Chapitre 4 : Mélina

Ecrit par La vie de rose


***Charlotte***


Cela fait trois semaines que j’ai accouché, j’ai envoyé les photos du bébé à presque tout le monde je crois bien. Maman et Mike sont rentrés depuis bien longtemps, je ne suis restée avec les filles. Elles profitent un peu de leur papi, mamie et tonton. J’attends le retour de Mike pour célébrer son anniversaire et terminer les courses avant de rentrer. J’avais déjà envoyé une bonne partie avec maman et Mike, mais c’était simplement les affaires de Erwin pour sa chambre. 


J’ai bien envie qu’on aille au Luxembourg, étant à Florenville. Mais tout dépendra de Mike et de ce qu’il veut faire, c’est son jour alors je ne vais pas décider à sa place. Concernant Erwin j’ai reçu des messages de sa famille, sœurs et frères ainsi que de ses parents. Les ErWin c’est un joli prénom, j’ai dû rectifier le tir. Ça s’écrit avec W oui mais ça se lit ErVin et c’est le prénom de mon papa, qui l’eu de son arrière-grand-père Irwin Rommel. J’ai changé le I en E, qui s’appelle encore Irwin de nos jours ?


 Je sais déjà qu’Estelle l’a mal pris mais bon, c’est pour éviter la mauvaise prononciation. Après ils peuvent l’appeler Jérémie, c’est le prénom que Mike a choisi. On était parti sur Bibalou Erwin Mike et à la dernière minute il a changé son Mike en Jérémie va savoir pourquoi. Enfin bref ! 


Christelle (ma belle-mère) : Tu veux que je m’occupe des filles ? 


Moi (tétant mon prince) : Oui si tu veux


Christelle (s’en allant) : Bien sûr ! 


Ça me change un peu de la tête de Mélina et Ariane, celui-ci c’est Mike tout craché rien pour moi [rire]. Même les doigts des c’est Mike, tout ce qu’il a pris de sa maman en outre la couleur c’est la forme des lèvres. De toutes les façons je le savais, déjà à la dernière échographie que j’ai eu a passé c’est la tête de Mike que je voyais. [Rire] Alors pas surprise du tout. 


Après le rot, j’ai mis Erwin dans son lit en me rendant dans la cuisine faire des vermicelles aux filles. Avec des morceaux des morceaux de poulet.


Papa (devant la porte) : Qu’est-ce que tu fais qui sent bon comme ça ? 


Moi (me retournant légèrement) : Des vermicelles pour les filles


Papa (entrant dans la pièce en prenant place) : Je veux bien moi aussi


Moi (rire) : De toutes façons j’en fais en grande quantité. 


Papa : Okay 


[Silence] 


Papa : Charlotte ? 


Moi (levant les yeux) : Papa ? 


Papa (hésitant) : Pourquoi vous ne venez pas vous installer ici ? 


Moi (le regardant) : Parce que Mike travaille au Gabon, et que nous avons une vie là-bas


Papa (soutenant mon regard) : Les filles et toi aussi avez plus à gagner en étant ici que là-bas. Qu’est-ce qu’il y a là-bas dis moi ? Regarde, pour accoucher tu viens ici. Pour se soigner vous venez ici. Alors ? 


Moi (souriante) : Tu sais bien que si cela ne dépendait que de moi, je n’y serais allée que pendant l’été. Je n’ai pas envie de compliquer la tâche à Mike, mieux on s’accommode tous. Et les filles ne s’en plaignent pas, elles fréquentent le privé même si ce n’est pas le programme belge [rire]. 


Papa (me regardant) : Elles étudient la France alors qu’elles ne sont pas françaises. 


Moi (soupirant) : Papa 


Papa : C’est pourquoi je t’ai fait venir ici après la rupture avec ta mère, c’était pour éviter ce qui est en train de se passer avec les filles. Elles ne connaissent même pas l’histoire de cette famille


Moi (amusée) : Bien sûr que si ! Tu en parles tout le temps papa, tout le temps. Le père de ton père Irwin Rommel était un officier allemand qui s’est installé à Liège après la seconde Guerre mondial, qui a épousé une Wallonne. Elles connaissent cette histoire, même Mike la connait papa [rire]. 


Aria (devant la porte) : Qu’est-ce que vous faites ? 


Moi (la regardant) : Papi est en train de raconter l’histoire de L’officier Rommel ? 


