CHAPITRE 5: DISCUSSION.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 5 : DISCUSSION


**ARSENE MFOULA**

Leslie : C’est bien ce que je disais, je n’ai rien reçu. Je t’ai dit que mon taxi c’est 30 milles et tu envoies la moitié en me demandant si j’ai reçu, je n’ai pas reçu 30 milles donc je n’ai rien reçu. Si je suis même arriver jusqu’ici, c’est bien parce que je suis venue pour me faire rembourser sinon, je ne me serai pas déplacée.


Je regarde cette fille et je n’ai qu’une seule envie c’est lui mettre une claque sur le visage. Depuis le matin elle m’a saoulé. Moi qui espérais qu’elle serait plus réceptive aujourd’hui par rapport à la veille, j’ai très vite déchanté quand je l’ai eu au téléphone. Le niveau d’exaspération dans lequel je suis actuellement, il n’y a que Dieu seul qui sait. Cette connasse m’a raccroché au nez avant de m’envoyer un message disant « Nien-nien-nien-nien » à la suite de mes propos, sur la vie de ma mère, si je l’avais en face de moi à cet instant, je lui aurais cassé la gueule, heureusement pour elle ce n’était pas le cas. Je lui ai envoyé 15 milles pour le taxi même si je sais que c’est trop, aucune distance ne peut coûter autant et la bonne dame me sort les bêtises pareilles après s’être pointée avec près d’une demie heure de retard sans s'excuser. Je suis généralement quelqu’un de sans problèmes mais je sens que cette fille est en train de vouloir faire sortir la face cachée de ma personne que très peu de gens connaissent, elle risque de s’en mordre les doigts.


Les enfants : (En chœur) Bonjour monsieur.


Je détourne mon regard d’elle pour le poser sur eux, ça me fait toujours bizarre de voir ces enfants devant moi. Je décide donc de me calmer et de leur donner toute mon attention cela me permettra au moins de penser à autre chose qu’à la façon dont je vais tordre le cou de la folle qui leur sert de mère.


Moi : (Soupirant et m’efforçant de leur sourire) Bonjour vous deux, vous allez bien ?

Eux : Oui.

Moi : Comment vous vous appelez ?

Eux : Aimé et Amour Oyame.

Moi : Qui est Aimé et qui est Amour ?

L’un : C’est moi le grand frère, c’est moi Aimé. (Montrant son frère) C’est lui Amour.


Ce sont des jumeaux identiques et pour ne pas arranger les choses, leur mère les habille de la même façon, même quand je les ai rencontré hier, ils étaient vêtus pareillement. Je sens que j’aurais du mal à retenir qui est qui parmi les deux.


Moi : D’accord.

Aimé : Maman a dit que tu t’appelles Arsène MFOULA.

Moi : (La regardant qui regardait le menu) Oui. Je m’appelle Arsène Brain MFOULA.

Amour : Et tu es notre père ?


J’ai regardé leur mère une fois de plus car je ne savais pas ce qu’elle leur avait concrètement dit me concernant. Elle était toujours concentrée sur son menu et n’avait pas l’air d’être intéressée par ce qui se faisait de notre côté. Pour éviter à avoir à dire des bêtises, j’ai joué la carte de la prudence car on n’est jamais sûr avec cette psychopathe qu’ils ont comme mère.


Moi : Qu’est-ce que maman vous a dit ?

Aimé : Elle a dit que c’est toi notre père et c’est pour ça qu’on te ressemble.

Moi : C’est ça, je suis votre père 


Elle a levé ses yeux pour me regarder un moment en faisant un son avec sa gorge avant de les reposer sur son menu. C’est quoi cette réaction ? Je n’ai pas eu le temps de réfléchir dessus car la serveuse est venue prendre les commandes. Elle a commandé pour elle et les enfants et moi j’ai repris une boisson vu que celle que j’avais prise en les attendant était déjà presqu’à la fin.


Amour : Maman, on peut prendre les glaces ?

Leslie : Vous prendrez une glace que vous allez partager à deux.

Moi : Ils peuvent prendre une chacun, cela ne me dérange pas.

Leslie : (Me regardant) Parce que tu penses que si je leur autorise une glace à deux c’est en considération de ton portefeuille ? Ils partageront une glace pour éviter qu’ils n’aient à se plaindre d’un mal de ventre, chose qu’ils font lorsqu’ils en consomment en très grande quantité. (À la serveuse) Une glace pour les deux.

