Chapitre 4 : Si prés et pourtant si loin…

Ecrit par Dalyanabil

Salam les gens,

 

Désolé du retard, mais à la dernière minute j’ai décidé de modifier ce chapitre, vous allez d’ailleurs constater qu’il est plus long que les autres. Bonne lecture n’hésitez pas commenter, liker et partager.
AL.

 

Chapitre 4 : Si prés et pourtant si loin…

 

Farid.

 

La piste, fournie par le fax provenant de Chapman&co, se refroidit. Pa a essayé de reprendre contact avec eux, mais comme le cabinet à été dissout, il s’est avéré très difficile, voire impossible, de parler à un ancien employé. Tous ceux avec qui nous sommes entrés en contact n’ont su nous donner aucunes informations, Ma n’a pratiquement pas arrête de pleurer depuis la découverte de ce fax. Elle croit que si elle avait fouillé plus en profondeur la copie des documents qu’elle avait reçu, peut-être que si elle avait fait plus attention, peut-être qu’aujourd’hui on en saurait plus, peut-être qu’aujourd’hui on les aurait trouvés… Pa se sent aussi coupable, il s’est plongé dans la gestion des affaires courantes, Nana a fini par découvrir ce qu’on lui cachait et elle n’était pas contente du tout. On a dû lui promettre de ne plus jamais lui faire de cachoterie, elle aussi n’as pas arrêté de consoler Ma, lui rappelant qu’elle ne pouvait pas savoir.

 

Je suis assez d’accord, mais j’en ai marre d’attendre. Dix jours qu’on a eu que ‘’des désolé mais on ne peut pas vous aide’’ alors j’ai pris la décision de traqué Smith moi-même. Le darknet est un endroit ou l’on peut trouver beaucoup de chose si l’on cherche bien en y mettant le prix et j’ai toujours été plutôt doué avec les ordinateurs. J’espère avoir des nouvelles bientôt, pour l’instant je dois finir de m’habiller et aller prendre le petit déjeuner avec ma famille je ne sais pas si j’aurais l’occasion de le faire encore très longtemps. Comme tous les matins à quelques exceptions près nous le prenons dans le petit salon attenant les appartements de mes parents, il y’a quelques années Nana à déménagé de l’est nord pour se rapprocher de nous. Elle a perdu un peu d’espace mais elle a gagné en proximité, vu son âge c’était la décision à prendre et la convaincre n’a pas été difficile. Depuis lors on prend quasiment tous nos repas ensemble quand on tous présent sur la propriété, le matin c’est l’occasion de débuter la journée avec du rire, la bénédiction de tous les membres de la famille rien de mieux pour commencer la journée. Chaque personne va vaquer à ses occupations en sachant que à tout moment on peut passer du temps avec notre famille, et ça c’est quelque chose qu’aucun de nous ne prends à la légère. C’est pourquoi j’ai pris une décision, je ne vais plus attendre les mains croisées, reste plus qu’à le leur annoncé.

 

« Enfin, le beau gosse de la famille daigne se joindre à nous » Pa lance.

 

Je souris, « enfin tu reconnais que je suis le plus beau ? »

 

« Mon chéri, bien sûr que tu es le plus beau. » Ma m’accueille avec un sourire les bras ouverts.

 

Je l’embrasse et lui donne un long câlin « Ma, tu es MAGNIFIQUE ! » Ma rougi.

 

Je me tourne vers Nana, « regardez-moi ce brin de femme, la plus belle de toutes, » à elle aussi je lui fais un long câlin.

 

« Flatteur. » Elle répond en me tapotant la joue mais son sourire dit tout le contraire.

 

« Alors quoi de prévu pour ta journée ? » Pa demande en me continuant son repas. Ma me passe une assiette avec de pancakes, Nana un verre de jus de pomme.

 

« Je vais m’occuper des affaires courantes de la fondation, » je marque une pause pour mieux choisir mes mots histoire de ne pas les inquiéter plus que nécessaire « j’ai envie d’être sûr que tout soit en ordre de ce côté avant de mon départ. »

 

« Ton départ ? » Je sens la note de panique dans la voix de Ma, le regard inquiet de Nana et Pa qui suspend ses gestes, couverts à mi-chemin entre son assiette et sa bouche. Tous me regardent maintenant avec circonspection, tristesse, mais surtout inquiétude.

