pas s’ils seront contents de voir une femme autre que leur mère dans cette maison. Une femme qui vient avec ses trois enfants en plus. Surtout avec Karen. Il parait que c’est plus difficile avec les filles. J’espère juste qu’elle ne me verra pas comme une rivale.

 

Martin : à quoi penses-tu ?

 

Moi : oh à rien ! 

 

Martin : je n’insisterai pas. 

 

Il se dépêcha pour quitter la maison et partir au boulot. Il avait une journée chargée. Il s’arrêta pour m’embrasser. Encore une fois la honte m’envahit. Je n’avais pas l’habitude de tout ça moi. 

 

Martin : n’oublie pas ici c’est chez toi et tu diriges la maison comme tu veux.

 

Moi : c’est compris 

 

Martin : à ce soir ! 

 

Martin n’avait pas de servante mais plutôt un cuisinier. Il avait accepté gentiment que Soraya reste travailler pour moi et surveiller les enfants. Je pense de plus en plus à encourager cette dernière à prendre des cours du soir afin qu’elle puisse faire autre chose que servante. Pour passer le temps, je décidais avec le cuisinier de faire un menu pour ce soir. J’avisais aussi ce qu’il y’avait dans la cuisine comme couverts pour dresser une belle table. J’envoyais rapidement Soraya me prendre ce dont j’avais besoin pour faire mes jus et mes amuses bouches. Je passais donc toute la journée à rendre la maison accueillante pour les enfants de Martin. Les petits arrivaient bien vite en criant qu’ils avaient faim. Ils mangèrent un peu de tout devant la télé avant que ce ne soit l’heure du bain. 

 

Aurélie : maman ?

 

Moi : oui ma chérie 

 

Aurélie : on restera vivre ici ?

 

Moi : pourquoi me poses-tu cette question ?

 

Aurélie : parce que j’aime ici ! C’est joli et en plus Dylan vit ici.

 

Moi : on verra bien maintenant file te laver 

 

Elle courut en riant alors que je faisais semblant de lui courir après. Les heures passaient. Hugo et iris dormaient déjà lorsque Martin arriva à la maison. Mon cœur se mit à battre très très fort. Le chauffeur et le gardien firent passer les différentes valises devant moi avant que je n’entende les voix approcher. Je me levais pour les accueillir. Dylan courut tomber dans les bras de sa sœur dès que celle-ci apparut. Il en fit de même avec ses frères. 

 

Karen : mais regarde comment tu as grandi toi ! Tu es un homme maintenant 

 

David : où est la pomme ? Et la voix grave ?

 

Brice : ça vient avec le temps lol 

 

Martin : les enfants je vous présente Violette, celle qui a ravi mon cœur de nouveau 

 

Karen (se précipitant vers moi) : enfin je vous rencontre. Papa n’a pas cessé de parler de toi dans la voiture. Il doit être vraiment amoureux. Je le comprends vous êtes tellement belle.

 

Matin : Karen ! 

 

Karen ; quoi ?

 

Moi (souriant) : merci c’est gentil. Tu es toute belle aussi et on peut se tutoyer.

 

Brice : depuis le temps qu’on attendait une maman. On commençait à désespérer n’est-ce pas David ! 

 

David ; j’avoue que je n’y croyais plus. Bienvenue dans la famille. 

 

Karen : c’est qui la petite derrière ? 

 

Moi : c’est ma fille Aurélie ! aurélie viens saluer ?

 

Aurélie : bonsoir tata ! 

 

David : quoi ? krkrkr ! c’est Karen qu’on appelle tata.

 

Brice : vraiment je suis déçu !

 

Karen : elle m’appelle tata et alors ! Tu peux m’appeler Karen ma puce. Enfin je ne suis plus la seule fille de cette maison. Viens on monte. 

 

Matin me regarda en souriant. De mon côté j’étais soulagée que tout se passe aussi bien, j’avais eu tellement peur. Était-ce le bonheur ? Le vrai bonheur qui me souriait ? À mon âge avais-je droit à une nouvelle chance de reconstruire ma vie malgré les trois enfants que je trimbalais ? Toutes ces femmes qui restaient dans ces foyers malheureux de peur de se retrouver seules. Il y’a encore des hommes dignes de ce noms qui n’ont pas peur d’aimer et de s’engager malgré toutes nos prédispositions. Je ne pensais pas pouvoir tomber sur un autre homme tant je voyais ma vie déjà finie, obligée de supporter tout ce que richard m’imposait. En parlant de lui, il faut que j’aie une discussion avec Martin pour qu’on le fasse sortir de prison. Je ne ressens plus ce sentiment de le voir payer. Je veux juste que chacun prenne sa route et que nous n’ayons plus à nous rencontrer même si je sais que ce sera difficile à cause des enfants. 

 

Martin : les enfants ne sont pas encore descendus ?

 

Moi : pas encore !

 

Martin : j’ai vraiment faim hein. Je vais les devancer. 

 

Désolée s’il y a trop de fautes, il est 3 heures et je tombe de sommeil. J’ai fait de mon mieux. Bisous n’oubliez pas les like.

 
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