Chapitre 44

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 44 : Choc


( Vos j'aime m'encouragent )


** Wale ** 


Favor ( me regardant ) : Je pensais vraiment que je ne ressentais rien mais je me trompais et au final, me voici, c'est toi que je choisis.


Moi ( soutenant son regard ) : Tu as vraiment essayé de me sortir de ta tête ?


Favor : Fortement ! J'ai essayé mais chaque fois que je passais du temps avec Prince je pensais à toi et quand il m'a embrassé c'était pire. J'ai donc préféré écourter toute cette histoire entre nous et lui dire que je préfère qu'on soit ami uniquement. Certes j'ai prié et demandé à Dieu un signe, il était là juste après ma prière donc je croyais que c'était lui mais j'avais mal interprété. Il est dans ma vie pour une chose précise mais il n'est l'homme vers se tournent mes sentiments et il a fallut qu'il soit là pour que je comprenne.


Elle s'est levée pour aller regarder mes marmites puis est revenu prendre place.


Moi : C'est à cause de moi que tu as dû te résoudre à cela. Je reconnais qu'en entrant dans ta vie j'ai apporté mes problèmes de famille et malheureusement, c'est toi qui a encaissé mais saches que je m'en excuse. Je suis retourné voir mes parents et déposer ta sœur en faisant clairement comprendre qu'ils ne doivent plus se mêler de ma vie. ( Reprenant sa main ) C'est toi que je veux Favor et je ferai tout ce qu'il faut pour, je ferai aussi tout ce qu'il faut pour empêcher que d'autres problèmes te tombent dessus par ma faute.


Favor ( se levant ) : Tu as intérêt.


Elle retourne regarder les marmites et éteint le feu cette fois-ci. Je me lève à mon tour et me place derrière elle dans le but de la prendre dans mes bras mais elle sursaute et se retourne.


Favor : Ne refais plus jamais ça s'il te plaît.


Moi ( surpris par sa réaction ) : Désolé, je pensais que ça m'était désormais possible.


Favor : Ça l'est, c'est juste que … Wale il y'a plusieurs autres choses que tu ne sais pas sur moi dont une particulièrement qui est le fait que …


Moi ( posant mon index sur sa bouche ) : Ce n'est pas parce que je veux te toucher que tu vas tout me dire, prends ton temps Favor. Si tu n'es pas prête pour que je te tienne la main ou que je te prenne dans mes bras il n'y a pas de soucis, chaque chose en son temps. Ce que tu ne m'as pas encore dit tu dois le faire de ton propre vouloir, OK ?


Favor : Sûr ?


Moi : Oui, Tu as accepté d'être avec moi, c'est l'essentiel.


Favor ( souriant ) : Qui a dit que j'avais accepté ? Tout ce que je viens de te dire ne signifie pas cela. 


Je ne réponds pas, je la regarde simplement. Je n'arrive pas à croire que désormais Favor et moi formerons un couple. Je l'ai voulu fortement et voilà que c'est possible, je pense à la tête de Saphir.


Moi : Je peux t'embrasser Favor ?


Favor ( gênée ) : Pourquoi tu me pose la question ?


Moi : Parce que je ne veux pas que tu me repousse comme la dernière fois.


Favor : Je ne le ferai pas.


Moi ( avançant près d'elle ) : Pour un début tu vas devoir t'habituer à m'avoir près de toi. 


Favor ( pas sûre d'elle ) : Tu peux me toucher et me prendre dans tes bras, je dois juste me l'imprégner.


Elle est toute timide, comme si c'était sa première fois. Quand je parviens à la toucher, elle frissonne mais rien de plus. Je laisse ses yeux et porte mon regard vers sa bouche légèrement ouverte. Ma main gauche remonte jusqu'à sa tête dont je caresse les cheveux tandis que l'autre est placée de telle sorte qu'elle ne puisse pas s'enfuir. Sous les caresses de ma main, elle se détend un peu plus et je finis par l'embrasser. Je prends vraiment mon temps, je l'embrasse lentement et prends la peine d'apprécier la douceur de ses lèvres. Au début, elle restait sans bouger mais dès qu'elle a eu le courage de balader sa main sur ma tête le baiser n'était plus du tout comme il était. C'est comme si on attendait tous deux de pouvoir s'embrasser, comme si on l'avait rêvé et voulu fortement jusqu'à ce que ça devienne une envie folle qui exploserait dès que nos lèvres seraient à proximité. C'est ce qui est en train de se passer, notre baiser est devenu plus fougueux et passionné. 

