Chapitre 35
Ecrit par Les Chroniques de Natou
Suite, chapitre 35
Mes parents se sont ensuite levés pour s'en aller mais maman Annette essaya de les en empêcher en s'excusant pour le scandale que Clotilde avait orchestré ;
- Monsieur Mbili, je vous présente mes sincères excuses ! Croyez-moi, je n'aurais jamais su que cela serait arrivé. Ne partez pas, s'il vous plaît Regina.
- Si ça ne dépendait que de moi, Annette, je serais restée. Car ce que Clotilde a dit ne m'intimide guère. Clotilde, donc c'est tout ce que tu avais à dire ? Demanda ma mère, en regardant Clotilde d'un air méprisant .
- Oui c'est tout ! Rétorqua Clotilde
- D'accord ! Ce sera bientôt à mon tour de régler ton compte à ma façon !
- Euh... Madame Belinga, excusez nous, mais ma femme et moi devrions nous en aller pour régler certaines choses et aussi, merci de nous avoir invités ; ma fille restera là nous représenter. S'adressa mon père à maman Annette.
Une fois mes parents partis, les gens qui étaient conviés à la réception chuchotaient l'un à l'oreille de l'autre par rapport à ce qui venait de se passer. Maman Annette n'ayant pas supporter le comportement de sa chère cousine, s'est mise en colère en s'adressant à elle d'un ton sévère ;
- Bravo !!! Tu peux être contente maintenant ! Donc tu n'as toujours pas changé, Clotilde ! Même après des années, tu n'as pas changé ! Je commence à croire à ce que j'ai appris à ton sujet ! Ecoute-moi, ici c'est chez moi !!! Et je ne te donne aucun droit de venir mettre mes invités mal à l'aise. Quelqu'en soit le problème que tu as avec quelqu'un ici, ce n'est pas l'endroit approprié pour régler ses comptes car il s'agit ici d'un lieu de deuil.
- Ehhh Annette !
- Stop !!! Tu as voulu étaler la vie des autres mais tu oublies que toi et moi on se connait très bien ! Qu'est-ce que tu as voulu prouver exactement en faisant tout ce vacarme ? Tu as aussi très courte mémoire ! Ne fais pas comme si tu étais une épouse parfaite car nous savons très bien que tu trompais ton mari avec des hommes, en contrepartie de lourdes sommes d'argent ! Si tu voulais régler tes problèmes avec Régina et que tu lui en voulais depuis si longtemps, il fallait lui donner un point de rencontre où vous auriez discuté. Alors, je t'ordonne de sortir de ma maison !
- Quoi ??? Annette, tu me chasses ? Moi qui suis ta parentée ?
- Oui, mets toi hors de ma maison ! Régina aussi est la future belle-mère de mon fils et sa fille, la fiancée de mon fils ! Au cas ou tu ne le savais pas, je t'en informe. Allez, oust ! Sors de chez moi !
Clotilde s'en est allée, mécontente et toute honteuse. Après son départ , maman Annette prit le micro pour s'excuser de la scène qui s'était déroulée. Les choses ont repris leur cours et tout se passait normalement. Je me sentais gênée et j'étais devenue froide et pensive tout à coup. J'essayais d'imaginer ce qui pouvait bien se passer en ce moment-là entre mes parents. Ça devrait sûrement être entrain d'aller dans tous les sens en ce moment à l'hôtel car mon père, tel que je le connaissais n'était pas prêt à digérer une telle chose. J'espérais juste qu'il n'allait pas se séparer .. Je détestais cette Clotilde ! Le foyer de mes parents était sur le point de se briser à cause de sa mauvaise langue et ses paroles outrageuses à l'encontre de ma mère. ... J'essayais de faire des efforts pour ne pas afficher une mauvaise mine, mais Noëlle me regardait avec compassion comme pour me consoler ;
- Natou, ça va aller ! En m'éffleurant la main avec la sienne
- Oui, ça ira, Noëlle...
- Mais je demande hein ? La Clotilde là était où depuis pour régler ses comptes soi-disant ? C'est 12ans après qu'elle vient faire sa sorcellerie-là ? Une vieille rombière comme ça là !
- Je ne pouvais jamais imaginer que ma mère nous ai cachés ça ! Mais bon, je n'allait pas la juger non plus ! Tout le monde fait des erreurs. ..
- Quand tu vois ta mère actuellement là, est-elle une mauvaise mère ?