Aria (venant se coller à lui) : Irwin Rommel ? 


Moi (regardant papa) : Tu vois ? Oui Chérie


Aria (papa la mettant sur des cuisses) : Je connais


Papa s’est mis à sourire, depuis que je suis rentrée, il n’arrête pas avec ses qu’est-ce que vous faites au Gabon ? Il faut rentrer, il faut il faut [soupirant] c’est la vieillesse je comprends bien mais bon. Il ne veut pas se mettre dans ma position. Jamais Mike ne voudra qu’on s’installe ici, jamais ! Il aime trop son pays et surtout le fait que ses enfants connaissent sa culture et coutume. Si je lui demande de venir ici, c’est la chose qu’il ne fera pas. Je n’ai pas besoin de poser la question pour le savoir, son comportement parle de lui-même. 


**Deux semaines plus tard**


Papa et Luis sont allés récupérer Mike à la gare. Le bruit du moteur de la voiture à alerter les filles, elles sont sorties de la chambre à toute vitesse en faisant un vacarme terrible. Mike a posé sa valise sur le sol pour les réceptionner. 


Méli (courant se jeter dans les bras de son père) : Papa !


Aria a fait de même, elles étaient toutes les deux accrocher à ses jambes. 


Christelle (amusée) : Laissez-le au moins le temps de s’asseoir


Mike (levant les yeux) : Ce n’est pas grave 


Papa et Luis nous ont rejoint dans la pièce, les bras chargés. Je me suis levée leur donner un coup de main.


Moi (regardant Mike) : Qu’est-ce que c’est ? 


Mike (froid) : Ça se voit non ? 


Moi : Okay


Ils sont allés faire des courses après l’avoir récupéré à la gare, Christelle m’a donné un coup de main dans e rangement. Les hommes étaient déjà en train de planifier leur week-end pour son anniversaire. Papa a eu deux fils avec Christelle, Luis (25ans) et Rafael (22ans). Ce qu’il fait qu’ils prennent Mike comme leur grand-frère et depuis le début de notre relation. Et surtout qu’ils étaient des gamins à l’époque. Enfin bref ! 


J’ai retrouvé Mike assis sur le lit tenant Erwin dans ses bras. J’ai posé sa valise dans un coin de la chambre avec l’intention de laisser le père et le fils en tête à tête. 


Mike (levant les yeux) : Ça va ?


Moi (le regardant) : Oui 


Mike (me fixant) : Tu as des choses à me dire !


Moi : Hum 


Mike (portant son attention sur son fils) : Nous en reparlerons tout à l’heure ! 


Au moment où j’ai voulu répondre les filles et Luis nous ont rejoint dans la chambre, je suis sortie en fermant la porte. Je sais de quoi il veut me parler [soupirant] qu’on parle au temps pour moi. J’ai pris le fixe en appelant Rafael, il travaille je sais mais bon Mike est là quoi. Il passera le soir après le boulot. Je me suis occupée de préparer le déjeuner, vers 15 heures je suis sortie avec Christelle en lassant les enfants avec papa et Mike. Ils m’ont dit qu’ils iraient au parc, en tout cas c’est leur histoire. 


Christelle (me regardant) : Charlotte tu as choisi le cadeau de Mike ? 


Moi (soupirant) : Non, pas encore


Christelle : Mais c’est son anniversaire c’est demain


Moi : je sais, mais je n’arrive pas à me décider. Le pauvre n’est même pas compliqué, c’est moi en fait. 


Christelle : Qu’est-ce que tu cherches aussi ?


Moi (la regardant) : Bonne question ! J’étais partie pour une paire de lunettes, mais après j’ai changé d’avis. Ensuite des chaussures, puis non !


Christelle : Offre lui une nuit dans d’un hôtel en amoureux dans ce cas.


Moi : Non, c’est déjà prévu pour notre anniversaire de mariage. [Souriante] Il faut penser à autre chose. 


Christelle : C’est un amateur de vin


Moi : Oh non, je n’ai pas envie que la bouteille finisse dans la cave avec les autres. J'espère trouver quelque chose avant de rentrer. 


