CHAPITRE 4 : SECRETS & MANIGANCES.

Ecrit par Chronique d'un univers onirique.


*****STACY POWET*****


    

 Etant au boulot, je ne cessais de penser à Etham. A la soirée que nous avons passée hier. Je rêvassais tellement que j’en oubliais le rendez-vous avec Pierre. Au moment du déjeuner, nous étions tous dans la salle de repos. Et entre deux sujets j’ai commencé à parler avec Cathy, de Etham. 


   

- Cathy :  mais mademoiselle Powet ? comment ça se passe avec Etham en fait ? 


     

- Moi : hum ! (Toute souriante)


       

- Cathy : (elle me souriait aussi) arrête de sourire et raconte-moi d’abord. 


        

- Moi : franchement, bien. C’est vraiment un homme bien. Je commence à l’apprécie de plus en plus si tu veux tout savoir. 


     

- Cathy : l’apprécier ? c’est-à-dire ?  


     

- Moi : bah l’apprécier. Je m’attache à lui. Je ne vais pas te dire que je suis amoureuse, mais j’ai ce début de sentiment.


       

- Cathy : et de son côté ? quand est-il ? 


      

- Moi : beuuh, je sais qu’il m’apprécie aussi tu vois. Ça il me l’a dit hier, il m’a emmené diner. On a beaucoup parlé, on a aussi énormément rigolé. Il y’a vraiment ce feeling entre nous tu vois. Franchement bisous ma belle pour me l’avoir présenté. (En la prenant dans mes bras)


      

- Cathy : je vois, je te comprends oh ma belle. Etham est vraiment quelqu’un de bien. Et il t’a emmené diner où comme ça ? 


     

- Moi : tu vois le BAYLIE’S ? en centre-ville ! 


    

- Cathy : ah oui je vois. Ce sont bien les gouts de Etham ça. 


      

- Moi : ho, c’est très beau là-bas. Je n’y étais jamais allé. Donc nous avons diner et nous avons amplement parlé comme je te dis oh. 


     

- Cathy : en fait c’était du Etham tout court. (En souriant). Vous avez parlé, mais concrètement vous avez décidé quoi ? vous êtes, dès maintenant, en couple ? (Me regardant droit dans les yeux)


      

J’étais quand même choqué par la question, la façon dont elle l’a posé. Mais bon, 


       

- Moi : déjà en couple, je ne vais pas dire cela aujourd’hui. Mais nous avons décidé de nous fréquenter. D’apprendre à nous connaitre. Tu vois un peu, établir d’abord une base en fait. En gros je peux dire qu’on se fréquente actuellement.


      

-  Cathy : ah ok. D’accord. Mais moi je te demande juste d’être sincère avec lui. Comme je t’ai dit, c’est un homme bien. 

        

La pause était finie. Nous sommes repartis travailler. Enfin il est 17h, je dois voir Pierre dans 1h30 plus ou moins. Je suis rentré me doucher, avant d’aller au rendez-vous. Finalement je suis arrivée un peu en retard. 


     

- Pierre : (me voyant arriver) ce n’est pas trop tôt ! tu donnes rendez-vous aux gens et tu arrives en retard ? 


        

- Moi : (déposant mon sac sur la table) ce n’est pas ma faute. Les taxis sont compliqués. 

      

- Pierre : (se levant, pour m’embrasser) une grande fille comme toi tu circules encore en taxi ? 


      

- Moi : mais j’attends toujours la voiture que tu m’as achetée là non ! pardon j’ai soif, tu nous prends à boire ou comment ? 


      

Nous avons passé commande et commencer à manger. 


       

- Moi : tu comptes me donner ce que je t’ai demandé ou pas ? 


      

- Pierre :  l’argent ? c’était combien déjà ? 


      

- Moi : j’ai besoin de cinq cent mille Pierre. S’il te plait.


     

- Pierre : ok. D’accord. Tu me rappelles ça la fin du mois. 


       

- Moi : comment ça la fin du mois toi aussi ? nous sommes en début de mois. Je pensais que tu allais me donner ça maintenant. Je te l’ai demandé le mois passé. 