- Non, non ! Mais je n'imaginais pas ça d'elle tout simplement.
- Chacun de nous avons un passé, Natou ! Certains, pire et tandis que d'autres, moins pire. Ça devrait te mettre la puce à l'oreille comme pour te dire de vite en informer Eric sur ton histoire avec Samuel avant qu'il ne le fasse et te foute la honte et brise ton couple . Tu as intérêt à vite le dire à ton homme, ma chère ! Car une faute qu'on avoue soi-même a plus de chance d'être pardonnée que lorsqu'on essaie de cacher et que la personne l'apprenne d'une autre bouche.
- Tu as raison, Noëlle. Je vais tout lui expliquer.
Eric n'avait pas vécu la scène entre ma mère et Clotilde car il était sorti pour acheter d'autres boissons. Quand il est revenu, il constata que quelque chose n'allait pas et s'est ensuite rapproché de moi pour savoir ce qui n'allait pas, vu la mine bizarre que j'affichais ;
- Petit coeur, tu vas bien ?
- Oui mon coeur, ça va.
- Tu en es sûre ? Rien qu'à voir l'expression de ton visage, on ne dirait pas que ça va hein ! Tu sais que tu peux tout me dire, on est meilleurs amis naaan?
- T'inquiète, je t'en parlerais une fois qu'on sera seuls.
La collation s'étant bien déroulée, et quelques heures après, les invités étaient déjà partis. Le service traiteur avait pris soin de tout débarasser et mettre au propre avant de s'en aller. Il ne restait plus que les chefs et notables, les membres de la famille de maman Annette et d'autres membres du feu papa Belinga qui dormaient à la résidence le temps que les coutumes du veuvage se fassent. Maman Annette était à la cuisine pour servir le taro et la sauce jaune aux chefs et aux autres membres très proches de la famille qui étaient restés pour l'assister. Je lui ai suggéré de l'aider en lui donnant un coup de main.. C'est alors que Nöelle et moi avions servi du vin blanc <<matango>> à tous ceux qui étaient présents tandis que Doriane, sortait les plats pour servir le repas. Après avoir dégusté le délicieux taro et sauce jaune de maman Annette, ils ont étanché leur soif avec le bon vin blanc et tout d'un coup, le chef Belibi prit la parole :
- Bonsoir à toutes et à tous ! Les obsèques se sont bien déroulés comme le défunt lui-même a été de son vivant. Et nous sommes contents que notre fils, frère, neveu, père et époux, feu papa Belinga, ait été enterré sans problèmes . Mais je constate une chose, que la deuxième épouse n'était pas présente. Je me pose donc la question de savoir, pourquoi ?
- Elle est hospitalisée depuis plusieurs jours à l'hôpital général, répondit Eric au chef Belibi.
- Ah bon ? Mais comment c'est arrivé ?
- Elle a fait un malaise ! Ajouta Noëlle.
- D'accord ! J'enverrai le notable Nguini et le notable Olinga là-bas pour la rendre visite. Pour ne pas trop tirer de long en large vu que nous sommes tous fatigués, je voudrais informer Annette en lui disant que les coutumes de veuvage lui seront faites dès demain. Les tantes de Belinga viendront ici demain très tôt pour commencer et nous mêmes serons là.
Maman Annette ne se doutait pas de ce qui l'attendait demain durant les coutumes. .. Des rumeurs venaient déjà à circuler comme quoi, maman Annette était celle qui avait tué son mari. Alors les chefs et notables avaient organisé un rituel pour savoir réellement si Annette était celle qui avait tué papa Belinga. Après que le chef Belibi ait donné l'information sur les coutumes de maman Annette qui devrait commencer le lendemain, les chefs et notables se sont en allés. Il était déjà 20h ce soir-là lorsque Noëlle et moi décidions de rentrer. Samuel aussi était là assis près de sa cousine Doriane durant tout le long de la petite assise qui s'est tenue avec les chefs. Eric proposa de nous déposer d'abord, ensuite rentrer chez lui. Je suis allée dire au-revoir à maman Annette et elle profita de l'occasion pour m'amener dans sa chambre pour me parler pendant quelques minutes. Une fois entrée dans sa chambre, elle referma ensuite la porte derrière moi et me proposa de m'asseoir sur une chaise :
- Ma fille, je sais que tu es sur le point de partir mais avant ça, j'ai voulu te parler pour quelques petites minutes.
- Sans soucis maman ! Je t'écoute.