On a fait tout le centre commercial, j’ai fini par lui pendre son cadeau, de l’emballer avant de nous rendre à la pâtisserie payer le gâteau déjà choisi et commandé. Enfin nous sommes rentrées à la maison. Rafael était là avec sa copine, nous avons passé un très bon moment. J’ai envoyé des messages à tout le monde de la famille, pour ceux qui avaient envie de se joindre à nous. Cousins et amis. Nous avons rejoint nos chambres une fois que Luis est rentré chez lui. Rafael reste avec nous. C’est le dernier de ses parents, alors ils ont du mal à s’en séparer. Quand on sait que j’ai été mise à la porte ainsi que Luis [rire] sans remords de leur part. 


Mike (me regardant) : C’est quoi L’histoire avec Estelle ? 


Moi (soupirant) : Il n’y a pas d’histoire Mike…


Mike (durcissant le ton) : Charlotte je ne suis vraiment pas d’humeur à jouer avec les mots okay ? Tu me dis qui se passe c’est tout ce que j’ai envie de savoir !


Moi (le regardant) : Je l’ai eu au téléphone, elle m’a demandé les nouvelles de ErWin et des filles. Avant de répondre je lui ai tout simplement dit que ce n’était pas Erwin mais Ervin bien que ça s’écrit avec W on le lit V. Ensuite j’ai répondu à sa question sans plus. Vu son silence j’ai compris qu’elle avait mal pris le fait que je lui dise que c’est V et non W, on a fini par raccrocher. 


Mike (me fixant) : Charlotte, Estelle est mon ainée, Avant moi il y a Estelle, Yorick, Lindsay et Romaric. Et ça je te le répète tous les jours ! Peut-être que tu penses que je suis tombé du ciel ou que je suis un enfant unique. 


Moi (soutenant son regard) : Je n’ai jamais réfléchi de la sorte !


Mike (d’un ton ferme) : Alors change ton comportement envers ma famille, c’est ma famille ! 


Moi (me gonflant) : Du simple fait de lui avoir dit que c’est V à la place du W ? Pour si peu ? 


Mike (haussant la voix) : Je ne suis pas en train de parler de ce fait là Charlotte ! Mais plutôt du ton que tu emploies lorsque tu t’adresses aux membres de ma famille !


Moi (le cœur en feu) : C’est bizarre que ce problème je ne l’ai qu’avec ta mère et tes sœurs. Ton père et ta mère peuvent être dans la même pièce que moi, en sortant de la chacun aura son impression sur mon comportement. La même chose avec tes sœurs et tes frères, je pourrai tout faire. Mais dans leur vision des choses, ce n’est jamais simple, jamais bien. Il y aura toujours de l’orgueil et du mépris dans tout ce que je fais. Elle m’a appelé afin d’avoir des nouvelles, pourquoi serais-je hautaine ? Je n’ai aucun problème avec Estelle ou un membre de ta famille, pourquoi serais-je orgueilleuse pour des nouvelles ? Dans ce cas pourquoi aurais-je répondu à son appel ? 


Mike (me regardant) : Je t’ai demandé de revoir ton comportement Charlotte !


Moi (énervée) : Dans ce cas que ta famille ne m’appelle plus ! [Sortant de la chambre] 


Je n’ai pas claqué la porte, les parents et les enfants dorment à côté. Je me suis rendue dans la cuisine me servir un verre d’eau afin de faire descendre la pression. Il m’énerve à un point je ne vous dis pas ! Pour une histoire de prénom il faut en faire toute une montagne ? Ce sont t’eux qui sont à fleur de peau pas moi, ce sont-elles qui s’y irritent dès que je fais quelque chose. Pourquoi autant d’animosité ? Mon fils s’appelle Ervin et non Erwin, j’ai mal fait de rectifier le tir ? [Reniflant] ça me saoule ! 


Mike (devant la porte) : Charlotte


Moi (de dos, essuyant les larmes) : J’ai compris Mike, c’est bon ! [Snif] Quand je rentre je n’aurai plus aucun contact avec ta famille, elle n’aura plus qu’à passer par toi pour avoir des nouvelles des filles. Je ne répondrai plus à aucun appel ! [Snif] ça m’énerve ! 


Mike : Okay 


J’ai rincé le verre avant de sortir de la pièce en allant m’enfermer dans la salle de bain. Quand j’ai rejoint Mike dans la chambre, il dormait profondément enfin c’est ce que je croyais. C’est en me couchant que j’ai croisé son regard, ce qui m’a fait lui tourner le dos. 


Mike (soupirant) : Je t’aime toujours ! 


Moi : Pfff ! 