Je l'ai porté et posé sur la table me plaçant entre ses jambes, elle les a croisé. Fallait vraiment pas qu'elle le fasse parce que là j'ai maintenant envie de faire autre chose. Entre elle qui tremble et mes pensées qui se dispersent, rien ne m'aide. Elle tremble … de plaisir ou de peur, j'en sais rien.  

Dieu merci on a pu interrompre, il fallait quand même respirer non ( rire ). Front contre front, on se regarde. 


Favor : Ça te dit de me laisser ma bouche pour manger maintenant ?


Moi : Si ce n'est que pour ça il n'y a pas de problème mais j'ai l'impression que tes lèvres suffisent à me nourrir.


Favor ( timide ) : On est en couple maintenant, c'est ça ?


Moi : Je pense bien et j'en suis heureux ( souriant ).


Favor ( décroisant ses jambes ) : Profite de ce bonheur quand on est ensemble parce qu'il y'a une personne qui t'attend à la maison.


Moi : Saphir. 


Favor ( rigolant ) : Oui oui !


Je m'éloigne d'elle et vais me servir à voir le temps qu'elle serve.

Une question me passe par la tête.


Moi : Favor ?


Favor : Humm !


Moi : Tu as déjà été en couple ? Je veux dire, tu as déjà eu un petit ami ?


Favor ( se retournant ) : Pourquoi cette question ?


Moi : Je veux juste savoir.


Favor ( baissant la tête ) : Non.


Moi : Tu n'as jamais eu de petit ami ?


Favor : Non.


Je suis allé vers elle et j'ai relevé sa tête.


Moi : Tu n'as pas à avoir honte de ça.


Favor : C'est une mauvaise chose ?


Moi ( souriant ) : Du tout. 


Jamais eu de petit ami, je comprends donc ses réactions quand je m'approche trop près d'elle. 

J'ai l'impression d'avoir une poupée faite de porcelaine dans ma vie. Je n'aurais même pas pensé à ça, heureusement que j'ai posé la question. 

Elle a servi les plats et j'ai aidé pour faire la table. On mangeait tranquillement quand j'ai revu un appel, je réponds et c'est une voix féminine.


Moi : Allô 


Elle : C'est bien monsieur Wale ?


Moi : Oui, qui est-ce ?.


Elle : J'appelle de Heath Hospital, je suis infirmière et j'ai pris votre numéro dans le téléphone de Monsieur Prince Chigozie. Vous le connaissez ?


Moi ( inquiet ) : Oui, que se passe-t-il ?


Elle : Il a été agressé et amené ici par des passants, vous pouvez venir s'il vous plaît ? Vous êtes le dernier numéro qu'il a appelé, je me suis donc permise de vous appeler.


Hier on a quand même assez bu et chacun est rentré un peu bourré, il m'a appelé pour me dire qu'il était rentré sans accident et moi aussi comme convenu. C'est quoi cette histoire d'agression ?


Moi : Oui, bien sûr, tout de suite ( me levant ).


Favor : Que se passe-t-il ?


Moi : Prince a été agressé.


Favor ( inquiète ) : Quoi !!!!?


** Olaedo **


J'ai passé la nuit chez maman et le matin je l'ai aidé à ranger ses affaires puis elle m'a remis ce qu'elle m'a apporté.


Maman : Ça, c'est pour Favor. Je lui remettrai quand elle viendra. Elle viendra quand ?


Moi ( ne prêtant pas attention ) : OK.


Maman : OK quoi ?


Moi ( la regardant ) : Tu as dit que ce que tu tiens c'est pour Favor non ?


Maman ( soutenant mon regard ) : Mais encore ? 


Moi : …


Maman : Tu n'as nullement prêté attention à ce que je viens de te dire et c'est comme ça depuis hier quand je parle de Favor. Pourquoi tant de désintérêt soudainement ? 


Moi ( fuyant son regard ) : Quoi ? Mais de quel désintérêt parle tu ? Je n'ai juste pas entendu ma suite de ta phrase, rien de plus maman. Il n'y a rien !


Maman : Tu es sûre ?


Moi : Oui.


Maman : Regarde moi et répète ton affirmation, tu es sûre ?


Je la regarde mais ne parviens pas à répéter.


Maman : Tu sais pourtant Que je te connais mieux que quiconque donc cesse de vouloir me mentir ou me cacher des choses. Y'a-t-il eu une dispute entée vous ?


Moi : Oui.


Maman : Pourquoi ? Qu'elle est la raison ?


Moi : Rien de bien méchant.


Maman : Rien de bien méchant et tu réagis ainsi ? Que veux-tu me cacher ? Donne moi la raison.


Moi : Elle a dit des choses qui n'ont ni tête ni queue.


