chapitre 5 (1): l'accident

Ecrit par Quedas

Chapitre 5 : l’accident ( 1ère partie )


Tout était sombre. Je n’arrivais plus à bouger, je sentais juste mon corps m abandonner là sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je n’entendais que les pas de personnes se précipiter autour, ainsi que les sirènes des ambulances qui se rapprochaient. La fumée me remplissait les poumons, j’avais du mal à respirer. Je n’avais qu’une envie, crier à l’aide mais ma bouche ne s’ouvrait pas, aucun son ne voulait en sortir. Qu’est ce qui pouvait bien se passer ?  La douleur à la tête était si affreuse presque insupportable. Qu’était-il arrivé ? Où est Mel ?

- Monsieur, monsieur vous m’entendez … bougez un doigt ou faites un signe si vous m’entendez …

Je n’y arrivais pas même si je le voulais. Il ne me restait qu’à utiliser mes paupières.

- Il bouge il bouge, il nous faut de l’oxygène puis emmenez-le vite. 

Les pas de celui qui parlait s’éloignaient de moi pendant qu’on me transportait. J’ai juste pu entendre 

-On la perd, on la perd … défibrillateur chargez  3, 2,1 allez ; toujours rien  chargez 3, 2,1 dégagez ; encore 3, 2,1 dégagez 

J’avais les larmes qui me coulaient sur les joues pendant mon évacuation à l’hôpital. C’est moi qui l’ai entrainée dans ce chaos. Je m’en voulais au plus haut point. Pourquoi pas moi au lieu d’elle ? C’est difficile à avaler. Je ne pensais qu’à elle ; son beau sourire, sa manière de faire parfaitement tout, la perfectionniste dans l’âme, mais aussi sa manière de s’énerver quand tout allait mal, elle me faisait rire, ses manières de petite blanche même si elle ne le faisait pas exprès. A bien y penser je ne savais pas grand-chose d’elle, on ne parlait pas vraiment de nous en fait. 

J’ai été pris en charge dès mon arrivée dans les locaux de l’hôpital. Les soins même s ils devaient se prodiguer vite étaient faits avec délicatesse, je le sentais. J’entendais les bips des appareils de monitoring. Je ne suis pas un fan des hôpitaux, l’odeur me donnait envie de rendre mais l’oxygène me faisait tenir, plutôt tenir mon corps. Je me demandais ce qui avait bien pu se passer et si Mel était revenue à la vie, il le fallait.

- Tu as pris ses constantes ? demandais une voix féminine sûrement le médecin.

- Oui docteur elles sont plutôt bonnes pour quelqu’un qui vient de faire un accident d’une telle envergure. répondit l’infirmière 

- Laisse-moi vérifier.

Je l’entendais juste feuilleter un document. Nous avons donc eu un accident. 

- Injectes dans la perfusion chaque deux heures tout ce que je viens de noter. la dernière injection pour 21h. préviens-moi en cas de changement. je vais recevoir ses parents.

- Bien docteur.

L’infirmière se préparait pour la première injection, lorsque le docteur sortait de la chambre dans laquelle j’ai été admis lorsqu’ils ont signifié que j’étais hors de cause. Les  bruits me permettaient de m’orienter. Mes parents étaient donc informés. Connaissant mère je pourrais affirmer sans faux fuyant qu’elle est surement dans tous ses états avec elle dans ce délire mes petites sœurs toutes mignonnes tout le contraire de père, une force tranquille même si on lui disait que la terre allait disparaitre dans une minute. J’ai une famille plutôt pas mal. J’espère encore qu’ Hamir viendra surtout pour aider vu que j’ai fait un accident avec une employé et que moi aussi je suis employé de la boite, ça sera un moment aussi pour l’entendre d’autant plus que je n’arrive pas encore à me réveiller ni à bouger.

Les médicaments font très vite effet et je m’endors sans me rendre compte.  

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Mon nom Melvina AKANVOU, assistante dans les entreprises GOMON ; j’ai un BTS en secrétariat bureautique et un certificat en anglais, c’est tout ce que je pouvais me payer. Orpheline de mère,  j’ai toujours eu de grands rêves, car d’où je viens on ne dort pas parce qu’on en a envie mais parce que le corps en a besoin. J’ai donc appris à mes dépens tout ce que je sais de ma petite de vie de jeune femme de 23ans. Je me donne les moyens d’atteindre mes objectifs.

Là je ne sais pas où je suis, je ne vois que des lumières blanches d’ailleurs tout est blanc ici, un fauteuil en face d’un écran et plusieurs disquettes marquées par des dates, des dates que je connais très bien comme le jour de ma naissance, le jour de la mort de ma mère … où est ce que je me trouvais ?

- Il y a quelqu’un ?  criais je encore et encore plus fort.

La réponse n’était que les échos de ma voix qui résonnaient. Tout était bizarre, glacial dans cet endroit. Je m’assis dans le fauteuil. Je saisi une disquette dans la pile de vidéos, je regardais l’histoire de ma vie.

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Le lendemain de mon hospitalision était arrivé avec un beau soleil que je pouvais percevoir à travers la fenêtre. Je ne pensais pas avoir les yeux ouverts aujourd’hui encore moins la force de me lever, mais j’étais là, reposé et très en forme pour un accidenté. Je pouvais regarder autour de moi et voir toutes ses machines sophistiqués, un beau cadre avec de belles couleurs et très propre. Je me décide de m’assoir. C’était plutôt douloureux, j’eus du mal, mais j’ai essayé tant bien que mal. Je vois des fleurs à mon chevet, signe que maman était là. La porte s’ouvre brusquement. C’était l’infirmière.

 - Docteur docteur il est réveillé et même assis. crie-t-elle dans le couloir. 