Il s’est rapproché en me prenant dans ses bras, la tête enfouie dans mes cheveux. 


Mike : Maintenant tu me fais la tête Charlottine ? 


Moi : 


Mike : Charlotte ? 


Moi (la voix tremblante) : Je suis fatiguée, j’ai eu une longue journée !


Mike : Et je n’ai pas dormi de toute la nuit, j’étais dans l’avion pour venir te retrouver. J’ai passé toute cette journée avec les filles, impossible de fermer l’œil. Il est 2 heures du matin et j’essaie de faire la paix avec ma femme parce que c’est le jour de mon anniversaire et que je n’ai pas envie qu’on se le gâche. 


Moi (essuyant les larmes) : Snif


Mike (me retournant en me regardant droit dans les yeux) : Je suis bien conscient que c’est ta façon d’être, ça ne me dérange pas parce que je te connais. Peut-être qu’en discutant avec Estelle tu ne t’es pas rendue compte du ton que tu as employé sur le moment, et elle l’a mal pris. [Essuyant les larmes]


Moi (le regardant) : Mais dans ce cas pourquoi ne pas me le dire ? Pourquoi t’en parler ? Dans quel but ? [Snif] Pourquoi t’en parler à toi ? Et c’est comme ça que tu veux que je souris avec elle, lorsqu’elle n’arrive même pas à être honnête ? Elle aurait pu simplement me le faire savoir, pourquoi en faire toute une histoire sur le prénom ? Et tu viens me crier dessus comme si j’avais décrocher pour lui manquer de respect. 


Mike (soupirant) : J’essaie de faire la part des choses Charlotte, j’ai toi d’un côté et ma famille de l’autre côté. 


Moi (lui faisant les grands yeux) : Mais qu’est-ce qu’elles me reprochent au juste ? 


Mike (soupirant) : Rien… 


On se regardait sans rien dire pendant un bon moment avant que je soupire un bon coup en me levant du lit. J’ai allumé la veilleuse en allant sortir son paquet cadeau Mike s’est assis sur le lit le sourire aux lèvres. 


Moi (le rejoignant) : Joyeux anniversaire [lui tendant le paquet]


Mike (me regardant intensément) : Merci [prenant le paquet] je n’ai pas droit à un baiser de ma femme ? 


J’ai approché mon visage du sien en posant mes mains sur ses joues, et nous avons échangés le baiser le plus long et le plus doux qu’on est jamais fait [rire] bien sûr que c’est faux. 


Mike (me regardant) : Merci 


Moi (souriante) : Tu n’as même pas vu ce qu’il y a dans le paquet


Mike (souriant) : Je te fais confiance


Mike a sorti les boites du paquet, il y en avait deux. Il a commencé par la p boite de la montre et dans laquelle se trouvaient des boutons de manchettes Hugo Boss, ensuite la ceinture toutes assorties. C’est papa qui me l’a appris, Toujours assortir la couleur du métal des boutons de manchettes avec celle de la montre ou bague. On peut être moins strict avec la boucle de votre ceinture. Mais moi je préfère être strict [rire] et je trouve que ça fait classe ! Et je préfère qu’il est une belle montre qu’une bague, la seul qu’il porte c’est celle de notre mariage. Alors non, au moins la montre à tous les coups il la portera.


Mike (levant les yeux) : Merci 


Moi (rangeant les affaires dans le paquet) : Tu aimes ? 


Mike (me regardant) : Bien sur ! Ça t’a couté combien ?


Moi (levant les yeux) : La montre ? 


Mike : Le tout Charlotte


Moi (posant le paquet au pied du lit) : Beaucoup d’argent [rire] que ton salaire ne pourra pas rembourser ! 


Mike (rire) : Je sais


Une fois que j’ai éteint, il m’a pris dans ses bras. 


Mike (me caressant le dos) : Tu sais pourquoi j’aime cette période de l’année Charlotte ? Et ce mois précisément ?


Moi (rire) : Oui je sais, mais je vais te laisser me le répéter depuis plus de dix ans


Mike (souriant) : Parce que ça me rappelle le jour où je t’ai croisé à l’aéroport et mon plus beau cadeau c’est de t’avoir revu en boite le soir de ma fête d’anniversaire, j’ai su à cet ainsi que je ferais de toi ma femme la mère de mes enfants. 


Moi (rire) : C’est ton vampire que tu es allé soulever dans ton village, que tu as déposé sur moi ! 


