CHAPITRE 40: UNE JOURNÉE AU CALME

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 40 : UNE JOURNÉE AU CALME.


**REINE DIVOKOU MFOULA**

J’ouvre les yeux ce matin et mon regard tombe sur le visage d’Alvine qui est endormi en face de moi. Je tique et je me demande ce qui se passe et pourquoi nous sommes sur le même lit ? D’ailleurs où sommes nous ? Je tourne la tête pour regarder le décor et je reconnais l’endroit , je suis dans ma chambre. Mais que fait-il là ? Je me mets à réfléchir et je me souviens que hier j’étais de sortie en boîte avec les filles et que nous l’avions rencontré avec ses potes, nous avons fait la fête ensemble. Je comprends donc qu’il a dû me ramener à la maison et s’est endormi avec la fatigue. Je le regarde pendant un moment et je souris parce qu’une scène de la veille est venue dans mon esprit, c’était moi assise sur lui en train de parler à un de ses plans cul. Une fille impolie comme ça. Je n’ai jamais compris son choix de femme à Alvine. C’est un très bel homme avec un physique plus qu’attrayant, intelligent et ayant une belle situation professionnelle. Non seulement ça, il est enfant unique et ses deux parents sont des gens financièrement bien assis. Mais le genre de femme avec qui il s’affiche, tu as beau réfléchir, tu ne peux pas comprendre. Quand elles ne sont pas vulgaires physiquement parlant, elles le sont par leurs façons de parler ou de se tenir. À vue d’œil, tu sais tout de suite que cette relation ne peut pas aller loin. Mais il s’entête, ses parents ont fini leurs français sur lui fatigué, il n’a pas changé. 

Je le regarde dormir et je décide de me lever pour aller prendre une douche car j’en ai besoin. J’essaie de faire le moins de bruit possible pour ne pas le réveiller. Quand je finis à la douche, j’enfile un crop top et une petite culotte en jean qui cache tout juste mes fesses. Oui dans ma maison, je ne m’habille presque jamais, je suis toujours soit seins à l’air soit fesses à l’air ou alors ce sont des choses qui cachent tout juste mes parties intimes. Ça toujours été ainsi depuis que je suis toute petite. Quand j’étais chez mes parents, dans ma chambre c’était ainsi que je restais et c’est pour avoir le loisir de rester comme ça dans une surface beaucoup plus grande que j’avais décidé en rentrant d’Italie de ne pas retourner chez mes parents et d’avoir mon chez moi. Le seul devant qui je fais un peu plus d’efforts pour m’habiller quand il vient à la maison c’est mon père, Arsène m’a déjà trouvé ici à plusieurs reprises les seins à l’air et je n’ai pas couru pour aller me changer, il est déjà habitué. Paul et Alvine aussi m’ont trouvé ici pas les seins à l’air mais avec des mini tenues donc eux aussi ils le savent. Quand je sors de ma maison ou quand je suis chez autrui, je suis correctement vêtue, je ne me comporte de la sorte que dans ma maison. 

Je suis allée à la cuisine et j’ai entrepris de nous faire un bouillon de sardines fumée bien pimenté. J’ai enfilé une longue robe par-dessus mes vêtements et je suis sortie pour aller nous acheter du manioc et des boissons. À mon retour, je l’ai trouvé débout près de la fenêtre.


Moi : (Refermant la porte) Bonjour.

Alvine : (Se retournant pour me regarder) Bonjour, je t’ai cherché dans la maison.

Moi : Je suis sortie pour prendre le manioc et des boissons. Je nous ai fait un bon bouillon. 

Alvine : (Souriant) C’est de bouillon des initiés ?

Moi : (Souriant à mon tour) Exactement. Tu restes pour me tenir compagnie ?

Alvine : (Souriant) Tu as mis tout en place pour me piéger est ce que j’ai le choix ?

Moi : (Me dirigeant à la cuisine pour déposer les articles) Non, justement. Je connais ton point faible et je l’utilise à bon escient.

Alvine : (Adossé à l’entrée de la porte, souriant ) Sorcière.

