CHAPITRE 39: SENTIMENTS ENFOUIS

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 39 : SENTIMENTS ENFOUIS


**ALVINE ABESSOLO**

Terrence : Abessolo regarde qui j’ai trouvé sur la piste en train de traumatiser les hommes.

Voix de femmes : (Souriant) Tu exagères Obounou, je ne dansais même pas fort. 


J’ai tourné ma tête pour arrêter mes yeux sur Reine, Reine Divokou Mfoula et sans que je ne le veuille, mon cœur s’est mis à battre fortement dans ma poitrine. Seigneur, jusqu’à quand ? Je me suis ressaisi et j’ai essayé de paraître naturel.


Moi : (La regardant un léger sourire sur les lèvres) Petite qu’est-ce que tu fais là ?


Elle est passée devant Terrence et est venue s’asseoir à côté de moi avant de se pencher pour me faire deux bises sur les joues. Mon corps a légèrement frémi au contact du sien et j’ai serré les dents afin de me maîtriser.


Reine : (Se détachant mais restant à côté) Tu ne vas pas arrêter avec ta '’petite’’ dont tu m’affubles à chaque fois que tu me vois ? Il ne manquerait plus que tu me caresses le sommet de la tête comme tu le faisais avant.

Moi : (M’exécutant en caressant le sommet de sa tête en souriant) En effet, ça fait d’ailleurs un bye que je ne l’ai pas fait, il serait temps que je le reprenne.

Reine : (Me mettant un léger coup de coude dans les côtes en riant) Va là-bas Abessolo, vilain.

Moi : (Passant ma main autour de son cou pour légèrement l’attirer à moi en riant) Petite menteuse, avoue que tu m’as toujours trouvé beau. 

Reine : (Riant) N’importe quoi, tes frères et toi, trois bon vilains. Je ne sais même pas comment vous faites et vous trouvez les femmes, vilains comme vous êtes. 

Moi : Elles suivent la beauté et le charisme des hommes.

Reine : C’est où et je ne vois pas ?

Moi : C’est la mauvaise foi.

Reine : Hum. Mais toi là, c’est quand qu’on voit ta femme. Voici tes frères se sont casés, tu attends quoi ?

Moi : (Détournant le sujet) Tu fais quoi ici et t’es venue avec qui ?

Reine : Avec Ire et Rain, elles sont sur la piste. (Regardant en face d’elle, en parlant juste pour moi) C’est ta go ?


J’ai tourné ma tête pour regarder Déborah qui regardait Reine de travers. Regardez moi les gens comme ça.


Moi : Du tout, c’est l’amie d’une connaissance.

Reine : Ah d’accord , parce que façon on me regarde déjà mal là, je n’ai pas envie qu’on vienne m’agresser ici. Dit déjà à tes conquêtes que je suis ta sœur. 

Moi : Elle n’est pas née celle qui viendra t’agresser devant moi.

Reine : Hum. En tout cas, il faut me présenter ma belle sœur.


J’aurais bien voulu lui retourner ses mots en lui disant et toi-même tu attends quoi pour te mettre en couple et te caser, mais je ne suis pas sûr d’être capable de supporter la réponse qu’elle pourra me sortir. Je ne me rappelle que trop bien ce que cela m’avait fait la première fois alors je ne prends pas le risque de répéter l’expérience . Pendant que nous parlons, Anita revient et se met à fixer Reine de travers avant de s’asseoir entre sa copine et moi, rien qu’aux effluves qui me parviennent d’elle, je sais tout de suite qu’elle vient d’avoir un rapport sexuel dans un endroit de ce club. Ce qui justifie certainement le temps qu’elle a mis dans son fameux, je m’en de me soulager. C’était ce que je disais tantôt, cette fille est un trou ouvert qui encaisse tout et n’importe quoi. Je détourne mes yeux d’elle et ils vont automatiquement tomber sur un gars qui vient également de rejoindre son salon et regarde dans notre direction un sourire sur les lèvres, je comprends tout de suite que c’est lui qui vient de la sauter. Est-ce que cela me fait quelque chose ? Bien-sûr que non, je n’ai strictement rien à foutre de ce que fait cette fille avec son sexe, je ne lui ai jamais fait de crises et cela n’arrivera jamais. Moi Abessolo, l’enfant de mes parents, me ridiculiser pour femme et quel genre même ? Elle n’est pas encore née celle qui me fera m’attraper avec un autre pour elle. 