Serveuse : Ok.


Elle a tout noté avant de se retirer et revenir quelques minutes plus tard avec les boissons, le reste suivra après.

Amour : (Reprenant la parole en me fixant dans les yeux) Tu étais où depuis ? Pourquoi on ne te voyait pas ? 

Moi : J’étais chez moi, je ne savais pas que j’avais des enfants.

Eux : Pourquoi ?

Moi : Parce que votre mère ne m’avait rien dit à propos de vous.

Leslie : Je devrais te le dire parce que je connaissais le trou dans lequel tu te terrais ? Ou c’est ton numéro que tu m’avais donné ?

Moi : On n’en serait pas là si tu ne t’étais pas enfuit de cette chambre comme une voleuse sans laisser aucune trace de toi.

Leslie : Je n’aurais pas eu besoin de te revoir si tu avais eu la présence d’esprit d’avoir des préservatifs sur toi avant de coucher avec une inconnue.

Moi : Dit l’inconnue assez intelligente pour se laisser coucher toute la nuit par un inconnu sans préservatif et qui par ailleurs n’a pas poussé son ingéniosité en se prenant une pilule le lendemain.

Leslie : (Le visage fermé et en colère) Comment j’allais penser à le faire quand je tenais à peine sur mes jambes et ne me souvenais de rien ? Je tiens à te rappeler que j’étais ivre lorsque tu m’avais rencontré.

Moi : Ouais c’est ça !

Leslie : Tu es un rigolo.

Moi : Surveille ton langage avec moi car

Leslie : (Me coupant) Je le dis et le redis, tu es un rigolo. Fais ce que tu veux, tu es un rigolo.

Moi : (Après l’avoir regardé un moment) Crois-moi, ta sauvagerie prendra bientôt fin, c’est moi qui te le dis, ça ne saurait perdurer.

Leslie : C’est la sauvagerie de tes parents non, tu n’as pas vu ?


C’est sur ces entrefaites que la serveuse est venue avec le reste des commandes qu’elle a posées sur la table avant de s’en aller. J’ai préféré ignorer celle-là pour le moment et me concentrer sur les enfants de qui j’essayais d’apprendre un peu plus sur leur vie pendant qu’ils mangeaient. Au bout d’un moment, plus calme, je me suis à nouveau adressé à leur mère.


Moi : Je suppose que si nous sommes là c’est pour que nous parlions de comment nous allons faire n’est-ce pas ? De mon implication dans leur vie.


 La bonne dame a fouillé son sac et a sorti un lot de papiers qu’elle a déposé devant moi avant de reprendre sa fourchette pour continuer avec ses frites. Je l’ai regardée avant de prendre les papiers et les déplier pour m’imprégner du contenu. Je les sépare et constate qu’il y a 5 feuilles grand format écrites recto-verso et une plus petite écrite au recto uniquement. Je commence à lire la plus petite intitulée « LISTE DES COURSES ». Elle se décline comme suite : sac de riz parfumé, bidon d’huile, cartons de cotis, carton de queue de bœuf, ragout avant, lardon, poissons capitaine, un sac de tarots, régimes de banane, un bidon de gari, une palette d’œuf, deux briques de beurre président, paquet de sucre, boite de lait Nido de 15 milles, Nesquik, saucissons, salami, jambon, fromages, rouleau de papiers hygiéniques, savonnettes, parfums, crèmes, savons en poudre ou liquide, l’eau écarlate, unités Edan (20 milles), chaines canal (40500), cachet en espèce pour les légumes (20000), cachet en espèce pour le taxi (40000), Scolarité du mois (70000), nounou (50000). PS : C’EST POUR CE MOIS.

Je lisais ça en me retenant de faire un commentaire. Quand je dis que cette fille est dérangée ce n’est pas pour rien. Cette liste de course ne vaut pas moins de 500000f et elle pense que je vais acheter ça ? Je n’avais pas encore fini de parler intérieurement sur cette fameuse liste de courses que je suis tombé sur une autre plus grotesque intitulée « DÉPENSES EFFECTUÉES SUR TES ENFANTS DE LA DÉCOUVERTE DE LA GROSSESSE JUSQU’A TON APPARITION ». Rien que la première rubrique, j’ai craqué

 Rubrique Grossesse : Evanouissement (3fois) montant 900 milles, trouble du sommeil (neuf mois) montant 4 millions, trouble d’appétit (neuf mois) montant 2 millions, nausée


Moi : (La regardant) Tu te fous de moi n’est-ce pas ?