Moi : (Souriante) Toute la ville en parle. (Revenant vers lui et posant ma main sur son ventre) Viens avec moi, je vais te donner une serviette propre et une brosse à dents pour que tu puisses prendre une douche pendant que je finalise les choses de l’initiation.


Nous avons éclaté de rire tout les deux et nous sommes partis à la chambre. Je lui ai donné les affaires et il est parti à la douche. J’ai ôté ma grosse robe et je suis revenue à la cuisine découper le manioc pour le disposer dans un grand plat. J’ai pris ma bouteille de jus de citron et celle du jus de gingembre que j’ai déposé à sur une natte par terre. J’ai pris une petite assiette et j’ai posé deux cuillères et deux fourchettes à l’intérieur que je suis venue déposer au même endroit avec le plat de manioc. J’ai pris un support pour marmites que j’ai disposé au milieu avant de mettre la marmite du bouillon dessus. Oui oui, le bouillon des initiés après une cuite se boit comme ça, assis par terre torse nu et mangeant à même la marmite, seuls les vrais le savent. La vapeur du bouillon et le piment vont tellement chauffer le corps que tu seras obligé de transpirer pour sortir tout l’alcool que tu as bu la veille, c’est le bain de vapeur des initiés. Après ça tu reprends deux ou trois bouteilles d’alcool et tu es au taquet. Les petits buveurs là, prenez les cours hein, ce sont des initiés qui vous parle. 

Alvine est venu me trouver un peu plus tard et il m’a trouvé assise par terre en train de l’attendre. Je ne savais même pas depuis combien de temps il était en train de me regarder vu que je manipulais le téléphone.


Moi : (Levant ma tête pour le voir) Mais tu fais quoi debout là-bas alors que je suis en train de t’attendre ? Viens vite, le bouillon va se refroidir. 


Il s’est approché et s’est assis mais son pantalon l’empêchait d’être à l’aise par terre.


Moi : Abessolo c’est de moi que tu te gênes hein ? C’est quoi qui est sur ton corps que je n’ai pas encore vu ? Pardon retire moi le pantalon là et on va manger car j’ai faim. 

Alvine : (retirant ses vêtements pour rester en calcif) Espèce de gourmande.

Moi : C’est nouveau ? Et puis toi tu as eu tous les muscles là où ? Jusqu’à tu as sorti les tablettes de chocolat là hein ?

Alvine : (S’asseyant en face de moi en riant) Parce qu’avant j’étais comment ? Espèce de folle.


Nous avons commencé à manger en parlant.


Moi : (Riant) Avant tu étais maigrichon, quand tu me poursuivais partout avec ton fouet, est-ce que tu avais le corps ?

Alvine : (Riant) Donc j’avais quoi ?

Moi : (Riant) Les brindilles. Avec les filles on s’arrêtait souvent dans un coin et on disait mais regardez même le moureri(gringalet) qui frappe les gens. 


Nous avons tous les deux éclaté de rire avant qu’il ne me pousse la tête sur le côté. Je me suis levée pour refaire une de ses scènes.


Moi : Tu te tenais debout en écartant les pieds et les mains pour jouer les costauds avec ton fouet à la main et le visage amarré. Reine, si tu ne quittes pas tout de suite là-bas je viens te frapper. Et comme tu voyais que je ne bougeais pas tu courrais avec ta petite taille comme Jerry la souris pour venir me frapper.


Nous avons ri aux larmes tous les deux.


Alvine : (Essuyant ses yeux) Tu as le vrai manque de Respect.

Moi : (Me rasseyant pour manger en riant) C’est toi qui avait trop les foutaises. Il y a des jours où je repense à ça et je me mets à rire toute seule. Quand je pense qu’avant cela m’énervait, aujourd’hui quand j’y pense je ris et des fois cela me manque. Dès que les gens te voyaient on me disait Reine ton grand frère le nerveux arrive et ils fuyaient. Tu étais un vrai cas avant. 

Alvine : Il faut dire que tu étais très têtue à l’époque.

Moi : (Souriant) Tu veux que je t’avoue un secret ?

Alvine : Dis moi ?

Moi : (Le regardant dans les yeux) Je faisais très souvent exprès de faire ce que vous me défendiez de faire.

