Chapitre 4 : Le vif du sujet

Ecrit par Les Histoires de Laya

***2 ans plus tard.

***Marianne***

Ces deux dernières années ont été longues, pénibles, difficiles à affronter surtout quand on a un cœur brisé.

Je suis passée par toutes les émotions, je suis retombée dans les bras de Marco et j’ai été encore déçue.

Cette histoire m’a définitivement éloignée d’Emi car elle n’a pas toléré que je retombe dans les bras de ce connard. Si seulement je savais !

Je vais vous la faire courte, très courte !

Elle couchait avec Marco juste après notre rupture, et c’est pour cette raison qu’elle ne tolérait pas que je sois avec lui à nouveau.

Comment je découvre ça ? Un ami de Marco qui en avait marre de couvrir les saletés et qui a fini par tout me dire.

Après confrontation, Marco assume totalement et Emi me crache à la figure « Bah quoi ? C’est un homme non ! Et on ne contrôle pas les sentiments ni les envies »

J’étais sur le cul, comme quoi, parfois ton diable est celui qui essuie aussi tes larmes.

Je n’ai pas cherché à me ridiculiser en me donnant en spectacle, j’ai simplement répondu « Ok » et depuis ce jour, chacun passe sa route.

Je préfère être seule que mal accompagnée.

Je me suis mise encore plus à fond dans mes études, ce qui m’a valu l’obtention de ma Licence avec une mention très bien et j’ai été major de promo.

 

Concernant mes sœurs, nous en sommes arrivées au point où elles ne m’adressent même pas un bonjour.

J’ai tout essayé, j’ai fait asseoir les parents, j’ai essayé de leur expliquer qu’ils étaient la source de tout ceci

Papa : Marianne, tu oses me manquer de respect ? Donc tu veux dire que l’éducation que j’ai reçue et que je vous partage est une mauvaise éducation ? Donc tu m’accuses ?

Moi : Je ne t’accuse pas papa, je te dis simplement qu’à cause de la préférence que vous avez toujours fait, aujourd’hui, je n’arrive pas à avoir des liens soudés avec mes sœurs.

Maman : Donc tu veux être soudée avec des filles frivoles Marianne ? Soudée avec des filles qui ne t’apporteront rien ?

Moi (offusquée) : Ce sont mes sœurs ! Je n’ai pas besoin d’avoir des relations basées sur un quelconque intérêt avec elle.

Papa : Tu la boucles ! Tu penses que c’est en les suivant que tu iras loin ? Je te préviens Marianne, tu as intérêt à être Major, tu as intérêt à réussir avec brio, tu as intérêt ! Et cette discussion s’arrête maintenant.

C’est sur cela que la discussion s’est arrêtée.

Des parents bornés, qui ne veulent se remettre en question. Résultat des courses ? Je suis une parfaite inconnue pour mes sœurs qui ont la rancune tenace, je ne connais rien de leur vie et elles ne connaissent rien de la mienne, ou plutôt, elles s’en fichent de connaitre la mienne.

Donc, quand j’ai été déçue d’Emi, je me suis retrouvée à panser mes plaies seule, à mourir intérieurement sans que personne ne me prenne la main.

Ma relation actuelle avec ma mère ? Au point mort.

Nos idéologies ne collent pas donc elle ne veut pas me sentir.

Elle a tenté par tous les moyens de me caser avec des « fils de » mais j’ai tout décliné en lui faisant comprendre que je ne me mettrai pas avec une personne pour son statut social et surtout je n’étais pas prête pour une nouvelle histoire.

Elle : « Donc, toi tu veux être avec des vauriens ? Toute ton intelligence, ton avenir qui s’annonce brillant, c’est pour finir avec un enfant de n’importe qui ? Ce ne sera pas dans ma maison Marianne ? Le jour où ça arrive, je te fous à la porte ».

Vous imaginez bien qu’on s’est beaucoup disputées car je ne peux pas céder à ses désirs, j’aime ma mère mais j’ai aussi mes valeurs et mes principes que je ne compte pas bafouer.

Donc voici un peu l’état actuel de ma vie.

L’amour, j’ai mis une croix dessus, j’ai bien trop de séquelles.

Je préfère me focaliser sur mes études, finir et chercher un boulot.

J’ai même envie d’aller travailler ailleurs, pourquoi pas la cote d’Ivoire ou le Sénégal ?

