Chapitre 40: Un pas dans la bonne direction…

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 40: Un pas dans la bonne direction…


‘’Jafar Hassan’’


J’inspire profondément et me lance « Pose une question… »


Je voix défilé dans ces yeux tellement de choses que j’arrête d’essaye de les interpréter pour attendre qu’elle se décide à me parler. Ce qui ne tarde pas à arriver « si tu ne veux pas… »


Je  suis pris de panique, je ne veux surtout pas qu’elle se rétracte maintenant, pas maintenant que je suis prêt à m’ouvrir à elle. Je ne veux pas qu’elle croit que je ne lui fais pas confiance, ou que je cherche une échappatoire à qui j’étais. « Ne fais pas ça ‘A’, pose moi ta question… STP » Je murmure.


Elle m’observe encore quelques minutes avant de se lance « Parle moi de tes parents? »


Je soupire, je ne sais pas pourquoi mais je crois que j’avais peur que ça soit pire « je ne les connais pas. »


Elle m’embrasse sur la joue et pose sa tête sur mon épaule pour m’écoute.


« J’ai grandit dans un orphelinat où je n’étais qu’un numéro, un matricule IN1007: inconnu numéro 1007. Je n’ai pas de souvenir précis des cinq premières années de ma vie, tout ce qui s’y rapporte est très flou. Mais l’orphelinat si on peux l’appeler ainsi, où j’ai grandi était l’un des quartiers le plus défavorise et malfamé de Mumbai. Moi et les autres enfants une vingtaine en tout, filles et garçons confondus. Nous vivions dans une sorte de grange à l’abandon sur deux étages.


Avec les autres enfants nous occupions l’étage d’en haut, pour y accéder il fallait emprunté une mezzanine étroite et traite. Nos lits étaient alignés les un en face des autres, avec des matelas de paille tellement fin qu’on avait l’impression de se coucher à même le sommier en acier. La pièce était d’une puanteur qu’on ne retrouve que dans des porcheries, le ménage n’était pas vraiment le point fort du couple qui tenait le lieu encore moins notre hygiène sauf quand ils attendaient la visite d’un possible donateur. 


Parmi les autres j’étais le gringalet, on l’était tous mais doublé de ça  j’étais celui qui ne parlais pas, le solitaire de la bande, celui que les grands se plaisaient à tabassé. Mr et Mme Penjab les gérants de l’orphelinat avaient réussi à nous transmettre leur manque d’humanité, leur manque total de compassion mais pas dessus tout leur monstruosité. Et pendant très longtemps, disons jusqu’a mes huit ans, voler, tromper, manipuler pour survivre était normal, ça allait même de soit pour moi.


Jusqu’au jour après une énième brimade et une bagarre avec les autres colocataires de l’orphelinat j’ai pris la fuite sur un coup de tête. J’ai dormi deux nuit dans les rues et une la gare survivant en mendiant avant de me décidé finalement à prendre le train sans vraiment savoir où j’allais. Une fois au terminus j’ai été obligé de descendre sans vraiment connaitre le nom du village ou j’avais atterri. J’ai erre dans cette gare pendant prés d’une semaine pillant dans leur ferme avant de me faire prendre par Elias.


Je me souviens comme si c’était hier de sa réaction quand il m’as surpris pillant leur garde manger. Au lieu de me chasser à coup de bâton, ou même encore de m’insulter ils a appelé sa femme. Voit-tu, ils avaient remarquer que leurs vivres disparaissait et après enquête ils ont constatés que le voleur ou chenapan comme Farisa se plaisait à m’appelle n’était qu’un petit garçon tout maigrichon.


J’ai failli m’enfuir mais elle m’as convaincu de ne pas le faire. Elle m’avais prépare un bain, des vêtements propre et ils m’ont invités à manger avec eux. C’était la première fois de toute ma vie que je voyais autant de nourriture sur une table. Si je fermes les yeux j’arrive à me rappeler leur sourire, leur voix, les odeurs même les sons de mon estomac criant famine. Elle m’a confectionné des ladoos, des naans, des bibincas et du riz avec du poulet curry. Ce jour pour la première fois de mon existence j’ai mangé à satiété.


Sans savoir d’ou je venais, ni si je fuyais quelqu’un, ils m’ont permis de rester avec eux. Ils m’ont adoptés, donné une identité, inculqué des valeurs en deux ans avec de l’amour et beaucoup de patience ils ont réussi le miracle de me changer, de faire de moi quelqu’un de different de ce à quoi j’étais prédestiné.


Les deux ans pendant lesquels j’ai vécu avec eux ont été déterminant pour moi et pas assez: j’aurais aime plus de temps avec eux mais j’ai finis par comprendre avec l’âge qu’Allah sait mieux. C’est ce que j’ai cru pendant très longtemps en tout cas, un jour en rentrant du potage après avoir joué dans les champs avec les autres enfants du village qui eux, m’avaient accepte les bras ouvert j’ai découvert daa-dee-maa et daa-daa-jee paisiblement endormies sur le canapé. Et malgré toute mes tentatives pour les réveillés, ils sont reste immobiles. Je n’ai pas pleuré, après l’enterrement ils ont tous voulus m’aider, tous voulus me recueillir mais j’ai décliné l’offre et repris un train pour Mumbai. »


Je suis interrompue par les sanglots de ‘A’. Je me retourne complètement vers elle et essuie ses larmes en silence. Je vois sa main se dirige vers mon visage, je cligne des yeux car ma vision devient flou et je ne comprends son geste que quand elle fait de même pour moi. « Tu sais c’est normal de pleuré leur mort, ils sont les seuls parents qu’Allah t’a permis d’avoir. » me dit-elle « Ils les envoye dans ta vie pour une bonne raison à ce moment là précis. »


Décidément cette journée restera dans les anales pour moi « je le sais aujourd’hui. »


« Et je ne suis pas d’accord avec toi. »


Je lui lancé un regard pour lui faire comprendre que je n’ai rien compris. « … »


« Ils ne t’ont pas changé, ils ont été le moyen qu’Allah à utiliser pour te guider et t’aider à faire les bons choix. » Elle marque une pause « voit-tu je crois qu’on nait tous foncièrement bon mais que les circonstances, la vie, les gens aussi mauvaises soient-elles ne nous change pas. C’est une décision qu’on prend soi-même en cours de parcours. »


« Hum… » Je n’ai vraiment jamais vu les choses de cette manière.


« Merci de m’avoir raconté. »


« ‘A’ je… » je soupire les mots ne viennent pas, cette femme, ma femme m’éblouie tellement que j’en perds mes mots. Comme un adolescent devant sa première conquête.


Elle pose une main sur mes lèvres, m’embrasse avant de dire « je sais Jafar Mahmoud. » Avant de partir d’un éclat de rire des plus beau devant ma mine déconfite, ce qui a le don de me rendre heureux et de chasser l’atmosphère pesante de mon récit.


« Jafar Mahmoud? J’aime bien. » je la rapproche de moi la serre plus fort avant de continué « dort maintenant amour. Salam mouhalaihkoum ‘A’ »


Elle se lève légèrement éteint la veilleuse avant de revenir se blottir contre moi « Walaihkoum salam Jafar. »


A l'infini....