Chapitre 4

Ecrit par R.D

« La femme a été créée de la côte de l’homme. Sous ses bras pour être protéger, et prêt de son cœur pour être aimer »

Ibrahima

Je ne suis pas un monstre loin de là mais il y a quand même des choses sur lesquels je ne badine pas. Je n’ai jamais demandé à me retrouver dans ce mariage forcé. Papa devait au moins me consulter avant de prendre sa décision. Pourquoi est ce que personne ne prend en compte ma situation ?

En plus de cela, elle et moi sommes aussi différents que le jour et la nuit. Ça se voit qu’elle est coincée rien qu’à sa manière d’être. Elle ne me regarde pas dans les yeux, quand je lui parle c’est comme si je la terrorisais.

Ça fait trois jours que ma tante n’arrête pas de m’appeler pour me demander à quel niveau j’en suis avec elle. Au début je ne comprenais pas de quoi elle parlait jusqu’à ce qu’elle m’informe qu’on doit leurs remettre le drap blanc.

Je me suis beaucoup contenu pour ne pas lui dire tout ce que je pensais de ça. Ce sont des foutaises et tant que je m’appellerais Ibrahim Bah, ils ne verront jamais la couleur de ce drap. Si ce n’est pas de la violation d’intimité, je ne sais pas ce que c’est.

Karim et Boubs doivent normalement venir déjeuner à la maison aujourd’hui. Je sais que boubah ne va pas rater une occasion de me saouler avec elle dont j’ai décidé moi-même de l’emmener faire les boutiques.

D’ailleurs pour dire vrai, elle et moi ne partageons pas la même chambre. J’attends l’heure de me coucher pour m’enfermer dans l’une des chambres d’amis. Comment puis-je la toucher ou éprouver pour elle du désir ?

C’est la typique peule avec ses pagnes et accoutrement. Comment puis-je faire lever mon pénis dans ce cas ? Depuis que je suis arrivé, je veille à ce qu’elle prenne soigneusement les vitamines. Je ne sais pas d’où elle sort, où est ce qu’elle a grandit, mais on ne peut pas être coincé jusqu’à ce point.

A part des bonjours, elle et moi ne nous disons rien du tout. D’ailleurs qu’avons-nous à nous dire ? Rien que de voir sa tronche m’énerve et s’il faut que je supporte ça toute ma vie, je crois que je finirai dans un asile psychiatrique en un rien de temps.

Après avoir pris ma douche, je me suis dirigé dans la chambre pour prendre quelques habits et lui demander de s’apprêter. Lorsque je suis rentré dans la chambre, elle a ramenée sur elle la serviette à une vitesse hallucinante pour couvrir son corps. Avec ça comment voulez vous que je la touche ?

Moi (ton ironique) : je suis ton mari et tu n’as rien à me cacher.
Fatima (voix tremblante) : Bonjour.

Je me suis approché d’elle et arrivé à sa hauteur, j’ai tiré légèrement sur la serviette. Elle l’a retenu un moment mais au final elle a finit par la lâchée.

J’ai pris le soin de bien la regarder. Malgré qu’elle soit mince, j’avoue qu’elle a des seins bien fermes et un joli ventre.

Moi : de quoi as-tu honte ?

J’ai déjà remarqué que lorsqu’elle a honte, elle rougie jusqu’à la racine des cheveux et c’est à ça que j’ai droit actuellement.

Fatima : heu.. Rien du tout.

Conscient que je me comporte comme un con, je l’ai recouvert moi-même. Je l’ai attiré jusqu’à moi pour essayer au moins de l’embrasser mais au final je me suis rétractée en la sentant tremblé dans mes bras.

Moi : je ne suis pas un violeur non plus. Tu dis que tu n’as jamais eu de copain dans ta vie parce que l’islam interdit cela, mais n’a tu pas appris tes devoirs conjugaux ?
Fatima : heu.. Je.. Non je n’ai pas appris.
Moi : eh bien tu dois tout faire pour satisfaire ton homme compris ?
Fatima (baissant la tête) : Ok !
Moi : aujourd’hui je dois recevoir la visite de deux de mes meilleurs amis vers 20h. Donc on ira faire des courses parce que j’ai eu le temps de regarder ta valise et je ne trouve rien d’intéressant.
Fatima : Ok !
Moi (agacée) : tu sais au moins faire une phrase ? Le fait que tu me répondes par monosyllabe m’exaspère.

Je me suis dirigé vers mon dressing pour me sortir une tenue. Qu’est ce que je vous ai dit ? Elle et moi c’est le jour et la nuit et on ne pourra pas s’entendre.

