Chapitre 36 : Carpe diem
Ecrit par Sandy BOMAS
Stanley me regardait avec cette lueur dans les yeux que je connaissais désormais. J’avançais vers lui le cœur tambourinant dans la poitrine. Mes jambes en coton avaient réussi à me porter jusqu’à lui : « un vrai miracle ».
La braise dans les yeux, il me regardait sans ciller, je soutins son regard ce qui rendait la tension sexuelle entre nous encore plus intense. Aucun de nous deux n’osa prononcer un mot par peur de rompre le charme. De toutes les façons ce n’était plus le moment de parler mais plutôt celui d’agir.
Stanley me tendit la main et je glissai la mienne dans sa paume virile en signe de consentement et de confiance absolue, puis m’assis à califourchon sur lui. Instinctivement, il passa ses mains autour de ma taille puis s’empara de mes lèvres. J’entrouvris la bouche pour accueillir sa langue qui cherchait goulument la mienne. L’odeur de son parfum avait réussi à affoler mes sens en un temps record. Pas besoin de vérifier, par expérience je savais que j’avais une flaque entre les jambes.
De ses doigts Stanley dessinaient des frasques imaginaires et m’écrivait mille épopées qui parlaient d’amour, de désir, de plaisir et même de sexe…Oui j’en suis sûre de sexe !
Ses mains viriles caressaient mes seins avec délicatesse, tandis que sa langue continuait sa caresse impériale contre la mienne. Quand de son pouce et de son index il titilla mes tétons durcis, je gémis délicieusement et commençai à onduler sur lui. « Je veux le sentir grossir contre moi, juste là !..... Et je veux sentir son torse contre mes seins nus !...»
Je retirai mon débardeur et me frottais langoureusement contre lui. Bientôt mes mains s’aventuraient sur le tissu de sa chemise et cherchaient les boutons à tâtons.
« Quelle idée de mettre autant de bouton sur une chemise ! » Impatiente j’avais presqu’envie de les arracher tant l’excitation me rendait nerveuse.
-Tu as besoin d’aide on dirait....dit Stanley qui venait de libérer ma bouche.
Il déboutonna sa chemise en quelques secondes.
« Visiblement il est plus doué que moi dans l’art du déshabillage ».
Je me cambrais contre lui. Le contact de mes seins tendus contre son torse nu, lui arracha un grognement sourd. Je lui mordillai l’oreille, puis déposai une pluie de baisers sur son cou, son torse et sur le chemin qui menait à son sexe déjà dur. Il se laissait faire. Les yeux mi-clos il savourait en silence la douce torture que je lui infligeais. « C’est moi qui travaille aujourd’hui…» Le tissu déjà humide de mon shorty et celui de son jean entre nous étaient de trop. Je m’agenouillai entre les cuisses de Stanley, ouvris la boucle de sa ceinture et déboutonnai son pantalon. Instinctivement il se soulevait pour m’aider à retirer son jean et se déchaussa dans la foulée pendant que je libérais ses chevilles emprisonnées. Et sans me faire prier je retirai mon shorty. Stanley fit pareil avec son boxer.
« Whaaaaa ! J’ai géré tout ça hier ?! » Comme s’il avait lu dans mes pensées il sourit.
-C’est pas si énorme tu sais….
Je souris.
-Euh…Est-ce que tu as des…Tu sais….euh…
- Préservatifs ?
-Oui…
-J’en ai dans la poches arrière de jean…
Je sortis un préservatif durex sponsor officiel de « nos sexe-parties » et le déroulai sur son pénis bandé à bloc.
-Viens….
Je me remis à califourchon sur lui : «position de la déesse ».
