Chapitre 4
Ecrit par Plume de Nano
Chapitre 4
Vos
commentaires et vos kiffs me sont très chers. Gâtez-moi donc! et n’hésitez pas
à inviter vos amis (es) à se joindre à notre aventure.
Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait,
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Bonne
lecture. Kiss.
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Raphaël
Memel,
Trois
jours plus tard
C’est
toujours le silence du côté de ma mère. À chaque fois que j’appelle, elle fait
dire qu’elle est occupée ou sortie. Alors au programme ce soir après le boulot,
j’irai lui rendre une visite. Histoire d’essayer de rétablir le dialogue… Mike,
quant à lui s’est finalement calmé et nous avons puis discuter posément.
Cependant, il m’incite à laisser tomber cette histoire qui me tient éveillé à
longueur de nuits. Je n’ai toujours aucune information sur cette femme que je
suis censé épouser. Même pas son prénom.
Avec
Valérie, c’est le silence radio depuis la dernière fois. Elle n’a pas essayé de
rentrer en contact avec moi et vice versa. Je ne m’en plains pas. Cependant, je
sais que ce moment de quiétude ne durera pas bien longtemps. Quand elle sera
épuisée d’attendre que le premier pas vient de moi, elle se présentera la
bouche en cœur…
Demain
marquera la fin de ma période de réflexion. À savoir si j’accepte de me marier
pour sauver mon patrimoine. Je dois avouer que je ne sais plus quoi pensé. Je
pense savoir ce que j’ai à faire. En même temps j’ai la plus grosse trouille de
ma vie rien qu’à y penser… le pire je pense, est que je ne sais pas à quoi
m’attendre dans cette histoire. Je ne sais absolument pas où je mets les pieds…
Il y a tellement de questions qui se bousculent dans ma tête. Malheureusement,
il n’y a qu’une seule et unique personne capable de me donner des réponses.
Sur
un coup de tête, j’arrête de tourner en rond dans le bureau comme un lion en
cage et je vais m’installer derrière mon bureau. Après avoir respiré une
bouffée d’air pour me donner du courage, je me saisis du téléphone.
M’interdisant toute réflexion qui pourrait mettre un frein à l’appel que je
veux faire, je pianote frénétiquement le numéro personnel inscrit sur la carte
que je tiens en main.
À la
deuxième sonnerie, une voix se fait entendre à l’autre bout de la ligne.
—Raphael!
Je ne m’attendais pas à ce que tu prennes ta décision de si tôt! Résonne la
voix joviale de Mr Kossonou.
Depuis
le premier jour, comme si nous nous connaissions depuis des lustres, il a tout
de suite opté pour le tutoiement avec moi.
—Euh…
bonjour monsieur… vous vous trompez, je n’ai pas encore pris de décisions.
— OK…
alors, dis-moi mon garçon. Que me vaut donc l’honneur de cet appel matinal?
—…
— Raphaël?
— Oui…
je suis perdu, monsieur, je ne sais plus où donner de la tête. J’ai plusieurs
questions sans réponses qui me tiennent éveillé depuis notre rencontre…
— C’est
tout à fait naturel, Raphaël et je dois avouer que je m’attendais à cet appel.
Alors, je t’écoute. Pose-moi tes questions et je te répondrai du mieux que je
peux.
— De
tous les hommes aisés qui vous entourent, pourquoi moi pour épouser votre fille
monsieur? n’est-il pas possible de trouver un autre accord que cette pratique
qui date des temps anciens; le mariage arrangé. En échange de votre aide? C’est
quoi votre motivation à vouloir marier votre fille à un inconnu? Et puis votre
fille existe-t-elle réellement? Bien évidemment, j’ai fait des recherches afin
d’avoir une image d’elle, mais c’est comme si elle n’existait pas. Je ne
connais même pas son prénom… excusez mon audace monsieur, mais si je dois
accepter de jouer à ce jeu, il m’ai primordiale de savoir dans quoi je mets les
pieds.
— (Rire)
en effet, ça en fait beaucoup de question, mais tu as raison. C’est tout à fait
légitime… Alors oui, ma fille existe pour de vrai. Elle se prénomme Perle.
C’est moi qui lui ai choisi ce prénom-là, car à mes yeux, elle représente une
perle. C’est la prunelle de mes yeux. La plus belle et cher de mes possessions
sur cette terre.
C’est
une très belle jeune femme. Tu n’as pas à t’en faire sur ce point. Perle est
très intelligente et a le cœur sur la main.