     

- Pierre : toi aussi ! Tu me demandes un demi-million. Je ne vais pas avoir ça comme ça. Hum 


       

-  Moi : (j’ai arrêté de manger) …


      

- Pierre : ok. D’accord. C’est bon. Je passe demain chez toi pour te déposer ça. 


        

- Moi : pourquoi ne pas se voir à ton travail ? ou en ville ? 


       

- Pierre : et pourquoi pas chez toi aussi. Hum ? 


       

- Moi : j’ai ma petite sœur chez moi en ce moment. Je ne peux pas me permettre certaines choses. Comprends-moi s’il te plait. 


     

- Pierre : hum ? comme par fortune ! donc tu voulais me voir juste pour me demander ton argent ? tu n’as plus mon numéro ? 


      

- Moi : non. En fait j’aimerais te parler aussi d’autres choses. 

       

- Pierre : ah bon ? de Etham ? 

        

- Moi : (choqué) quoi ? hum … comment ça Etham ? 

        

- Pierre : à mon anniversaire je vous ai vu parler ensemble. Et Cathy n’arrête pas de parler du nouveau couple qu’elle a formé : le couple DALLO. 

      

<< le couple DALLO >>, je me suis dit qu’il m’allait bien ce nom. 

     

- Moi : en tout cas. Oui, c’est de ça j’aimerais qu’on parle. Mais surtout de nous. 

          

- Pierre : comment ça de nous ? donc c’est vrai qu’il te drague ? 

        

- Moi : hum, et même s’il me drague ? est-ce que c’est moi ta femme ? 

        

- Pierre : c’est comme ça vous êtes non ! donc c’est de quoi tu veux me parler ? 

        

- Moi : je ne sais pas comment te le dire Pierre. Tu sais on s’est connu à un moment où j’avais énormément de difficultés, je veux dire financièrement. Tu m’as vraiment aidé Pierre, cela je ne peux l’oublier. Mais tout cela est compliqué. Toi tu as ta Cathy, qui est mon amie.  Et ….

          

- Pierre : (me coupant la parole) et quoi ? tu veux me dire que cela est devenu, en un instant, compliqué pour toi ? c’est ce matin tu t’es rappelé que Cathy était ton amie ? qu’est-ce que tu veux me dire concrètement ?

         

- Moi : ce que tu dis n’est pas correct. Nous deux savons dès le départ que cette relation allait prendre fin un jour. Tu as ta femme Pierre. Et moi je veux aussi mon foyer à moi. Je ne veux pas d’une vie de maitresse pardon. Dieu nous voit. 

         

- Pierre : toi tu t’es réveillé à l’église ce matin ou quoi ? attends tu demandes à me voir, pour me dire que je dois te remettre un-demi-million et en plus me dire que c’est fini entre nous ? 

        

- Moi : comprend ma situation Pie ….. 

         

- Pierre : (agressif) comprendre quoi Stacy ? que parce que Etham te drague tu veux mettre fin à notre relation ?  Quoi il t’a promis la voiture ? la maison ? ce ne sont même pas ses maisons, mais pour sa maman ! ou les voyages en Europe ? vu qu’apparemment c’est cela tu cherches, le matériel.  

         

- Moi : ne devient pas insultant, et calme toi s’il te plait, nous ne sommes pas seuls …. 

       

- Pierre : (haussant le ton) insultant, moi insultant ? me demander un demi-million, rompre, me dire que tu es amoureuse de mon ami. Ce n’est pas insultant ça ? 


      

- Moi : laisse-moi parler Pierre, s’il te plait. Je mets un terme à nous car cela commence déjà à me peser. Je n’ai jamais connu pareille situation. Et je me sens mal à chaque fois que je vois Cathy. Oui j’apprécie Etham. Et tu le savais Pierre, cette relation n’était pas destinée à perdurer. 

       

- Pierre : tu l’apprécies ou tu es amoureuse ? ou tu suis l’argent ? tu romps avec moi pour un fils à maman ? qu’est-ce qu’il a que je ne te donne pas ? tu es matérialiste Powet, et une sale bordelle. Cette relation n’est pas finie Stacy. N’importe quoi (en se levant brusquement pour partir). 