- Déja je m'excuse pour le scandale qu'a fait ma cousine tout à l'heure . J'ai enterré l'arche de guerre avec ta mère, je ne sais pas si elle te l'a dit...
- Oui, elle me l'a dit, maman Annette.
- D'accord ! Toi, je t'ai fait venir ici pour m'excuser car je reconnais que je n'ai pas été juste envers toi. J'ai même voulu te faire du mal croyant que c'est Rollande qui était bien pour mon fils. Mais à ma grande surprise, cela n'était pas le cas. Malgré le fait que je t'ai traitée méchamment, tu n'as jamais fait preuve d'impolitesse à mon égard et ça m'a beaucoup marqué, ton habiude. Je peux approuver que ta mère t'a donnée une très bonne éducation... Je ne vais pas te retenir pour longtemps car il faut que tu t'en ailles. C'est tout ce que j'avais à te dire, ma fille.
- Merci Maman Annette. Je ne t'ai jamais détestée et même quand tu étais dure avec moi, je te voyais toujours comme ma mère. Je comprends qu'une mère veuille toujours le meilleur pour son fils ou ses enfants. Donc je te pardonne.
- Merci mon enfant, sois bénie. Maintenant, tu peux t'en aller.
Après cette discussion, je suis redescendue pour aller retrouver les autres qui m'attendaient dehors. Noëlle et Samuel étaient déjà dans la voiture d'Eric qui était lui aussi entrain de m'attendre. Nous avions déposé d'abord Samuel à son hôtel, puis Noëlle à son appartement. C'était à mon tour d'être déposée mais je fus surprise de constater qu'Eric changea de direction :
- Eric, tu vas où là ? Tu as oublié de me déposer d'abord.
- Non, je n'ai pas oublié, Natou ! Tu vas passer la nuit chez moi.. On doit parler.
- Pourquoi, y a t-il un problème ?
- Non ! Mais on devrait parler quand même...
- D'accord ! Mais je n'ai pas vu ton père, Monsieur Patrick Essomba durant tous ces obsèques.
- Il m'a appelé pour me dire qu'il ne pouvait plus être là pour de multiples obligations professionnelles. Mais il m'appelait plusieurs fois par jour pour connaitre le déroulement du deuil et il a envoyé sa contribution financière à ma mère.
Nous avions continué notre trajet, puis vingt et cinq minutes après avoir déposé Samuel et Noëlle, nous étions déjà chez Eric. Une fois devant le portail d'Eric, il a klaxonné et Oumarou, le gardien est venu nous ouvrir le portail. Nous sommes entrés, avions garé et sommes sortis de la voiture ;
- Bonsoir <<mésier>> ! Eeh madame, bonsoir ! S'exprima Oumarou avec un sourire.
- Bonsoir Oumarou, comment vas-tu ?
- Zé vé bien madame !
- Ok, d'accord !
Une fois à l'intérieur de la maison, je me suis aussitôt dirigée dans la chambre d'Eric et lui me suivait. Nous avions pris notre douche ensembles et comme je n'avais pas d'habits de rechange, j'ai pris un tee-shirt de lui dans sa penderie et je l'ai porté. En voulant me coucher, il, m'interrompa ;
- Euh... Natou !
- Oui bb !
- Dis moi, tu connais Samuel comment ? Et quel type de relation entretenez- vous exactement ?
- Euh... On n'est juste des amis, rien d'autres ! Pourquoi ? T'a t-il dit quelque chose ?
- Devrait-il me dire quelque chose ? Ou c'est toi qui a quelque chose à me dire ? N'essaie pas de me mentir s'il te plaît. Il ne m'a rien dit du tout mais je t'ai observé. Et sa façon de te parler et toi, ta façon de réagir... Et puis la dernière fois j'ai constaté que lorsque tu t'es dirigée vers les toilettes, il t' a aussitôt suivi. Et aussi, quand nous étions dans ma voiture pour voyager pour l'enterrement, j'ai remarqué que tu cherchais à l'intimider avec ton regard quand il me posait des questions. Vous vous êtes même disputés, on aurait dit que vous êtes un couple. Je ne suis pas un enfant quand même ! J'ai tout remarqué mais j'ai trouvé bon d'attendre que les obsèques passent d'abord pour qu'on en discute calmement et que tu sois franche !
- Euuuh... Bb, je tenais aussi à te parler de quelque chose.. Du moins, t'avouer quelque chose.... Hmmmmm...
