Chapitre 43 : Avertissement ?
Ecrit par Benedictaaurellia
Deux jours plus tard.
Edmund.
Je me réveille en sursaut.
Doux jésus ! C’est quoi cette histoire ?
Mon cœur bat à la chamade.
Je me signe rapidement.
Seigneur merci parce que ce n’était qu’un cauchemar.
Merci Seigneur.
J’ai tellement eu peur.
Je me recueille quelques instants pour prier.
Je suis un peu apaisé quand je finis mais la
sensation étrange que je ressens ne me quitte pas.
Je prends mon portable et lance un appel vers le
numéro d’Ainara.
Ça sonne en vain.
Je regarde l’heure.
Elle est surement en train de prier.
Je sors de mon appartement et vais faire mon footing
matinal.
Quand je reviens, je prends une longue douche.
Je suis en train de m’habiller quand mon téléphone
sonne.
Moi : Allo ?
Elle : Chéri ça va ? Je viens de voir ton
appel en absence.
Moi : ça va et toi ?
Elle : Je rends grâce. Il y a un souci ?
Moi : J’ai juste eu peur pour toi. Tu es sûre
que tu vas bien ?
Elle : ça va ne t’inquiète pas. Tes cauchemars
ont recommencés ?
Moi : Oui. Je t’ai vu morte.
Elle : Silence au bout du fil.
Je la connais maintenant assez pour savoir que son
silence annonce quelque chose de pas bon du tout.
Après un moment elle dit.
Je t’ai aussi vu mort.
C’est pourquoi ce matin j’ai mis plus de temps dans
la prière.
Moi : Qu’est-ce que ça cache ?
Elle : Je ne sais vraiment pas mais on doit
redoubler d’efforts dans la prière.
Moi : Et si on prenait un temps de jeûne ?
Elle : Bonne idée. On commence demain ?
Moi : D’accord. Combien de jours ?
Elle : Neuf (9).
Moi : Eh n’aie pas peur d’accord ? Le
Seigneur est au contrôle.
Elle : Il est au contrôle.
Nous raccrochons simultanément.
La seconde d’après, elle rappelle.
Elle : J’ai oublié de te dire quelque chose.
Moi : Qu’y-a-t-il ?
Elle me raconte ensuite la réunion avec ses oncles
d’il y a quelques jours.
Moi (quand elle finit) : Tu penses que ça a un
rapport ?
Elle : Je ne sais vraiment pas. Je prie que
non. Mais avoue que ça a quand même l’air suspect.
Moi : ça ne semble pas anodin.
Mais je préfère que tu ne te concentres pas sur ça.
Plus tu penseras à cela plus tu leur donneras de l’importance. Donc, ne te
focalise pas sur ça. D’accord ?
Elle : D’accord je vais essayer. On se rappelle
plus tard.
Bye.
Orlane.
Ainara vient de finir de me raconter l’épisode avec
les oncles bizarres là.
Depuis, je ne fais que rire.
Orlane : Oh ! J’aurais dû être là
quoi !
Moi : Pardon, toi et ta folie là, éloigne ça.
Tu allais envenimer la situation oui.
Orlane : Non. J’allais juste leur dire leurs
quatre (4) vérités.
Moi : Ta maman ne les a pas loupés en tout cas.
Orlane : Elle les a loupés oui. J’allais faire
pire, crois-moi.
Moi : Je te connais bien pour ça. Ta sauvagerie
là, tu n’as pas pris ça loin.
Orlane : Attends, toi-même tu vois comment les
gens ont mauvais cœur ?
Moi : Ils restent nos ainés malgré leurs actes.
Il faut pardonner et avancer.
Orlane : Ma sœur, j’ai pardonné. Mais, je ne
reste pas dans leur sillage. En tout cas, moi s’ils me cherchent ils vont me trouver.
Je ne sais même pas pourquoi tu leur as donné
l’argent là. Ça me chauffe le cœur ici.
Moi : Parlant de l’argent là, tu sais que ce
matin, peu après avoir raconté ce qui s’est passé à Edmund il m’a fait un
virement ?
Ensuite, il m’envoie un message pour me dire que
c’est pour remplacer le chèque que j’ai donné aux oncles là.