Il tenait son sexe à la base, les mains posées sur les épaules de Stanley je m’empalais sur lui centimètres par centimètres ignorant la douleur sourde qui me rappelait les activités non-stop auxquelles on s’était livré la veille et même ce matin. Lui dans moi c’était doux….Et…. bon !...J’ondulais au-dessus de lui, donnant le rythme, tandis qu’il se soulevait pour accompagner mes mouvements. Submergée par une vague de plaisir qui s’emparait de moi, je collais mes seins contre son torse en sueur et renversais la tête en arrière. Stanley agrippait mes fesses pour s’enfouir encore plus loin en moi avant de prendre mes seins dans sa bouche. Je laissais échapper un petit cri, à la grande satisfaction de mon amant que je sentis rire sur ma poitrine gonflée. De mes mains je me mis à caresser ses testicules, et fis un anneau avec mon pouce et mon index à la base de son pénis et commençais à le branler tout en le gardant dans moi.
-Huuuummm….Vanessa !...
« J’ai dit que c’est moi qui travaille aujourd’hui … »
Je renouvelais l’opération encore et encore : j’ondule, je le branle, je le branle j’ondule, changeant de cadence. Tantôt lente tantôt rapide.
-Attends ….attends…
Je m’arrêtais à sa demande.
-Qu’est-ce qu’il y a….dis-je dans les vapes.
-Si tu continues à faire ça… je risque de jouir…
Je souris….
-Chut…Tais-toi et laisse-moi bosser !...
Agréablement surpris par mon audace, il se tut et me regarda les yeux pétillants de désir.
Toujours à califourchon sur lui je lui tournais le dos pour qu’il puisse profiter de la vue excitante de nos corps emboités. Il se soulevait de plus en plus vite, de bas en haut, j’ondulais avec la même fougue que lui.
-Attends… Attends….
« Encore ? »
Il me souleva et m’entraina dans le canapé m’allongea sur le dos avant de se glisser en moi fort ….loin….Je m’abandonnais à ses coups de reins, puissants et langoureux à la fois. Il ramena mes mains en croix et entrelaça ses doigts aux miens comme s’il voulait que chaque parcelle de nous soit parfaitement en accord.
-Encore….Encore…Continue…
Je ne voulais pas qu’il s’arrête, ni maintenant ni jamais.
-Oh Vanessa….
Je nouai mes jambes autour de ses reins avant de me laisser envahir par les spasmes de l’orgasme. Je marmonnai quelque chose dans une langue inconnue…
-Oui c’est ça….Jouis….
Encore quelques vas et viens et il me rejoignit. Mes jambes retombèrent lourdes. Il se retira en prenant soin de ne pas perdre le préservatif. Il me sourit, essoufflé…Je lui rendis son sourire encore étourdie.
La visite surprise de Stanley m’avait fait beaucoup de bien. Il était rentré chez lui autour de minuit. Après son départ, je m’étais endormie de suite, épuisée par les émotions de la journée et par la reprise intensive d’activités intimes.
La nuit avait été courte, mais j’abordais la journée qui commençait dans la bonne humeur. Je l’aime bien ce Stanley même si je ne sais pas encore quelle orientation je souhaite donner à notre relation. C’est encore trop tôt pour parler de sentiments même si lui, il m’a dit qu’il m’aimait dès notre première nuit ensemble. Oui mais est-ce que ça compte vraiment ? Bon bref là n’est pas la question, je sors d’une relation de longues date et là ce que je veux pour l’instant c’est vivre pleinement chaque instant qui s’offre à moi sans rien planifier. Oui c’est ça ! Je ne planifie plus rien je me laisse porter par la vie. Désormais c’est carpe diem !
Ma douche prise, je me regardais dans la glace. J’avais quelque chose de changé, un-je-ne- sais-quoi me rendait plus lumineuse, plus épanouie. Huuuum les vertus du « bol vide » vive la reprise ! Je souris doucement, terminai de me préparer avant de filer au boulot.
J’étais la première à arriver au bureau. J’en profitais pour me mettre de suite au travail avant que me sœur n’arrive et qu’on se retrouve à parler du week-end dernier : de la réaction de notre mère, de l’allusion de notre père à la correction méritée que m’a infligée Olivier. Avant finalement d’avoir une réaction digne d’un Père.
