Chapitre 4: Odette, la jolie nana
Ecrit par MTB
Qui était bien Odette ? C’est l’assistante du Directeur, son chef. Elle a
été engagée une année après lui. Travailleuse, elle a réussi à se faire
respecter par son sens de l’humour et du travail bien fait. C’était bien là la
différence entre eux deux. Odette riait presque tout le temps au bureau et
taquinait qui bien voulait se laisser faire. Elle était issue d’une famille
riche mais était modeste dans sa façon de se comporter. Bien que son papa soit
Ministre, elle venait toujours au service avec sa moto. C’est vrai qu’il
n’avait jamais prêté autant attention à une fille surtout à une collègue.
D’ailleurs, il n’avait pas le temps pour les filles. Elle devait avoir un quart
de siècle d’existence. Bref, c’est ce qu’il se disait. Il n’avait jamais poussé
la curiosité pour savoir plus sur elle.
D’ailleurs, il n’avait pas de petite amie. Et c’est maintenant qu’il s’en
rendait compte. Il sortait rarement de toute façon et les quelques rares fois,
il trouvait toujours une fille solitaire au cours des soirées pour lui tenir
compagnie. Sa plus longue histoire avec une fille n’a en réalité jamais duré
plus d’une nuit. Ce jour-là, il reconnut qu’il n’arriva pas à se concentrer sur
rien du tout…
Odette est la cadette d’une famille de 3 ans enfants. Contrairement à Eric,
sa famille est aisée et a évolué dans le monde politique du pays. Elle a
fréquenté exclusivement dans des structures d’éducation française. Même son
Baccalauréat est français. Elle a continué ses études bien évidemment en France
et doit sûrement son boulot actuel aux relations de son papa. Elle avait
seulement vingt-quatre ans et respirait la fraicheur de la vie. Elle aimait
s’habiller de façon simple mais sexy. A chaque fois qu’elle souriait, de
petites fossettes apparaissaient sur ses joues donnant un éclat particulier à
ses petites dents blanches. On sentait qu’elle n’a pas eu la vie dure avec
beaucoup de stress comme Eric pour se hisser à ce niveau. De taille moyenne
autour d’un mètre soixante et cinq, elle avait ce que certains hommes
qualifiaient de forme coca-cola à cause de ses hanches qui moulaient dans ses
jupes ou pantalons. Elle portait presque toujours des talons hauts, ce qui ne
manquait pas d’attirer le regard des hommes à chaque fois qu’elle les dépassait
car cela mettait en relief son petit derrière. Bref, tous les hommes presque.
Car Eric n’y avait jamais prêté attention si un de ses collègues n’y ait pas
fait allusion il y a quelques jours. Mais qu’importe, il n’était pas là pour le
corps de cette fille.
Ce jour-là, il ne s’était même pas rendu compte qu’ils étaient arrivés
presque au même moment. C’est vrai qu’il avait démarré sans se soucier si sa
collègue avait été affectée dans l’accident mais avec la circulation, c’était
plus facile d’arriver plus vite à moto à pareille heure qu’en voiture. Lui
avait-il dit bonjour au moins ? Il ne pouvait plus s’en rappeler. Il était
encore perdu dans ses pensées quand il entendit frapper légèrement à la porte
de son bureau. Il remit rapidement de l’ordre dans ses idées avant que la jeune
dame ne prononça un mot :
·
Bonjour Eric
·
Bonjour Odette
·
Comment vas-tu ? J’espère que tu n’as rien eu de grave
Il ne pût s’empêcher d’esquisser un petit sourire en se disant en son for
intérieur que cette fille était folle. Comment peut-elle s’inquiéter pour lui
alors qu’il était en voiture et elle à moto ? Il se ressaisit aussitôt pour ne
pas rire et continua la conversation.
·
Oui je vais bien merci. Mais c’est plutôt pour vous que je devrais être
inquiet. Vous n’avez rien eu j’espère.
·
Non, je vais bien rajouta Odette. Mais pourquoi utilises-tu vous pour moi ?
·
Euh ! Pardon, excuse-moi. Je crois que je ne suis pas dans mon assiette
aujourd’hui. Ne prête pas attention à ce que je dis s’il te plait.
·
Ah je vois, tu as passé une nuit endiablée je suppose. Car tout le monde
sait que tu n’as jamais été en retard. Et à voir la tête que tu fais, je sens
que tu as beaucoup à me raconter. J’écoute.
Sur ce coup, il ne put s’empêcher d’esquisser un vrai sourire qui illumina
son visage. Décidément, elle était folle se dit-il. Une nuit endiablée ? Mais
comment ? Et puis pourquoi raconter ? D’ailleurs il n’y avait rien à raconter.
·
Non, je n’ai pas eu une soirée particulière. La soirée d’hier était comme
toutes les autres. C’est le réveil qui a été un peu difficile. Peut-être que je
devrais prendre des congés.
·
Waow, elle doit être aux anges. Je sais que tu ne vas pas l’avouer aussi
facilement mais elle doit avoir une sacrée chance pour que tu te décides à
prendre des congés pour elle. J’espère juste qu’elle est plus belle que moi.
Sinon je vais me rassurer personnellement qu’elle foute le camp à un jeune
homme si beau et élégant comme toi. Tu me la présentes quand ?
·
Quoi ? non, non, non et non. Ce n’est pas ce que tu penses. Je n’ai pas de
petite amie et je n’ai fait aucune rencontre ! s’exclama-t-il sur un ton
légèrement sévère pour essayer de mettre fin à la discussion.
Mais on aurait dit, qu’il avait plutôt réussi à la mettre en transe. Le
sourire qui vient de paraître sur son visage était encore plus beau que ce
qu’il avait vu jusque-là. On aurait dit une princesse qui rencontrait le prince
charmant dans un compte de Disney. Au lieu de tourner les talons et de s’en
aller, elle ajouta :
·
Dans ce cas, je crois que j’ai toutes mes chances alors. Ou bien ? Je ne
suis pas belle comme ce qu’a dit Georges ?
·
Qui est Georges ?
·
Hahaha. Mais c’est le type qui t’a cogné tout à l’heure au feu rouge.
·
Ah ok ! Excuse-moi. Je lui ai juste remis ma carte de visite sans prendre
le temps de noter ses coordonnées. Quel con je fais !
·
Tiens ! Voici sa carte.