Orlane : Non ! Le gars est capable !
Il assure grave.
Mais attend, il te croit sous la paille ou
quoi ?
Moi : Non. Il sait que je ne suis pas à un
centime près. Il connait mon salaire ainsi que les dividendes que je perçois en
tant qu’associée. Et je connais les siens aussi.
Orlane : Je vois que vous appliquez le conseil
sur les finances dans « sous pression ».
Moi : Si si. On en a parlé avant qu’il reparte.
Je ne t’avais pas remercié.
Merci beaucoup de m’avoir fait découvrir cette
chronique. J’avoue que ça nous aide à ouvrir les yeux sur un certain nombre de
choses.
On essaye d’appliquer tous les conseils.
Orlane : En premier lieu la
communication ?
Moi : Exactement. Toujours la communication.
Orlane : Je suis vraiment contente pour vous.
Moi : Merci.
Orlane :
Mais tes oncles mauvais là, prochainement appelle-moi je vais les gérer.
Je dis, quand grand père a quitté la vieille aigrie
pour épouser mamy Néla (mère de Abi et Stella), ce ne sont pas cette même
vieille et ses enfants qui lui ont pourris la vie ?
Combien de fois l’ont-ils bastonnée ?
Même enceinte de maman et ta maman elle s’est faite
bastonnée.
Si elle n’était pas repartie en Espagne que
serait-elle devenue ?
Moi : Nous connaissons tous l’histoire, pas la
peine de revenir dessus.
Orlane : Attends. Tu oublies même qu’ils ont
failli te tuer et ce à plusieurs reprises ?
La première fois étant quand maman était enceinte de
toi et qu’ils l’ont copieusement battu alors qu’elle était à terme, ce qui a
valu qu’elle t’accouche par césarienne ?
Tu oublies qu’elle a même chopé une infection suite
à cela et c’est par pure grâce si elle a pu concevoir les jumeaux après ?
Moi : Je n’oublie pas tout ça. Je connais même
mieux l’histoire que toi puisque c’est moi qui te l’ai racontée. Maman non plus
n’a pas oublié.
C’est pour tout cela que nous nous sommes tous
éloignés d’eux.
Mais il faut pardonner.
Orlane : Hm si pardon équivaut à leur donner de
l’argent, je ne suis pas d’accord.
Moi : De toute façon, c’est déjà fait.
Pour la petite histoire, notre grand père était
marié à la maman des Amine et Lamine. Peu après la naissance des jumeaux, il
l’a quitté à cause de son mauvais comportement.
Des années plus tard, il a connu mamy Nel qui était
espagnole et ils se sont mariés.
Après leur mariage, la vieille et ses enfants
venaient foutre un scandale chez eux comme quoi mamy Nel a volé grand père.
Plusieurs fois, ils ont porté main à Mamy Nel quand Grand père n’était pas là.
Las de cela, mamy Nel et grand-père sont allés en
Espagne où elle a accouché Stella et Abi. Ce n’est que quand elles sont
devenues adultes que Stella et Abi sont revenues. Et c’est même pour enterrer
grand père qui avait émis le souhait d’être enterré ici. Abi et Stella sont
tombées amoureuses du pays et ont voulu rester ici.
Stella a rencontré Sébastien peu après leur arrivée
au pays.
Ils se sont fréquentés un moment et quand ils ont
voulu se marier, les oncles leur ont mis des bâtons dans les roues toujours avec
cette histoire de dot qu’on leur doit. Elle aussi s’est plusieurs fois fait
taper dessus par Amine et lamine pendant ma grossesse.
A tel point qu’un jour, cela a déclenché des
contractions et on a dû lui faire une césarienne.
A l’époque mes parents n’étaient pas aussi aisés que
maintenant. Les deux se cherchaient comme on dit souvent. L’opération n’a pas
été faite dans de bonnes conditions et elle a chopée une infection.
Elle a eu du mal à concevoir à nouveau.
C’est un véritable miracle qu’elle ait eu les
jumeaux après. C’est cela qui explique le grand écart d’âge entre eux et moi.
Bref, voilà un peu l’histoire.
Note : Et vous bien-aimés, êtes-vous d’avis
avec Orlane ou plutôt auriez-vous agis comme Ainara ?