Mike (rire) : reste tranquille ! Toi-même tu as flashé quand tu as vu le petit, à l’époque ou ta mère me menait la vie dure [rire] jamais ma fille ne finira avec un toi. Pilote du Gabon, pendant que les autres font l’international ! 


Moi (le regardant) : Aujourd’hui elle t’adore !


Mike (rire) : Ça reste à vérifier, mais je dois avouer qu’elle a mis beaucoup d’eau dans son vin.


Moi (le regardant) : Arrête ! Maman t’adore ! Plus même que moi sa fille et ses petits-enfants.


Mike (amusé) : Ça c’est parce que mon charge est irrésistible ! 


Moi (le regardant) : N’importe quoi ! 


On a fini par s’endormir jusqu’à ce que Bibalou Erwin se réveille, il dort dans le couloir parce qu’il embête beaucoup la nuit. Je suis sortie lui donner le sein. J’ai fermé l’œil deux heures de temps, impossible de faire la grâce matinée quand on a des enfants. Ce mot n’existe même plus dans notre vocabulaire. 


Les filles avaient prévu ce matin de faire le petit déjeuner spécial papa, avec tout ce qu’il aime. On a fait un gâteau maison rien que pour poser les deux bougies (3 et 9) qu’il allait soufflait ce matin.


Méli (me regardant) : On peut maintenant y aller maman ? 


Moi (allumant les bougies) : Attends deux minutes voilà on peut y aller


Aria : On chante déjà ? 


Moi (rire) : Mais non, attends au moins qu’on soit dans la chambre pour lui faire la surprise. 


Aria : okay


Je suis passée devant vérifier que Mike n’avait pas une posture bizarre ou à poil avant de laisser les filles rentrer dans la chambre, le gâteau dans les mains et en chantant.  


Mike (s’asseyant sur le lit) : Je suis l’homme le plus heureux de la terre ! 


Aria (le regardant) : maintenant fait un vœu avant de souffler dans les bougies ! [Ce qu’il a fait]


En soirée j’ai organisée une petite fête, rien de bien bruyant. C’était simplement un moyen de nous retrouver tous ensemble. Étant donné que Mike ne restait que pour dix jours, nous les avons passés en famille lui, les enfants et moi. Les courses, les balades et avant qu’il ne s’en aille l’anniversaire de Mélina. 


Moi (la regardant) : Huit années sont passées depuis ta venue au monde, ça n’a pas été facile et d’ailleurs ça ne l’est toujours [rire] mais papa et moi t’aimons comme au premier jour ou j’ai su que j’étais enceinte.


Aria : je t’aime aussi Méli


Mike (lui remettant son cadeau) : De la part de tes parents !


Méli (excitée) : Qu’est-ce que c’est ? Un téléphone ?  [Bousculant la boite]


Moi (la regardant) : Mais fait doucement Mélina ! 


C’est avec empressement qu’elle s’est mise à déchirer le papier d’emballage, je ne sais pas moi-même ce que sait. C’est Mike qui le lui a acheté sans moi. 


Méli (ouvrant grand les yeux) : C’est pour moi ? 


Mike (souriant) : Mais bien sur chérie ! 


Elle s’est levée de sa chaise en se jetant dans ses bras. Il lui a offert un mini Ipad 4, avec tous les accessoires. Non mais un téléphone à cet âge pour quoi faire ? Ses grands-parents lui ont offerts des vêtements, moi pareil. Et ses tontons pour Luis une montre et Rafael des boucles d’oreilles. 


Mike est reparti, je ne suis rentrée au Gabon deux semaines plus tard dès que nous avons reçus le passeport d’Erwin. Pour l’instant il n’a que le passeport belge mais une fois sur Libreville, j’entamerai les démarches afin qu’il ait celui du Gabon. Les filles reprenaient le chemin de l’école dans quelques jours et j’avais aussi envie d’être chez moi, il fallait alors trier les vêtements plus petits et en bonne états. Faire le grand ménage et tout mettre en ordre dans la maison. 


Elles dorment toujours dans la même chambre, mais celle0ci est deux fois plus grandes que l’ancienne avec de grands armoires. Mike est arrivé le vendredi et le lundi nous sommes allés laisser les filles à l’école, Aria allait en grande section et Méli au CE2. Nous nous sommes entretenus avec son maître et la monitrice d’Aria avant de rentrer à la maison nous sauter dessus. Ça fait quand même trois mois hein, un mois avant l’accouchement et les deux mois après [rire]. La nounou se gérait avec Erwin dans le salon. 