- Je t'écoute !
- Au fait.... Euh.... Je.... Suis... Je....
- Natou, tu as perdu ta langue ? Tu as couché avec mon cousin c'est ça ?
- heeeey, non oooh ! Hum
- Alors, quoi ? Parles !
- Tu te souviens quand on avait des problèmes de couple il y a plus d'un an aujourd'hui.
- Tu parles de quel problème ? Par rapport à mon histoire avec Cécila ?
- Non non ! Par rapport à l'autre...
- Ah oui ! je vois, continue !
- Voilà ! Donc pendant cette période où nous avions eu des problèmes et qu'on était même sur le point de se séparer, j'ai fait la rencontre d'un jeune homme sur facebook vivant en Angleterre . Cet homme m'a courtisé, on a commencé à s'écrire pendant plus de deux mois et on se faisait des appels vidéos sur skype tout le temps. On commençait à se rapprocher progressivement puis il a décidé de venir me voir au Cameroun six mori après. Quand il est venu, on se voyait tout le temps, on partageait toutes nos journées ensembles et il semblait très attentionné et amoureux. J'avoue qu'en ce moment-là, vu que toi et moi on ne se parlait plus constamment, je me suis donc rabattue sur lui , histoire de combler le vide quoi ! Et..... Et... Et aussi un soir, il m'a invité à son hôtel, et on a failli aller plus loin mais ce n'est pas arrivé...
- N'essaie pas de couper court ! Dis tout dans les moindres détails, madame ! Vous n'êtes pas allés plus loin, qu'est-ce que cela voudrait insinuer ?
- Euh.... Ce soir-là, il m'a fait des.... Des caresses... Et aussi il m'a fait des attouchements trop intimes....
- Trop intimes, cela veut dire quoi, Natacha ????!!! S'écria Éric
- T'as pas besoin de crier, Eric ! S'il te plaît.
- Ok, je t'écoute donc. Attouchements trop intimes-là, ça signifie quoi ?
- Euh... Il m'a caressé plus bas et sa langue... Il m'a fait...
- Natacha, subitement tu ne sais plus t'exprimer en français ?
- Il m'a sucé les seins, il a mis sa langue dans mon.... Mais je l'ai tout de suite arrêté car je ne voulais pas m'emporter. Mais je te promets on n'a jamais couché ensembles. Je ne savais même pas que c'était ton cousin. C'est à la réception que je l'ai sue quand il m'a appelé... Quand il est retourné en Angleterre, c'est à cette période aussi que tu es redevenu présent et que tu m'appelais constamment. Quand j'ai vu que notre couple n'était pas à son terme et que j'avais toujours des sentiments pour toi, je lui ai dit qu'il était mieux qu'on arrête. Mais il n'a pas voulu comprendre et a insisté....
- Tu racontes des histoires, Natacha ! Tu as laissé un autre homme te toucher, te faire même un cunnilingus, mais merde !!!!
Eric était soudainement devenu hystérique au point de casser le verre qui était au chevet de son lit.
- Bb, s'il te plaît calme-toi. Je te demande pardon
- Tais-toi!!! Tu n'as pas honte !!! Donc à chaque fois que toi et moi nous aurons des soucis de couple, tu iras écarter tes jambes pour te faire lécher ! Tu te comportes comme une pu...., mince !!!
- Je ne suis pas une pute, je me suis mal comportée je le reconnais mais en cette période, on n'était distants et on se parlait à peine. Et Samuel est venu au moment où j'avais le plus besoin d'attention.
Eric me prit de force par le bras et me colla contre le mur. Il devenait déjà brute et je voyais ses yeux rougir de colère. Il commençait à me faire peur. Je le sentais frustré et il tremblait presque de colère. Je l'avais vraiment blessé au point où ses yeux devenaient humides comme s'il voulait pleurer. Je m'en voulais de l'avoir blessé, ça me faisait vraiment mal de le voir dans cet état ; Il me tenait le bras tellement fort au point ou je sentais une douleur à mon bras :
- Eric, tu me fais mal ! Laisse-moi !
- Quand Samuel te serrais comme ça, tu n'avais pas mal ?
