chapitre 6 : les nouvelles

Ecrit par Quedas

Chapitre 6 : LES NOUVELLES 


J’ai retrouvé mon univers ma chambre, mes meubles, mes livres, l’odeur du parfum fruité de ma salle de bain, les essences de mes parfums dans l’air, mes draps, mon lit (oh qu est ce qu'il m’a manqué !) (Rire) et je me sens tellement bien dans ce monde qui est le mien. J’avais jamais autant aimé être à la maison qu’aujourd’hui. Le meilleur, ce sont les plats et les petites attentions de maman et de mes petites folles .Mais à chaque fois que je me couche je pense a Mel, tout me rappelle MEL. Quand est-ce qu’elle pourra se réveiller ? Parce que oui j ai beaucoup de questions en suspend et ce n est qu'elle qui peut en donner les réponses. Son pseudo ami, je ne me souviens déjà plus de son nom, ne me dit rien de véritablement concret. A croire qu'elle non plus ne sait rien mais moi j’en doute, elle est trop bizarre la fille. Je passe la voir très souvent, elle a besoin de moi, me dis-je intérieurement.

Il y a du nouveau dans mon quotidien. Déjà quelques jours que je suis là et je passe par toutes les émotions. Le principal facteur docteur Massira Khane. Le feu je dirai. Elle est à toutes ses pauses, fourrée à la maison, soit disant pour voir si son patient préféré se rétablissait bien et vite. La bonne blague. Pour moi il ne peut rien y avoir entre nous c’est préférable. Sans se mentir mes penchants de goujat se réveillent quant elle est dans la même pièce que moi principalement dans ma chambre pour ses supposés soins mais je préfère qu'on s’en tienne à ça. Elle sait jouer de ses charmes. Je la regarde par-dessus mon livre souvent; son corps structuré en forme de guitare, ses fesses rebondies, ses cuisses que je devine être molles, son ventre plat, puis vient son visage illuminé a chaque fois par un sourire montrant ses dents blanches, elle a aussi des yeux couleur amande. Oui ! elle est belle et même très belle, une femme africaine avec tout l attirail pour troubler même un moine. Mais je n’arrive pas à me laisser aller a ses avances qu'elle ne dissimule pas et avec l aide de maman ça n arrange pas les choses surtout quand je l’entends dire << tu ne trouves pas que tu exagères là, elle se plie en quatre et délaisse même son travail pour toi mais à peine si tu La regardes tchuuiiiip on ne sait plus où est l homme qui me servait de fils >> (rire) comme si je lui avais demandé quelque chose. Pour moi c était mieux ainsi, j'ai décidé de me ranger avec une moins tout ça  et je compte bien le faire. 

PERE (entrant brusquement dans ma chambre, c’est son habitude depuis un moment, on est pote d après ses dires hum une nouvelle mode) : fils faut qu'on parle. Sur un ton plutôt sérieux.

MOI : Bien-sûr papa entre (plus surpris qu'autre chose car quand lui le big boss te dit il faut qu'on parle, ça veut dire j ai pris une décision et il faut vraiment que tu la respectes pour mon bien être sinon je serai pire qu’une sangsue ... ça je connais. J’en ai fait l’expérience) 

PERE : Je vais aller droit au but. Alors au vu tout ce qui s est passé (tout en passant les mains dans ses cheveux tout gris) et aussi pour les besoins du côté commercial de la filiale, j aimerais que tu te rendre au Gabon pour une durée indéterminée pour le moment. 

MOI (choqué): Au Gabon ? Mais ...

Il me coupe directe dans ma réplique. 

Papa : Je sais ce que tu penses et je t ai toujours dit que jamais nous n’y remettrons les pieds, pour cause ce que tu sais déjà et qui doit demeurer secret. Mais par la force des choses, c’est le pays propice pour la création de l’entreprise qui portera ta marque. Te rappelles-tu de ta première présentation ?

Moi: Oui. Balbutiai-je 

PAPA : eh bah voilà ! Je te donnerai les moyens de le rendre possible, cependant,  sans les collaborateurs qui étaient présents et avec des modifications.

MOI : papa ...

PAPA (se levant de mon lit) : Ne cherche pas à comprendre, fais juste ce que je te dis. Oh ! J’oubliais l’essentiel, tu pars dans deux mois. Lança-t-il avant de sortir de mon habitacle comme il était entré.

Je restais là, la bouche complètement ouverte. Non mais il n’est pas sérieux ? J’ai quitté le Gabon quand je n’avais que 10ans avec mes sœurs d’à peine quelques mois. Elles y sont nées. J’ai toujours su le pourquoi de ce départ précipité. Ne me demandez pas comment, plus curieux que moi bah tu meurs. Ce pays renferme tellement de secret ; y retourner, c’est comme ouvrir de nouveau la boite de pandore. Depuis quelque temps tout ce qui se passe autour de moi est de plus en plus bizarre. J’avais besoin d’un truc frais pour me remettre les idées en place ou même marcher un peu. D’habitude c’est dans le sport que je me refugie, mais là Dana Dabila me tuerait si j’osais en faire, pourtant je vais bien. Bref j’ai juste la tête qui tourne. 