Alvine : Je me doutais bien, ce que j’ignorais c’était la raison.

Moi : (Souriante) C’était et pourtant simple. Je voulais attirer ton attention.


Il a levé les yeux pour me fixer et j’ai eu un sourire espiègle.


Moi : (Souriante en le fixant) Oui. Tu as bien entendu Abessolo, entre mes 10 et mes 16 ans, je faisais tout pour attirer ton attention sur moi parce que j’étais amoureuse de toi. 


Il a laissé sa fourchette dans la marmite et s’est redressé pour bien me regarder.


Moi : (Souriante) Ce n’est pas la peine de devenir sérieux, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Avec du recul, j’ai compris que ce n’était pas de l’amour mais du béguin. Je te trouvais beau à l’époque et dans ma tête de petite fille je me faisais des films en me disant que je serai ta femme et tout. Mais j’ai grandi et cela m’est passé. J’ai fini par te voir comme le grand frère que tu as toujours été pour moi au même titre que les deux autres, donc ne t’en fait pas, on est cool.

Alvine : (Reprenant sa cuillère) D’accord. 


Nous avons continué à manger en parlant de tout et de rien dans la joie et la bonne humeur jusqu’à ce que nous terminions le bouillon. Il m’a aidé à débarrasser et rincer les choses à la cuisine avant que nous revenions nous asseoir sur la natte avec les boissons pour boire.


Moi : Je peux te poser une question ?

Alvine : (Souriant) Même si je dis non, tu vas le faire donc vas-y.

Moi : (Souriant) Tu me connais bien.

Alvine : Oui.

Moi : D’accord. Dis-moi pourquoi sors-tu avec ce type de fille ? Je veux dire que c’est évident qu’il n’y a aucune adéquation entre elles et toi, pourquoi t’entêter et aller toujours vers le même profil ? Nous savons bien que tu aimes les filles claires et les métisses, il y en a pourtant qui sont bien et sérieuses comme le cas de JO par exemple. Pourquoi tu ne vas pas faire celles là et toi tu vas vers celles qui ont le profil, permet moi l’expression , de prostituée. Pourquoi tu fais ça ?


Il m’a fixé pendant longtemps dans les yeux en buvant sa bouteille avant de me répondre.


Alvine : Je n’ai aucune réponse à ta question. 

Moi : Tu sais ce que moi je pense ?

Alvine : Dis moi.

Moi : Je crois que tu as peur de l’engagement, c’est pour ça que tu te tournes automatiquement vers des filles avec qui tu ne peux pas le faire.

Alvine : Et toi ? Pourquoi tu es encore célibataire ? Pourquoi depuis ta rupture, tu ne t’es plus remise en couple avec quelqu’un d’autre ?

Moi : Parce que je n’ai de encore trouvé celui qui me fera battre mon cœur plus que la normale. Moi je crois au grand amour, celui qui rien qu’au simple regard, te fais perdre tout tes moyens. Quand il te touche, tu frémis et tu n’arrives pas à t’exprimer correctement. Lorsque je m’étais mise avec Kaleb, je n’avais pas ressenti tout ça, je m’étais mise avec lui plus par effet de mode que par amour et voici comment cela s’est terminé. Je n’ai pas envie de revivre les mêmes choses. Quand je trouverai celui qui me fera me sentir spéciale alors là oui, je me mettrai en couple.

Alvine : Je vois. 

Moi : (Posant ma tête sur son épaule) Toi tu as déjà ressenti ça ?

Alvine : Ressentir quoi ?

Moi : (Portant ma bouteille à la bouche) Ce que j’ai décrit sur le grand amour, tu as déjà ressenti ça pour une femme ?

Alvine : (Après un moment) Non, jamais.

Moi : Nous sommes pareils, on attend alors nos âmes sœur, je suis sûr qu’elles nous attendent quelque part. 

Alvine : Si tu le dis. 

Moi : Ouais. Mais en attendant, on boit et on trinque à notre vie de célibataire endurcis.


Nous avons trinqué et pris une gorgée.


Moi : (Me redressant) Attends je mets un peu de musique pour agrémenter le tout. 


