chapitre 5(2): le retour

Ecrit par Quedas

Chapitre 5(la suite) : le retour 


CHEICK DABILA 


   Mes jours à la clinique se ressemblaient et me poussaient encore plus à la réflexion : sur Mel et ce qu’elle avait dans le ventre, sur HAMIR qui avait changé, sur l’accident mais surtout sur maman. Elle avait un air cachotier ; je ne sais vraiment pas ce qui se passe mais je compte trouver des réponses au plus vite déjà que je vais sortir cet après-midi de l’hôpital. Je n’ai jamais aimé cet endroit, l’odeur, les pleurs, les lamentations, les seringues etc… me donnaient juste envie de gerber. Ma famille m’a beaucoup soutenu même papa était presque tout le temps-là, le dialogue se passait plutôt bien. Pour moi c’est la fin d’un mois de douleur, d’injection, de médicaments, de perfusion, de rééducation ; j’ai tellement hâte d’être hors d’ici mais j’ai tout de même un pincement au cœur. Je laisse Mel là dans cet endroit à moitié vivante. Je m’en veux tellement pour tout ce qui s’est passé si j’avais pu l’éviter ou même si j’avais utilisé une autre voiture, si j’avais annulé ce rendez-vous ou une tout autre solution,  on n’en serait pas là.  Je ne compte pas la laisser seule dans cet état déjà qu’on n’a aucune nouvelle sur ses parents ; juste une fille du nom d’ALIA MELSON qui dit être son amie de longue date mais je n’ai jamais entendu parler d’elle ; chose bizarre je trouve. Elle non plus n’a aucune information sur les parents de Mel. Si je me souviens bien, Mel ne les a jamais énoncé dans nos conversations, à croire que je ne sais vraiment rien d’elle mais pour l’heure ce n’est pas le plus important.

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DANA DABILA 

 

L’accident de mon fils, mon unique fils m a complètement bouleversée. Que s’est-il vraiment passé ? Est-ce à cause de cette vérité ? Qui veut du mal à mon fils ? Je peux d’ores et déjà aller sur ce terrain car les enquêteurs ont bien affirmé qu’il y a eu un sabotage de sa voiture ; une voiture qu’il n’utilisait presque jamais car c’était son bébé comme il l’aimait l appelé. Je reste perplexe à l’idée qu’une telle chose puisse se reproduire. Je ne peux parler de mes craintes à personne …

CHEICH (avec un ton moqueur) : maman tu es toute pale et très soucieuse. On dirait presque un zombie. Si tu n’étais pas ma mère j’aurais eu peur de toi avec la tête que tu traines là.

MOI (le réprimandant) : humm c’est toi qui remarque tout mais tu n’as rien remarqué sur ta voiture. Moi je cogite sur ce qui t’es arrivé et toi tu parles de zombie.

CHEICK : maman ne me tient pas pour responsable je le fais déjà moi-même, ça me blesse que tu penses ainsi. Je n’avais pas de raison de douter de  l’état de la voiture d’autant plus qu’elle sortait de chez le mécano. Tu crois vraiment que si j’avais un petit doute j’aurai mis ma vie en danger et même celle de Mel qui est toujours dans le coma depuis maintenant un mois et le pire on ne sait pas si elle s’en sortira. Maman quand même. (S’énervant)

Il n’avait pas tort et ça je le savais. CHEICK est du genre perfectionniste, maniaque dans tout ce qu’il fait. Il a de véritables qualités. Sa nouvelle amitié avec cette Mel me semblait au début bizarre comme vous le savez mon fils plait aux filles, aux femmes, à mes amies aussi. Elles rêvent d’un jeune et bel étalon au trait métissé qui leur fera vivre une panoplie d’aventures plus excitantes les unes que les autres. (Rire) elles prennent vraiment mon fils pour leur attraction. Et lui il sait jouer de son charme et même très bien. Cette dernière pensée m’a fait pouffer de rire.

CHEICK (faisant la moue) : apparemment tu es bien heureuse alors que tu viens de me condamner coupable de négligence 

MOI : oh s’il te plait monsieur j’ai étudié ; oui je suis heureuse car tu sors de ce fichu hôpital. Il était temps. 

CHEICK : oui mais pas Mel. dit-il avec son air triste avant de se coucher les yeux rivés sur le plafond. 

Il continuait de broyer du noir malgré ce que les médecins avaient déclaré sur l’état de santé de Mel. Elle était stable, elle répondait bien au traitement mais il fallait qu’elle se réveille pour qu’on soit véritablement fixé mais son réveil relevait de son envie de se battre. Chaque matin CHEICK le lui rappelait lorsqu’il se rendait à son chevet.

MOI : mon cœur, on ne peut que prier pour que DIEU nous fasse grâce de son réveil mais aussi de son rétablissement.

CHEICK : humm

Elles (joyeuses) : on est là 

Ce sont les filles, venues d’après elles chercher leur nouveau bébé (leur frère). Elles mentent a qui même celles-là. On sait tous qu’elles ont le Bégin pour des stupides gars boutonneux et c’est à moi leur mère quelles veulent faire leurs trucs là. J’entends souvent des conversations entre elles humm. Leur père me tuera bientôt de lui avoir caché tout ça.

CHEICK : mes amours venez me faire un vrai câlin et plein de bisous baveux. Chose qu’elles exécutent rapidement.

Mes enfants je les aime plus que tout. Ils sont ma fierté dans ce mariage arrangé que j’ai su tourner à mon avantage. Être jeune et avoir des responsabilités est une chose mais savoir prendre soin de l’homme avec lequel tu es censé passer le reste de ta vie est tout autre chose. J’ai éduqué ces enfants d’une main de fer avec tout ce que j’ai pu apprendre de la vie de mes parents et je peux dire qu’ils sont le fruit d’un amour vrai même si monsieur KALIFA DABILA m était antipathique au début mais ça c’est le passé.

