Chapitre 42 : La grande famille maternelle d’Ainara.

Ecrit par Benedictaaurellia

42. La grande famille maternelle d’Ainara.

Ainara

Une semaine plus tard.

Quand j’entre dans le salon de mes parents, je vois les ainés de maman et d’Abi assis dans des fauteuils d’un côté. En plus d’eux, il y a leur mère une vieille femme aigrie que je n’aime pas du tout. Dieu me pardonne mais celle-là, je ne la porte pas du tout dans mon cœur.

De l’autre côté, je vois les sœurs de mon père. Au total, ils sont sept.

Ce matin, maman m’a appelé pour me dire que ce soir je suis attendue pour une réunion de famille avec ses frères à elle.

Je n’ai pas voulu venir parce que je connais déjà le but de la rencontre. Mais, maman a tellement insisté que je lui ai promis de venir.

Je les salue les premiers du bout des lèvres, les second avec chaleur et prends place à mon tour.

Maman, papa, Abi et Adriel aussi sont là.

Dès que je m’assois, papa lance :

Papa : Puisque la principale concernée est là, nous pouvons commencer.

La vieille : Si nous sommes là ce soir, c’est pour notre fille Ainara.

Papa : Maman, nous savons que c’est pour elle. Quel est le problème ?

Hussein (un des grands frères de maman et Abi se lance) : Je ne vais pas vous cacher notre surprise quand nous avons appris il y a quelques jours qu’elle s’est mariée à la coutume.

Maman : Hussein, pourquoi avez-vous été surpris ? Ma fille n’est-elle pas en âge de se marier ?

Hassan : Nous savons qu’elle est en âge de se marier. Là n’est pas le problème.

Maman : Alors, il est où le problème ?

Hussein : En premier lieu, nous n’avons pas été consultés.

Maman : Pourquoi on vous aurait consulté ?

Hassan : Mais nous sommes ses oncles. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis la mort de papa c’est nous qui répondons de vous.

Maman : Vous répondez de nous hein ? Vous en êtes sûrs ?

Hussein : Bien sûr que oui.

Maman : Ok. Supposons que vous ayez raison. Pourquoi on vous aurait consulté ?

Hassan : Mais pour la liste bien sûr.

Hussein : En plus les traditions n’ont pas été respectées. C’est à nous que devait revenir le choix de son conjoint.

Nous avons même déjà un prétendant pour elle au village.

Maman : Vous êtes surs que nous parlons bien de ma fille ? Ainara ?

Hussein : De qui voudrais-tu qu’on parle ? Maman t’a déjà dit que c’est à cause d’elle que nous sommes ici.

Maman : Vous faites surement une erreur.

Hassan : Voici le problème.

Hussein : Ainara ne peut pas se marier ainsi alors qu’aucun d’entre vous ne nous a présenté notre gendre et pire encore que nous n’ayons pas été consulté au sujet de la liste de la dot ni même invités, c’est insultant.

Hassan : Même les sœurs de ton mari ici étaient présentes. Je suis même sûr qu’elles ont eues leur part. Alors pourquoi pas nous ?

Maman : …

 

 Depuis là, je les observais sans rien dire. Je m’attendais à tout ça.

Je regarde du coin de l’œil Abi. Elle semble sur le point d’exploser.

Et ça risque de ne pas être beau à voir.

Pour le moment Adriel semble la retenir mais, je sais qu’elle va bientôt exploser.

Façon dont leurs frères parlent là, j’attends seulement le moment où maman va se taire et ne dira plus rien. Abi va les ramasser.

 

Les deux-là fonctionnent comme ça. Quand il y a des situations explosives, maman parle toujours en premier pour raisonner l’autre côté. Mais quand elle n’y arrive pas et se tait, Abi prend le relais et ramasse tout le monde.

Je me souviens encore de quand elles ont fait ça il y a quatre (4) ans le jour du mariage de Aida et Franck. C’était juste avant la cérémonie à la mairie.

Abi avait tellement ramassé la mère de Franck qu’elle faisait pitié à voir.

La vieille a pleuré toute les larmes de son corps.

 

Il leur arrive même de bastonner des gens.

Elles n’en ont pas l’air mais, ce sont de vraies diablesses mes mamans.

 

Abi : Je dis Hussein, Hassan, vous deux-là n’avez pas honte ? Ou vous êtes nés avant la honte ? Expliquez-moi. Expliquez-moi parce que je ne vous comprends pas. Ou bien il vous manque un boulon ?

La vieille : Abi, tu ne peux pas parler comme ça à tes frères.

Hussein : Abi c’est quel manque de respect envers tes ainés comme ça ?

