Chapitre 38 : Heureux mariage

Ecrit par Moktar91

Chapitre 38 : Heureux mariage 



Cotonou


Cathédrale Notre-Dame de Akpakpa


Amos observait venir sa future femme. Elle resplendissait dans sa longue robe blanche. Le voile lui descendait sur le visage, cachant une partie de la radieuse joie qui animait Cella. Une joie teintée de quelques larmes qui lui gataient son maquillage. À bien y regarder de plus près, le voile était plutôt une bonne nouvelle. Et dire qu'elle avait passé plus de trois heures à discuter de ce détail avec Amos. Elle avançait gracieusement dans sa magnifique robe. À ses côtés, se tenait M. Zinsou, le père adoptif de Amos. Il s'était porté volontaire pour l'accompagner. Quand sa femme vint à sa hauteur, Amos lui prit les mains, et lui fit un petit sourire.

Il était stressé, elle le voyait. Amos n'allait à fortiori pas se détendre tant que sa femme ne lui aurait pas dis oui. Il chassa une petite goutte de sueur qui semblait perler sur son front. 

Ils se retournèrent vers l'autel où le prêtre pouvait commencer l'Office divin par le signe de croix...



Deux heures plus tard, le couple se dirigea vers la sortie et s'engouffra dans la voiture qui les attendait.


Enfin, ils pouvaient vivre ce bonheur si tant désiré...



Ce soir, alors que les derniers soubresauts de la musique résonnaient dans la cour de leur nouvelle demeure, Amos portait tendrement sa femme vers le lit nuptial. Il la déposa avec soin et se mit en retrait pour contempler le magnifique tableau qui s'offrait à lui. Il voulut lui faire l'amour, la prendre dans ses bras et la faire valser comme au premier jour où il fit d'elle femme en entier. Alors que sa femme l'observait, il se pencha et lui retira ses chaussures. Quand ce fut fait, il lui retira aussi sa robe. Elle était juste couchée et se laissait faire. Pendant qu'il la mettait complètement nue, Amos lui faisait de petits bisous qui lui donnaient des papillons dans le ventre. Il finit par se mettre nu aussi. 

À cet instant, alors qu'elle s'attendait à ce que son homme viennent la rejoindre, Cella le vit se diriger vers la commode et y ressourtir un mouchoir blanc.

Il vint s'asseoir près de sa femme dans le lit et lui prit la main avant de commencer : <<Tous sont partis, commença t-il. Mais il ne reste que toi et moi. Il arrivera que nous nous disputons, que nous ayons des divergences. Mais nous devons les laver à chaque fois et éviter qu'ils entachent notre vie de couple. Aussi difficile soit-il, notre vie de couple doit ressembler à ce mouchoir. Il restera blanc malgré nos souillures avec le temps. Et cela dépendra en partie de nous. De toi et de moi. La clarté qu'aura notre couple sera celle que nous lui donnerons. C'est pourquoi je voudrais te rassurer en ces instants, loin de tous que tu resteras mon unique. Avec notre fille, je ferai le maximum pour vous rendre le sourire. Je ne voudrais être utopique, mais je te dis ce qui est. Cet amour ne s'éteindra jamais, et si par mégarde, il arrivait à s'éteindre, je me rappellerai de ce mouchoir et de la clarté que devrait avoir notre couple. Garde le en signe de mon amour éternel... >>


Il lui remit le mouchoir et l'embrassa...


Dehors, la lune dans le ciel souriait à cet amour qui se voulait grand et merveilleux.

Meurtres au paradis