Chapitre 49

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 49





**** Sandrine




Serge : Tu as réessayer d'appeler ?


Moi ( allumant le feu ) : Ah, je t'ai dit que tout à l'heure ça sonnait indisponible. Je pense qu'elle est au téléphone avec Chidi.


Serge : D'accord ( s'en allant ).


Je couvre les marmites et le qui jusqu'au salon.


Moi : Tu vas rester fâché contre elle jusqu'à quand ?


Serge : Jusqu'à ce que ma colère disparaisse.


Moi : C'est notre fille et elle attend un bébé.


Serge : D'un homme marié.


Moi : ...


Serge : Tu penses que ça me fait plaisir ? Je ne l'ai pas élevé ainsi et je suis très déçu d'elle.


Moi : Je comprends mais cela n'empêche qu'elle aura un enfant, on va bientôt devenir grands-parents


Serge : J'ai bien envie de me réjouir mais je suis partagé, je suis toujours tout autant déçu d'elle. Comment a-t-elle pu aller avec un homme hors mariage et lui faire un enfant ? Comment a-t-elle pu aller faire un enfant avec un homme marié ? L'homme de quelqu'un ?


Moi : Crois-moi que je ne suis pas fière de ça, je ne suis pas contente de ce qu'elle a fait mais je me dis simplement que lui en vouloir ne va pas changer la situation. Elle l'a fait, ce qui s'est passé s'est passé et bientôt elle va devenir maman et nous grands-parents. C'est notre fille, il faudrait que tu essaies de ...


[ Sonnerie de téléphone ] 


Je le récupère, c'est Chidi.


Moi : Allô ?


Chidi : Bonjour Madame DOMINGOU.


Moi : Bonjour.


Chidi : J'appelle pour vous dire que Alida vient d'accoucher.


Moi ( me levant ) Comment ? Où ? Elle est où ? 


Serge : Qu'est-ce qui se passe ?


Moi : Chidi ?


Il m'a donné l'adresse , je me suis préparé en quelques minutes et Serge aussi. 

Je sais qu'il est fâché mais elle reste notre fille et cette nouvelle vient rechauffer nos coeurs.


Nous sommes arrivés à la clinique aussi rapidement que possible.


Moi ( à la réception ) : Ma fille... Alida DOMINGOU s'il vous plait, elle vient d'accoucher. 


Une infirmière nous a conduit jusque dans sa chambre et dès que j'ai ouvert la porte mon regard est tombé sur le mini berceau.


Moi ( me précipitant directement vers elle ) : Ma douce Alizée, te voilà enfin... Tu es tellement belle ( gaga ).


Alida : Eeeh, moi je compte pour du beurre ? 


Moi : Plus tard, tu as déjà eu assez d'attention de ma part.


Alida : C'est ça!!


Je suis tellement heureuse, elle est trop belle ma petite fille.

J'avoue que j'ai accordé toute mon attention à ma petite fille sans me demander comment s'était passé l'accouchement.

Alida m'a boudé quand je me suis enfin tournée vers elle mais pour moi quoi, c'est ma petite fille qui me rend dingue en ce moment. Elle est toute magnifique avec son joli regard. 

Je crois que j'en suis amoureuse.

Je ne suis pas la seule d'ailleurs parce que Serge aussi il l'est.


Il était peut-être fâché mais après avoir vu sa petite fille sa colère a baissé. Il est aussi très attentif à ce que sa fille lui dit. Il ne cesse de lui demander comment ça s'est passé, comment elle se sent, comment elle va. 

Malgré cette colère qu'il avait, elle reste son bébé et peu importe ce qu'elle fait... il ne va jamais lui en vouloir a vie.


Chidi : Excusez-moi mais il faut que j'y aille.


Moi : Que tu y ailles ?


Chidi : Oui, je dois rentrer chez moi.


Moi : Ta fille vient de mettre, tu n'as pas l'air très enthousiaste.


Alida : Maman s'il te plaît, ce n'est pas parce qu'il saute pas de joie devant vous qu'il n'est pas enthousiaste ou heureux de la naissance de sa fille. Il est là depuis et maintenant elle dort, il peut rentrer vu qu'il va revenir plus tard surtout que vous êtes là. N'est-ce pas ( regardant Chidi ) ?


Chidi : Bien sûr.


Il a embrassé sa fille avant de partir, il nous a salué puis il a quitté la clinique.


Moi : Il a un problème ? Je l'ai trouvé un peu distant.