 

J’arrête de manger, prend une gorge de mon verre d’eau, pour me donner une contenance mais surtout pour avoir plus de temps pour classifier mes idées. Mes raisons pour partir semblaient logiques quand j’étais tout seul dans ma chambre mais maintenant, je me sens juste coupable de devoir leur infliger ça. J’ai eu beaucoup de mal à convaincre mes parents de me laisser aller faire mes études à Londres, mais ils ont fini par lâcher prise, me disant que j’avais besoin de faire mes propres erreurs et mes propres expériences et que si cela signifiait aller à la LSE alors ok, je souris à ce souvenir.

 

« Je retourne à Londres. » 

 

« Pourquoi ? Tu as appris quelque chose de nouveau ? » Nana me demande.

 

Maintenant ils ont déposé leurs couverts, toute leur attention focalisée sur moi, ce n’est plus juste une simple conversation comme on en a au matin mais une interrogation en bonne et due forme. « Non, mais attendre ici n’est pas la solution. »

 

« Mon grand qu’est-ce tu ferras de plus à Londres que les enquêteurs qu’on a engagés ne font pas déjà ? » Nana pose sa main sur la mienne en posant la question.

 

« C’est mieux que de reste ici en plus je vais essayer de l’attire à moi vu que personne ne semble rien savoir. » Je n’ai pas besoin de précisé qui, je marque une pause « ça ne vous semble pas bizarre, d’ailleurs ce type est fantôme ? »

 

Pa pose ses coudes sur la table, croise les doigts qui soutient sa tête et prend quelque minute avant de parler « c’est vrai. »

 

« Non » c’est plus un sanglot qu’un murmure, je vois Ma quitte sa place et viens s’assoir à côté de moi, « mon chéri je ne peux pas te perdre toi aussi. »

 

Son inquiétude me tue, j’ai essayé, je ne peux tout simplement m’enlevé de la tête que j’en saurais plus si j’étais sur place, si c’est moi qui menais les recherches. « Ma le temps des intermédiaires est dépassé. » Je prends ses mains dans ma main droite, le contraste est hallucinant, quand j’étais gamin et que j’étais perdu pour me rassurer, elle s’asseyait à côté de moi comme maintenant prenait mes petites menottes entre les siennes pour me rassurer. Aujourd’hui les rôles sont inversés, c’est à mon tour de le faire, je dois tous les rassurer. Je prends les mains de Nana dans ma main gauche, mon regard passe de l’un à l’autre, j’inspire avant de me lancer. « Vous savez aussi bien que moi que je peux prendre soin de moi. Pa tu le sais, j’ai reçu le meilleur des entrainements, nous avons les ressources nécessaires je peux faire aussi bien que n’importe quel enquêteur privé. Alors pourquoi engagé quelqu’un d’autre ? »

 

« Mais c’est dangereux. » Ma enveloppe maintenant ma main dans les siennes. « C’est très dangereux. »

 

« Je sais mais c’est le seul moyen qui nous reste, tous les autres ont échoués. »

 

Ce dernier argument semble les faire réfléchir, je sais à quel point c’est difficile pour eux. Je sais aussi qu’ils comprennent, le reste du repas s’est passé en silence une fois ma décision approuvée par le reste de la famille, tout s’est accéléré. Ce jour j’ai mis toute mes affaires en ordre, réservé mon billet pour Mumbai si je voulais réussir je devais absolument brouiller les pistes. Les aurevoirs n’ont pas été facile, j’ai mis un protocole en place avec ma famille, ça les a effrayés un peu plus mais je ne sais pas sur quoi je vais tomber alors autant prévenir.

 

Quelques jours plus tard, Londres.