La
raison pour laquelle tu ne l’as pas retrouvé via tes moteurs de recherches est
que ma fille est le genre d’enfants de riches à ne pas aimer être affichée.
Perle
n’aime pas les faveurs, elle a toujours préféré se débrouiller d’elle-même et loin
des projecteurs. Elle vit donc à l’étranger, dans un pays dont je tairai le nom
ainsi que ma motivation de voilà la marié à vous jusqu’à ce que j’ai votre
réponse positive, j’espère, demain… et par la suite, vous vous rencontrerez.
Tu
as raison, les hommes intéressés à prendre ma fille comme épouse ne manquent
pas dans ma sphère financière. Cependant, ce n’est pas ce que je recherche pour
ma fille, je
veux
pour elle un homme qui en plus d’être aisé, à la tête sur les épaules, intelligent,
responsable et qui ne se voit pas supérieur aux autres en raison de sa
richesse, mais aussi, je veux un homme qui a le sens de la famille. Par-dessus
tout, un homme qui contrairement à moi, saura tenir plus souvent, tête à ma
fille tout en la guidant dans le droit chemin… Cet homme, c’est toi mon garçon.
Comme
je te l’ai dit auparavant, je te connais plus que tu ne le penses et si je
n’avais pas eu à te rencontrer par l’entremise de ton ami, je t’aurai moi-même
approché tôt ou tard. J’attendais juste le bon moment. Alors tu ne m’es pas
inconnue. Sinon jamais je ne voudrai lier la vie de ma Perle à la tienne.
Oui,
nous pourrions faire affaire autrement. C’était l’idée que j’avais en tête au
début de ta carrière, après la mort de ton père quand j’ai commencé à te
suivre, mais les choses ont malheureusement changé avec le temps. Alors, même
si je t’apprécie bien, c’est soit tu épouses ma fille et je t’apporte toute
l’aide dont tu as besoin et même plus, sinon, rien du tout… et voilà, je pense
avoir répondu à toutes tes questions. Tu en as d’autres?
— Est-elle
informée de cette… cette situation. Je veux dire, est-elle d’accord avec cet
arrangement?
— Non,
elle ne sait encore rien de tout ceci.
— Alors,
que se passera-t-il si jamais j’accepte, mais qu’elle, de son côté n’est pas
partante ?
— Alors
je t’aiderai quand même, mais crois moi, même si elle essaiera le bras de fer
avec moi, elle finira par accepter. J’ai les arguments qu’il faut.
— Je
vois…
— Bien,
je crois t’en avoir dit assez pour le moment. Je te laisse repenser à tout ça.
À demain Raphaël. J’espère avoir une réponse favorable.
Ainsi,
sans plus rien ajouter, nous mettons simultanément fin à la communication. Il
reste encore des zones d’ombres dans mon esprit. Cependant, je pense que ma
décision est définitivement prise. Il ne reste plus qu’à parler avec ma mère.
Le
même jour, en soirée. Quelque part dans la banlieue parisienne
— Ah
ouais, la belle blague!
— Il
est sérieux, je te promets.
— Non,
le mec ne veut pas comprendre qu’il ne m’intéresse pas. J’aime mon Adrien moi.
Et puis même si… attends, on sonne à la porte. C’est bien bizarre à cette
heure.... je n’attends personne.
— C’est
peut-être celui dont nous parlons.
Tout
en continuant à papoter avec ma copine, je jette un coup d’œil au judas, par
précaution.
— Ouais,
pour ça il faudrait qu’il sache…
Le
reste de ma phrase meurt dans ma gorge à la découverte de la personne se tenant
de l’autre côté de la porte.
— Hey,
tu es là?
— Oui…
je te rappelle. C’est mon père derrière la porte.
—
Ton père?
— Oui,
bye bisou
Sans
plus attendre, je mets fin à l’appel. Le cœur à la fois plein de joie à l’idée
de voir mon papa chéri et d’appréhension quant à sa présence inattendue,
j’ouvre la porte.
—
Papa! (me jetant dans ses bras), mais que tu fais ici? Tu aurais puis me
prévenir.
— Je
le sais, excuse-moi, princesse. Je voulais te faire une surprise. Réponds mon
père tout en répondant à mon étreinte.
— Allez,
viens, entre. Tu arrives à point, je me faisais à manger.