Fatima : puis je vous posé une question ?
Moi : pourquoi me vouvoie tu ?
Fatima : Pardon ! puis je te poser une question ?
Moi : vas y. Au moins ça me change de tes monosyllabes.
Fatima : pourquoi ne dormez vous pas dans la chambre avec moi ?

J’avoue que sa question m’amuse énormément. Donc je ne me suis pas gêné pour rigoler.

Moi : parce que je ne peux pas encore te toucher.
Fatima : Pourquoi ? Suis-je si moche que ça ?
Moi (ton ironique) : c’est que mademoiselle parle apparemment. Non tu n’es pas moche loin de là. On attend d’abord que les vitamines fassent effet sur toi.
Fatima : j’en prends depuis déjà trois jours et je ne crois pas que ce sera immédiat.
Moi : donc on attendra le temps qu’il faudra. C’est tout ?
Fatima (hésitante) : en fait maman m’a appelé pour.. heu.. Le drap blanc.
Moi (ton catégorique) : eh beh dis à ma belle mère qu’ils ne doivent pas compter sur moi. Je te préviens déjà, vous et vos affaires de villageois là, je ne suis pas à l’intérieur. Même ma tante m’a appelé pour ça mais je lui ai dit que je ne le ferai pas.
Fatima : c’est de mon honneur qu’il s’agit.
Moi : ton honneur ? Est-ce écris dans le coran ?

Ce n’est pas parce que je joue à mon imbécile que je n’ai pas appris le coran. Donc ne vous méprenez pas sur moi. Je suis certes con chose que j’assume jusqu’au bout, mais je ne suis pas un faux musulman.

Fatima (gênée) : Non mais ?
Moi : il n’y a pas de mais qui tiennent. D’ailleurs enfile vite quelque chose et sers moi je commence à avoir faim.

Je suis sorti de la chambre sans attendre mon reste. Voilà un autre problème qui se pose parmi tous les problèmes qui existent déjà. Je ne suis pas dans la tradition et je ne le serais jamais.

Après avoir pris mon petit déjeuner, je suis descendu pour saluer papa qui est assis devant la télé.

Moi : bonjour.
Papa : ah comment tu vas ? Viens t’asseoir on doit parler !

Le ton sur lequel il l’a dit n’augure rien de bon.

Moi : j’espère qu’il n’y a pas de problème.
Papa : tout dépend de la manière dont tu va le prendre. Je sais que tu as grandis en occident et que ces pays des blancs ont déteins sur toi mais c’est la Guinée ton pays. Tu es un africain et nous avons nos réalités ici. Ça fait plus de cinq jours que tu es revenu. Normalement je ne devrais pas me mêler de ça, mais quand compte tu la déflorer ?

Pour une conversation gênante ça l’est.

Moi : je ne sais pas quoi te répondre.
Papa : tu ne vas pas me dire qu’elle est vilaine. En plus c’est une très bonne femme. Calme, timide mais surtout très pieuse d’où mon choix.
Moi : ok !

C’est vrai qu’elle passe son temps sur sa natte de prière ou avec le chapelet en main. Bien avant que je ne répondre à cette question délicate, Nous avons été interrompus par son arrivée et c’est bien la première fois que je suis heureuse de la voir pointé son nez.

Fatima : bonjour.
Papa : ma fille comment tu vas ? Bien dormi ?
Fatima : Al hamdoulilah on rend grâce à Dieu ! J’espère qu’il en est de même pour vous.
Papa : ça va. Vous sortez ?
Moi : oui. On doit faire quelque course. Karim et Boubs viendront aujourd’hui pour diner.
Papa : pense à allé saluer ses parents. Ok ? C’est désormais ta famille.
Moi : ok !

J’ai dû me lever lorsque la sonnerie de mon téléphone a retentit.

Moi : allo ?
Awa : comment tu vas chéri ? J’ai appris que tu es désormais un homme marié.

Awa c’est le meilleur plan cul que j’ai eu de toute ma vie.

Moi : en quoi cela te regarde ? A moins que je ne sois amnésique, aussi loin que je me souvienne toi et moi c’est dans le lit qu’on limitait nos conversations.
Awa : calme toi beau gosse. Tu n’es pas obligé de t’emporter de la sorte. Ça te dirait de passer me faire un cc ? On rattrapera le temps perdu.

J’avoue que ça me fera un bien fou.

Moi : tu es libre maintenant ?
Awa : Oui.
Moi : j’arrive !

Lorsque j’ai raccroché j’ai vu que Fatima était juste derrière moi.