Alida : Je ne pense pas qu'il soit distant, il est juste lui-même surtout que il n'y a aucune affinité entre lui et nous. Comment voulais-tu qu'il soit ?


Moi : Un peu plus enthousiaste par rapport à la venue de sa fille. Il avait l'air ailleurs.


Alida : Maman, il ne faut pas non plus trop lui demander. On n'est pas en couple, le seul lien qu'on a c'est Alizée. Il n'est pas obligé de rigoler avec moi ou qui que ce soit. Il est là pour sa fille, il la reconnaît et c'est ce qui m'intéresse. Le reste, il a sa famille, il a sa femme, et il est libre de faire ce qu'il veut.




**** Chidi





Maintenant que Alizée vient de naître, je réfléchis encore plus.

Je réfléchis parce que je me demande comment ça va se passer, comment je vais pouvoir gérer. Honnêtement, je ne sais pas. Je n'ai jamais été dans ce genre de situation et j'avoue que je perds pieds, je n'ai le contrôle de rien.


Ce qui me rassure toutefois c'est le fait que Alida comprenne vraiment quelle est sa place, elle sait que entre elle et moi il n'y a que Alizée et qu'il n'y aura plus rien d'autre.

Ce qui s'est passé était une erreur et de cette erreur est née cette belle petite personne, je ne veux plus rien d'autre si ce n'est m'occuper et reconnaître ma fille.


Je ne sais pas exactement à quoi ses parents s'attendent, j'ai déjà été clair avec eux. Je ne vais faire que reconnaître ma fille, m'occuper d'elle, être là pour elle et rien d'autre. Je ne vais pas me mettre avec leur fille et encore moins l'épouser.

Je suis conscient qu'ils prônent le mariage dans leur famille, ils prônent la naissance d'un enfant dans le mariage mais je ne peux rien faire allant dans ce sens.


Je me suis précipité de rentrer à la maison, j'avais hâte de voir Cécile. Tout le long de la route j'ai conduit anxieux parce que je me demandais si elle était encore à la maison ou si elle était rentrée chez ses parents.


Quand je suis arrivé je suis directement aller dans notre chambre mais je ne l'ai pas vu et je n'ai pas vu son sac non plus, je me suis assis au salon en prenant ma tête entre mes mains, réflechissant.

Je me suis souvenu de ce que son père a dit, si elle rentre chez elle à cause d'un quelconque problème, je dis adieu à ce mariage.


Je me lève par automatisme et  décides de me rendre dans la chambre de Godwin, c'est le seul endroit où je peux me calmer et reprendre et être soulagé.


Dès que j'ai ouvert la porte j'ai vu Cécile allongée à même le sol, elle est endormie.


Je me suis rapproché d'elle en caressant sa joue.


Cécile : Huuuum !


Moi : Suis-moi s'il te plaît, je t'emmène dans la chambre tu ne peux pas dormir au sol.


Elle m'a regardé sans rien dire et j'ai insisté donc elle s'est laissée faire.

Je l'ai mise dans le lit, j'ai remonté la couverture jusqu'à ses épaules en mettant la climatisation en marche puis je suis allé prendre une douche.


J'ai pris une bonne douche, je me suis habillé de façon légère puis je suis allé en cuisine faire de quoi manger en attendant qu'elle se réveille.


J'ai fait la table puis je me suis installé dans le canapé.


Je crois qu'elle a dormi quelques deux bonnes heures avant de venir me retrouver vêtue de son peignoir.

Je me suis levé aussi rapidement que je l'ai vu.


Cécile : Qui a fait ça ( regardant la table ) ?


Moi : C'est moi, je me suis dis qu'à ton réveil tu voudrais manger.


Cécile : ...


Moi : Tu veux bien qu'on passe à table s'il te plaît ?


Elle s'est installée sans me répondre.

Je l'ai servi puis j'ai fait de même pour moi en m'asseyant de mon côté de la table.


Cécile : Comment ça s'est passé ? 


Ayant compris de quoi elle parle j'ai posé mes couverts en la regardant.


Moi : Oui.


Cécile : Fille ou garçon ?


Moi : Cécile...


Cécile : Fille ou garçon ?


Moi : Fille.


Cécile : Comment elle s'appelle ?


Moi ( soupirant ) : Alizée.


Cécile : Alizée NOUAH !! Félicitations !


Moi : ...


Cécile : C'est ta mère qui doit être contente, tu lui as enfin donné un petit-enfant.


Moi : Je te promets que je ne lui ai rien dit.


Cécile : Tu vas attendre genre quoi un ou deux jours puis tu lui diras. On sait que c'est ta mère, tu es toujours aussi laxiste quand il s'agit d'elle.