- Ça n'a rien à voir, Eric. Là, j'ai vraiment mal. Calme-toi, je t'en prie bb
- Je ne te donnes pas quoi, Natacha ? L'amour je t'en donne, les cadeaux je t'en fais, même malgré que tu aies un salaire, je te donne toujours l'argent de poche consistant pour tes besoins. Je me bâts pour te rendre heureuse. J'aspire à travailler encore plus juste pour te donner ce que tu mérites. Qu'est-ce qui te manque ? C'est l'amour que je ne te fais pas bien ? Samuel sait te toucher plus que moi ?
- Tu me fais mal !!! Je suis enceinte, Eric ! Est-ce que tu t'en rends compte même.
- Il te touche mieux que moi ? Reponds !!!!
- Non pas plus que toi. Mais parlons calmement, je t'en prie bb
- Alors qu'est-ce qui t'a plût chez lui que je n'ai pas? Dis-moi !!!
- Rien, Eric ! Bb je t'en prie, je suis désolée. Disais-je en éclatant en sanglots
- Alors pourquoi me tromper ? En plus avec mon cousin ? Je ne te fais plus bien l' amour c'est ça ?
- Ça n'a rien à voir ! Je t'assure, ça n'a rien à voir bb !
- Je vais donc te faire l'amour de différente façon!
Il s'est mis à me dechirer le tee-shirt que je portais, il me prit de force et me jeta sur son lit. Il baissa sa culotte rapidement et essayait de me faire l'amour fortement... On aurait dit un viol, mon Dieu !! Je ne m'y attendais pas.
- Eric, c'est un viol ! Arrêtes s'il te plaît ! Tu me fais mal ! Je suis enceinte ! Je t'ai dit que je suis désolée, je demande pardon bb. Lui disais-je en pleurant
Il me penétrait fortement et je ne ressentais aucun plaisir si ce n'était que de la douleur et le déshonneur. Quand il m'entendit pleurer fortement, il comprit que ce n'etait plus de la blague. Il s'est arrêté et s'est mis à me regarder pleurer ;
- Natou, désolée petit coeur. Je ne voulais pas te brutaliser. Ne pleures pas s'il te plaît. Je n'ai pas pu me maîtriser, c'était plus fort que moi d'imaginer qu'un autre homme te fasse l'amour...
- Mais je t'ai dit que je n'ai pas couché avec lui, je te promets ! Mais tu me brutalise quand même ! Je ne fais que te répéter depuis que je suis désolée. Parfois maîtrise tes émotions, Eric !
- Je t'ai fait mal, petit coeur ? Arrêtes de pleurer bb. Pardonne-moi !
- Quand toi tu me demandes pardon, je dois te pardonner mais pourquoi quand c'est moi, tu me fais subir de telles atrocités ? Je ne fais que te dire que je suis enceinte et que tu me fais mal, mais tu continue quand même.
Je commençais à ressentir des douleurs au bas ventre et quelques minutes après, Eric m'interpella :
- Petit coeur, tu perds du sang !
Évidemment j'ai ressenti un écoulement et j'ai pris peur. Et si j'étais entrain de perdre mon bb ? C'est la première question qui m'a traversée l'esprit. Je me suis mise à paniquer en pleurant ;
- Tu es content maintenant ? Eric tu es content ?
- Allons à l'hôpital, Natou !
- Ne me touches pas ! Je vais appeler Noëlle.
- Il n'y a pas de temps pour appeler Noëlle ! Et s'il te plaît arrêtes de pleurer, je t'en prie, petit coeur. Je t'habille on y va
J'ai porté rapidement un tee-shirt et une culotte d'Eric. J'ai pris rapidement mon sac et il m'a dirigé vers le parking puis il m'ouvra la portière pour que je puisse entrer dans la voiture. Il a immédiatement démarré la voiture et nous avions pris la route pour une clinique pas loin de chez lui. Nous sommes arrivés 20 minutes après et deux infirmières sont venues me porter. Tout à coup, j'ai perdu connaissance.....
*******Eric******
Natacha perdit connaissance et j'ai pris peur.... Tout était de ma faute, je m'en voulais tellement de m'être comporté aussi brutalement avec elle. Mais je n'avais pas pour intention de lui faire du mal. C'était ma façon à moi d'exprimer ma douleur. J'aimais tellement Natacha et rien que de l'imaginer être avec un autre homme me faisait perdre le contrôle. Une infirmière s'est mise à appeler une de ses collègues comme pour lui dire d'appeler le médecin rapidement :
- Appelez le docteur !!!! elle perd connaissance et elle saigne. Il faut que le médecin intervienne vite pour qu'elle ne perde pas son bb. Il y a encore une chance de sauver le bébé !