Leslie : Tu vois mes dents dehors ?

Moi : (Agitant les papiers) C’est quoi ça ?

Leslie : Tu ne sais pas lire ?

Moi : Que suis-je censé faire avec ces bêtises ?

Leslie : Ces bêtises vois-tu ce sont les dépenses que j’ai effectuées sur tes enfants et j’exige d’être remboursée.

Moi : C’est moi qui vais rembourser nausée 600 milles ? Tu m’as prise pour qui ? 

Leslie : Tu crois que c’est qui qui va le faire ? C’est qui qui m’a enceinté jusqu’à gâcher ma vie ? Tu sais ce que j’ai subi en portant et en mettant tes enfants au monde ? Si je suis même encore vivante c’est parce que j’ai encore de grandes choses à accomplir c’est la raison pour laquelle j’ai lutté avec la mort jusqu’à je l’ai vaincue. Alors oui monsieur, c’est bien vous qui allez payer pour me rembourser tout ce que j’ai mentionné dans ces papiers.


Je me suis mis à la fixer en silence, j’ai la confirmation que cette femme n’est pas seule dans sa tête, c’est une détraquée du cerveau. Sa place est dans un asile pour fou la vérité de Dieu. Cette femme est complètement cinglée.


Moi : (Déposant les papiers sur la table sans pour autant continuer de lire) Je m’attendais à ce que nous parlions de vraies choses comme le procédé à suivre pour que je puisse les voir ou de comment faire afin que je puisse les reconnaitre et toi tu viens me présenter des papiers pour lesquels je dois rembourser des évanouissements et des nausées ? Tu es sure que les choses tournent rond dans ta tête ? 


Je faisais un effort de ne pas m’emporter et lui dire le fond de ma pensée à cause des enfants qui étaient avec nous, je ne peux pas me permettre des écarts de langage sur leur mère devant eux, je ne veux pas constituer pour eux un mauvais exemple. Mais cette fille a le don de me mettre dans tous mes états.


Leslie : Tu ne verras pas mes enfants avant de m’avoir remboursé les choses écrites sur cette liste, comme tu les vois aujourd’hui en leur disant que tu es leur père c’est comme ça que restera cette information, c’est-à-dire sur ta bouche car tu ne les verras plus jamais. De toutes les façons, ce n’est pas comme si j’avais besoin de toi pour les élever jusqu’à présent. Tu peux toujours dégager de l’équation et retourner t’enterrer dans le trou à rat où tu te trouvais, je ne suis pas incapable de m’occuper toute seule de mes enfants et ils n’ont pas non plus besoin de toi dans leur vie. Maintenant si tu tiens à endosser le titre et la fonction de père que tu as prononcé dans ta bouche, tu devras me rembourser tout ce que j’ai dépensé sur eux et que tu étais censé faire en tant que (Faisant des griffes avec ses doigts) père comme tu prétends l’être. Si tu n’as pas les moyens de me rembourser, tu fous le camp.


Vous voyez la sauvagerie ? Mieux j’arrête de discuter avec cette écervelée c’est visiblement une perte de temps et ça ne nous conduira nulle part. 


Moi : Ok. (Levant la main pour faire signe à la serveuse qui s’est rapprochée de nous) À combien s’élève la facture svp ?

Elle : Laissez-moi aller la récupérer et je vous ramène ça dans quelques minutes.

Moi : Faites donc ça.


Elle est partie et un silence s’est imposé jusqu’à son retour où elle m’a donné l’addition, j’ai pris connaissance du montant avant de le régler. J’ai rangé mon porte-monnaie et je me suis levé en récupérant mes lunettes qui étaient sur la table.


Moi : Au revoir.

Leslie : (Visage fermé) Quand tu pars là, il faut mourir en même temps hein parce que si je vois ton sale numéro de téléphone s’afficher sur mon écran, tu sauras la vie imbécile. 


Je n’ai pas répondu et j’ai porté mes lunettes avant de partir de là et de laisser cette folle dingue. Non mais elle s’est prise pour qui ? Moi MFOULA une chienne comme ça va se permettre de me manquer de respect ? A cause de quoi ? Parce que je l’ai baisée et j’ai eu le malheur de faire des enfants avec elle ? Enfants dont j’ignorais l’existence jusqu’à hier ? Non mais on est où là ? Elle n’a qu’à aller se faire foutre, de toutes les façons rien ne me dit qu’ils sont véritablement de moi. Ils ont certes mon visage mais cela ne prouve rien du tout, donc elle ne me fera pas chier inutilement avec des supposés enfants qu’elle me dit en être l’auteur. Jusqu’à preuve du contraire il n’y a aucun document attestant de ma paternité sur ces enfants et je ne lui dois rien du tout. Elle a dit être capable de s’occuper de ses enfants et bien qu’elle le fasse donc, moi MFOULA, cette cinglée ne me prendra pas la tête. 