Je me suis mise débout et j’ai mis la musique avant de commencer à danser devant lui, je suis allée le tirer nous avons dansé ensemble dans la bonne humeur. Nous avons passé toute la journée chez moi et il est rentré autour de 20h chez lui. C’était vraiment une belle journée au calme…


QUELQUES HEURES PLUS TÔT

**ARSÈNE MFOULA**

Moi : (Au volant de la voiture) Bébé c’est bon ?

Leslie : (Ouvrant la portière) Oui c’est bon. (S’adressant aux quatre derrière) Vous avez pris vos effets hein ? Je ne veux pas écouter après que vous avez oublié telle ou telle chose hein.

Eux : On a pris. 

Leslie : (Aux filles) vous avez pris vos téléphones ?

Elles : (Vérifiant leurs sacoches) Oui.

Lucia : Non, c’est resté sur le lit.

Leslie : Je savais. Va rapidement chercher on va partir. 


Elle a mis Amour qu’elle soulevait sur le siège et elle a pris la clé avec Lucrèce pour aller dans la maison. Elle est revenue avec son téléphone et nous sommes partis pour le 9. Leslie m’a orienté sur le chemin jusqu’à son terrain, la grande voie n’était pas encore bien aménagée mais l’accès véhicule est opérationnel. Nous sommes arrivés et sommes tous descendus. . Nous avons trouvé un homme sur le terrain qu’elle m’a présenté comme étant le chef de chantier. Nous avons échangé et il nous a fait faire une visite guidée du chantier, j’ai pu constater qu’elle était sérieuse dans ses propos lorsque nous étions en Ntoum. Les travaux avancent bien et les travailleurs font du bon boulot. Le design de la maison d’après les plans est très beau. Elle finit par faire un versement au monsieur devant moi et je me rends compte que ce sont les sous que je lui avais donné pour Noël comme cadeau. La fille là aime l’argent mais ne le prend pas pour faire des bêtises, elle pense à donner un toit aux enfants et je trouve ça louable. Depuis quelques jours, elle me stoppe dans les dépenses qu’elle pense être inutiles et me demande de réfléchir sur les moyens d’améliorer ma ferme ou encore d’investir dans des trucs qui vont me rapporter de l’argent. Plus je la regarde et plus je pense que c’est elle qu’il me faut pour avancer. Une femme qui te fait voir tes angles morts et te pousse à te perfectionner, voilà celle qui faut à un homme pour avancer dans la vie. 

J’ai échangé avec le monsieur et j’ai pris son contact avant qu’il ne s’en aille. 


Leslie : Qu’est-ce que tu en penses ?

Moi : (La prenant par la taille) Je suis admiratif. Ta maison sera très belle et je trouve ton projet louable. Tu m’as donné envie d’acheter d’autres terrains pour construire et pourquoi pas acheter aussi pour les enfants ?

Leslie : Je trouve que c’est une bonne idée qu’ils aient leurs terrains, on pourra construire dessus et mettre en location. L’argent des loyers on pourra le rentabiliser ou le mettre dans un compte bloqué qu’on pourra utiliser plus tard pour leurs études et eux même quand ils seront adultes, ils pourront déjà avoir une base sur laquelle s’appuyer pour démarrer dans la vie. En plus, on ne sait pas de quoi demain sera fait, si jamais on venait à disparaitre, ils ne seront pas totalement désœuvrés et sans le sou au risque de faire tout et n’importe quoi pour manger.

Moi : (La regardant avec les yeux brillants) Tu es une très bonne mère et les enfants ont énormément de chance de t’avoir.

Leslie : (Souriante) Merci. Toi aussi tu es un bon papa, je n’aurais pas pu espérer mieux comme père de mes enfants, j’ai eu beaucoup de chance.