      

Le salop. En plus c’est moi qui solde l’addition. Je suis rentré chez moi (nzeng-ayong, fin goudron). Aux alentours de 22h je suis allé prendre ma douche. La douche est extérieure à la maison. Je termine, je me dirige vers la maison. Au loin j’aperçois la silhouette d’un homme devant ma porte. Je me rends compte très rapidement qu’il s’agit de Pierre, 


- Moi : (Etonné) Pierre ? héé !  Ce n’est pas croyable. Je suis matérialiste oh, je suis une bordelle oh. Tu fais quoi maintenant chez la bordelle ? (Déposant mon sceau à même le sol) 

       

- Pierre : ne parle pas ainsi ma belle. Tu sais bien que je ne pensais pas tous ces mots. S’il te plait entrant, j’aimerais que l‘on puisse discuter. S’il te plait mon amour. 

        

- Moi : ton amour ? kokolo ! pardon moi je t’ai dit que la relation là est finie. Je ne vois pas de quoi nous pouvons parler, sauf si c’est pour me donner mon argent. 

      

- Pierre :  S’il te plait Stacy. Invite-moi quand même à entrer. 

      

-  Moi : pas question. Rentre chez toi. Connaissant ta femme, elle te cherche certainement. 

        

- Pierre : je ne partirais pas de chez toi sans t’avoir parler Stacy. Tu me dois bien cela. J’aimerais juste que l’on puisse parler. S’il te plait. 

    

Il avait l’air déterminé et je ne voulais pas que les voisins assistent à une scène de ménage. Encore mon quartier avec les racontages. 


- Moi : (soulevant mon sceau) je t’accorde 20 minutes. Après tu rentres chez toi. (Ouvrant la porte, le lassant entrer) 

       

- Moi : assied toi. Laisse-moi mettre quelque chose rapidement. Je reviens. 

      

- Pierre : ok ma chérie. 


5 minutes après. 


- Moi : (venant m’assoir sur mon canapé, repliant mes pieds sur moi) Pierre il est 22h. vas-y. je t’écoute. 

          

- Pierre : écoute chérie. Tu sais que je t’aime. Ça fait bientôt 1 an déjà nous sommes ensemble. Cela ne compte pas pour toi ? Je pense t’avoir prouvé à plusieurs reprises que mon amour est réel. Et quand tu me dis que tu veux mettre fin à nous, cela me fait mal Stacy. 

           

- Moi : mais Pierre où vois-tu une telle relation aboutir ? tu as ta femme, Cathy. Cathy est ma copine et ma collègue. Qu’est-ce que tu crois ? que nous allons vivre heureux dans une telle situation ? redescend sur terre mon chère. 

        

-   Pierre : (venant s’assoir près de moi) écoute mon cœur. (Posant sa main sur ma cuisse tout en me fixant) demande moi ce que tu veux. Je te le donne. Qu’est-ce que tu veux ? un foyer, je te le donnerais. Une maison ? ma maison est la tienne. Mon cœur est à toi Stacy. S’il te plait, ne me laisse pas. J’ai vraiment besoin de toi dans ma vie mon cœur.  (Posant son front sur le mien) 

           

- Moi : (tout en le repoussant doucement) arrête Pierre. Je ne peux plus continuer. Je … 

           

- Pierre : (me coupant la parole) dis-moi que tu ne m’aimes pas. Ne serait-ce qu’a minima. Dis-moi que tous ces moments que nous avons passés ne compte pas pour toi ou n’ont aucune importance ? j’ai toujours été honnête, franc avec toi mon amour, et cela tu le sais. 

                           

- Moi : je n’ai pas dit ça Pierre. Nous avons eu de bons moments je l’avoue. Mais …. 

                             

- Pierre : (me coupant une fois de plus la parole) voilà l’argent que tu m’as demandé. Je t’ai apporté la moitié. Il y’a 250 000 XCFA (le posant sur la table basse). Demain tu passes à mon lieu de travail, je te donne les 300.000 XFCA restant. Tout ce que tu veux Stacy je te le donne (en me caressant). Demande juste, et je te donne. Je t’aime Stacy, s’il te plait ne me laisse pas (s’approchant pour m’embrasser). 