Anita : (Froissant le visage) C’est qui cette fille ? À peine je tourne le dos que déjà une de tes pu

Moi : Fermes moi rapidement ta gueule, tu es malade ?

Reine : Al ne t’inquiètes pas (Se levant) Je suis en train de retourner à ma table rejoindre les filles. On se voit plus tard. 


Elle est partie avant que je ne puisse dire quoique ce soit. J’ai regardé l’autre idiote et je l’ai toisé avant de prendre mon verre et le porter à la bouche. Elle a croisé ses bras sur sa poitrine et a attaché sa bouche. Regardez là, il y a vraiment des gens qui se prennent, je jure Dieu. Elle sait qu’elle n’a pas intérêt à l’ouvrir . Les gars sont revenus nous trouver avec les autres filles pour reprendre l’ambiance mais moi je n’étais plus là, mes yeux et toute mon attention étaient maintenant fixés sur la table de Reine. Je scrutais ses moindres mouvements. Un moment, j’ai vu qu’il y avait maintenant trop d’hommes autour d’elles alors je me suis levé avec ma bouteille et j’ai fait signe aux gars que je rejoignais les filles pour un moment, les filles qui étaient avec nous m’ont regardé et n’ont rien dit. Elles devaient d’abord dire quoi ? Elles sont venues toutes seules et ce sont imposées à notre table sans qu’on les y invite. Elles boivent à nos frais et ont même le courage d’aller se faire coucher par d’autres donc elles n’ont rien à dire. 


Moi : (M’asseyant entre Reine et Rainha) J’ai décidé de venir vous tenir compagnie parce que y a trop de plaisantins dans ce club. (Aux deux autres) Bonsoir les filles.

Rainha : (Riant) Abessolo pardon, toi-même tu es le plus grand plaisantin de tout le Gabon. 

Irene : (Riant) Je t’assure que c’est même lui qui adoube ses congénères.

Reine : (Riant) Vraiment, le plaisantin en chef, c’est pourquoi il les reconnaît facilement. Il faut l’écouter quand il parle car il est dans son élément.

Moi : (Souriant) Vous ne respectez pas vos aînés hein, je vais ressortir mon fouet.

Irene : (Riant) Ramène ça et nous allons te fouetter avec pour te rendre les coups que tu nous as mis par le passé avec tes deux acolytes.

Reine : (Posant sa main sur ma cuisse) Tu as fait quoi de ta chicotte là ?

Moi : (Souriant) Elle est quelque part dans les affaires à la maison.

Reine : Je viendrai un jour là-bas pour récupérer ça et je te mettrai une fessée avec en souvenir de celles que tu m’avais mises. 

Moi : C’était pour ton bien et remarque, tu avais arrêté de faire les bêtises après ça.

Reine : Ouais c’est ça.


Nous avons changé de sujets. Et oui, plus jeune j’avais un fouet que j’utilisais sur elles pour les recadrer. Reine a toujours eu un sang chaud et ses amies aussi, quand l’adolescence a commencé à leur monter à la tête, leurs parents nous avaient donné la permission de les mater en tant que grand frère. Comme Mfoula n’aimait pas le rôle de grand frère méchant, c’étaient donc à Paul et à moi qu’était revenue cette tâche et moi, je le faisais particulièrement avec Reine pour la recadrer. Nous avions eu beaucoup de disputes elle et moi par le passé mais en grandissant, les choses avaient fini par se tasser et nous avions repris à devenir proches.

Comme les femmes sont des femmes, elles m’ont fait payer leurs consommations et ont même encore beaucoup bu à mes frais. À un moment, j’ai ramassé leurs bouteilles et les ai ramenées sur notre salon, elles ont fini par se joindre à nous et comme ce sont des folles qui étaient déjà ivres, elles ont décidé de faire chier les filles qui étaient avec nous en se comportant comme si elles étaient nos gos. C’est ainsi que Rainha s’est assise sur Terrence, Irène sur Sosthène et Reine sur moi sous nos rires dépassés. 