Sa collègue s'est précipitée pour appeler le medecin qui est sorti de son bureau rapidement. Mon Dieu ! Si Natacha perdait notre bébé elle ne me pardonnerait jamais cela. Et si quelque chose lui arrivait, jamais je ne pardonnerais ça ! Que vais-je dire à ses parents ? Comment vais-je leur expliquer ça ? Je ne cessais de me poser toutes ces questions à la fois qui me tourmentaient. Je voyais ma moitié être transportée dans un brancard pour une salle pour des soins intensifs. En voulant entrer, une infirmière me l'a interdit :
- Monsieur, vous ne pouvez pas entrer. Ne soyez pas si inquièt... On va faire de notre mieux pour la sauver et sauver le bb.
Je ne voulais rien entendre, honte d'avoir réagi comme un con ! Je voulais une chose, que ma Natou se lève et qu'elle soit en bonne santé ainsi que notre bébé. Il était temps que j'appelle sa mère et sa copine Noëlle. J'ai pris mon téléphone et j'ai lancé ensuite l'appel vers le numéro de sa maman :
- Allô, maman Regina ? C'est Eric
- Oui mon fils ! Comment vas-tu ? Que me vaut l'objet de ton appel à cette heure du soir ?
- Maman... Maman...Euh..
Natou vient d'être admise aux urgences.
- Quoi ??? Vous êtes où ?
- À la clinique des soeurs qui est juste près de chez moi. Je t'envoie un SMS de suite pour mieux t'indiquer..
- J'arrive tout de suite avec son père.
Après l'avoir appelé, j'ai appelé sa copine, Noëlle qui a poussé un grand cri d'étonnement lorsque je lui ai annoncé la nouvelle. 45 minutes après, Noëlle était déjà là et peu de temps après que Noëlle soit venue, maman Regina et son mari sont arrivés. Maman Regina s'affolait et lorsqu'elle m'a vu, elle me cravata la chemise en pleurant :
- Qu'est-ce que ma fille a eu pour se retrouver dans cet état ? Dis- moi !!!!
- Euh... Ma'a Régina... Juste un simple malaise.
- Hum je l'espère pour toi, Eric ! Je l'espère !
Le père de Natacha me regardait avec un air sévère comme pour dire que si jamais j'en étais la cause, il allait régler mon compte. Noëlle s'est rapprochée de moi, en me chuchotant à l'oreille :
- Eric, qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que Natou venait de faire ses visites médicales et les résultats disaient qu'elle allait bien et que sa grossesse aussi se portait bien. Jusqu'à ce soir où tu m'as déposé chez moi, Natacha allait bie, qu'est-ce qui s'est passé subitement ?
- En fait, pour te dire vrai, on n'a eu une dispute grave et je l'ai brutalisée. Elle a eu un choc et a commencé à perdre du sang et je l'ai conduite ici.
- Votre dispute était dûe à quoi ? Samuel n'est-ce pas?
- Comment tu sais ça ? Donc tu étais au courant de cette histoire ?
- Elle me l'avait dit et c'est moi qui lui ai conseillée de tout te raconter car Samuel lui mettait déjà une pression l'autre jour quand tu lui as dit que vous étiez fiancés, Natacha et toi. Donc que de subir ce chantage de Samuel, je lui ai dit qu'il serait préférable qu'elle te raconte tout. Mais si je savais que cela allait engendrer ça, je lui aurais dit de ne pas te le dire. Tu pouvais te maîtriser au moins, Éric et tenir compte du fait qu'elle est enceinte ! C'est pas du tout gentil ! Mieux vaut dire la vérité à ses parents.
- Je regrette mon acte. Ce n'etait pas intentionnel, je ne le faisais pas dans le but de lui faire du mal. Je me sentais très mal de savoir qu'un autre homme l'ait touchée. Mais raconter à ses parents sera un véritable déluge. Son père pourrait m'en coller une car vu la manière dont il me regarde déjà, on dirait qu'il sait que je suis la cause..
- Tu n'avais qu'à y penser ! Vraiment, il fallait y penser avant , mon cher ! Espérons que Natacha ira mieux et que sa grossesse n'aura aucun problème ou qu'elle ne perdra pas le bébé. Sinon là alors hein, son père va faire ta fête.