- Prends les constantes le temps pour moi de porter  mon blouson et prendre mon matériel. Rétorqua-t-elle.

Elle fit ce que le docteur avait signifié dans un calme absolu après m avoir retiré le masque à oxygène. Elle vérifie par les suites mes jambes avant de gribouiller tout un tas de choses dans une sorte de carnet.

- Bonjour monsieur, comment vous allez ? me demanda-t-elle en prenant ce que l’infirmière Elvira lui tenait. j’ai lu son prénom sur la broche qui ornait son vêtement.

- Bonjour docteur. bah plutôt pas mal mais j’ai des douleurs atroces, je peine même à m'asseoir.

- Je vais vous expliquer pourquoi ne vous inquiétez pas. D’abord je vais me présenter. je suis le docteur MASSIRA KHANE DIABATE.  Me dis-t-elle en me tendant la main et que je la lui saisi timidement.

- Cheick Aziz Dabila. je peux savoir maintenant  pour mes douleurs.

- Tout de suite. l’accident a causé un whiplash qui a pour conséquence des vertiges sévères, maux de tête, migraine, douleurs rachidiennes, atteintes vagales etc… DIEU merci vous n’avez qu’un whiplash bénin a forces traumatiques modérées c’est à dire qu’après le choc il y a eu une symptomatologie modérée dans les premières heures, présentement il va survenir des endolorissements, des courbatures, raideur et parfois des nausées. il faut juste se préoccuper pour ce qui pourrait advenir des raideurs qui peuvent augmenter avec douleur à la pression des masses musculaires et amener des céphalées sous-occipitales. Votre peine à vous assoir vient du choc sur le sacrum et le coccyx qui sont des pièces majeurs dans l’équilibre du bassin et du corps dans son ensemble. Pour les jambes il vous faudra une rééducation pendant quelques temps pour mieux marcher avant cela il vous faudra des béquilles pour vous soutenir. Sachez aussi que vous ne pourriez sortir qu’après quelques temps en observation pour éviter toutes hémorragies interne ou complications même si les analyses ne montrent rien présentement. C’est tout dans l’ensemble. avez-vous compris ? me dis-t-elle sur un ton calme.

- DIEU soit loué que je ne sois pas un ignare. j’ai compris des brides de ce que vous avez dit … répondis-je sur un ton ironique.

-Le plus important est que vous sachiez que vous iriez mieux dans les jours à venir et on se chargera de prendre soin de vous. dit-elle sur le même ton.

Mon humeur changea d’un coup. C’est vrai que j’étais sorti d’affaire mais je n’étais pas seul dans cette voiture. Elle était avec moi.

- Et MEL ? la jeune dame avec moi dans la voiture.

Son sourire s effaça, elle était devenue plus stricte, elle croisa ses bras et faisais les cent pas autour de mon lit. Je la sentais perplexe et regardait le sol. Elle reprit la parole après un instant.

- Mademoiselle Akanvou est revenue à la vie mais partiellement, elle est présentement dans un coma et nous ne pouvons déterminer pour combien de temps. Pour l’heure selon son médecin elle répond bien au traitement. Nous avons aussi dû lui faire un curetage d’urgence soit on sauvait la mère soit on perdait les deux en voulant sauver les deux. Nous avons essayé de joindre des proches a elle mais toujours aucune réponse.

Je tombais de dix milles étages toutes les secondes en entendant le docteur, tout résonnait dans ma tête, dans mon esprit, dans mon âme. Melvina était enceinte. Je ne la savais pas en couple, comment a-t-elle pu me cacher un truc pareil ? Nous nous disions tout pourtant, c’est ce que je croyais apparemment. Je ne savais plus où j’en étais. Je ne pouvais pas non plus lui en vouloir pour cela, on est qu’ami et des amis se soutiennent quoi qu’il arrive et c’est ce que je comptais faire.

- Puis je la voir ? demandais-je comme un enfant qui voulait une sucette.

- Pour le moment reposez-vous. je vous ferai signe plus tard pour que vous puissiez la voir en soin intensif. Je …

- Mon fils oh tu es réveillé. L’infirmière avait donc raison sur ton état. DIEU soit loué. merci docteur.

-Je n ai pas fait grand chose , votre fils est un dur . je dois vous laisser. Dit-elle avant de prendre la porte. 

Ma famille venait de faire irruption dans ma chambre d’hôpital. Mes petites sœurs étaient tout aussi heureuses, elles me firent pleins de bisous. Père me tendit la main avec un sourire dans le coin. 

- Papa, tu as vu la jeune femme ? 

- J’ai vu son docteur et il m a expliqué ce qui se passait et on prie pour qu’elle s en sorte. Dit-il avant d’aller s’assoir dans un fauteuil dans le coin de la chambre. 

- Et HAMIR ? demandais sans grande conviction 

- Il a dit qu’il passera de…

Mère devient agressive suite a ma question.

- Pourquoi demandes tu ? c’est à lui de se soucier de comment tu vas avec ce terrible accident d’ailleurs ta voiture est complètement bousiller et DIEU merci que tu sois encore en vie car selon la police dans leur appel de ce matin, ta voiture a été sabotée et vu son état actuel umh ça relève du miracle que vous soyez encore en vie. toi ayant plus de chance que la fille. ne t’ai-je pas demandé de faire attention ?

Que des nouvelles difficiles à avaler. Qui aurai pu faire cela ? Je tombais des nus. La voiture était passée chez le mécanicien la veille au soir et tout allait bien ce matin. Qu’est ce qui m’attendait d’autre ? Cette pilule était la plus dure à avaler. Aucune réponse ne me venait. Maman en savais plus qu’elle ne laissait paraitre. Il fallait trouver quoi … ECRIS PAR FRANCK JOCELINE, TOUS DROITS RESERVES.

IL EUT FALLU