— Je
ne suis pas venue seule chérie…
À
peine sa phrase finie, avant même que j’aie le temps de lui demander qui
l’accompagne, derrière lui, sur le pas de la porte, la personne en question
apparaît. Tout d’un coup, mon sourire s’efface. Ma bonne humeur s’envole loin;
très loin.
Je
le savais qu’une visite si improvisée ne présageait rien de bon.
— Que
fait-elle ici papa?
— Perle…
— C’est
ça que tu appelles une surprise? Eh bien merci papa, tu viens de me couper
l’appétit. Tu avais vraiment besoin de la trimballer avec toi ici? Dis-je le
plantant lui et l’autre sur le pas de la porte.
— Tu
parles autrement d’elle, Perle. Dois-je te rappeler que tu parles de ta mère?
Gronde papa, la porte, à présent refermé la porte après eux.
—
Ça, c’est à vérifier, je te l’ai déjà dit.
— Je
crois qu’il est préférable que j’aille faire un tour. Dit enfin l’intruse, se
dirigeant vers la sortie.
—
Non, je pense plutôt que tu devrais t’en aller pour de bon ou même disparaître!
—
Perle!!!
Sensible
au ton dur de mon père qui n’admettait aucune réplique. La mine froissée et les
lèvres retroussées, je me laisse lourdement tombé dans le fauteuil.
Papa
rattrape à temps sa dulcinée avant qu’elle ne passe la porte de sortie. D’une
oreille distraite, j’écoute mon père la dorloter comme à son habitude. Ce qui
redouble ma haine envers la femme qui m’a donné la vie. Elle ne mérite pas
l’amour de mon père.
— Je
le savais… je te l’avais dit que ce n’était pas une bonne idée que je
t’accompagne ici. Pleurniche dame Mélanie Leblanc épse Kossonou
—
Oui, mon amour, mais il faut bien que l’une de vous, fournir un peu plus
d’efforts. Vous ne pouvez pas vivre éternellement comme des chiens et des
chats… vous aurez besoin l’une de l’autre. Alors tu dois arrêter d’être si
passive…
— Mais
j’essaie. Tu le vois bien, c’est elle qui me repousse tout le temps.
Elle
me déteste… ma fille me déteste et je ne sais pas quoi faire pour me faire
pardonner. Elle voudrait que le passé n’ait pas existé. Malheureusement, je ne
peux pas effacer le passé. Ma conscience me le fait déjà payer…
N’en
pouvant plus de l’entendre se victimiser, je récupère mon cellulaire de la
table avant de prendre le chemin menant à ma chambre, à l’étage. Bien sûr après
avoir lancé une dernière pique à l’endroit de ma génitrice
— Comme
si tu avais une conscience!
La
minute d’après, derrière moi je claque bien fort la porte de ma chambre.
Confortablement allongé sous mes couvertures, j’enfonce mes écouteurs dans mes
oreilles et mets la musique bien forte. Ruminant à la fois de colère de la
savoir ici et de frustration à l’idée de ne pas pouvoir profiter de mon père
comme il se doit.
Aussi,
j’ai comme un mauvais pressentiment quant au motif de leur présence.
Habituellement, papa vient seul et il me prévient toujours au moins une semaine
en avance… bref, ils sont déjà là et connaissent très bien la maison qui
d’ailleurs est techniquement la leur. Alors qu’ils fassent comme bon leur
semble et me fiche la paix…
En
attendant, suivons la coutume et laissez-moi me présenter à vous comme il se
doit. Même si je le sais déjà que certains m’ont déjà classé dans une catégorie
bien précise.
Je
me nomme Perle Ariane Kossonou. Fille unique du très puissant Richard
Bonaventure Kossonou plus connu sous le nom de Richard Kossonou et de dame
Mélanie Jeanne Leblanc épse Kossonou. J’ai 28 ans et comme vous l’auriez remarqué,
ma mère et moi menons une relation de chien et chat. Moi jouant le rôle du
chien.
Je
ne vais pas passer par quatre chemins pour vous le dire, je déteste ma
génitrice! Et notre discorde ne date pas d’aujourd’hui, mais depuis mon
enfance. En effet, ma mère n’a joué que le rôle de génitrice dans ma vie.
Alors
que je n’étais qu’une enfant, imbue de sa personne, occupée à dévaliser des
magasins de luxe, à voyager, à se préoccuper de ce que l’on pense d’elle et
par-dessus tout, se croyant au-dessus de tous par sa richesse et celle de son
mari, ma chère mère n’avait pas le temps de prendre soin de moi ni de son mari.