Maman : Si ces choses n'avaient ni tête ni queue, tu ne serais pas en train de réagir de la sorte. Tu m'as tellement parlé d'elle, tu me chantait qu'elle devait être là quand que je viendrais, tu me parlais presque tous les jours d'elle et depuis hier tu garde le silence à son sujet. Permets moi alors de me poser des questions.


Moi : Je comprends maman mais tu n'as pas à t'inquiéter pour des broutilles ( me levant ).


Maman : Des broutilles ?


Moi : Oui maman et n'insiste pas s'il te plaît.


Maman : OK si tu le dis. Je m'inquietais juste parce que ça m'a paru étrange, c'est même rare que tu taise la conversation mais …


Elle s'est levée pour ranger quelques tenues dans le placard et je suis allé dans sa salle de bain.

Elle a raison, tous les jours je parle de Favor et j'avais promis qu'elle serait là avec nous. La situation devient pesante, ce qu'elle m'a dit me pèse sur le coeur.


Maman ( devant la porte entre-ouverte ) : Ola.


Moi ( essuyant rapidement les larmes ) : Oui maman.


Maman ( entrant ) : Qu'est-ce qu'il y'a ma fille.


Moi ( sortant  ) : Mais rien je te dis, tu ne peux pas me laisser tranquille ( tonnant ) ?


Maman ( derrière moi ) : Non Ola et tu me parle sur un autre ton. Maintenant tu vas me dire ce qui se passe et tu vas me donner la raison de votre dispute immédiatement, j'attends.


Moi : Maman elle a dit des choses.


Maman : Sur qui ?


Moi : Des choses sur papa ( m'asseyant ).


Maman ( s'asseyant à son tour ) : …


Moi : Elle a dit que ... ( après une forte inspiration ) Que papa avait abusé d'elle et ce, à plusieurs reprises.


Maman : …


Moi : Tu peux y croire toi ? Comment a-t-elle pu dire de telles choses sur mon père ? Il l'a hébergé après le décès de ses parents et voici qu'elle me sort ce genre de choses. Tu te rends compte ?


Maman : Elle t'a vraiment dit ça ?


Moi : Oui.


Maman : Comment ça s'est passé ?


Je lui raconte tout ce qui s'est passé ce jour. Je suis sûre que comme moi, elle n'en croit pas ses oreilles.


Maman : Tu pense qu'elle aurait inventé tout ça ?


Moi : Je n'en sais rien.


Maman : Pourquoi ne pas croire à ce qu'elle te dit ? 


Moi : Parce que ce n'est simplement pas possible maman, papa ne pourrait pas faire une chose pareille. Tu le sais toi, vous avez vécu ensemble et tu le connais mieux que quiconque. Malgré que vous soyez séparés, tu ne vas pas croire en cette histoire quand même ?


Maman : Qu'est-ce que tu en sais toi ? Parle avec Favor, mène des enquêtes et essaie de creuser plus profond. Je suis certaine que Favor ne peut inventer ça.


Moi : Pourquoi parle tu avec tant de conviction maman ?


Maman ( se levant ) : Pour rien ! De tout ce que tu tu m'as dit que elle, je ne pense pas qu'elle aurait fait cela pour te faire mal.


Moi ( rire nerveux ) : Parce que pour toi, il l'aura abusé d'elle durant tous ces mois et elle aurait même été enceinte ? 


Maman : Enceinte ?


Moi : Oui, tu y crois toujours ?


Maman : Oui, j'y crois Olaedo. C'est ton père et c'est normal mais tu ferais mieux d'enlever votre lien de la tête pour essayer de voir les choses telles qu'elles sont réellement sans être partiale. Ou alors, prend parti mais mets toi du côté de cette jeune fille.


Moi : Maman tu m'as l'air très convaincue, pourquoi tu veux me faire croire qu'elle a raison ?


Maman ( évitant mon regard ) : …


Moi : Tout comme tu me connais, je te connais aussi mieux que personne alors tu vas me dire ce que tu sais sur papa sinon je fais un scandale et tu me connais maman.


Maman ( le regard dans le vide ) : Peut-être est-il temps.


Moi : Temps pour ?


Maman ( sortant ) : Suis-moi.


Nous sommes allées au salon, elle a pris place sur le plus long canapé et m'a demandé de m'asseoir près d'elle ( ce que je fais ).


Moi : Pourquoi tu fais tout ça ? Parle moi simplement, je suis une grande fille.


Maman : Je vais te dire pourquoi ton père et moi sommes séparés.


Moi : Ce n'est pas ce que je te demande maman.


Maman : Ça a tout à y voir. Tu te rappelle du jour où on rentrait des courses pour le repas spécial de ton père ?