Noëlle me parlait avec dureté comme si je l'avais souhaité. De toutes les façons, j'allais tout faire pour me racheter. Je ne voulais aucunement perdre Natacha et encore moins mon bébé. Quelques temps après le Docteur sortit de la chambre où Natacha recevait les soins en venant vers notre direction. Une fois arrivé à la sale d'attente où nous nous trouvions, les parents de Natacha, Noëlle et moi, sa mère s'est levée tout à coup :
- Docteur !!! Dites-moi, comment va ma fille ?
- Calmez-vous madame, vous êtes sa mère ?
- Oui, et voilà son père, en pointant Monsieur Édouard du doigt.
- Ok suivez-moi dans mon bureau
Les parents de Natacha sont entrés dans son bureau et on prit place. Le médecin leur suggéra de s'asseoir pour leur parler :
- Bonsoir, Monsieur !
- Bonsoir docteur ! Répondit le père de Natacha en serra la main au medecin.
- Votre fille a reçu des soins et nous attendons qu'elle réagisse. Le gynécologue venait à peine d'arriver et on est entrain de lui faire une échographie d'urgence et autres examens pour voir si le bébé va bien aussi. Mais les premiers soins ont stoppé les saignements et essaient de stabiliser sa tension qui était très élevée lorsqu'elle arrivait.
- Mais Docteur à quoi est dû son état ? Avait-elle déjà des signes alertants bien avant ?
- Non, pas du tout ! Cela est dû à un choc émotionnel sûrement.
- Choc émotionnel ??? S'écria maman Regina.
Maman Regina est sortie du bureau du médecin en laissant son époux , qui lui, discutait encore avec le docteur. Elle me retrouva assis en sale puis m'interpella :
- Eric !!!
- Qu'est-ce ma fille a eu ?
- Juste un malaise maman Regina.
- Et qu'est-ce qui a provoqué ce malaise ? N'essaye même pas de m'énerver en me mentant ! Tu me connais noor ?
- En fait, maman Regina, on n'a eu une grave dispute Natacha et moi. Et je l'ai brutalisée sans pour autant le faire sciemment. Je ne voulais pas lui faire du mal.
- Tu brutalises la fille de qui ? Tu as déjà mis un enfant au monde ? Tu sais comment on accouche même un enfant ? Malheur à toi si quelque chose de grave arrive à mon enfant ou à son bébé ! Je ne te permets jamais de brutaliser ma fille, que se soit la dernière fois !!! Jusqu'ici je ne dirais rien à son père de peur qu'il ne t'interdise de t'approcher de sa fille pour de bon. Mais si Natacha perd cet enfant, oublie là pour toujours. Je t'ai prévenu ! Il y a plusieurs façon de régler des problèmes de couple, pas besoin d'utiliser la brutalité. Je répète encore, que se soit la dernière fois !!! Ce n'est pas toi qui m'a aidé à accoucher mon enfant. Tu as vu comment j'étais furieuse quand ta mère traitait mal ma fille nooor? Alors si quelque chose arrive à mon enfant, Eric !!!! Tu vas me méconnaitre!...
Entre temps, il était déjà 22h et maman Annette se préparait pour sa réunion nocturne. Elle n'avait pas honoré l'ordre qui lui avait été donné et dans ce cas,, comme l'exigeait la loi de ce cercle vicieux, elle devrait passer au tribunal des juges de leur cercle pour obtenir sa sentence finale. Toute personne qui ne respectait pas les lois était sévèrement sanctionnée ; soit d'une maladie inguérissable soit en lui infligeant un sort. Maman Annette ne savait pas ce qui l'attendait.
Rollande quant à elle , allait de mal en pire, on ne diagnostiquait rien de grave sur le plan médical, mais elle commençait à se détériorer à petit feu..
Il était minuit lorsque maman Annette se dirigea vers la pièce où elle faisait ses rituels mystiques avec sa chauve-souris qu'elle avait pour totem. Tous se retrouvaient par voyage astrale pour leurs réunions . Maman Annette une fois à la reunion, devait écouter le verdict qui avait été donné. Avant le verdict, tous chantaient des louanges envers leur dieu Ozakwe et s'inclinaient devant sa majesté. Après leur culte pour le grand maître Ozakwe, il prit la parole :
- Annette !!! Ton insolence et ton mépris envers les lois de ce cercle ont atteint leur paroxysme ! Même ton mari de son vivant n'a jamais été aussi méprisant. La dernière réunion qui s'est tenue la semaine passée, nous t'avions dit d'apporter les organes de ton mari à la prochaine reunion pour nos rituels. Non seulement tu ne l'as pas fait, mais tu n'as même pas fait acte de présence à la précédente réunion qui s'est tenue avant Celle-ci. Alors sache que pour ton mépris, tu ne retrouveras plus jamais la vue et tu auras une plaie inguérissable. À partir d'aujourd'hui jusqu'à dorénavant, tu ne fais plus partie de ce cercle. Dès à présent tu es éjectée de ce cercle et ceci est ton châtiment, vas t'en !!!