En grande partie, j’ai été éduqué par les nombreuses servantes et gouvernantes
qui ont défilés chez nous et quand par miracle, il lui arrivait de passer du
temps avec moi, je n’entendais que des critiques du genre : pourquoi
est-ce tu t’asseoir ainsi? pourquoi tiens-tu le couteau ainsi? Ou encore,
depuis quand t’habilles-tu comme une clocharde? Il est hors de question que je
sors avec toi dans cette chose que tu portes. Tu ne me feras pas honte…
Mélanie
voulait que je sois comme elle, que je m’intéresse à la mode, que je fasse
attention à ma ligne. En gros, elle m’a pourri la vie.
Mon
père joua alors son rôle de père et le rôle de mère dans ma vie. En plus de son
boulot qui le tenait énormément occuper, mon père se donnait corps et âme à me
faire vivre la vie d’une petite fille. Il m’encourageait et m’encourage
toujours d’ailleurs à être moi-même. Avec lui, il n’y a jamais eu de :
assieds-toi droit ou encore, pour une fille de ton rang, tu ne devrais pas
avoir pour amie tel ou tel.
Un
jour, un week-end, alors qu’ils avaient tous deux programmé une sortie en
famille, à la dernière minute, quand l’heure vint de quitter la maison, vêtue
d’un peignoir, ma génitrice était descendue des marches nous trouvé, papa et
moi dans ma salle de visionnage et avait demandé à parler à papa de côté.
J’avais alors 10 ans.
Je
suivais l’une de mes émissions favorites de l’été quand je fus tout d’un coup
distraite par des éclats de voix que je reconnus comme celle de mes parents.
Curieuse,
je quittais donc la salle de visionnage pour la bibliothèque, lieu d’où
provenaient les voix.
Je
n’ai aucune idée de comment était partie la discussion, mais arrivée à
destination de la bibliothèque, la voix de papa fut celle que j’entendis en
premier.
— Il
s’agit de ta fille, Mél. Comment oses-tu dire que je t’en demande trop en te
demandant de prendre soin d’elle ou de passer du temps de qualité avec elle?
De
plus nous avions prévu cette journée depuis des semaines…
— Oui,
mais je viens de recevoir l’invitation à cette soirée et il est hors de
question que je la manque… j’ai besoin de toute cette journée pour me préparer.
— Et
que diras-tu as Perle pour te justifier? Ce baratin?... Tu sais quoi, tu n’iras
nulle part. Nous avons un programme familial déjà établi et il est hors de
question que tu la gâches comme toutes les autres fois. Il est hors de question
que tu fasses de la peine à ma fille encore une fois.
Assume
pleinement ton rôle de mère pour une fois...
—
Arrête de me dire quoi faire ou pas! Je n’en voulais pas moi de cette
grossesse! Je t’avais prévenu que je ne voulais pas d’elle. Que je ne n’étais
pas prête, mais tu as insisté pour l’avoir. Alors, occupe-toi…
Caché
derrière la porte et comme tétanisé sur place, je ne pus retenir des
hoquètements audibles dus à mes pleurs. Ce qui alerta surement ma génitrice qui
ferma enfin sa gueule.
La
minute d’après, papa apparut devant moi et essaya de me prendre dans ses bras,
mais je pris la clé des champs... C’est à compter de ce jour que j’entrepris
une rébellion sévère contre ma génitrice.
Cependant,
la goutte d’eau déborda définitivement la vase à mes 17 ans quand je fis face à
une autre de ses trahisons. J’ai alors supplié mon père de m’emmener très loin
d’elle, ne pouvant plus vivre sous le même toit qu’elle, au risque de la tuer.
Papa
exauça mon vœu, un an plus tard, quand j’eus 18 ans, l’âge adulte légale en
m’envoyant en France pour finir mes études. Sous la tutelle d’une de ses sœurs
et depuis, je ne suis plus repartir au pays. J’ai un simple job de gestionnaire
administrative que j’adore, ici à Paris et je vis depuis plusieurs années
maintenant dans une maison que mon père à insister à m’offrir. Il n’a jamais
manqué de me visiter au moins quatre à cinq fois par année et quand il vient,
il reste avec moi à la maison. Sauf quand il vient avec son épouse. Ils logent
dans ce cas-là à l’hôtel, car j’évite de croiser cette dernière.
À plusieurs reprises, elle a essayé de renouer des liens avec moi par l’entremise de mon père, mais je l’ai toujours repoussé. Je ne pense pas pouvoir lui pardonner un jour…