            

Timidement je répondais à son baiser. Il me caressait la cuisse. On s’embrassait, 


- Moi : (le repoussant) non … non Pierre. Arrête. (Me levant). Non Pierre, pas ça. S’il te plait. Tu ne peux pas débar….

       

Il s’est levé, a attrapé ma robe au niveau des reins et m’a tiré vers lui. Il m’a embrassé. Je devais le repousser, je savais comment cela allait finir sinon. Il m’a retiré ma robe, je portais aucun sous-vêtement. Il m’a embrassé et me caressait partout, tout en se dénudant. Il m’a soulevé pour me déposer sur le canapé et nous avons commencé à faire l’amour sur le canapé, avant de finir dans la chambre. 

        

- Pierre : (nous étions allongés) tu étais encore une fois de plus exceptionnelle mon cœur. (Me faisant une bise sur mon épaule gauche)

            

- Moi : (comme un soupire de regrets) cela n’arrivera plus jamais Pierre. Je te le dis. C’était la dernière fois. Habille-toi. Rentre chez toi, ta femme te cherche sans doute. Il est bientôt minuit. (Sortant du lit)

         

- Pierre : (me retenant par le bras) reste encore un peu. J’aimerais rester encore un peu avec toi s’il te plait. 

            

- Moi : NON. Va-t’en Pierre. J’aimerais que tu t’en ailles. 

            

- Pierre : ok. J’y vais. Vos désirs sont des ordres mon cœur. Demain tu passeras à mon boulot ou pas ? (En se rhabillant)  

           

- Moi : oui. 


        

- Pierre : passes à 17h. c’est bon pour toi ? 


        

- Moi : d’accord. 

          

- Pierre : à demain alors ma belle. (M’embrassant avant de partir)

      

J’ai fermé ma porte derrière lui. J’étais mitigé. J’avais aimé ce moment avec Pierre, mais je me disais que je n’aurai pas dû le faire. Mais bon ! après tout je n’étais pas officiellement en couple avec Etham. J’ai appelé ma copine Coralie pour faire le kongossa avant de m’en dormir. Comme convenu, le lendemain à 17h je me suis rendu au bureau de Pierre (à la SEEG). J’avais décidé de mettre ma jolie petite robe bleue,


- Moi : tok tok ! 

        

- Pierre : oui ? 

        

- Moi :  c’est mademoiselle POWET. Puis-je entrer ? 

            

- Pierre : vas-y chérie. Entre. (Venant m’ouvrir la porte)

              

- Moi : (je suis allé m’assoir) aujourd’hui tes collègues ne sont pas dans ton bureau hein ? 

               

- Pierre : (après avoir refermé la porte) bah non, comme tu vois. Donc je n’ai pas droit à un bisous ? hum POWET ? (Venant me faire la bise)

          

- Moi : pardon Pierre. Donne-moi ce que je suis venu chercher. Je n’ai franchement pas le temps ni l’envie de m’éterniser ici. 

              

- Pierre : (après avoir récupéré une enveloppe dans un compartiment de son bureau) tiens, 300.000 XFCA. Comme promit. (Prenant place sur la chaise d’à côté)

             

- Moi : (mettant l’enveloppe dans mon sac à main) merci beaucoup. Je vais y aller maintenant. 

             

- Pierre : quoi déjà ? attend tu viens d’arriver. Repose-toi ne serait-ce qu’un moment. Pourquoi es-tu si pressé ? 

               

- Moi : je n’ai pas envie de m’attarder Pierre. Je dois rentrer chez moi. Et je dois voir Etham ce soir. 

            

- Pierre : ha ! c’est donc cela la raison de ton empressement. Aller voir Etham ? tu vas coucher avec lui hein ? 

             

- Moi : ce ne sont, en aucun cas, tes affaires. Merci de bien vouloir t’abstenir de tout commentaires s’il te plait. (Regardant le plafond en renfrognant le visage)

               

- Pierre : (prenant ma main) écoute moi Stacy, …. 

