Chapitre 5: La visite surprise de Cynthia
Ecrit par MTB
La faute est comme un galet glissant : celui qui ne fait
pas attention bute et tombe. C’était précisément ce qui m’était arrivé. J’avais
passé un moment endiablé sur le toit. L’adrénaline était très forte avec un
orgasme plus intense surtout à cause des conditions. Nous aurions pu nous faire
prendre et cela serait devenu un scandale. Moi, le jeune homme tranquille de
l’immeuble et sans histoire entaché par un scandale de sexe sur la dalle avec
la voisine. Bref, c’était déjà passé, le remords était déjà là, le sommeil
moins reposant. Je me devais d’oublier cette nuit et de repartir sur de bonnes
bases. J’étais encore endormi ce dimanche matin quand on sonna à la porte. Je mis
un temps fou à ouvrir car la sonnerie ne cessait de griller mes tympans et mon
cœur battait comme s’il voulait sortir de ma poitrine. Des questions se
bousculaient. Qui cela pouvait être ? Cynthia ? Non. Elle n’est
jamais venue chez moi à pareille heure surtout un dimanche. Elle serait plutôt
à l’église. Elvire ? Ce serait de la folie car elle risquait de nous faire
exposer au regard de tous. Oh zut ! Et si c’était ses parents ?
Peut-être qu’elle leur a raconté ce qu’elle faisait sur le toit la nuit et
qu’ils voulaient me régler mon compte. Avec une main hésitante, j’ouvris la
porte.
-
Bonjour
chéri.
-
Euh
bonjour Cynthia.
-
Cynthia ?
Tu ne m’appelles plus Chérie maintenant ?
-
Ne
te fâche pas bébé. Je suis toujours endormi. Excuse-moi. Ne reste pas là, entre
car la lumière du jour me brûle les yeux.
Elle s’exécuta sans que j’eus fini ma phrase. Et se mit à
ranger le salon laissé dans le désordre. Cela ne me ressemblait pas du tout. En
plus, il y avait une bouteille de vin à moitié vide. Sincèrement je savais que
j’en avais acheté, mais je ne me rappelais pas l’avoir entamée. J’avais
tellement envie de retourner dormir et récupérer que je m’étais déjà rallongé
dans mon lit.
-
Chéri,
réveille-toi, le plat va refroidir.
-
Quel
plat ? Je n’ai pas encore fait la cuisine ce matin vu que je suis encore
au lit.
-
Toi
non, mais moi oui.
-
Ah
bon ! et qu’est-ce que tu as préparé ?
-
Ton
petit déjeuner préféré.
-
Sérieusement ?
Tu m’as fait des crêpes ?
-
Oui
mon chéri d’amour. Je me suis dit que j’allais te manquer énormément alors j’ai
décidé de faire ce plat pour rattraper le temps perdu cette nuit.
-
Tu
es adorable. Tu es un rayon de soleil dans ma vie.
Pour lui faire plaisir, je sautai du lit comme Tom Sawyer,
ouvris le réfrigérateur, sortis une tranche de fromage et de jambon, puis en
moins de cinq minutes, j’avais déjà fini d’engloutir toutes les crêpes. Je
n’avais même pas pris la peine d’inviter la cuisinière à manger avec moi.
Quelle honte ! C’était très délicieux et je reconnais qu’elle les avait
mieux faites que moi alors qu’elle a toujours trouvé que je ne devrais pas en
préparer si souvent par peur que je me retrouve avec un ventre administratif.
Heureusement, je faisais le sport très régulièrement et donc je maintenais ma
forme athlétique. Je me retournai pour la remercier et fus figé par le
spectacle qui s’offrait à moi : Cynthia nue dans le lit me faisant signe
d’avancer. Mon cœur n’en pouvait plus de battre très vite. Peut-être même
qu’elle entendait le cognement contre ma poitrine. Donc c’était ce qu’elle
voulait dire en voulant rattraper le temps perdu cette nuit. Oh merde ! Je
n’avais pas assez d’énergie pour faire ce qu’elle désire mais pouvais-je aussi
refuser ? Ne serait-ce pas une façon ingrate de la remercier ? Elle
avait sûrement dû ressentir mon hésitation puis tirant la couverture pour se
couvrir le corps, elle ajouta :
-
Ce
n’est pas grave, je vois que tu es vraiment épuisé.
-
Chérie,
excuse-moi vraiment. Tu sais que j’adore te faire l’amour. Mais là, je ne suis
pas sûr de pouvoir te faire jouir comme il se doit.
-
Je
te comprends. Au moins viens t’allonger près de moi que je puisse profiter de
la chaleur de ton corps.
Je m’exécutai sans attendre et la serra très fort contre moi
comme pour me faire pardonner. Malgré qu’elle fut nue, je ne me rappelais pas
avoir senti mon appareil se braquer tellement il était mou. Je lui caressais
les cheveux avec tendresse et de temps en temps, je glissais ma main pour
toucher le bout de ses tétons qui se durcissaient au fur et à mesure que
j’insistais. Je sentais son corps devenir de plus en plus chaud et d’un geste
brusque, je l’attirai sur moi. En position allongée, elle fourra sa langue dans
ma bouche et m’embrassa comme si c’était la dernière fois qu’on se voyait. Je
profitai de cette position pour lui caresser le dos et tripoter ses fesses.
Elle poussait quelques cris de gémissements. J’avais de plus en plus du mal à
la contrôler. Cela faisait à peu près deux semaines que nous n’avions pas fait
l’amour. Mais sur ce coup et malgré mon envie, je ne pouvais pas assurer. Tout
à coup, la sonnerie de mon téléphone se mit à retentir dans la pièce. Je
laissai sonner sans prendre la peine d’aller décrocher. Puis une deuxième fois,
le téléphone se mit encore à jaser. Elle se glissa sur le côté et me demanda
d’aller prendre l’appel. C’était le service qui appelait.
-
Allô,
Bonjour Monsieur le Directeur
-
Bonjour
Charles, j’espère que je ne te dérange pas
-
Non
monsieur, je suis déjà debout. Je faisais le ménage.
-
Donc
toujours célibataire ?
-
Oui
monsieur. Mais j’espère me caser bientôt.
-
Courage
mon garçon. Bref je t’appelais parce que nous avons une urgence. Désolé de
gâcher ton week-end mais nous avons besoin que tu ailles immédiatement à
Abidjan pour un appel d’offres et le prochain vol disponible part dans trois
heures de temps.
-
Quoi ?
Abidjan ? Tout de suite ? Mais…
-
Désolé,
c’est une affaire que nous ne pouvons pas laisser passer et tu sais que tu es
notre meilleur atout. Je serais allé si nous n’attendions pas des investisseurs
demain. Moraine t’accompagnera. Elle t’attendra à l’aéroport avec ton billet
d’avion. Tu as une dotation spéciale pour le vestimentaire si tu n’as pas des
effets propres et disponibles sous la main. Considère que c’est une prime
exceptionnelle.
-
Merci
Monsieur, je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir. Je suppose que
Moraine a les documents nécessaires sur l’affaire en question.
-
Evidemment.
Bonne chance.
à suivre...