Moi (ton agressif) : Tu écoutes mes conversations ?
Fatima : non pas du tout. Je voulais te dire que j’étais prête.
Moi : prête pour quoi ?
Fatima (étonnée) : n’étions-nous pas censée sortir ?
Moi : oui mais il y a un changement de programme. Tiens, prends cette carte et va faire des achats. J’aimerais qu’à mon retour tous les filets qui te servent d’habits aient disparus.

Enfin une bonne journée pointée qui va commencer. Awa n’aurait pas pu tomber mieux.

Karim

Je suis énormément fatigué depuis que je suis revenu de mon voyage. J’ai profité de ces deux jours pour me reposer mais impossible avec tout les problèmes qui existent actuellement.

Maman n’arrête pas de me fatiguer pour que je puisse accepter une des filles qu’elle m’a proposée mais je refuse d’abord parce que je ne les sens pas. Je sais que celle qu’il me faut ne tardera pas à se montrer et malgré que ce soit difficile, je prends sur moi en me retournant vers mon créateur.

Là je suis au volant de ma voiture et je viens de garée devant la maison de Boubah qui est censé sortir d’une minute à l’autre.

Je me présente Abdoul Karim et j’ai 30 ans. Je suis issue d’une famille pauvre mais avec l’aide de Dieu on a pu se sortir de la misère et avoir un niveau de vie acceptable.

Mais je n’aurais jamais pu arriver sans l’aide d’Ibrahim et sa famille. Peu importe à quel point on se dispute, je le considère comme mon frère de sang. Son père m’a aimé comme son fils et du temps même de sa maman, elle n’arrêtait pas de demander à son fils de me ressembler.

Je n’ai pas toujours été calme dans ma vie. J’ai fait des choses dont je préfère taire et c’est la raison pour laquelle lorsque je vois Ibrahim dans le vice, ça me fend le cœur.

Je rends grâce à Dieu qu’il m’ait ouvert ses voies et bien que ce soit difficile, rien ne vaut la compréhension de notre religion car sans ça nous ne sommes rien.

Boubs : je ne t’ai pas trop fait attendre j’espère.
Moi : c’est dans tes habitudes. Si Ibrahim commence à nous sermonner, je lui dirais que c’est de ta faute.
Boubs : laisse-moi ce con là. Actuellement il a l’impression d’être au bord du gouffre avec sa femme.
Moi : je ne serai jamais d’accord s’il décidait de la faire souffrir parce que tout comme lui, elle est aussi une victime et devoir le supporter franchement ce n’est pas donner à tous le monde.
Boubs : c’est vrai qu’il a un comportement à chier.

Nous avons fait une trentaine de minute de route avant d’arriver chez lui.

Lorsqu’on a accédé à l’intérieur, on a d’abord salué son père avant de monter dans son appartement.

Ibrahim : vous ne savez pas ce que c’est que le respect de l’heure ?
Boubs : cesse de nous faire chier. Comment tu vas ?
Ibrahim : bien et vous ?
Moi : ça va.

Nous avons pris place au salon. Comme à chaque fois qu’on est à trois, les histoires ne manquent pas. Boubah a commencé à nous raconter sa dernière conquête et la manière dont il s’est tiré lorsqu’elle a demandé à ce qu’il s’engage.

Moi : comme vous faites, on vous fera aussi. De la même manière que vous faites souffrir les enfants des autres, on fera aussi souffrir vos enfants.
Ibrahim (agacée) : ah ferme la ! Lâche-nous avec tes leçons à deux balles.
Boubs : c’est vrai. Si tu prenais du plaisir de temps en temps, tu serais moins coincé. Il fau expulser la purée mon pote.
Moi : soubhanallah ! Que Dieu ai pitié de nos âmes.

Nous avons été interrompus par sa femme qui venait de faire son entrée dans le salon. Je n’ai pas pu détacher mes yeux de son visage tellement elle respire la pureté.

Ibrahim (ton agressif) : tu n’as pas entendu leurs voix depuis ?
Boubs : calmos frangin ! Mais tu avais oublié de nous préciser que ta femme est Miss Guinée.

Il a voulu lui faire la bise mais elle a reculée.

Fatima : excusez-moi !
Boubs : oh désolé ! Tu es voilée c’est ça ?
Fatima : Oui.

J’ai voulu éclater de rire mais je me suis contenu.

Moi : enchanté Fatima.
Fatima : de même.

En plus de dégager en elle tant d’onde positive, je la trouve vraiment belle. Ibrahim ne sait pas qu’elle trésor Dieu vient de lui accorder…………….

Secrets de famille