MOI : les filles apportez  tout ça à la voiture s’il vous plait, le temps que son médecin vienne confirmer sa sortie. 

LES FILLES (en cœur) : compris super maman 

Elles font toujours ça celles la 

AMINA : dis frérot, et Mel ?

CHEICK : RAS même état. Dit-il avec nonchalance

AIDA (avec un air triste) : orrh la pauvre.

AMINA : elle nous manque .renchérit elle 

Les filles l’adorent et moi aussi j’aime bien cette petite. Elle a ce petit air innocent mais derrière ce cache une véritable tigresse ce qui lui permet de rapidement mettre aux pas monsieur j’ai la grosse tête dit CHEICK AZIZ DABILA. Elle a ce chic pour plaire, on peut le voir à des kilomètres .Les yeux brillants et le sourire éclatant qu’AZIZ arbore lorsqu’elle est dans la même pièce sont bluffant. Il a beaucoup changé depuis qu’il travaille avec elle mais qu’il la côtoie plus intimement aussi, il prend plus son temps et j’ai compris qu’il cherche une relation sérieuse chose bizarre mais alléluia. Cependant j’ai vu sa déception à l’annonce de la grossesse qu’ils ont dû enlever et son regard perdu. Ça m’a brisé le cœur. Ce sont des choses quand on est mère qu’on veut faire éviter à nos enfants : la douleur. Je ne peux même pas en parler avec lui, il déteste que je me mêle de ses affaires et ce depuis qu’il est gamin à croire que le comportement de son père est véritablement dans ses gènes et encore plus dans celles de ses sœurs, des canailles pareilles.

Elles sortent de la chambre les bras chargés quand j’entends dans le couloir 

Elles (en riant) : bonjour jolie docteur 

DR KHANE : orrrh les plus belles de cet hôpital comment vous allez ?

ELLES : bien 

AMINATA : vous encore plus apparemment. L’éclat du pagne utilisé pour ce modèle qui épouse parfaitement votre corps fait ressortir vos yeux pétillants ce matin.

AIDA (en secouant la tête du bas vers le haut) : ça c’est sûr.

DR KHANE (se tordant de rire) : non mais vous n’êtes plus possible les filles. Des charmeuses …

ELLES : on est sous votre charme 

Le truc des jumelles elles pensent la même chose, disent les mêmes choses, font les mêmes choses, le truc même des sœurs DABILA.

DR KHANE : allez, laissez-moi je dois travailler avant que je ne m’évanouisse. (Se tournant vers l’infirmière le sourire aux lèvres) bonjour LILY. Les constantes et analyses de monsieur DABILA. Je porte ma blouse et j’arrive.

Les filles s’en étaient allées en fredonnant une chanson. Elles sont folles mais on ne peut que les aimer. 

DR KHANE : bonjour CHEICK, bonjour madame DABILA.

MOI : bonjour ma fille. Vous êtes très belle ce matin n’est-ce pas mon fils.

CHEICK : salut. (Se tournant vers sa mère en arquant les sourcils) humm.

DR KHANE : merci madame. Alors comment vas-tu ce matin ? demande t elle 

CHEICK : bien et prêt à sortir d’ici dit-il avec enthousiasme.

DR KHANE (feuilletant les fiches que lui tenait l’infirmière) : tout va plutôt bien. Le reste tu le feras de la maison. Tu devras donc bien suivre mes indications.

MOI : ne vous en faites pas. Je vais le surveiller comme une marmite sur le feu.

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CHEICK DABILA 

On se met tous à rire. Maman a le chic pour ça. Son coté taquin sert tellement. Je sais aussi qu’elle apprécie MASSIRA KHANE. C’est vrai qu’on s’est familiariser avec elle je la laisse même me tutoyer  mais moi je la vois juste comme mon docteur malgré tout son potentiel qui pourrait faire languir n’importe qui mais pas moi. Étonnant n est ce pas. Elle est… je ne sais comment le dire, son touché ressemble plus à des caresses. Bref j’ai d’autres préoccupations et pas les moindres.

MOI (sur un ton impatient) : alors c’est bon ?

DR KHANE (sourire aux lèvres) : relaxe tu es si pressé de nous laisser, de me laisser ?

MOI arquant les sourcils : je veux juste ne plus respirer cette odeur 

Maman se tournant vers moi avec un sourire moqueur comme pour me dire humm j’ai compris un truc : vraiment 

DR KHANE devenant plus sérieuse : ça va. Voici les ordonnances et les indications à respecter. On se verra.

MOI : merci et oui, on se verra pendant mes consultations et mes visites à MEL.

DR KHANE : oh oui mais aussi quand je passerai chez toi. Ta mère et tes sœurs m’y ont autorisé. Ton charmeur de père aussi. répondit elle avant de sortir me laissant la penaud la bouche grande ouverte.

Qui leur avait permis ça ? J arrivait plus à dire un mot. Maman quant à elle ne faisait que rire fasse à mon air hébété. Et puis qu’est ce qu’elle voulait dire par « ton père charmeur » humm lui.

Maman m’aidait à m installé dans la chaise roulante dès le retour des filles dans la chambre ; direction la voiture pour la maison .ouuuhh j’avais hâte de retrouver ma chambre, mes draps, mes livres, mon espace … j’ai boudé tout le trajet et les filles n’ont pas arrêté de me prendre la tête avec la beauté du docteur. Et puis quoi encore. Elles ne perdent vraiment rien pour attendre celles-là en l’invitant.

IL EUT FALLU