- Je vous en prie, ne me faites pas ça !! Je vous en prie ! S'écria maman Annette en pleurant...
Il était trop tard pour faire marche arrière. Aussitôt dit, aussitôt accompli. Le lendemain matin, tout le monde fut surpris de voir maman Annette aveugle avec une plaie sur le genou gauche. Elle se mettait à crier, à hurler pour que les gens lui viennent en aide. Doriane en voyant sa mère ainsi, se demandait ce qui s'était passé.
- Maman que t'arrive t-il ?
- Je ne vois plus rien ma fille ! Weeerrr qui m'avait envoyé eeeeh! En voulant trop dans la vie ci, on finit par perdre. Affirma maman Annette en pleurant de regrets
- Mais qu'est-ce tu veux dire par là maman ?Allons à l'hôpital.
- Non ma fille ! Ce que j'ai n'est pas un problème d'hôpital.
- Comment ça ?
- Tu ne peux comprendre. Mais j'attends que les chefs et notables viennent tout à l'heure. Appelles Eric !
- Je l'ai appelé depuis ce matin mais il est injoignable, maman. Je vais réessayer.
Doriand laissa un message vocal à Eric vu qu'il était injoignable. Les heures passaient et la nouvelle circulait déjà sur la soudaine cécité de maman Annette. Les mamans qui étaient venues pour lui faire les coutumes du veuvage ont rapidement appelé les chefs et notables qui sont immédiatement venus voir de leur propre yeux ce dont on les avait parlé. Une fois assis dans la cour de la résidence Belinga, tous les autres membres de la famille, forma un cercle dans la cour et posa maman Annette au milieu. Le chef Belibi prit la parole :
- Annette ! Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Rien ! Ça va aller ! Ne vous inquiétez pas pour moi, répondit-elle.
, - Même dans cet état, tu restes imbue de toi même. Nous sommes venus plutôt que prévu lorsque nous avons appris la nouvelle. Nous avons un rituel que nous devons te faire car trop de rumeur courent que c'est toi qui aurait commandité le meurtre de ton mari.
- Moi ????? Tuer mon mari ???
- C'est ce que nous sommes venus vérifier. Ce rituel que nous allons te faire nous dira si c'est toi qui a réellement tué Belinga ou pas.
- Il n'y a pas de soucis, je suis prête ! Rétorqua maman Annette.
- D'accord ! Notable Nguini et notable Olinga, mettez cette petite cuvette avec laquelle nous sommes venus, là devant elle. Versez-y de l'eau, jetez cette poudre et ces herbes que nous avons apporté dans cette petite cuvette d'eau.
les notables exécutèrent les prescriptions du chef Belibi et posa la potion devant maman Annette.
- Annette, nous avons posé une cuvette devant toi. Comme tu dis que tu n'as rien à voir avec la mort de Belinga, plonges ta main dans cette eau. Mais s'il s'avère que c'est toi, tu mourras instantanément.
Maman Annette prise de peur, refusa de le faire :
- Je ne le fais pas ! Répondit-elle
- Mais si tu es innocente, pourquoi ne pas le faire ? De quoi te reproches-tu ? Répliqua le notable Olinga.
- J'ai dit que je ne le fais pas ! Point barre! S'exclama maman Annette
- Nguni et Olinga, levez-vous et trempez sa main de force dans cette cuvette. Ordonna le chef Belibi.
Alors que les notables se levaient pour faire ce qu'on leur avait ordonné, maman Annette se mit à pleurer :
- Pardon laissez-moi ! Je vais dire la vérité ! Je vais tout dire.
- Ok ! Nous t'écoutons ! S'exclama le chef Belibi.
- En vérité, c'est moi qui ai commandité le meurtre de mon mari !
- Eeeeeeeeehhhhh !!!! S'écria tout le monde au même moment..
Suite, demain à 21 h
Ecrit par #Natacha_Victoria_Mbili
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