***Mike***


[Sonnerie téléphone] 


Je ne voulais même pas laisser Charlotte pour répondre, je rappellerai plus tard. Ce n’est pas la fin du monde, la personne peut attendre. C’est repu que nous sommes écroulés sur le lit, haletant et en sueur. 


[Sonnerie téléphone]


J’ai pris une profonde respiration en me redressant afin de récupérer mon téléphone qui se trouvait dans la poche de mon pantalon, c’est papa qui appelait.


Moi (décrochant) : Allô ? 


Papa : Bonjour Mike c’est papa 


Moi (me raclant la gorge) : Tu sais que j’ai ton numéro dans mon téléphone n’est-ce pas ? 


Papa (rire) : C’est l’habitude, je te dérange ? 


J’ai donné une tape sur les fesses de Charlotte lorsqu’elle est passée devant moi en se rendant dans la salle de bain


Moi (me mordant les lèvres) : Non non, qu’est-ce qu’il y a ?


Papa : Rien, j’appelle simplement afin de prendre des nouvelles. Les filles ont repris le chemin de l’école ? 


Charlotte (devant la porte) : Je vais prendre Erwin


Moi (oui de la tête) : Oui ce matin…


Papa : Ah okay et le petit ? 


Moi (souriant) : En forme et en bonne santé ! 


Papa : On n’a pas pu passer depuis qu’ils sont rentrés de voyages, tu sais comment est ta mère, leur histoire de femme [soupirant].


Moi : Je ne bouge pas toute la semaine papa, si tu veux passer tout seul tu sais que tu peux le faire. 


Papa : Je sais Mike 


Moi : Okay, parce que dans cette famille j’ai l’impression que les gens ont peur de passer sonner chez moi. Si c’est Charlotte le problème de me le dire, a-t-elle déjà refusé d’ouvrir la porte à l’un d’entre vous ? 


Papa : Pas à ma connaissance ! 


Moi : Ok


Papa : Je vais m’arranger avec ta mère, on passera d’ici mercredi ou en fin de semaine. 


Moi : Tu me feras signe alors


Papa : Heu… Mike ? 


Moi : Oui papa ? 


Papa (hésitant) : IL y a une petite réunion qui se tiendra demain à la maison en après-midi, tes frères et nous.


Moi : À quel sujet ? 


Papa (évasif) : Oh trois fois rien, c’est un moyen de se retrouver tous ensemble et de discuter entre nous.


Moi ; Oh ok, Juste moi ou bien ma femme peut y être ? 


Papa (parlant avec quelqu’un) : Oh non, sa présence n’est pas obligatoire. Comme je t’ai dit c’est une petite réunion entre nous, rien de formel.


Moi : Okay, quelle heure ?


Papa : 18h30, mais tu peux passer avant il n’y a pas de soucis. Comme je t’ai dit ce n’est rien de formel. 


Moi (rire) : Okay papa


Papa : Bon tu embrasses ta femme et les enfants de notre part, à maman et à moi.


Moi (souriant) : Je n’y manquerai pas.


Papa : Bonne journée


Moi : Pareillement 


Je me suis rendu dans la salle de bain en ramassant mes vêtements, ensuite j’ai rejoint Charlotte dans la cuisine. 


Moi (l’enlaçant) : Tu sais que je pourrai rester dans cette position durant des heures ?


Charlotte (me regardant) : À l’époque où on aurait pu le faire tu as voulu des enfants, maintenant si tu m’enlaces qui s’en occupera ? 


Moi (soupirant en allant me servir un verre d’eau) : Ras-bas-joie ! 


Charlotte (me regardant) : Comme je m’en fiche ! 


Moi (prenant place) : Qu’est-ce que c’est ? [Ouvrant le catalogue qui était posé sur la table, en soupirant] Tu as ramené ça avec toi ? 


Charlotte (l’air de rien) : Bien Sur ! Si je dois me racheter une nouvelle voiture, il fallait mieux avoir au moins un magasine non ? [Me regardant] 


Moi (soutenant son regard) : Et qu’est-ce qu’elle a ta voiture ? 


Charlotte : Comment ça ? 


Moi : Ta voiture à un problème ?