Terrence : (À Rainha) Le vampire vous a fait quoi ? Donc vous voulez saboter nos chances d’avoir des coups ce soir ?

Rainha : (Passant une main autour de son cou) Oui mon chou, ce soir ton coup c’est moi. 

Terrence : (Riant) Abessolo parle à tes enfants oh.

Moi : (Riant) Cette histoire me dépasse. 

Anita : (Furieuse) Alvine c’est à moi que tu fais ça ? Tu ne te gênes même pas que je sois assise à tes côtés.

Reine : (La regardant un sourire moqueur sur les lèvres) Ma chérie, le gars que tu vois là c’est mon homme, je ne sais pas ce qu’il te dit souvent quand il te couche hein mais sache qu’il ne t’emmènera nulle part. Celle qui détient son cœur, c’est moi et c’est aussi moi qu’il a présenté à sa famille donc si j’étais à ta place, je prendrai mes clics et mes clacs pour me casser d’ici avec un peu de dignité. Mais si tu veux nous voir nous lover devant toi, ce n’est pas grave, tu peux rester hein, on ne va pas se gêner pour toi. 

Irene : Bien parlé ma copine. 

Reine : (Me faisant un bisou dans le cou avant de me parler à l’oreille mais à haute voix histoire de se faire entendre d’Anita ) Mon cœur, on passe la nuit ensemble chez toi non ?

Moi : (La regardant dans les yeux, après un moment) Oui.


Anita avait pris son sac et s’était levée pour partir complètement furieuse en m’insultant. Ses copines l’avaient suivi. Les filles avaient éclaté de rire avant de se taper dans les mains et de quitter sur nous. Les gars aussi étaient en train de rire.


Rainha : (Prenant sa bouteille en riant) Regardez moi des fausses filles comme ça, vous pensez que vous allez embrouiller nos frères devant nous, vilaines.

Reine : (Riant) De bonnes vilaines je te dis.

Moi : (Regardant Reine) Et vous êtes fières de vous ?

Reine : (Me souriant de toute ses dents) Bien-sûr bébé, très très fière. Moi aussi je te surveille.

Moi : Hum.


Les sujets se sont enchaînés et l’alcool aussi, beaucoup plus les autres que moi, je temporisais. La vérité c’était que j’étais énormément troublé par sa petite mise en scène sur moi et les paroles qu’elle avait dites. J’étais dans ma tête quand elle s’est mise à crier parce que le DJ venait de mettre un son en disant que c’était le sien. Je ne savais même pas qui chantait ça mais c’est une affaire de ‘’chewing-gum dans tes reins’’, elle m’a attrapé la main et m’a tiré sur la piste pour aller me faire un dangereux jeu de rein pour lequel j’ai confirmé qu’il y avait chewing-gum dedans. Je luttais de toutes mes forces pour ne pas avoir une érection derrière elle parce que mon corps était sous pression. J’avais accueilli la fin de la chanson avec grande joie et je m’apprêtais à retourner à ma place quand le DJ a basculé en slow pour nous mettre perfect de Ed Sheeran. 


Reine : (Me retenant en m’enlaçant par le dos et en nouant ses mains autour de ma taille) Où vas-tu Al ?

Moi : (Débout) Je retourne m’asseoir.

Reine : Pourquoi ? Viens danser perfect avec moi. 

Moi : Reine, je

Reine : (Me coupant en prenant une voix de petite fille et en me regardant avec ses grands yeux dans lesquels je me suis perdu depuis des années) Stp Al.

Moi : (Capitulant) D’accord .

Reine : (Un large sourire) Je suis trop contente.


Nous sommes retournés devant le miroir, elle a passé ses bras autour de mon cou et moi autour de sa taille. Nous avons dansé ensemble et elle me susurrait les paroles de la chanson à l’oreille. Tout mon corps était parcouru de frissons mais elle était trop ivre pour s’en rendre compte. 