      

Au même moment, la porte de son bureau s’ouvre. Sa femme, Cathy. Aussitôt, 

   

- Pierre : (se levant pour embrasser sa femme) bonjour mon cœur. Comment tu vas ? 

              

- Cathy : (étonné) Stacy ? qu’est-ce que tu fais ici ?  

             

- Moi : heuuu …. Je …. En fait …. 

         

- Pierre : (me coupant la parole) heu… elle est juste passé pour me demander des conseils sur Etham en fait. Elle voulait s’assurer de choses et d’autres le concernant. 

       

Pour une fois j’ai aimé le fait qu’il me coupe la parole. 

           

- Pierre : bref mademoiselle POWET, et je le dis sous le contrôle de Cathy. Etham est vraiment un homme bon et intègre. Le reste c’est entre vous deux. 

            

Moi : ok. Grand merci pour ton temps et tes nombreux conseils mon bo. Merci beaucoup. (En lui faisant la bise ainsi qu’à Cathy pour dire au revoir.) 

           

Je suis sorti du bureau de Pierre. Ouf. Ce n’est pas passé loin. Heureusement qu’il m’a remis l’argent avant qu’elle débarque. Je suis rentré chez moi. Je devais me concentrer maintenant sur le rendez-vous avec Etham. 

                    

*****CATHY MEZUI*****

               

Je venais de finir ma journée de travail, je devais me rendre au marché non loin de là. J’ai alors décidé de m’y rendre à pieds. Je n’arrêtais pas de penser à cette discussion avec Stacy. Apparemment les deux avaient l’air de se plaire. Cela ne cessait de tourner dans ma tête, 


     

- [Voix off Cathy] : qu’elle conne je suis de les avoir présentés. Non mais à quoi je m’attendais ? ffff


- [Voix off Cathy] : cette croqueuse forcement elle allait en profiter et s’accrocher à lui. Le gars a tout. Il a l’argent, le travail, la maison, les voitures. C’est un homme bien et attentionné. 


- [Voix off Cathy] : je dois parler avec Etham. Au moins pour lui dire ce qu’il en est concernant mon sentiment. Je ne veux pas vivre avec ça toute ma vie. 

            

Après avoir fini au marché, j’ai appelé Pierre pour qu’il passe me prendre, 


{Tonalité 1, tonalité 2, ……, tonalité X} 

           

- Pierre : allo ! bonjour mon cœur. 

            

- Moi : bonjour chou. Dis tu fais quoi présentement ? tu peux passer me prendre s’il te plait ? je suis au marché. 

            

- Pierre : ah, désolé mon cœur. Je viens de sortir de la maison. J’ai une course à faire. 

           

- Moi : quel genre de course ? je suis au marché, dis-le-moi comme ça on fait en une seule fois. 

             

- Pierre : non, avec David nous devons nous rendre chez Ndao. Toi-même tu connais le type avec ses activités. 

       

Flottement

     

- Moi : donc tu ne peux pas passer me prendre, me déposer et après repartir voir tes amis ? 

            

- Pierre : mais j’y suis déjà presque. Je ne peux rebrousser chemin mon cœur. Excuse-moi vraiment. 

             

- Moi : bref ! amuse-toi bien (en raccrochant direct)

             

J’ai pris mon taxi pour rentrer. Dans le taxi, j’ai recommencé à penser à Etham. Je devais parler avec lui, je me suis dit que l’appeler pour prendre rendez-vous était une bonne idée. Comme à l’accoutumée, il est difficile d’avoir Etham au téléphone. J’ai donc envoyé un message, un simple bonjour comment tu vas. 

     

Je suis rentré, je me suis attelé au nettoyage de ma maison et la cuisson du repas en attendant monsieur. Il est déjà 23H30 passé, il n’est toujours pas rentré. Je l’ai appelé, appelé, en vain. J’étais au salon. Il est déjà minuit, 

     

{Clic-clic} le bruit de clés à la porte. Le voilà qui entre. 

            

- Pierre : ah madame MEZUI. Vous ne dormez pas encore ? 

             

- Moi : tu as vu l’heure ? ton téléphone te sert à quoi si tu ne réponds pas lorsqu’on t’appelle ? tchips. 