En descendant les escaliers, j entend des rires. Hum ! Ce doit être mes amours et encore cette Massira. 

Moi : salut 

Elles : bonsoir 

Aida: tu es toujours aussi mignon mon frère. 

Amina : il est le plus beau de la terre. 

J’avais déjà oublié ce pourquoi je me trouvais dans cette cuisine. Je me tord de rire devant le cinéma qu’elles faisaient. Elles vont finir un jour par me tuer ces filles.

Moi: Que me voulez-vous ? Sur un ton taquin 

Elles quand elles veulent un truc,  attend toi à tous les compliments du monde. 

Aida: Rien d’extraordinaire (en roulant les yeux). Juste que tu dévores avec nous notre gâteau fondant choco fait spécialement par tata Massira et je te dis hein tu te mordras la langue tellement c’est bon.

Moi : Une prochaine fois peut être, j’ai des trucs à faire et des dossiers à lire. 

Massira (ton catégorique) : non  non  non  non non ! On a dit, repos pour toi, alors viens prendre une part avec nous. Maman me tuerait si je te laissais travailler. Avec “le“ sourire éclatant. 

Elles (faisant la moue) : vraiment 

J’ai juste eu le temps d’ouvrir la bouche qu’Amina m’avait installé sur une chaise haute. 

Amina: Goûtes et après on fera une partie de jeux vidéos pour que je puisse te massacrer. 

Moi: cause toujours.

On se mit tous à rire. Le regard de Massira posé sur moi avec tant d’intensité me poussa à détourner la tête. Je ne vois que mon docteur ou plutôt mon ex docteur, madame. 

Amina, c’est le garçon manqué de la maison, des Suits à capuche, toujours en jeans, baskets, avec sa coupe à la garçonne, ses manières, ses potes, son délire pour les jeux vidéo.

Quant à Aïda ,  elle ,  c’est notre miss , toujours sur YouTube à regarder les tutos make up , coiffure , soin de peau et visage , les dernières tenues à la mode , les magazines, les actualités people , les shows qu’ elle rate à cause de son âge , les nouveaux défilés de mode , tout un tas de choses. Une véritable girl des temps modernes. Grâce à elle je connais une pléthore de magasins et de sites de boutiques en ligne. L’autre côté que je déteste, c’est lorsqu’ elle prend du temps pour sortir de la salle de bain, se maquiller, se choisir une tenue et se vêtir, alors qu’on est déjà en retard (les choses de la fille : un challenge) ou encore lorsque je dois regarder un match avec Amina et qu’elle nous parle de son émission sur les Kardashian (rire). J’adore mes sœurs. 

On finit le gâteau entier. Il était vraiment bon. Ça m’a fait un bien fou, les fous rires et les discussions sur tout et rien, ce qui me rappelle les moments avec Mel dans cette même ambiance. Elle me manque, j’ose le reconnaitre à présent.

Amina: Mel me manque. Le dit-elle comme si elle lisait dans mes pensées.

Aïda (en jouant dans son assiette): A moi aussi. On faisait trop de délires ensemble. 

Massira : Tout ira bien pour elle. Ne vous en faites pas. En plus, je suis là. Renchérit-elle

J’avais envie de répondre « pourtant, tu n’as rien à faire ici ». Passons.

Moi : Bon merci pour ce merveilleux gâteau. Mina vient que j’aille te faire la peau. 

Amina: Oh doucement petit démon, tu verras de quel bois je me chauffe. 

On quitte la cuisine bras dessus bras dessous. 

On a passé une très belle journée sur le sofa à jouer à la console. Tout le monde s’y est mis, ce qui m’a évité de penser au semblant de discussion de ce matin avec père.  Il est 22h lorsque, je m’affale sur mon lit, déjà nourrit par les plats de maman et Massira (la fille se voit en la belle fille modèle) et j’ai déjà pris ma douche. Je vérifie mes mails et mes messages (SMS et WhatsApp). Je réponds ensuite à Hamir qui me demande comment je vais, bizarre et là il est temps pour moi de dormir quand …

Toc toc toc 

Oh ! Non c’est encore qui ? Je reste le plus calme possible ? Faisant semblant de dormir. La personne entre et marche vers moi à pas feutré puis se met à genoux au niveau de mon visage.

Inconnu (voix de femme) : Ton visage est tellement beau même quand tu es endormi. Je te veux tellement pour moi. Je ferai donc tout pour que tu le sois. Dors bien mon amour .

Elle me donne un baisé sur les lèvres et ressort comme elle est rentrée. Non mais ... j’en perds mon latin. Je ne sais pas si elle n’arrive pas à comprendre, mais je n’ai absolument pas envie de jouer.  Ce que j’ai entendu ne me plait pas du tout et je commence à affectionner l’idée de m’installer au Gabon même si ça sonne encore bizarre dans ma tête, dans mon esprit ; je sens surtout que mes sœurs n’apprécieront pas la nouvelle. Ça va faire mal ça.  Les médicaments m’ont véritablement drogué que je m endors quelques minutes plus tard.  On verra bien ce que nous réserve la suite.

IL EUT FALLU