Reine : (Se détachant légèrement de moi pour me regarder dans les yeux, chantant) I see my future in your eyes

(Je vois mon futur dans tes yeux) 

Baby, I'm dancing in the dark with you between my arms

(Bébé, je danse dans le noir en te tenant dans mes bras) 

Barefoot on the grass, listening to our favourite song

(Pieds nus dans l'herbe, en écoutant notre chanson préférée) 

When I saw you in that dress, looking so beautiful

(Quand je t'ai vue dans cette robe, tu étais si belle) 

I don't deserve this, darling, you look perfect tonight

(Je ne mérite pas ça, chérie, tu es parfaite ce soir).


Je la fixe dans les yeux en silence et elle me sourit de sa belle petite bouche.


Reine : Finalement c’est toi qui a raison, à y regarder de près, je me rends compte que tu es très beau, un peu trop même. (J’ai esquissé un faible sourire) mais ne va pas prendre la grosse tête hein, vilain. 


J’ai souris franchement et elle en a fait autant avant de reposer sa tête sur mon épaule.


Reine : (Aspirant mon odeur au niveau de mon cou) J’adore l’odeur de ton parfum, il sent très bon. 

Moi : Merci.


Nous avons continué à danser et nous l’avons fait avec deux autres sons avant de retourner à notre place. Nous avons encore bu avant de décider de rentrer. Les filles étaient toutes ivres et heureusement elles n’étaient pas venues avec leurs voitures. Le petit ami de Rainha est passé la récupérer à la sortie et j’ai embarqué Irène et Reine. J’ai déposé la première chez elle avant d’aller à Likuala où Reine a son appartement. Je l’ai aidée à arriver jusqu’à l’entrée de sa porte avant de lui prendre ses clés des mains pour ouvrir. Je suis rentré avec elle jusqu’à sa chambre où je lui ai ôté ses bijoux et ses chaussures.


Moi : Voilà, allonge toi et dors maintenant petite folle.

Reine : (Rampant sur le lit en riant) Je sais que tu aimes ma folie. (S’allongeant en posant sa tête sur un oreiller) Merci Al, tu es un amour. 


Après ça, elle s’est endormie. J’ai mis la climatisation et j’ai arrangé la couverture sur elle puis je me suis assis sur le lit pour la regarder dormir. Je me suis mis à sourire tout seul. Je n’arriverai jamais à comprendre l’emprise que cette petite a sur moi et ce depuis des années. La première fois que je l’avais vu, ce n’était qu’une gamine de rien du tout et je ne savais pas que c’était la petite sœur d’Arsène. D’ailleurs, lui et moi on ne se connaissait pas encore. C’était le tout premier jour de la rentrée des classes, en 5e. J’avais 12 ans et je venais de descendre de la voiture de ma mère qui m’avait laissé à l’entrée du collège. Je m’avançais vers le portail quand j’avais levé mes yeux vers une voiture qui était garée sur le côté. Un monsieur était au volant et le siège passager avant était vide. Tout d’un coup, la vitre arrière s’était baissée et j’avais vu apparaître le visage d’une petite fille qui s’était mis à me fixer avec des grands yeux avant de me sourire. Je m’étais comme figé en la regardant et je n’avais réagi que lorsqu’une femme qui était passée devant moi pour aller monter dans la voiture en question avait dit au monsieur qui était au volant de démarrer. 


La maman : Reine fait monter la vitre.


Elle m’avait encore regardé un moment avant de disparaitre derrière la vitre fumée. Le prénom '’Reine’’ était resté sur mes lèvres. J’avais fini par me ressaisir et rentrer dans le portail. À l’époque elle avait 5 ans. C’était au cours de cette année que j’avais rencontré Arsène et je n’avais pas fait le lien entre eux pourtant il y avait bien une ressemblance au niveau du visage mais rien. On avait commencé à se fréquenter et à se rendre visite, il nous parlait de sa peste de petite sœur qui était toujours dans ses pattes mais je ne l’avais jamais vu quand je me rendais chez eux. Ce n’était que 2 ans plus tard que mes yeux avaient à nouveau rencontré les siens. Je m’étais rendu à la cuisine pour prendre de l’eau et elle y était de dos. Je l’avais salué en me dirigeant vers le frigo quand elle s’était retournée pour me regarder. J’avais eu la même réaction que cette première fois devant l’école mais cette fois-ci, le frisson m’avait saisi.


