chapitre 4 : Il nous mène en bateau.

Ecrit par Max Axel Bounda

IV


Lundi 07 aout 2017

Quartier Nzeng Ayong

14 h 02


L’appartement de Rigoberta était situé au premier étage d’un immeuble de la Cité des Ambassadeurs dans le sixième arrondissement de Libreville. C’était un bel appartement, équipé d’un mobilier ultra moderne. Les murs étaient peints d’un blanc éclatant et le sol couvert de jolis carreaux couleur sombre. Le hall d’entrée donnait sur un salon hyper moderne.

Les meubles de cuisine étaient roses, juste à côté d’une petite table de salon ronde autour de laquelle étaient rangées quatre chaises en bois. Posée sur un petit meuble en face du canapé en velours rouge bordeaux, se trouvait un écran plasma de 42 pouces. L’ensemble de l’appartement était moderne et neuf. La cuisine était équipée à l’américaine.

— Bonjour Mademoiselle Nzouba. Je suis L’agent spécial Axelle-Marthe Koumba, de la Police judiciaire. Nous enquêtons sur le meurtre de votre sœur. Iris Nzouba Ndeka me regarda avec des yeux pleins de larmes.

Je demandai à Joristana de prendre un agent et d’aller interroger les voisins, au cas où ils auraient remarqué quelque chose le soir de son enlèvement c’est-à-dire il y a trois jours. Elle sortit de la pièce, et je laissai Cassydie faire l’assistante sociale pour me diriger vers le Directeur d’équipe de la police scientifique. Un de ses hommes vaporisait le salon de luminol, à la recherche de traces de sang.

— Bonsoir Monsieur Massala, dis-je, qu’est-ce que vous avez pu trouver ici ?

— Je viens de trouver une récente trace de sang à côté du frigo, et l’analyse nous dira s’il appartient bien à Rigoberta.

— À part ça ?

— Rien dans la chambre et le salon. Mon collègue est en train de s’occuper de la douche. Tous les bijoux sont là, apparemment, rien n’a été volé. Il y a autre chose, Axelle-Marthe, ajouta-t-il.

— Quoi donc ?

Le lapin observa la pièce d’un regard circulaire.

— Tout l’appartement a été nettoyé au détergent, l’aspirateur a été passé dans la chambre, et la vaisselle a été faite. On dirait qu’elle a tout nettoyé avant de mourir. Bizarre non ?

C’était trop étrange comme coïncidence. Rigoberta avait été tuée dans la nuit de Dimanche à Lundi, et elle pouvait très bien avoir fait le ménage juste avant. Mais au regard qu’il faisait, je compris qu’il pensait la même chose que moi.

— Monsieur Massala, je crois que j’ai trouvé quelque chose, dit une voix féminine dans mon dos.

Je me retournai pour voir l’autre lapin blanc, l’une des collègues de Massala, debout à l’entrée de la douche. Elle levait le bras pour montrer le sac en plastique qu’elle tenait. Il y avait quelque chose dedans et je m’approchai pour voir. C’était un préservatif.

— Il y avait cette capote dans la poubelle de la douche, reprit-elle. Il y a du sperme dedans, et c’est peut-être celui du Chirurgien !

Daysie était enthousiaste, mais je ne me laissai pas avoir. C’était trop facile.

— Le Chirurgien vient ici, il couche avec Rigoberta, fis-je observer, il l’enlève pour la tuer, revient pour effacer ses traces dans l’appartement, et il repart en oubliant sa capote dans la poubelle ? Ça ne marche pas. Notre homme est bien trop malin pour ça. Le profil ne colle plus !

Mon Dieu c’est quoi cette affaire, c’est quoi cette merde ?!

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