Charlotte : Les autres voitures avaient des problèmes Mike ? J’ai déjà trouvé un acheteur, j’ai fait toutes les visites avec la personne afin de ne pas avoir de problème. Il ne manque plus qu’à choisir le model, la marque je veux et passer la commande. Pour ça j’ai besoin de toi, que tu m’aides à faire un choix. 


Moi (la regardant sans rien dire) : 


Charlotte : J’hésite entre trois, Ford Crossover, la BMW X6 ou la ML


Moi (pouffant) : Hum 


Charlotte : Quoi ? 


Moi (la main sur la joue) : Et ça va me couter combien ? 


Charlotte (me faisant les yeux doux) : Depuis quand tu comptes pour ta femme ?


Moi (la fixant) : Parce que je ne vois pas pourquoi tu changes de voiture Charlotte, celle avant la Hyundai je veux bien. Mais cette voiture est toute neuve. Pourquoi tu veux la changer ? 


Charlotte (me faisant les petits yeux) : 


Moi : Avec ce que je dépense dans tes voitures, je me serais construit des châteaux. Tu me coutes cher madame Bibalou, plus même que mes enfants. 


Elle s’est mise à cligner des yeux en me regardant, sans rien dire. 


Moi : Sache simplement que si tu prends la Mercedes ML Charlotte, tu l’auras au moins pour les dix années avenir !


Charlotte (grimaçant) : 


Moi : Je ne vais pas passer mon temps à te changer de voitures à chaque fois connaissant le pris d’une ML.


Charlotte : Okay


Moi (me levant) :  Et c’est la même chose pour la Ford et la BMW !


Charlotte (me regardant) : Tu me fais le coup à chaque fois ! 


Moi (sortant de la cuisine) : Réfléchi très bien ! 


C’est pour la pousser à choisir des voitures moins chères que celles qu’elle me propose, je ne vais pas lui prendre une ML ensuite pour écouter dans quatre ans qu’il faille qu’elle change ou bien une Ford. Niet ! Et comme je sais que je finirai par la lui changer, je préfère l’en dissuader déjà. 


J’ai récupéré les filles à midi, pour redéposer Méli à 14h30. Aria pour cette semaine n’a cours qu’en matinée. À 17h30 elle m’a accompagné récupéré sa sœur, nous avons fait un détour par le supermarché avant de rentrer. Il n’y avait plus de pack d’eau minéral pour la maison. 

Charlotte (me regardant) : C’est quoi cette réunion ? 


Moi (prenant mes clés) : Comment ça ? 


Charlotte : Bah, je pose la question. 


Moi (la regardant) : Papa m’a fait comprendre que c’était trois fois rien, c’est simplement pour se retrouver entre nous. 


Charlotte : Par entre nous tu entends par là les Bibalou ? 


Moi : Si tu veux oui


Charlotte (se levant du lit) : Dans ce cas je peux y être alors !


Moi (soupirant) : Tu es venue au monde pour moi ? 


Charlotte (rire) : Lol ! 


Moi (la fixant) : Ça ne m’amuse pas Charlotte ! Tu n’arrêtes pas depuis ce matin de me casser les couilles avec cette histoire, c’est une réunion entre nous point.


Charlotte (soutenant mon regard) : Tchip ! 


Moi : Tchip toi-même ! J’y vais !


Charlotte (froide) : Oui bye ! Tchip ! 


Moi (rire) : Je sais que tu es naze, mais j’arrive m’occuper de toi 


Charlotte : Oh va loin Bibalou ! Tchip ! 


C’est le sourire aux lèvres que je me suis rendu chez mes parents, j’ai garé à l’extérieur parce que le parking était déjà plein. 


Moi (franchissant la porte) : Bonsoir tout le monde ! Ah ça, il y a du monde !


Eux (me regardant) : Bonsoir ! 


J’ai fait la bise à maman et aux filles [Estelle et Lindsay] et donné l’accolade aux hommes. Papa, mes deux oncles, Romarick et Yorick.


Moi (les regardant à tour de rôle) : Qu’est-ce qui se passe ici ?  


Tonton Alphonse (me regardant) : Prends place Mike, c’est toi que nous attendions


Moi (le regard) : Moi ? 


T. Bernard : Toi Bibalou Mike Faustin


Moi (l’air confus) : Je ne comprends pas tonton


Papa (me regardant) : Dans ce cas prend place et tend l’oreille ! 