                

- Pierre : (en s’approchant pour s’assoir près de moi) hoo chérie il se fait tard, moi je dois dormir. Demain je travail. 

             

- Moi : tchips. Elan no si ! en tout cas la nourriture est au frigo. Si toute fois tu veux manger. (Regardant la télé)

                

- Pierre : hum. Merci ma chérie. (Approchant son visage pour me faire un baiser)

         

- Moi : pardon. (Mon doigt sur son front pour le repousser)

             

Il est allé se laver. Je suis resté là, regardant la télé. Peu après, je ressens une vibration sur le canapé, c’est mon téléphone. C’était Etham, 

            

- Moi : monsieur DALLO ? bonsoir mon chéri. 

            

- Etham : salut MEZUI. Comment tu vas chérie ? j’ai vu ton appel et ton message. Désolé j’étais en province pour boulot.  

              

- Moi : ah, je vois. Non je voulais prendre de tes nouvelles. 

             

- Etham : aie, chérie tu es devenue médecin ? 

                

- Moi : Etham il se fait tard. Je ne veux pas me bagarrer avec toi. 

                

- Etham : sinon, toi ça va ? et Pierre ? il est 1h et tu ne t’occupes pas de ton homme ? vous les filles fangs là vous êtes même comment ? 

                

- Moi : mieux que les filles Nzébi en tout cas. Moi je vais bien. Merci. Tu connais ton ami. Toujours en état d’ébriété. Il prend sa douche je crois, il vient juste de rentrer.  

            

- Etham : (rire) ma pauvre chérie. Comme c’est beau l’amour. 

              

- Moi : hum c’est quel amour ça même. Pardon oh. 

               

- Etham : (rire) ah ma chérie, laisse ça. On se connait. Bon chérie demain j’ai encore une grosse journée. Je vais aller dormir. 

              

- Moi : ok mon chéri. Mais je voulais en fait te voir. J’aimerais te parler d’un projet là. J’ai besoin de ton aide. 

              

- Etham : pas de soucis ma belle. Passe le week-end à la maison. On parlera de ça. D’accord ? 

            

- Moi : ok monsieur DALLO. Ce week-end alors. Bonne nuit le chéri de Stacy ? (Sur un ton interrogatif) 

             

- Etahm : (rire) Je l’espère bien. Bonne nuit notre femme adorée. 

              

Je ne savais pas comment, ni même si j’allais dire la vérité à Etham. Toute façon j’avais le temps d’y penser, avant la venue du week-end. Je suis allé faire à manger à Pierre, puis nous sommes allés nous coucher. Le lendemain j’ai fini mon service aux alentours de 17H30. Je ne cessais de penser à ce que je devrais dire à Etham. Mais je devais aussi justifier le fait que j’aille chez Etham auprès de Pierre. Alors j’ai décidé d’aller au bureau de Pierre pour en parler,  

          

J’ouvre la porte de son bureau, Stacy était là. Pierre lui tenant la main entre les siennes. 


- Moi : Stacy ? qu’est-ce que tu fais ici ?  

           

Pierre qui m’explique qu’elle voulait juste des conseils à propos de Etham, s’il voulait du sérieux avec elle ou pas. Je regrettais encore plus de les avoir présentés. Stacy finit par s’en aller, j’ai fermé la porte derrière elle, 

     

- Moi : et tu lui as dit quoi en fait sur Etham ? (Déposant mes affaires sur une des chaises face à son bureau)

           

- Pierre : mais que veux-tu que je dise ? Etham c’est un gars bien. En plus c’est un de mes meilleurs ami. Elle ne peut pas trouver mieux que mon ami, le corps du désir. (Rire, en prenant place sur son siège)

                 

-  Moi : (rire) c’est vous qui l’encouragez avec ces enfantillages. Le corps du désir. Pitie oh. (M’asseyant également) 

               

- Pierre : (rire) 

           

- Moi : mais toi tu penses qu’elle est bien pour Etham ? 

            

- Pierre : c’est un grand garçon. Il prend ses propres décisions. Toi t’en penses quoi ? c’est ton ami, c’est toi qui la connais le mieux. 