Car je suis fatiguée de vivre cette atmosphère familiale tendue.

 

***Kylian ESSONO***

Voix : Les passagers du vol AF365 Air Côte d’Ivoire sont attendus à l’enregistrement.

 

Je tire mon chariot et je me rends à l’enregistrement.

Au bout de 30 minutes, mon enregistrement terminé, je passe l’immigration et je prends place pour attendre mon vol.

Je repense à ces 5 années passées à Dakar qui s’achèvent aujourd’hui.

Le chemin fut long, rude, plein de déceptions sur tous les plans, mais j’y suis arrivé.

Le plus important ? Mon diplôme d’ingénieur financier en poche, un retour au Gabon qui s’annonce très prometteur.

Sonnerie de message.

7716859.. : Bon voyage K, sache que je t’aime et je suis désolée pour tout. Attends-moi à Libreville je t’en supplie, je te promets que je serai à la hauteur de tes attentes. Juste 6 mois, je te jure que je serai à la hauteur.

Moi : Je n’attendrai jamais une femme comme toi et je n’ai aucune attente, ni envers toi, ni envers aucune femme. Bonne continuation.

Je verrouille mon téléphone et le fait d’avoir reçu ce message me replonge dans mes pensées.

Je les chasse automatiquement sinon je serai en colère pour une pute.

 

La voix annonce l’embarquement immédiat.

Je prends place dans mon siège au bout de 10 minutes et je regarde à travers le hublot l’aéroport de Diamniadio qui s’éloigne et devient tout petit au fur et à mesure que notre avion s’élève au-dessus du sol.

Bye bye Dakar, tu auras été un bien et un mal pour moi, beaucoup de mal mais tu m’as permis de murir et me fortifier.

Qu’est-ce-qui pourra m’arrêter ? Rien !

Depuis que j’ai compris que je ne devais pas m’attacher aux gens, ma vie s’annonce bien plus belle et sans encombre.

 

Après 7h et une escale, mon avion se pose à Libreville, Libreville la belle, mon chez moi.

 

Quand je sors enfin

Moi : Bienvenue chez toi Kylian !

Même l’air est différent, quel plaisir !

J’aperçois au loin ma mère et mes petites sœurs qui sont rentrées au Gabon pour les vacances uniquement.

Ma mère (me serrant) : Bienvenue chez toi mon bébé.

Moi : Je suis déjà vieux hein maman.

Elle : Ah quitte, parce que tu me dépasses la taille ?

Moi (souriant) : Bon, Okokok !

Mes sœurs : Bienvenue ya Kylian

Moi : Merci mes petites.

On sort de l’aéroport et on prend un taxi qui nous laisse à Nzeng chez ma tante où la famille m’attend.

Je fais des bises à tout le monde puis je vais prendre une bonne douche.

Je ressors de là propre et bien frais, totalement prêt à voir Libreville ce soir.

Maman : Tu manges d’abord non ?

Moi : Oui oui, je ne peux pas refuser ta nourriture, après autant d’années à en rêver.

Elle (souriante) : Ta copine ne te faisait pas à manger hein ?

Moi : Qui ? Moi je suis un chef cuisto, pas besoin.

Elle : Pas besoin d’une copine ou pas besoin qu’elle fasse à manger ?

Moi (sèchement) : Pas besoin d’une copine !

Elle (insistant) : Et ta copine là ? Comment elle s’appelle encore ?

Moi : Je n’en ai pas ! (Changeant de sujet) Tu as dit aux filles de me prendre une puce ?

Elle (pas dupe) : Huum, quand ça va pourrir, ça va sentir. Bref, oui, elles ont pris, c’est sur le meuble.

Moi : Merci.

 

Je m’affaire à mettre ma puce libertis dans mon téléphone pendant qu’elle réchauffe les plats.

Appel vocal WhatsApp : Papa

Moi (décrochant) : Oui allo

Papa : Tu es arrivé ?

Moi : Oui.

Papa : Tu es où ?

Moi : Chez la vieille

Papa : Hum, ok. Tu viendras ici ?

Moi : Non, je dormirai ici.

Papa : Ok d’accord, donc à demain.

Moi : D’accord. Clic

Maman : C’était qui ?

Moi : Le boss ! Il demandait si je dors là-bas !

Elle : Faut vite trouver le boulot oh, sinon toi-même là-bas !

Moi : Je n’ai plus 18 ans pour qu’il me surveille, donc !