Maman (me tendant la chaise) : Tiens ! 


Moi (prenant place) : Je vous écoute ! 


T. Bernard : Si tu nous vois ici Alphonse et moi, c’est parce que nous sommes inquiets. Parce que ta mère et tes frères sont inquiets. 


Moi (les regardant) : À quel sujet ? 


T. Alphonse : Mike tu travailles depuis quand ? 


Moi (fronçant les sourcils) : C’est quoi le problème au juste ?


Maman (me fixant) : Il faut répondre à tes oncles ! 


Moi (la mine froissée) ; Qui ne sait pas dans cette famille que je travaille depuis l’âge de 23 ans ? 


T. Bernard : Ça fait 16 ans que tu travailles, et depuis tout ce temps qu’est-ce que tu as bâtit ? construit ou investi avec l’argent que tu gagnes ? 


Moi (regardant papa) : C’est donc pour ça que tu m’as fait venir ici en me mentant ? 


Maman : C’était le seul moyen de te faire venir ici pour avoir cette conversation ! 


Moi (la fixant) : N’a ton pas déjà discuter de ce sujet maman ? 


Maman (soutenant mon regard) : Non Mike ! Puisque tu t’es vexé en allant, parce que tu ne veux pas voir ce que nous voulons tous ici !


Moi (commençant à m’énerver) : Et qu’est-ce que vous voyez dis moi ? Qu’est-ce que vous voyez que je ne vois pas ! 


Maman : C’est exactement ce dont je vous parlais, vous voyez comment il se braque déjà ?


Lindsay :  16 ans Mike que tu travailles, mais nous ne voyons aucune réalisation de ta part ! 


Maman : Oh si, sur sa femme qui se pavane dans les rues de la ville en conduisant une grosse voiture que l’on change toutes les quatre années et sa petite maison du Charbonnages ! 


Lindsay : Ça ne te dérange pas Mike ? Cela ne te dérange pas ? Tu as des enfants en bas âges, un nouveau-né est-ce que tu y penses ? Pendant ce temps il y a des travaux chez ta belle-mère, l’argent que tu travailles à la sueur de ton front ? C’est quel amour ça aussi dis moi ? C’est quel amour qui te rend aussi bête, au point de ne plus réfléchir ? Est-ce que tu penses à demain ? À l’avenir de tes enfants ? Si tu perds ton emploi, tu y penses ? Quand tu regardes ta femme, tu penses qu’elle sera là pour toi ? Qu’elle accepterait de vivre dans la misère ? De tout perdre pour toi ? Pendant que tu ne fais qu’investir sur elle ? 


Moi (les mâchoires serrées) : Lindsay tu connais mieux ma femme que moi ?  


Lindsay : Mike la n’est pas la question !


Moi (énervé) : Si bien sur ! Vous m’avez fait venir ici pour me parler de ma femme ? De ce que je fais ou non pour elle avec mon argent ? 


T. Bernard : La famille essaie de te faire comprendre qu’il serait temps que tu penses à ton avenir Mike


Moi (le regardant) : Que j’ai attendu d’avoir 39 ans pour le faire ? Ma femme par ici ma femme par-là, je n’entends que ça ! C’est ma femme oui, et la mère de mes enfants ! 


Estelle (pouffant) : Et c’est reparti ! Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre d’elle Mike ? 


Yorick : Estelle !


Estelle : Non ! J’en ai marre de marcher sur des œufs avec mon petit frère à cause de sa femme ! C’est ta femme oui, mais elle est malpolie, hautaine et insolente ! Pour que tu fasses d’elle ta femme, moi Estelle Janice Bibalou j’ai dû me rendre chez ses parents. On a dû se rendre tous ici chez ses parents non ? Tu l’as épousé seul Mike ? C’est tout seul ou c’est avec nous ? On ne doit pas te parler du comportement de ta femme parce que c’est ta femme et alors ? Nous sommes qui des chiens ? Depuis que cette fille est entrée dans cette famille, il y a des clans. Toi contre nous ! On te parle tu ne veux pas ouvrir les yeux ! On te parle tu te braques, ma femme si ma femme ça ! Qu’on l’emmène ou ta femme ? Qu’est-ce qu’elle apporte dans cette famille ? On la voit même ? Si ce n’est venir se pavaner et faire sa blanche lors des cérémonies, Charlotte fait quoi à qui ?

SISTERSHOOD