Moi ( impatiente ) : Qu'est-ce que ça vient faire là dedans ?


Maman : Tu te rappelle oui ou non ?


Moi : Comment ne pas ? Tu étais venu me trouver dans ma chambre tremblante et en larmes me disant que tu devais quitter la maison. Tu avais quitté la maison ce jour là pour ne revenir que pour me dire au-revoir.


Maman : C'est ce jour là, oui, que j'avais quitté ton père parce que j'avais appris que …


Moi : Que ? Continue.


Maman : Ola, ton père n'est pas saint.


Moi : Que quoi maman ?


Maman : il a fait plusieurs choses qui ne sont pas bonnes. 


Moi : Quoi maman ?


Maman : Ton père a fait plein de mauvaises choses, il faut d'abord que tu accepte ça Olaedo.


Moi ( hurlant ) : QUE QUOI MAMAN ? TU AS DECOUVERT QUOI ?


Maman : Un ritualiste, ton père est un ritualiste.


Moi ( me levant ) : Tu mens !


Maman ( se levant à son tour ) : Tu crois vraiment que je le ferai ?


Moi : Oui, tu m'as abandonné maman. Tu m'as abandonné pour aller refaire ta vie au Gabon et c'est papa qui s'est occupé de moi. C'est un ritualiste et tu m'as laissé avec lui ? Ne viens pas aujourd'hui me dire ça parce que tu vas briser cette image que j'ai de mon père. 


Maman : C'est alors ce que tu pense de ta propre mère ? J'ai quitté sa maison ce jour là parce que j'avais appris qu'il est ritualiste. On s'est connu sans argent et plus tard, il a eu de l'argent me disant qu'il avait eu de bonnes affaires avec Ebubo. Je l'ai cru jusqu'à ce que les choses et les gens me révèlent qui il est réellement. Ce jour là, il était avec Chisom dans notre lit et il n'a pas démenti ce que je lui ai dit.


Moi : Arrête maman ! Papa t'a trompé OK mais pourquoi inventer toute cette histoire ? Pourquoi tu rejoins Favor ? Il faut haïr Chisom et non papa.


Maman : Ton père, Olaedo,  a tué plusieurs personnes pour avoir son argent. Il a fait des sacrifices et des choses horribles pour multiplier son argent donc ça ne m'étonne pas qu'il ait utilisé Favor pour ses affaires et celles d'Ebubo. Il a fait toutes ses choses et continue de les faire aujourd'hui. Plusieurs personnes avaient disparues dans les alentours et …


Elle continue de parler mais je ne l'écoute plus. 

Elle me raconte quoi ?

Elle ne peut pas se taire ? 

Je n'en peux plus de l'écouter me raconter toute cette histoire.


Moi : TAIS TOI, TAIS TOI !!!!


Maman ( hurlant ) : Non, je ne vais pas me taire parce que je dois te faire plaisir et te laisser dans l'ombre ? ( Se mettant face à moi ) Ogbonna Okafor, ton père est un sorcier, un assassin, un enfant du diable et il a commis plusieurs crimes pour avoir de l'argent. Oui, je t'ai laissé avec ton père malgré ce que je savais mais c'est parce que je n'avais pas un sous en poche. J'ai quitté Lagos avec une amie qui m'a payé le billet et m'a hébergé jusqu'à ce que je fasse mon commerce. Tu pense que je t'ai laissé parce que je voulais m'amuser ? Parce que je ne voulais pas de toi ? Parce que je ne t'aimais pas ? C'est ce que tu pense alors ? Tu aime ton père, mais je ne te permettrai pas de me parler sur ce ton et de me dire ce genre de parole. J'ai prié pour toi durant toute mon absence afin qu'il ne te touche pas et n te fasse du mal avec sa confrérie et c'est ainsi que tu me remercie parce sue je te dis la vérité ?


Moi : Je ne peux pas y croire, ce n'est pas possible ce que tu me dis. Tu invente tout ça et …


Paff !!!!

Le bruit de la gifle que maman vient de me donner, je l'ai bien senti celle là. Je porte ma main sur ma joue et la regarde. 

Elle tremble et pleure de colère.


Maman : CESSE D'ÊTRE AUSSI STUPIDE OLAEDO. LA VÉRITÉ EST DIFFICILE A ACCEPTER MAIS TU DOIS LE FAIRE ET … ( Portant la main sur sa poitrine ).


Moi : Maman ? Maman ? 


Je suis allé vers elle pour la tenir, elle ne sent pas bien.


Moi : Maman Qu'est-ce qu'il y'a ? MAMAN ( elle vient de s'effondrer ).


La mal aimée & l'enf...