Elle : Ehhhh toi-même tu connais ton père non ? Ou bien, quand tu arrives, tu le fais déjà asseoir. Faut qu’il comprenne que tu es déjà un homme. Il ne va pas te traiter comme tes petits frères là.

Moi : Bien sûr !

 

On prend place à table et on mange tout en discutant de tout et de rien, sauf du sujet qui fâche : Est-ce que j’ai une copine. Je ne tiens pas à parler de ça.

Le plus important à savoir est que j’ai mis l’amour de côté pour un bon moment.

Actuellement, je ne peux que me limiter à une histoire sans lendemain, sans prises de tête, sans bruit, sans publicité, sans contrainte, sans amour.

Amour pour faire quoi ? Si finalement, les femmes préfèrent qu’on les traite comme des plans culs et bien, on va les traiter comme tel et on vivra des histoires sans lendemain.

 

Bref, je suis Kylian ESSONO, 25 ans, un pur produit Fang-Myènè, grand de taille, beau teint noir, beau sourire avec un supplément fossettes qui rajoute une intensité à ce sourire qui est déjà parfait. Classe, élégant, propre, chef cuisto à mes heures perdues et ingénieur financier le reste du temps. Doté d’énormément de talents, un homme complet !

Je suis un homme carré, avec moi, 1+1 = 2, ce qu’on dit c’est ce qu’on fait ! Ce qu’on annonce dès le départ, on le garde jusqu’à la fin. Oui c’est oui, non c’est non et ce n’est pas discutable.

J’ai une sainte horreur des femmes menteuses, vicieuses.

J’aime la sincérité, j’aime les gens qui assument ce qu’ils sont sans se donner un rôle.

Je suis radical ! Tu joues double-jeu avec moi, je te sors de ma vie automatiquement et ce n’est pas discutable.

Vous aurez l’occasion de me découvrir un peu plus, pour l’instant, je sors prendre un verre avec mes cousins.

 

***Molly***

Moi : Une petite touche de parfum et c’est bon.

Ma copine : Ok d’accord.

Je termine et sors de la salle de bain prête à attaquer le dehors.

Elle : Ehhhh mama. Non, je jure que jusqu’à aujourd’hui ce rigolo de Théo doit regretter ton corps.

Moi : Pardon, ne me parle pas des imbéciles comme ça.

Elle : Il continue à te fatiguer hein ?

Moi : Il m’a déjà gâché 3 plans avec des gars qui me plaisaient. Je ne sais pas jusqu’à quand il me pourrira la vie en fait.

 

De vous raconter ? Il a tenu parole, depuis que j’ai « gâché » son mariage, il me gâche aussi ma vie.

Il ne s’est plus marié avec AMO, enfin, elle n’a plus accepté de se marier avec lui après les révélations que j’ai eu à faire. Donc il considère que j’ai gâché sa vie.

Quel con ! J’ai gâché sa vie mais le gars est déjà fiancé avec une autre femme, expliquez-moi la logique ? Si ce n’est pas faire chier les gens gratuitement ?

 

Bref, depuis que j’ai bu ma tasse avec lui, j’ai zappé totalement l’amour ! Actuellement c’est histoire sans lendemain à n’en plus finir.

Et c’est tellement bien mon DIEU, pas d’attaches, pas d’accroche, RIEN DU TOUT.

Que la vie est belle.

Parallèlement à cela, j’ai eu mon master il y’a peu et je dois débuter le boulot dans un mois en CDD de 6 mois.  Bref, on en parlera après.

 

Moi : On y va !

Elle : Ok top.

En sortant de la maison, on croise Maurine à la route.

Moi : Tchoo, reste un peu chez toi.

Maurine : Qui ? Pardon, j’ai mes bises à voir.

Moi (rigolant) : Faut aussi leur dire en même temps de te payer l’université hein, ça m’étonnerait que ton boss paie ton école.

Maurine : Qui compte d’abord sur lui ? Quand j’ai raté la première fois, il m’a clairement dit qu’il ne me paie plus rien après le bac, donc, je sais déjà.

Moi : Est-ce que tu veux d’abord continuer l’école ?

Maurine (souriante) : C’était ça la vraie question à poser ! Bref, bye.

Elle monte dans une voiture qui vient de se garer.

Je bouge juste la tête, cette petite me dépasse ! Mais, chacun pour sa poire, elle est suffisamment grande pour prendre ses décisions.