Je suis arrivé devant ma voiture et je l’ai déverrouillée avant de grimper et m’en aller sans aucun regard derrière moi, je n’ai rien contre ces enfants mais malheureusement je ne peux pas blairer leur mère, ils vont devoir m’excuser et aller au diable avec leur imbécile de mère, j’ai une vie à vivre…


**LESLIE OYAME**

Je regarde depuis près de cinq minutes la porte de sortie par laquelle cet imbécile est parti et je suis sans voix, il a osé ? Ok, comme je lui ai dit, il a intérêt à mourir en partant là parce que si je le revois pour chercher à obtenir des nouvelles de mes enfants, je vais le castrer, je jure sur la tête de mon homonyme. Il doit rester où il est parti.


Amour : (Me regardant confus) Maman, le monsieur est parti ?

Moi : Oui.

Amour : Il va revenir ?

Moi : Non.

Amour : Pourquoi ?

Moi : Parce que cet imbécile ne veut pas de vous et ce n’est pas bien grave car nous n’avons pas non plus aussi besoin de lui. (Les regardant) Vous êtes trop bien pour lui et il ne vous mérite pas, vous avez compris ?

Eux : (Tristes) D’accord maman. 

Moi : Mangez et on va s’en aller.


Ils se sont exécutés et ont fini leurs burgers avant de sucer la glace qui leur a été apportée, ils le faisaient sans enthousiasme mais ils ont quand même tout fini, ils savent qu’il ne faut pas gaspiller la nourriture. Nous avons fini et nous nous sommes levés, j’ai récupéré mes papiers et les ai rangés dans mon sac avant de les attraper par la main et de partir. Nous nous sommes arrêtés dans un magasin pour que je fasse les courses des choses dont j’avais besoin, je suis sortie avec les 30 milles que le tintamarre là a donnés la veille et j’ai fait le retrait des 15 milles qu’il m’a envoyé  tout à l’heure. J’avais déjà établi un budget pour les courses de ce mois, Dieu merci je n’aurais pas à dépenser un seul sou de ma poche. Nous avons fait les courses avant de prendre un taxi pour la maison. Une des choses qui m’énerve le plus ici c’est la distance de la route à la maison, les véhicules ne peuvent pas arriver chez moi car il n’y a pas de route, tu es obligé de marcher avec tes affaires toi-même et c’est un grand préjudice, surtout quand tu as beaucoup d’articles et ce d’autant plus s’ils sont lourds. A chaque fois que je fais les courses, je suis obligée de payer un petit du quartier qui ne traine pas souvent dans des choses bizarres pour qu’il m’emmène ça à la maison avec la brouette de ses parents. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui, comme j’ai son numéro de téléphone, je l’ai appelé pour qu’il vienne m’attendre à la route…


LE LENDEMAIN


Je me suis levée ce matin et je me suis apprêtée après avoir apprêté les enfants. Étant lundi aujourd’hui, il y a donc boulot pour moi et école pour les enfants. Ce matin, je me suis souvenue d’un fait que j’ai occulté ce week-end à cause de ma rencontre avec le salopard là, à savoir que je n’avais plus de nounou vu que j’ai renvoyé la petite qui les gardait le vendredi après avoir surpris cette dernière en train de se faire coucher par un petit saligot du quartier dans une maison abandonnée et avoir laissé mes enfants pieds nus dans les eaux usées pour aller accomplir sa besogne. J’étais supposée en chercher une autre ce week-end mais je l’ai complètement oublié et là je suis bloquée. Normalement c’est elle qui les amène le matin en partant à ses cours et les récupère le soir en rentrant avant de les garder chez moi jusqu’à mon retour du boulot. Je ne sais pas où je vais trouver une nounou tôt ce matin en qui j’aurais suffisamment confiance pour lui confier mes enfants et la clé de ma maison. Ce sont des choses comme ça qui m’énervent, Lucrèce était une petite que je maitrisais bien, là il va me falloir chercher, étudier, sonder et plein d’autres choses encore parce que les gens dehors ici sont trop méchants. Quand on ne te maltraite pas les enfants physiquement, on les viole, les mange en vampire ou te les tue sans aucune raison valable alors que tu as donné le travaille à quelqu’un et ça c’est quand on ne te vole pas. Je n’ai pas confiance aux gens de ce quartier, petites et grandes personnes c’est la même chose. Prendre aussi quelqu’un ailleurs ce sera trop de tracasserie avec les retards, vraiment je suis énervée. J’étais en train de réfléchir au détour que j’allais devoir faire ce matin pour les déposer à l’école en ouvrant en même temps la porte du salon pour sortir avec les enfants quand je suis tombée sur Lucrèce assise à ma terrasse déjà vêtue de son uniforme scolaire. Dès qu’elle m’a vu elle s’est levée et s’est mise sur le côté en se triturant les doigts et en ayant la tête baissée.