Tous des fous ! Je préfère me jeter à corps perdu dans le dossier BGFI pour ne plus penser à tout ça.
VICTORIA
« Je relis encore le message que je viens de taper avant d’appuyer sur envoyer. Franchement ce n’est pas l’envie d’insulter Olivier qui me manque. Mais si je veux que la réunion ait lieu il vaudrait mieux que je renonce à cette hypothèse.
Quand je pense que je l’avais bien vu à la clinique SOS Médecin et qu’il avait osé me dire qu’il ne s’agissait pas de son enfant et là on découvre que le bon monsieur s’est foutu de tout le monde ça me rend folle. Une bonne raclée à celui-là me ferait le plus grand bien je jure ! J’espère juste qu’il va transmettre le message à ses parents et qu’ils viendront à la réunion samedi.
Après le départ de Vanessa hier soir je suis restée deux heures de plus pour calmer Maman qui était à deux doigts faire une hausse de tension. J’en suis même arrivée à me demander si le bonheur de sa fille comptait un tout petit peu pour elle…En tout cas plus tôt cette histoire sera réglée mieux ce sera et surtout pour ma sœur. Bon je vais paresser encore une petite heure avant d’aller au boulot. Ce n’est pas le rush en ce moment je peux me permettre de paresser un peu.»
OLIVIER
Le jour s’était levé depuis un bon moment déjà. Dehors les coqs chantaient, les voisins criaient déjà à tue-tête. Mon nouveau quartier était beaucoup plus animé qu’Angondgé* (nom du quartier où Olivier vivait avec Vanessa).
Je me levai du lit à pas de loup pour ne pas réveiller Tatiana et le bébé. Dans la salle de bain, pendant que je me rasais, je repensais à la rencontre inattendue avec la Maman de Vanessa.
Il fallait bien que ça arrive tôt ou tard. C’était à prévisible qu’un membre de la famille de Vanessa me verrait tôt ou tard en compagnie de Tatiana et Nolan. On n’allait pas vivre comme des prisonniers non plus. Et puis de toutes les façons c’est Van’s qui m’a viré de la maison avec les démarches juridiques qu’elle a entreprises. Si ça ne tenait qu’à moi je serais encore chez nous à Angondgé Donc je n’ai pas à me justifier auprès de qui que ce soit si des membres de sa famille veulent avoir des explications par rapport à la situation actuelle, qu’ils demandent des comptes à Van’s c’est tout !
-Olivier ! Ton téléphone sonne Tatiana hurlait furieuse !
-Ne crie pas comme ça tu vas réveiller le petit !
-Mais justement c’est déjà fait ! La sonnerie de ton téléphone l’a réveillé ! Tu ne peux pas penser à le mettre sous vibreur ?! Tchiiiipppp
Tatiana arriva dans la salle de bain avec Nolan dans les bras qui tétait son sein.
-Voici ton téléphone !....D’ailleurs qui peut bien t’appeler le matin comme ça ? Tchiiiipppp
Elle jeta négligemment le téléphone sur le meuble de douche avant de faire un claquement de langue en signe d’exaspération, puis sortit sans attendre la moindre réponse de ma part.
« Quelle râleuse ! C’est quoi son réel problème ? Le fait que l’enfant soit réveillé par la sonnerie de mon téléphone ou que quelqu’un m’appelle tôt ? Les femmes et leur jalousie vraiment….C’est épuisant…Bon en même temps je suis curieux de lire ce message…»
Je déposai le rasoir de côté, m’essuyai les mains avant de prendre connaissance du message.
« Bonjour Olivier, je t’envoie ce message juste pour te dire qu’une réunion se tiendra chez les parents (Mr et Mme Pambou) samedi après-midi. Merci de venir avec tes parents. Ordre du jour : la situation du couple Vanessa-Olivier. Merci d’informer tes parents et de confirmer votre venue. Victoria »
Il ne manquait plus que ça !
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