Hassan : En vertu de quoi oses-tu nous parler ainsi ? Je te rappelle que tu nous dois respect.

Abi : Regardez-moi bien. Votre respect, vous pouvez aller vous le mettre où je pense. Espèces de mal nés comme ça. Des sous-hommes. Tchrrr.

Hussein (se levant) : Hé Abi tu ne me parles pas comme ça. Je peux encore te frapper. Impolie comme ça.

Il se rassoit parce que quand il s’est levé, Adriel aussi a fait de même et s’est placé devant Abi.

Hassan : Tu as la bouche et tu parles. Ce n’est pas toi. C’est parce que tu comptes sur quelqu’un pour te défendre. Regardez-les.

Il dit cette dernière phrase en lorgnant Adriel.

 

Je n’ai pas pu m’empêcher de rire à ce moment.

Toutes les têtes se sont tournées vers moi.

Moi : Je vous en prie continuez votre cinéma.

Leur dis-je.

J’ai ris parce que si Adriel s’est levé, c’est plus pour empêcher Abi d’aller frapper ses frères. Elle en est capable.

Et je sais qu’elle n’ira pas de main morte.

 

Hussein : Regarde à cause de toi-même la petite se moque.

Abi : Si toi-même tu te respectais, elle n’allait pas se moquer de toi. Espèce de je ne sais quoi. Tu n’as même pas honte de venir poser tes fesses dans le fauteuil ci. Vraiment, c’est le diable qui joue au foot dans vos tête sinon je ne sais pas c’est quoi. Tchrr..

 

Eh Jésus si quelqu’un n’arrête pas Abi, sa bouche là va continuer à parler sur les gens là ici.

Ces gens c’est de l’argent ils veulent.

Je vais leur servir pour qu’on ait la paix ici.

Je me lève et vais dans ma chambre sortir mon chéquier.

Je leur signe un chèque de deux (2) millions. Il ne faut pas qu’ils soient trop gourmand non plus.

Je retourne au salon et tend le chèque à la vieille.

Moi : Voilà votre part. Je l’ai signé au porteur.

Quand vous irez à la banque, on vous indiquera comment faire pour le toucher.

Kplo ils se taisent tous quand la vieille prend le chèque.

Moi : Bon il y a-t-il autre chose ?

Hussein (regardant le montant inscrit sur le chèque) : Ma fille, la somme-là ne vaut pas. Il faut voir le beau pour qu’il rajoute quelque chose. Nous savons qu’il vit dans le pays des blancs là-bas. Il peut plus que ça.

Hassan : Ma fille Tu sais ce n’est pas facile pour nous au village là-bas. Les récoltes n’ont pas été bonnes cette année. Il y a tes frères et sœurs aussi là-bas qui ne s’en sortent pas.

Moi : Désolée mais je ne peux plus rien pour vous. C’est ce que je peux faire.

Je me lève ensuite et pars sans attendre comment ça finira.

 

Une dizaine de minute plus tard, Abi me retrouve à la cuisine.

Elle : Nara, tu as été trop gentille. Même un rond ils n’allaient pas avoir si c’était moi. Des vautours comme ça.

Moi : Maman Abi, ne laisse pas la colère prendre le dessus. Laisse-les. De toute façon, je sais qu’ils ne feront rien de bon avec cet argent. Argent mal acquis ne sert jamais.

Abi : Raison de plus pour ne pas le leur donner. Ça aurait servi une autre cause.

Moi : Maman Abi toi-même tu sais que tant qu’on ne leur aurait pas donné quelque chose, ils n’allaient pas se lever d’ici.

Maman (entrant dans la pièce suivit des papas) : Nara a raison Abi. Je pensais moi-même leur donner la liquidité que j’ai actuellement quand Ainara est revenue avec le chèque.

Adriel : Je n’ai pas du tout aimé ton comportement de tout à l’heure.

Abi : Mais chéri, je ne pouvais plus rester assise à ne rien dire.

Adriel : Tu oublies une chose. Ton acte de tout à l’heure t’a exposé. Il nous a tous exposé. Tu as oublié que l’ennemi cherche toujours une faille. Il nous provoque toujours mais à chaque fois, nous devons rester maitres de nous-même et ne pas tomber dans son piège.

Sébastien : Je suis d’accord avec Adriel.

Maman : Prions que rien de mal n’arrive alors.

Je me contente d’acquiescer sans parler.

Je viens de me rappeler qu’un danger menace la famille depuis un moment.

Seigneur j’espère que cette faille ne permettra pas à l’ennemi de nous atteindre.

Prends pitié de nous Seigneur.

Jumelles de cœur