 

Quand j’étais à Mumbai j’ai reçu une réponse du darknet, j’ai rdv avec Smith dans quelques heures dans un Starbucks près de Covent Garden. La première fois qu’il a pris contact avec moi-même si j’étais déjà parti j’ai eu envie d’appeler ma famille, je me suis retenue de justesse. Je ne veux pas leur donne de faux espoir, je sors dans la rue, d’après Google maps en marchant j’y serais dans vingt minutes. Je regarde ma montre pour la troisième fois depuis que je suis assis, il était censé être depuis déjà une demi-heure. Je scanne à nouveau la pièce du regard rien ne sort de l’ordinaire à part peut-être le type noir assis dans le box en face mais il me tourne le dos alors je ne sais pas vraiment. Comment ça se fait qu’il soit autant en retard ? Je croyais que c’était un professionnel, je soupire range le livre que je faisais semblant de lire dans mon sac à dos, ramasse mon gobelet, il est hors de question que je continue de l’attendre. Si ce n’est pas avec l’aide de ce Smith ça sera avec l’aide de quelqu’un d’autre.

 

« Quoi vous partez déjà ? » Son français est parfait, c’est le type noir du box d’en face. Maintenant que je le vois en face, il est plus grand que ce que je pensais, un mètre quatre-vingt-cinq je le dis avec certitude parce que je fais la même taille. Les cheveux coupés style militaire, yeux noirs, il est habillé de manière banale mais sa posture ne trompe pas c’est quelqu’un qui est toujours sur ces gardes, prêt à se battre. Le choix de langue est-ce un test ? Parce que je parle très bien français, et cinq autres langues.

 

Alors je lui réponds dans un français impeccable, il faudrait être un natif pour déceler un accent quelconque. « Je peux vous aider ? » 

 

« C’est plutôt moi qui peux vous aider. Personne n’as jamais utilisé le darknet pour prendre contact avec moi, très ingénieux » Il manque une pause avant de tendre la main, « Smith. »

 

Lui. Smith ? ma confusion doit se lire sur mon visage.

 

« Asseyez Mr Farid Al-Nasser, prince héritier du royaume de Madras. »

 

« Je ne sais qui est ce prince héritier mais oui je suis bien Farid Al-Nasser, aurais-je le même nom qu’un futur roi ? » Je prends l’air le plus surpris.

 

Il sourit, « hum continué à faire cette tête vous êtes très convaincant. » Il s’est déjà assis. Je l’imite et continue de l’observé. « Vous avez fait un très bon boulot en effaçant toute trace de vous sur le net et en vous créant une nouvelle identité mais pas assez bien pour que je puisse vous tracer. »

 

Je ne cache plus mon animosité, ma méfiance, « que voulez-vous ? » La sortie n’est qu’à quelques pas, en venant j’ai remarqué une bouche de métro pas loin si j’arrive jusque-là je pourrais le semer.

 

« Asseyez-vous Farid » il regarde autour de nous « vous attire l’attention et si après m’avoir écouté vous voulez partir, je ne m’y opposerais pas.

 

Méfiant, je m’assois sur mes gardes. « Je vous écoute. »

 

« Si vous chercher qui je pense, alors je n’ai pas de bonne nouvelle. »

 

Pendant une fraction de seconde mon sang se glace, une terreur sans nom m’empare, l’incrédibilité, ce n’est pas possible. « Il est mort ? » Ma voix est tellement basse que j’ai peur qu’il ne m’ai pas entendu.

 

« Quoi ? Non ! Non. » Il marque une pause « en fait je ne le sais pas. »

 

« Alors dites-moi ce que vous savez, où sont mes frères ? »

 

« Quand j’ai été recruté par Chapman&co j’ai remonté sa trace après l’enlèvement jusqu’à Mumbai il a été envoyé dans un orphelinat et catalogué comme IN1007, à l’âge de dix ans il a fugué ensuite a été recueilli par une famille d’accueil dans laquelle il a vécu deux ans. Ils lui ont donné un nouveau nom Jafar Hassan, après leur mort il est retourné à Mumbai où il à rencontrer Soumaya et Seed Al-Hayat ensuite ils ont émigré à Londres. » J’ai un goût salé dans la bouche, j’entends un sanglot. Quelqu’un pleure apparemment, il marque une pause m’observe, sa main se pose sur la mienne mais je ne la voir pas tout est flou. 