Nous nous sommes embrassés avant qu’elle ne me dise d’aller voir son jardin. Elle m’a entraîné à sa suite et nous avons rejoint les enfants qui étaient en train de déterrer les tubercules de manioc, force était de constater que c’était de gros produits. Nous avons mis la main à la tâche et avons prêté main forte aux enfants. Nous avons tous récolté en dehors des régimes de banane qui étaient encore en train de grandir. En partant de là, nous sommes partis chez moi. Les enfants sont allés se laver et elle a nettoyé les plantes avant de découper ce qui devait l’être, mettre dans des sachets en faisant deux parts et tout mettre au congélateur. Elle a aussi préparé et fait un panier que nous avons emporté avec des plats pour notre sortie familiale. À 14h, tout le monde prêt, nous sommes passés chez Ebouma pour récupérer Derreck, Sasha était de sortie avec sa mère. Nous avons pris le petit et nous sommes partis à la baie pour notre après midi vélo. Chacun avait le sien. Lucia et Derreck maitrisaient la chose étant donné qu’ils le pratiquent depuis, les jumeaux étaient moyens étant donné qu’ils ont eu quelques cours à la maison, Lucrèce et sa mère par contre c’était une paire de manches. Lucrèce a l’esprit aventurier et donc elle fonce tête baissée, il suffit de lui souffler quelques mots d’encouragement, surtout lorsque cela lui vient de Leslie, elle se surpasse et y arrive. Mais la concernée alors ? Ce n’est pas possible. Vois là assise en train d’encourager les enfants, tu diras que celle là est une sportive dans l’âme mais lève toi maintenant, bloquée.


Moi : Allez bébé, je t’assure que tu ne vas pas te faire mal, je vais attraper le vélo.

Leslie : Mfoula pardon, je ne peux pas faire ça en plus j’ai les petits mollets.

Moi : Quel est le rapport ?

Leslie : Mais si je commence à pédaler ça va me faire gonfler les mollets, j’aurais les minces pieds avec les gros mollets est-ce comme ça c’est bien ?


Malgré moi, j’ai éclaté de rire. Non cette fille a trop les foutaises je jure. Donc les femmes qui ont des gros mollets sont celles qui pédalent des vélos ?


Moi : (Riant) Oyame pardon ne me fait pas rire cet après midi. Qui t’a dit que c’est le vélo qui donne les gros mollets ? 

Leslie : Si ce n’est pas le vélo, c’est donc quoi ?

Moi : Je te rappelle que le vélo est recommandé pour la santé et toutes les salles de sport qui se respectent ont des vélos sur lesquels les femmes montent, elles n’ont pas de gros mollets pour autant. D’ailleurs (Interpellant Lucia) Lucia ma puce.

Lucia : (À une bonne distance) Hein ?

Moi : Viens quelques minutes stp. 


Elle a changé de direction et s’est approchée de nous sur son vélo qu’elle a stoppé devant nous.


Lucia : Hein ?

Moi : Stp, montre tes mollets à ta belle sœur.

Lucia : (Confuse) Il y a un problème ?

Moi : Non, elle dit que si elle apprend à faire du vélo elle aura des gros mollets. Je veux que tu lui montres tes mollets pour qu’elle voit si depuis que tu as appris à faire du vélo, ça a grossi.

Lucia : (Souriant) Non.

Moi : Montre lui.


Elle s’est exécutée et Leslie a regardé ses mollets. Ils étaient petits et beaux. Les filles de ma famille ont des jolies jambes.


Moi : (À Leslie) Tu as vu ?

Leslie : Hum. 

Moi : (À Lucia) Vas-y et aide ta nièce à s’améliorer .

Lucia : (Remontant sur le vélo) D’accord.


Elle est partie et madame théorie a fini par se laisser faire et monter sur son vélo. Je l’ai guidée pendant un bon moment avant qu’elle ne trouve son équilibre toute seule et se mette à pédaler avec beaucoup d’arrêt mais c’est déjà ça. C’est fou comme les enfants apprennent beaucoup plus vite que les adultes, plus on grandit, plus on se met des blocages et moins nous apprenons des choses. Je trouve que c’est dommage de rester figé dans sa zone de confort sans plus jamais chercher à apprendre quoique ce soit par peur ou à cause du qu’en dira-t-on ? Il a été prouvé par la science et c’est d’ailleurs inscrit dans le cycle naturel des choses que tout ce qui cesse d’évoluer meurt. Dans le même ordre d’idée , toutes les fois que nous arrêtons d’apprendre pour évoluer, c’est que nous avons commencé à mourir et c’est dommage, la vie est tellement belle et elle encore et toujours beaucoup de belles choses à nous apprendre, soyons des éternels enfants dans nos âmes et nous allons continuer à nous émerveiller des bonnes choses de la vie et sortir de notre zone de confort.