 

On arrive au Mayena à 20h passé.

À peine je franchis l’entrée, beaucoup de regards se posent sur moi ou sur mon arrière-plan (rire).

Moi (intérieurement) : Souffrez de regarder car c’est moi qui choisis les heureux élus qui y toucheront.

On prend place et on commande nos cocktails.

 

Je sirote tranquillement en discutant avec ma copine lorsque je vois un groupe de 3 garçons entrer.

Un des trois attire particulièrement mon attention.

Il est élancé, bien habillé, très classe, soigné, beau teint noir.

Moi (faisant le vent) : Ouh la, sucre à l’horizon.

Ma copine : Où ça ?

Moi : Derrière toi !

Elle se tourne et je la vois afficher un sourire, et un des trois garçons affiche aussi un sourire en la voyant.

Lui (faisant la bise) : Comment tu vas ?

Elle (les yeux en cœur) : Bien et toi ?

Lui : Super ! Tu es ravissante !

Elle : Merci. Tu ne nous présentes pas ?

Moi (intérieurement) : C’est ça même ma copine.

Lui : Oh que si ! Bon, là vous avez Léon & Kylian mes cousins.

Joli prénom pour jolie personne. Kylian ! Je fonds littéralement.

Moi (me levant) : Enchantée.

Je leur fais des bises et quand je les fais à Kylian, je prends tout mon temps en lui faisant des bises avec une sensualité qui ne dit pas son nom.

Je termine en lui lançant un regard séducteur suivi d’un « J’adore ton parfum ».

Lui : Merci Mlle.

 

Seigneur, quelle chaleur. C’est quoi cette voix qui m’émoustille en 3 secondes comme ça ? Merde !

Lui (très vantard) : Vous me sembler troublée !

Moi (me reprenant) : Je pourrai en dire autant de vous.

On se fixe et plus personne ne rajoute quelque chose.

 

Léon : Vous êtes seules les filles ?

Ma copine : Yes ! Asseyons-nous ensemble directement.

Ils prennent place à notre table et ils passent commande.

 

***Kylian***

Pas mal, vraiment pas mal cette Molly qui au passage semble troublée par ma présence mais ne cesse de se reprendre quand je la surprends entrain de me manger du regard.

 

La soirée se passe plutôt bien, on discute tous ensemble et on prend du bon temps.

Molly parle très peu et quand elle décide de le faire, elle pose des questions auxquelles, si je réponds, à coup sûr, elle en saura plus sur moi.

Très maligne, mais je le suis encore plus.

Sauf que moi, je vais droit au but.

À un moment de la soirée, mes deux cousins se lèvent pour se rendre aux vestiaires, l’amie de Molly fait de même et moi je reste avec elle uniquement.

 

Moi (la fixant) : Que me veux-tu Molly ?

Elle : Pourquoi ?

Moi (sourire) : Parce que moi je ne veux aucune relation sérieuse, aucune attache, aucun amour. Alors que veux-tu me dire à travers ces regards séducteurs ?

Elle : Que je ne veux aucune relation sérieuse, aucune attache, aucun amour.

Moi (arquant un sourcil) : Mais encore ?

Elle : J’aimerai te revoir !

Moi : Pour ?

Elle (joueuse) : Je te le dirai si on se revoit.

Moi : Et pourtant tu ne veux aucune attache !

Elle : Oui ! Mais te revoir ne veut pas dire m’attacher, je veux te revoir mais pas pour l’amour.

Moi : Tu dis ça à tous les hommes que tu croises ?

Elle : Non, juste à ceux qui me plaisent !

Moi : Donc je te plais ?

Elle : Je te le dirai quand on se reverra ! Et moi je te plais ?

J’esquisse un sourire et je sirote mon verre sans répondre à sa question.

Je n’ai même pas eu besoin de chercher, un plan cul m’est tombé sur la main tout seul.

 

Vous êtes étonnés ? Choqués ? Quand une femme vient elle-même se donner sur un plateau, on doit faire quoi ?

Mot d’ordre : Aucune attache, aucun amour.

À nous deux Mlle Molly !

 

Note de Laya : Veuillez accueillir Kylian ESSONO, pur produit fang-myènè, le sucre ! (Sourire).

Alors, futur copain de Molly ? Maurine ? Marianne ?

À vos pronostics !

Que l’aventure commence !

 

 

Sœurs M : Divergence...