           

- Moi : je ne sais pas. Je ne pense pas qu’elle soit la femme idoine pour Etham. 

              

- Pierre : c’est toi qui la connais le mieux mon cœur. Si tu penses qu’elle n’est pas celle qu’il faut à ton ami. 

             

- Moi : je ne dis pas que c’est une mauvaise fille, tu vois. Je ne vais pas aussi te mentir en te disant que c’est la meilleure d’entre toutes, mais je connais son caractère. C’est une fille qui aime le matériel plus que la personne. Après elle dit qu’elle l’apprécie, qu’elle aime bien ….. 

                   

- Pierre : elle te l’a dit ? qu’elle l’aime bien ? 

          

- Moi : oui. Hier au boulot nous avons parlé de tout cela. Je disais donc, elle dit qu’elle l’estime mais je sais qu’elle aime plus ce qu’il peut l’offrir tu vois. 

             

- Pierre : (se levant de son siège, il est venu face à moi, pour s’assoir sur son bureau) ah mon cœur, Stacy c’est ton ami. Tu la connais mieux que nous. Si tu crois qu’elle n’est pas faite pour Etham, moi je te conseil de parler avec Etham et lui dire que Stacy n’est pas la femme qu’il lui faut. Etham c’est toi ami mon cœur, tu te dois de le mettre en garde contre ce genre de femme. C’est ton rôle en tant qu’ami. Imagine tu laisses faire et quelque temps après tu te rends compte qu’elle fait souffrir ton ami. Cela te pèsera sur la conscience, et moi je ne veux pas que la femme de ma vie soit torturée par sa conscience. 

               

- Moi : tu penses vraiment que je dois en parler avec Etham ? ce n’est pas inapproprié ? 

                  

- Pierre : (me prenant par la main en me tirant vers lui. On se faisait face, ses mains sur mes reins) ce qui serait inapproprié mon amour, c’est que tu laisses ton ami s’engouffrer dans un tel piège sans l’avertir. Etham c’est ton ami ma chérie, et les amis veillent les uns sur les autres. Alors oui, je pense que tu dois en parler avec Etham. C’est tout sauf inapproprié, mais c’est juste la manifestation de ton grand cœur pour ceux-là que tu aimes. (En m’embrassant)

        

On s’embrassait, puis


       

- Moi : oui. Tu n’as pas tort. Je vais faire ainsi. Merci mon cœur, toujours aussi bon conseillé. (En l’embrassant encore) 

               

- Pierre : non. Pas du tout. C’est toi qui me rends meilleur mon cœur. Alors, tu comptes le faire quand ? 

           

- Moi : je ne sais pas. Peut-être le week-end. Je vais l’appeler pour aller chez lui le week-end. T’en penses quoi ? 

                

- Pierre : excellente idée mon cœur. (En m’embrassant encore)

      

Il s’est dirigé vers la porte de son bureau, la verrouillé. Il s’est tourné vers moi déboutonnant délicatement sa chemise. 


     

- Moi : (rire) arrête. Pas ça. Pas ici. Et si tes collègues viennent. 

            

- Pierre : personne ne viendra. Nous sommes que tous les deux. (En s’approchant doucement vers moi)

            

- Moi : (rire) stoppe amour. Et la fenêtre alors ?  

              

- Pierre : mais personne ne peut nous voir. Nous sommes au 5eme étage mon cœur. Bon attend. (Se dirigeant vers la fenêtre pour tirer les rideaux) 

             

La pièce était sombre. Nonobstant éclairée par de petites lueurs du jour traversant la fenêtre. Il est venu m’embrasser, me caresser, encore et encore. Il a enlevé ma jupe et mon string. Il m’a allongé sur son bureau et m’a embrassé la foufoune, avant de se dévêtir à son tour et de me faire l’amour. 


Après cela nous sommes rentrés ensemble. Je ne cessais de penser à ce que Pierre m’avait dit. A ce que je devais dire à Etham. Le week-end s’approche à grand pas, je ne sais toujours pas quoi faire.

              

Le Temps : sa trinit...