Leslie : (Devant moi) On fait une pause pour manger.

Moi : D’accord.


Elle a appelé les enfants et nous sommes allés nous asseoir pour manger.


Leslie : Tu te rends compte qu’aujourd’hui c’est le dernier jour de l’année ?

Moi : Oui. 

Leslie : Qu’allons nous faire ? Tes parents feront quelque chose ?

Moi : Juste un repas et chacun va se disperser. Ils savent que pendant les fêtes, nous sommes dans nos show.

Leslie : Je vois. Et donc c’est quoi le plan ?

Moi : On ira faire acte de présence et rentrer à la maison par la suite, cette année je veux être au calme. Les années précédentes j’étais dans des clubs, pour une fois, je veux être chez moi.

Leslie : D’accord. On mettra une petite musique d’ambiance et on restera au calme.

Moi : Oui.

Aimé : Papa nous on peut aller à la fête avec Derreck ?

Moi : Quelle fête ?

Derreck : Chez tantine Lili, on va d’abord partir à l’église et après on va partir à la fête.

Leslie : C’est qui Lili ?

Derreck : C’est la petite sœur de ma mère.

Leslie : (À moi) Tu connais cette femme ?

Moi : Oui, elle fait partie de mon groupe d’amis, sa famille et elle passent souvent des fêtes avec nous, tu auras l’occasion de la rencontrer d’ici là. Et elle organise des supers fêtes.

Lucia : C’est vrai. En plus elle est belle, je l’aime beaucoup.

Leslie : Je vois. Tu crois que les enfants seront en sécurité là-bas ?

Moi : Oui mais, nous n’avons pas l’autorisation des concernés pour les laisser y aller. À moins que je les appelle pour les prévenir. 

Leslie : Ok. 

Lucia : S’ils acceptent nous aussi on va partir.

Leslie : Donc vous cherchez les fêtes avec a torche tes neveux et toi ?

Lucrèce/Lucia : (En chœur) Oui. 


Nous avons ris avant que je ne prenne mon téléphone et lance l’appel sur le numéro de Benjamin, il a décroché à la deuxième tonalité.


« Benjamin : (Décrochant) Allô ? »

« Moi : Bonsoir la personnalité »

«Benjamin : (Riant)Ce n’est pas possible Mfoula. Bonsoir »

 « Moi : (Riant) Tu es une personnalité oui ou non ? »

«Benjamin : Mieux je ne réponds pas. Comment vas-tu ?» 

« Moi : C’est tranquille et j’espère que c’est aussi le cas pour toi »

« Benjamin : Oui. »

«Moi : Je t’appelle là parce que j’ai appris par Derreck qu’il y a une fête chez toi ce soir. »

 « Benjamin : En effet. »

« Moi : Figure toi que le bonhomme a mis la poudre plein les yeux à mes deux gars et mes filles avant de les inviter comme s’il était l’organisateur. »

« Benjamin : (Riant) J’imagine. Du coup, ta troupe veut venir à la fête.»

«Moi : C’est ça. »

 « Benjamin : Il n’y a pas de problème. Ils sont combien et c’est quelle tranche d’âge ? »

« Moi : Quatre. 17 et 15 ans pour les filles et 5 ans pour les jumeaux. »

« Benjamin : Il y aura leur âge à la fête donc ils ne s’ennuieront pas. Tu peux les emmener. »

 «Moi : Ils viendront avec Ebouma et je passerai moi-même les récupérer demain. »

 «Benjamin : Ça marche. »

 « Moi : Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps car tu as très certainement un programme de président. Merci encore. »

« Benjamin : (Riant) C’est ça. On est ensemble. »

Clic !


Moi : C’est Bon, ils iront à la fête ce soir. Il faut juste que je prévienne Paul. 

Leslie : D’accord .


Nous avons fini de manger et avons un peu digéré avant de remonter sur nos vélos et poursuivre notre apprentissage…


SECONDE CHANCE