chapitre 5
Ecrit par Josephine54
Clara
J’avais à peine traversé le seuil
de la porte d’entrée qu’un violent coup de ceinture atterrit sur mon dos.
- Aie, hurlai-je en poussant un
violent cri de douleur.
- Sale pute, hurla ma tante avec
le visage déformé par la colère. Faire la pute de jour ne te suffit plus ? Il
faut que tu passes à l’étape supérieure ? Continua ma tante en m’assenant une
rafale de coups avec sa ceinture. Où étais-tu prostituée ? Tu vends ton corps
pour des vêtements ? Où est passé ton uniforme d’école ?
- Tata, tata, snif snif,
laisse-moi t’expliquer je t’en p…
- Que vas-tu donc m’expliquer qui
puisse justifier le fait que tu aies découché ? rugit ma tante.
- J’ai eu un accident hier et
j’ai passé la nuit à l’hôpital, lui dis-je en lui indiquant du doigt le bandage
qui enroulait ma cheville droite. Je me rappelai la douleur que j’avais
ressentie quand on me le mettait, j’avais maudit Clovis pour cela, mais
maintenant c’était une panacée pour moi car, elle était la seule preuve de mon
accident, vu que les documents remis par l’hôpital étaient restés dans la
voiture de Clovis.
Elle suspendit son geste et me
regarda attentivement de la tête aux pieds.
- Et ces vêtements ? me
demanda-t-elle à nouveau soupçonneuse.
- Mon uniforme s’est déchiré dans
ma chute et a été jeté dès mon arrivée à l’hôpital. La personne qui a
occasionné l’accident m’a conduite à l’hôpital et est allée ensuite m’acheter
des vêtements car je n’avais rien à me mettre.
- Et ce sac ? me demanda-t-elle à
nouveau.
- Euh, c’est mon uniforme, quand
je me suis plainte qu’on n’aurait pas dû jeter l’autre, la personne m’en a
acheté.
J’avais préféré être vague car ma
tante m’aurait certainement créé des misères si elle avait su que c’était un
jeune-homme qui avait occasionné l’accident. Elle aurait pu penser qu’il était
peut-être mon petit-ami et qu’on avait tout orchestré pour que je passe la nuit
chez lui.
- Je vois, va te changer et apporte-moi
ces vêtements, me dit-elle sévèrement.
Je m’exécutai et quelques minutes
plus tard, je lui apportai les vêtements que j’avais soigneusement plié.
-Ça ne te va pas du tout, ils
iront mieux à ta cousine, me dit-elle sèchement en m’arrachant les vêtements
des mains. Va nous faire à manger, ton oncle devrait rentrer d’un moment à
l’autre, ajouta-t-elle en s’éloignant.
- D’accord tata, que dois-je
préparer ? lui demandai-je en haussant la voix.
- Fais nous des légumes sautés
avec du plantain vapeur, répondit-elle en entrant dans sa chambre.
Je me rendis à la cuisine et
commençai immédiatement. Après une heure debout, ma cheville commençait à se
faire sentir. Je dus m’asseoir de temps en temps pour lui permettre de reposer.
Clovis
On était arrivés en boite de nuit
aux environs de 22 heures. Ça pullulait déjà de monde.
- Mec, on va gâter le coin ce
soir, me hurla Florent vu le bruit assourdissant qui y régnait.
- À qui le dis-tu mon pote, à
l’attaque, hurlai-je à son endroit en entrant dans la salle d’un air
conquérant.
- J’ai déjà appelé et j’ai
réservé une table pour nous mec, me dit Florent avec le sourire.
- Haha, t’as trop de l’avance
Florent, lui répondis-je en riant.
On nous dirigea immédiatement
vers une table où trônait au centre un sceau contenant deux bouteilles de
champagne, un whisky et 2 bouteilles de coca-cola.
- Mais mec, me tournai-je vers
lui sidéré, pourquoi autant ? d’autres personnes se joindront à nous ?
- Tu plaisantes j’espère ? On
doit en mettre plein la vue aux jolies nanas. Regarde autour de toi, elles sont
plus belles les unes les autres.
J’haussais simplement les
épaules. J’avais parfois des difficultés à le comprendre.
- Ça commence à bouger là, dit-il
en faisant des pas de danse sur place, on devrait commencer à se bouger.