Lucrèce : (Tête baissée et petite voix) Bonjour tantine Leslie.

Moi : (Visage fermé) Qu’est-ce que tu fais devant ma porte ? Je ne t’ai pas dit que je ne voulais plus te voir chez moi et que tu étais renvoyée ?

Lucrèce : (Voix tremblante) Si.

Moi : Maintenant tu fais quoi là ?

Lucrèce : (Se mettant à genoux devant moi en pleurant) Pardonne moi tantine Leslie, je te jure que je ne vais plus jamais recommencer (Mettant son pouce entre ses incisives pour jurer avant de lever cette main vers le ciel toujours en pleurant) Je jure devant Dieu tantine Leslie. Je veux continuer à garder les jumeaux parce que je les aime comme mes petits frères et puis si tu me chasses, je ne vais plus partir à l’école. (Essuyant ses yeux dont les larmes ne cessaient pas de couler jusqu’à sa chemise était déjà mouillée) Je te promets que je ne vais plus recommencer à suivre encore les films pornos et je ne vais plus faire les choses avec les garçons mais s’il te plait ne me renvoie pas, pardon (Reniflant) Pardon tantine Leslie.


Je suis restée en train de la regarder et malgré moi, j’ai eu pitié d’elle. La vie a déjà été dure avec elle en la faisant naitre dans une famille comme la sienne, elle a au moins le mérite de bien faire l’école et je n’ai pas envie qu’elle n’y aille plus par manque de taxi. D’un autre côté j’ai besoin d’elle pour me garder les enfants car je n’ai personne de confiance sous la main présentement et malgré tout, sa mère et elle-même m’ont beaucoup aidé avec les enfants depuis que je suis arrivée dans ce quartier.


Moi : La prochaine fois que j’écoute même un peu seulement qu’on t’a attrapé ou aperçu en train de parler derrière une maison avec un garçon (Attrapant mon oreille) Même si c’est seulement pour parler, je te chasse après t’avoir bien frappé. Tu as compris ? 

Lucrèce : Oui tantine Leslie, j’ai compris.

Moi : Je l’espère bien pour toi. Dépêche-toi de te lever et rentre aller laver ton visage.

Lucrèce : (Se levant en essuyant ses genoux) Merci tantine Leslie. 

Moi : Hum ! Tu n’auras pas le temps de faire le café ce matin, fais seulement le sandwich et on s’en va.

Lucrèce : (Rentrant dans la maison) D’accord.


En plus des 20000 et quelque fois le taxi que je lui paie, c’est chez moi qu’elle se nourrit du lundi au vendredi et parfois même le week-end quand elle passe à la maison et me demande de l’aider avec ses devoir de maison. Je suis retournée à l’intérieur pour attendre qu’elle finisse de se faire son pain avant de partir tous ensemble jusqu’à la route où je lui remets la deuxième clé que je lui avais arraché et je lui donne aussi l’argent du taxi pour le soir quand elle va récupérer les enfants. 


Moi : J’ai préparé hier donc il faudra seulement réchauffer les marmites à votre retour, j’ai mis ça au frigo ce matin. Tu vas seulement faire la banane ou les tubercules pour manger avec.

Lucrèce : D’accord. 


J’ai arrêté le taxi pour l’école des enfants, ils sont montés tous les trois, j’ai payé et ils sont partis. J’ai arrêté mon taxi et je suis partie au boulot où une longue journée m’attend, c’est un lundi de fin du mois et les gens aiment tellement l’argent qu’ils vont affluer là-bas comme des mouches…


SECONDE CHANCE