Moi : C'est différent cette fois-ci... J'ai peut-être agit de façon à ne pas m'occuper assez de toi mais j'ai décidé de faire les choses autrement cette fois-ci et je désolé.


Cécile : Sa mère prendra aussi ton  nom ?


Moi :Pardon ?


Cécile : La mère de ta fille.


Je me suis levée pour me rapprocher d'elle.


Moi : Jamais tu comprends, jamais. Jamais une autre femme ne prendra mon nom, tu es la seule qui l'a et tu seras la seule qui l'aura.


Cécile : Pourtant il y a bien quelqu'un qui vient de l'avoir.


Moi ( m'asseyant ) : Mon amour écoute... C'est une erreur que j'ai eu à faire et je le regretterai toute ma vie. J'ai suivi l'alcool pensant trouver refuge mais je me suis trompé et voilà que ce qui est arrivé est arrivé et que Alizée est là. Je te jure que je ferai tout ce qu'il faut pour me faire pardonner, dis-moi ce qu'il faut faire et je ferai.


Cécile :  Est-ce que tu as conscience de ce qu'il y a actuellement ? Tu viens d'avoir un enfant, un enfant qui est d'une femme autre que moi et qui n'est pas ta femme. Il va falloir que tu aide sa mère, il va falloir que tu sois avec ta fille, qu'elle prenne ton odeur... Il va falloir que tu sois présent dans sa vie et tant qu'elle est toute petite, tu devrais être là autant de fois que nécessaire. Est-ce que tu te rends compte que tu vas devoir être là pour elle ? Comment compte tu gérer ça. Elle d'un côté et moi de l'autre, comment comptes-tu t'y prendre ?


Moi : Cécile je te mentirais si je te dis que je sais, je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas comment je vais gérer mais s'il y a une chose dont je suis sûr, je jure sur tout ce que j'ai de plus cher c'est que je compte bien me eattraper et que je ne veux pas vivre sans toi.


Cécile : Chidi , c'est bien plus que ça et ce qui se passe n'est pas à prendre à la légère. Tu as maintenant un enfant et je ne suis pas sa mère. Tu penses que je vais l'accepter aussi facilement ? Tu penses que je vais l'aimer alors que je viens de perdre mon enfant ? Je n'ai pas envie de la détester, elle n'a pas demandé à venir au monde dans ce genre de circonstances. Je ne sais pas si je pourrais supporter, je ne sais pas si je pourrai tenir, je ne sais pas si je pourrais accepter de te partager.


Moi : Je ne supporterais pas de divorcer,  je ne supporterais pas d'être loin de toi. Je t'en prie, s'il te plaît, laisse-moi une dernière chance.   Certes j'ai un enfant mais tu n'es obligée de l'accepter dans ta vie, en tout cas pas tant que tu ne seras pas  prête. Cécile... Regarde moi, s'il te plait... 


Cécile : Chidi ...


Moi : Mon amour je te jure que je ne vais jamais t'imposer cet enfant. Je n'ai pas été là, je n'ai pas fait ce qu'il fallait mais je suis prêt à me faire pardonner et recommencer notre histoire si il faut. Je suis prêt à faire ce qu'il faut mais pour cela j'ai besoin de ton aide, j'ai besoin que tu me donnes encore une chance.


Cécile : Recommencer quoi quand il y'a un enfant au milieu ? Tu penses que c'est si facile ? Tu l'as dit toi-même, l'amour ne suffit pas toujours


Moi : Je disais n'importe quoi... Notre amour est assez solide et suffisant pour que l'on dépasse tout ceci. Laisses moi une chance, voyons comment les choses se passent, je t'en prie.


Cécile : ...



**** Chinedum




Moi : Eeeeeeh, enfin oh... 


La joie... 

Je ne fais que danser depuis que j'ai appris que cette femme a donné  naissance...

Mon fils oh, il est père.


Je n'ai plus le droit d'aller au Gabon mais je connais quelqu'un qui connait quelqu'un qui est chargé de me donner des nouvelles de mon fils et c'est la plus Belle de toute cette journée.


Je suis vraiment désolée pour ce que Cécile et lui vivent mais heureuse de cette naissance. Un enfant est une bénédiction et c'est DIEU qui fait toute chose. 


Esther : Maman, pourquoi tu cries comme ça ?


Moi : Elle a accouché oh... Elle a accouché.


Esther : Qui ?


Moi : La deuxième femme de ton frère Chidi.


Esther : La quoi ?


Un goût amer