Il m’entraina ensuite sur la
piste de danse et on se mit à danser. J’avais repéré une jolie nana au fond de
la salle qui se trémoussait avec sa bande d’amies. Elle avait un pantalon en
cuir bordeaux qui enroulait parfaitement le galbe de ses fesses et avait enfilé
comme haut, une espèce de body dentelé. Son mouvement de hanche envoyait un
signal très fort à mon entrejambe. C’est bon, je crois que j’avais déjà repéré
la nana avec qui j’allais passer la nuit. À un moment, nos regards se
croisèrent et je crus y lire de l’appréciation. Après presqu’une heure sur la
piste de danse, on était trempé de sueur. On alla se désaltérer à notre table.
- À nous la vie, me dit Florent
en ouvrant bruyamment la bouteille de champagne. Je le trouvais parfois
extravagant et trop du genre « m’as-tu vu ? ».
- Yes man, lui dis-je avec un
rire euphorique en prenant la coupe de champagne que Florent m’avait servi. Mon
pote, t’as vu le derrière cette nana ? lui demandai-je en matant la bombe
de tout à l’heure.
- Laquelle ? me demanda-t-il
en parcourant la salle du regard.
- Regarde à ta gauche, il y a une
jolie nana de taille moyenne, lui dis-je, celle avec le pantalon bordeaux et de
longues tresses genre rasta, lui dis-je quand son regard son regard se posa sur
la bande de ma belle inconnue.
Il sembla se figer un moment avant
de se reprendre.
- Ouais, elle est pas mal, mais
je pense que celle avec le haut rose est plus dans ton genre, me dit-il avec un
sourire étrange.
- T’as un peu raison mec, mais
j’ai bien envie de faire une petite entorse à la règle ce soir.
J’aimais généralement les filles
de petite corpulence avec une forte poitrine, par contre, celle-ci était assez
en chair et avait une poitrine moyenne.
- Mec, je vais y aller avant que
quelqu’un ne me la vole. Tu devrais te chercher toi aussi mon pote.
- Ok, me répondit-il sans grand
enthousiasme.
- Il y’a un problème l’ami, lui
demandai-je en le fixant, il semblait avoir perdu sa joie de vivre de tout à
l’heure.
- Mais que racontes-tu ? On
passe une superbe soirée, plein de jolies gonzesses dans la salle et je devrais
avoir un problème selon toi ? se reprit-il en riant de son rire contagieux
auquel j’étais habitué.
- Voilà, je reconnais mon ami, à
l’attaqueeeeee, lui hurlai-je en me frayant un chemin vers celle que j’espérais
me réchaufferais cette nuit.
On se sépara à l’instant et
j’allai vers la fille et me présentai à sa bande. Je l’invitai ensuite à
danser, ce qu’elle accepta immédiatement, on aurait dit qu’elle n’attendait que
ça.
L’instant d’après, on était
barrés-collés sur la piste de danse. On retourna s’asseoir un moment à notre
table, je tentai un baiser et une petite caresse osée et elle était très
réceptive. C’est bouclé, pas de nuit en solitaire pour moi aujourd’hui. Je
parcourus la salle du regard à la recherche de mon pote, il était lui aussi en
train de batifoler avec une nana. Il nous rejoignit après avec la fille. On
resta encore un petit moment avant de se décider à rentrer. Je raccompagnai
Florent et la fille et pris la direction de la maison avec Angélique.
On se jeta l’un sur l’autre et on
passa le reste de la nuit à se faire du bien. Au petit matin, j’appelai un taxi
course qui la raccompagna chez elle.
Je passai le reste de la journée
à paresser au lit. J’avais vraiment besoin de récupérer de ma nuit mouvementée.
Florent
J’avais une rage sans nom.
J’avais insisté pour qu’on se rende à cette boite de nuit car j’espérais
aborder la fille qui m’avait tapé à l’œil à plusieurs reprises. J’étais
tellement en colère et déçu.
Après avoir réussir à convaincre Clovis
malgré le désistement des deux autres, il aurait fallu que ce morveux me vole
la nana que je convoitais. Quand il m’avait dit avoir repéré une nana dans la
salle, j’avais eu de la peine à croire malgré le fait que sa description
correspondait parfaitement à la fille que je désirais. J’avais dû me chercher
un lot de consolation. Pendant qu’il nous raccompagnait, il n’avait pas arrêté
de faire des attouchements à cette Angélique, j’en avais été dégouté.
Heureusement, mon lot de
consolation avait été au-delà de mes espérances, elle savait tourner les reins
comme une pro et j’avais tout de même passé une bonne soirée, même si elle
avait semblé déçue quand elle avait réalisé que c’était Clovis qui entretenait
la soirée.