 

Suis-je celui qui pleure ? « IN1007 ? »

 

« Inconnu 1007 »

 

Comment des membres de ma propre famille ont pu faire ça à des enfants ? Je me touche la joué, retire rapidement ma main, j’efface toute trace de larmes « je vais bien. » J’inspire, expire pour me donner une certaine contenance. « Continué je veux tout savoir. »

 

« Il a plutôt bien réussi. »

 

C’est là que ça me frappe, « attendez-vous, vous avez dit-il ? Et ma sœur ? »

 

Il baisse les yeux, le regard fuyant « je suis désolé mais d’après les informations que j’ai pu obtenir elle est morte la nuit du kidnapping. »

 

Ya Allah, non. Je dois me concentrer. Je dois me concentrer. Je suis hagard, Smith doit le voir mais quand je lui murmure de continuer il n’hésite pas.

 

« Une fois à Londres ils ont vécu dans la rue ensuite dans des foyer d’accueil, il se sont toujours présente comme frères et sœurs avec les Al-Hayat. IL était doué à l’école surtout avec les ordinateurs et avait le sens des affaires. Il a gagné son premier million de livres à vingt un an grâce à la vente d’un logiciel pare-feu. »

 

Ça ne m’a pas échappé le fait qu’il utilise le passé pour parle de mon frère mais j’ai trop peur pour lui demander pourquoi, la seule chose qui me rassure c’est que s’il avait été mort il aurait commencé par ça, si ? Il a dit avoir de mauvaise nouvelle mais je suis convaincu que m’annonce sa mort n’en fait pas parti. « Il y’a sept ans il s’est marié à une certaine Amsetou Mamoud, ils ont partagé leur vie entre Bruxelles et Londres jusqu’à sa disparition deux ans plus tard. »

 

« Disparu ? Mort ? » J’ai presque crié

 

« Calmez-vous. »

 

Il dingue ou quoi ? Je ne peux pas l’avoir retrouvé juste pour qu’il disparaisse à nouveau « NON. »

 

« Mr Farid, laisse-moi terminer. » Son ton est calme, on dirait qu’il a l’habitude des clients devenant hystérique. « Sa femme ne croit pas qu’il soit mort. »

 

« Comment ça ? »

 

« Il y’a eu un crash d’avion, votre frère a été porté disparu mais sa femme n’y croit pas. Elle m’a engagé pour le retrouver. »

 

« Je veux savoir tout ce qu’elle sait. »

 

Il s’adosse sur le dossier de la chaise et secoue la tête « désolé mais je ne peux pas faire ça. » Je suis sur le point de proteste quand il levé la main pour me réduire au silence et ce rapproche de moi. « Je ne suis pas un double agent, je travaille déjà sur ce dossier pour le compte de Mme Hassan. »

 

« Je vous paierais » je ferme les yeux inspire « vous savez qui je suis, vous savez que les personnes qui veulent ces informations vous paierons votre poids en or fois dix si c’est votre pris. Dites votre prix !»

 

il secoue encore la tête, « l’argent n’est pas la solution c’est une question d’éthique sa majesté. »

 

Je crois que je viens de le blesser je suis passe de Mr Farid l’homme qui veux juste retrouve son frère à sa majesté quelqu’un qui croit qu’il peut tout acheter avec son argent. Ses yeux ne reflètent rien pas de mépris, ni de dédain juste de la distance. « Vous ne comprenez pas, ça fait trente-cinq ans que notre famille attend ça. Trente-cinq ans. » Mon désespoir doit s’entendre dans ma voix, car il se rapproche à nouveau de moi.

 

« Vous n’êtes pas sûr qu’il soit votre frère, après l’avoir retrouvé il faudra faire des tests ADN. »

 

« C’est lui »ma réponse à fusé « ne me demande pas comment mais c’est lui. Jafar Hassan est mon frère. »

 

« Alors au lieu d’essayer de le retrouver via moi, rapproche vous de sa femme parce que si Jafar est votre frère ça fait d’elle votre belle-sœur, votre famille et elle besoin de sa famille en ce moment. »

 

Deux choses me frappent dans sa dernière phrase : la familiarité avec laquelle il prononce le nom de mon frère et la tristesse dans ces yeux quand il parle de ma belle-sœur. Mais ce n’est pas le plus important pour l’instant. « Où est-ce que je peux la trouver ? »

Survivre à l’enfer d...