Reine : (Me fixant dans les yeux) T’es qui ?

Moi : (Bégayant) Je, je, je suis un, un ami de ton grand frère.

Reine : C’est toi Alvine Abessolo ?

Moi : Oui. 

Reine : Tu veux quoi ?

Moi : De l’eau à boire.

Reine : Et Arsène ne peut pas venir te donner ça ? Je ne comprends pas pourquoi l’enfant là ne sait pas accueillir les invités (S’approchant de moi) Laisse, je vais te servir. Assieds-toi.


Je m’étais exécuté en m’asseyant sur l’une des chaises qui était là-bas. Elle avait pris une carafe d’eau et un verre avant de venir faire le service. Elle était restée debout près de moi et me regardait boire.


Reine : (Après un moment) C’est bon ?

Moi : (Lui rendant le verre) Oui, merci.

Reine : De rien. Si tu as besoin de quelque chose, tu peux me demander et je vais venir te donner. (Me tendant la main un large sourire sur les lèvres) Au fait, je m’appelle Reine, Reine Divokou Mfoula, la petite sœur de ton ami.

Moi : (Prenant sa main en souriant également) Je suis Alvine, Alvine Abessolo, l’ami de ton grand frère. 

Reine : (Me fixant dans les yeux) Je ne sais pas si on te l’a déjà dit Alvine mais je veux te dire que tu es beau.

Moi : (Perdu dans son regard, après un moment) Merci.

Arsène : (Depuis le salon) Al, tu es où ? On s’en va. 

Moi : J’arrive .


J’avais lâché sa main et je m’étais levé. On s’était dit au revoir avant que je ne parte avec les deux autres. Cette nuit et toutes les nuits qui avaient suivi, je rêvais d’elle. Je ne comprenais pas comment un grand de 14 ans comme moi pouvait perdre ses moyens devant une gamine de rien du tout qui n’avait aucun atout physique pour attirer l’attention d’un homme. J’avais beau me raisonner mais c’était plus fort que moi. Quand je me rendais chez eux, je pouvais passer des heures à la regarder sans me lasser. La voir sourire me faisait sourire et la voir triste me rendait triste. Puis elle s’etait mise à grandir devant mes yeux et mon attirance pour elle allait grandissante. Bien-sûr, je n’étais pas fou et je savais que je n’avais pas le droit de toucher à la petite sœur de mon ami, c’était la raison pour laquelle je me baladais beaucoup entre les femmes pour ne pas arriver à flancher. Une fois Ebouma avait dit en blaguant que les filles avec qui je couchais ressemblaient à Reine. Cela avait fait un tilt dans ma tête et sur un coup de tête j’avais décidé de ne plus m’intéresser aux filles de teint foncé, mon choix était maintenant porté vers des filles dont les caractéristiques physiques étaient le plus possible éloignés d’elle. Je ne voulais pas prendre de risques et j’avais essayé de me persuader que c’était mon type de femme. J’ai avancé comme ça jusqu’à présent. J’ai essayé de me mettre en couple avec quelques unes mais ça n’a pas marché parce qu’elles n’avaient rien de ce que je recherchais chez une femme. J’ai tout essayé pour la sortir de ma tête mais je n’y suis pas arrivé. Je me rappelle la fois où je parlais au téléphone avec Mfoula et il m’avait dit qu’elle était en couple. Je m’étais saoulé la gueule comme un malade et j’avais failli raté mon semestre à la fac, surtout lorsque je l’avais eu au téléphone plus tard et elle m’avait confirmé la chose en me disant que c’était sérieux. Quand au bout de deux ans elle nous avait appris que c’était fini après son bac, j’étais soulagé. Nous avons évolué comme ça jusqu’à aujourd’hui. 


Je la regarde encore pendant un moment et la fatigue finit par me gagner. Je me décide à m’allonger sur son lit en face d’elle et j’entreprends de lui caresser le visage.


Moi : Bonne nuit ma Reine.


Je lui ai fait un bisou sur le front avant de sombrer dans un profond sommeil…


SECONDE CHANCE