J’avais dormi très peu d’heures
et avais passé le reste de la journée à réviser. J’avais encore fait une petite
sieste en journée, j’avais l’intention d’étudier jusqu’à tard dans la nuit.
Le lendemain matin, j’arrivai à
la fac et m’assis à ma place habituelle, c’est-à-dire, près de Clovis. Claude
et Roland s’asseyaient généralement sur le banc devant nous.
- Salut les gars, les saluai-je.
- Salut Florent, répondirent-ils
en chœur.
On papota un petit moment en
attendant l’arrivée du prof.
-Alors, votre soirée de
vendredi ? nous demanda Claude.
- Super mec, c’était génial, t’as
raté quelque chose, je te dis, répondit Clovis avec un large sourire. Local
propre, classe avec des gonzesses à te faire baver, ajouta-t-il tout joyeux.
Mais nous sommes sortis samedi en fin de compte.
- C’était trop cool,
renchéris-je. Les mecs, on doit vraiment y retourner, et cette fois, ensemble.
Vous n’avez pas d’excuse. Et vous les mecs ? votre week-end ?
- Tranquille, répondit posément
Claude. J’ai passé le week-end à réviser. Je ne pense pas avoir foutu grand-chose
à la dernière composition. J’avais besoin de ce week-end pour me remettre à la
page.
- Pareillement pour moi, parla à
son tour Roland. Enfermé tout le week-end à réviser.
- Haha, messieurs les studieux,
dis-je d’une voix moqueuse, en tout cas, nous nous sommes amusés comme des
dingues, n’est-ce pas Clovis.
- Bien évidemment mec, on devrait
remettre ça, mais cette fois, avec vous les mecs répondit-Clovis en souriant.
Il avait à peine fini sa phrase
qu’on vit le professeur entrer la salle de cours.
-Bonjour à tous, j’ai commencé la
correction de vos copies. Je me demande bien pourquoi je perds mon temps à
venir ici tous les jours. On dirait que seulement vos corps sont présents dans
cette salle, mais vos esprits très loin d’ici, dit-il en colère. D’ici la fin
de la semaine, les résultats seront affichés au babillard.
Il commença immédiatement son
cours. La semaine passa très vite. Vendredi matin quand j’arrivai en fac, c’était
l’effervescence totale. Les résultats devront être affichés d’un moment à
l’autre. Je repérai de loin Clovis, Claude et Roland.
- Salut les mecs, le verdict
n’est pas encore tombé ? leur demandai-je.
- Non, on attend encore. Apparemment
le prof viendra l’afficher d’ici peu.
On resta un moment à parler
encore quand un silence de plomb s’abattit tout à coup sur la foule. On vit le
professeur qui s’approchait à grandes enjambées, il tenait à la main quelques
feuilles de papier et une colle. Il se rapprocha du tableau d’affichage après
une brève salutation et y accrocha les feuilles à l’aide de la colle. Il se
retourna et s’en alla sans un regard pour personne. Nous nous ruâmes vers le
tableau d’affichage et je vis sans grande surprise que j’avais réussi à l’examen.
Claude et Roland étaient devenus très froids en parcourant des yeux la feuille.
Clovis semblait le plus serein.
- Wow les mecs, je suis vraiment
surpris là, je ne m’y attendais pas du tout, leur dis-je. J’étais convaincu
d’avoir raté beaucoup de choses, mais apparemment non. Ce n’est pas bien grave, il faudra juste vous y
mettre et ça devrait aller à la prochaine session d’examen.
- Ouais, c’est ça, lâcha
sèchement Claude. Je vais y aller, ajouta-t-il.
Je vis qu’il se rapprocha de
Clovis et lui chuchota à l’oreille, avec le bruit environnant, je n’eus pas la
possibilité d’entendre ce qu’il lui disait. Il se tourna enfin et s’en alla
sans un regard à mon endroit.
- Je vais y aller moi aussi, dit Roland.
Salut Clovis.
Il s’en alla au pas de course et
rejoignit Claude. Je restai à papoter un court moment avec Clovis et on se
sépara enfin. Je lui avais proposé une sortie pour demain samedi, après de
brèves hésitations, j’avais enfin réussi à le convaincre. Il aimait trop faire
la fête.
Note de l'auteur: le roman est en vente sur Amazon. Il sera publié sur ma page Facebook "Plume de Justine Laure", je serai heureuse de vous y retrouver
Il est aussi en vente sur Amazon Kindle.
Nom d’auteur Justine Laure, roman “Proposition indécente”, il est en deux tomes