Chapitre 5: Le rêve 

Brazzaville, Juin 2010 ( 60% des faits sont réels)

Je m’étais réveillé en sursaut c’était la troisième fois que je refaisais ce rêve assez bizarre. Ce rêve aurait put être banal mais pourtant chaque fois que je le faisais, je me sentais en panique.

Je venais de prendre mon téléphone pour voir l’heure, il était 6 heures. « ça tombe bien! » me disais je, je devais me préparer pour me rendre à BTL, il me fallait entretenir des candidats aujourd’hui. Je recrutais un technicien pour notre laboratoire qui venait d’être mis officiellement en fonction.

Mon entreprise fonctionnait bien, je pouvais même dire qu’elle fonctionnait mieux que je ne l’aurais imaginé. 

Avant de sortir de la maison, j’avais fait une message à Désira 

«  Coucou mon Désir j’espère que tu as bien dormi. Je te souhaite de passer une bonne journée. Bisous sur la bouche »

J’essayais de faire un effort de montrer beaucoup d’attention à Désira. C’était par rapport aux conseils de Camille que je le faisais.

Deux mois depuis la première fois où j’étais entré dans ce secrétariat, deux mois depuis que cette jeune femme très sage était devenue mon amie. Elle pouvait être de très bon conseil, que de la sagesse émanait de ses phrases. Tout avait commencé un soir alors que j’avais mis un statut sur mon whatssap 

Deux mois auparavant... Ce soir là... 

Mon statut: « Que de confusions! » 

La réaction de Camille: « Tu veux en parler? ».

Pourtant cette fille n’était pas mon amie mais j’avais senti le désir de vider mon sac alors je m’étais lancé

«  Mes parents sont divorcés, ma mère a une meilleure situation sociale que mon père. J’ai un fils et il vit chez ma mère depuis toujours. Depuis mon retour je veux bien qu’il se familiarise aussi à mon père car là bas, j’ai un frère et une sœur. Du côté de maman j’ai deux sœurs et ça me fait de la peine que mon fils soit plus proche de mes deux sœurs que de mon frère et ma sœur chez papa. Je ne sais pas si tu comprends »

« Je comprends très bien, mes parents aussi sont séparés; Bon à la base ils n’ont jamais été vraiment mariés, ils étaient en concubinage. Et moi je vis chez mon père ainsi que mon petit frère et ma grande sœur. Je suis l’unique fille de la relation de mon père et ma mère. Donc je n’ai que des demi frères et sœurs. Du côté de maman je suis son unique enfant. Je comprends un peu ton malaise, mais c’est simple pour que ton fils se familiarise à tes autres demi frère et sœur il faut juste l’amener de temps en temps là bas pour des petits séjours, par exemple le week-end »

« Justement c’est ce que j’avais commencé à faire mais ça a créé un genre de tension avec ma mère, juste à cause d’une seule nuit qu’il a passé chez mon père. Au début elle m’avait fait une remarque mais là c’est son petit ami qui m’a fait une remarque hier »

« Son petit ami? »

« Oui elle a un amant, c’est le père de ma petite sœur Cathy mais il est marié »

« Ah ok je vois. Écoute c’est ton fils et il doit être sous ta couverture et non celle de ta mère ou même de son amant même spirituellement parlant c’est important, celui qui a le droit de décision sur un enfant ce sont ses parents et non ses grands-parents »

« Hum comment ça spirituellement je ne vois pas le lien »

«  En fait c’était juste une parenthèse mais c’est à toi que Dieu a donné cet enfant et c’est donc toi qui doit l’orienter vers ses choix, il n’est pas le fils à ta mère. Tu es vivant et mature reprend tes responsabilités et prends ton fils »

Camille parlait sans savoir que je vivais encore chez ma mère, c’est vrai que je cherchais une maison à louer mais maman ne cessait de me dire que ça ne servait pas.

« Je vis avec ma mère, en fait. Chez elle »

« Oui mais prends ton fils. Écoute je t’explique, ma soeur notre aînée vit ici avec nous, elle a une fille qui vit aussi ici avec nous, mais c’est sa fille et on sent que sa fille est sous sa tutelle à elle et non la tutelle de notre père encore moins de maman, la femme de mon père, je l’appelle maman on a une très bonne relation. Donc tu vois que même en étant sous le toit de ta mère tu dois prendre ton fils, c’est à dire payer son école et donner les lois sur son éducation. Puis un jour quand vous quitterez de là ça ne sera pas bien difficile de continuer son éducation »

C’était par cette première discussion que Camille était peu à peu devenue mon amie. Les jours qui avaient suivis c’était devenu naturel que je me confie à elle. Je lui parlais de ma relation avec Désira et elle ne cessait de me dire, « officialise votre relation, pourquoi as tu peur des engagements? » et moi je répondais « je n’ai pas peur des engagements mais je ne vois pas l’intérêt de me marier ».

Pour moi cette amitié avec Camille n’avait rien de surprenant. Avant Camille, j’avais une amie avec qui on se disait presque tout aussi, Perla. Elle s’était mariée il y a deux ans et depuis nous étions de moins en moins proches, mais quand elle avait besoin d’un conseil elle se tournait vers moi et moi de même. Camille était donc ma deuxième pote fille.

... Aujourd’hui dans la voiture...

Dans la voiture alors que je déposais Junior à l’école avant d’aller au bureau, Junior m’expliquait son rêve au même moment je me souvenais de mon rêve aussi. Quoique ce n’était pas le même rêve et les deux rêves n’avaient rien en commun. D’ailleurs je ne prêtais pas trop attention à ce que me racontait Junior, c’était des rêves de chevalier, de super héros et autres 

- Tu vois papa dans ce rêve il y’avait une femme comme Electresse avec la cape d’Electresse mais au lieu de venir me sauver elle était comme un génie du mal. C’est trop bizarre ce rêve 

Je continuais à conduire, j’étais plus concentré sur les infos à la radio que sur la voix de Junior. Junior était très intelligent il avait senti que je ne prêtais pas attention à son discours 

- Papa répète tout le rêve que je viens de t’expliquer 

J’éclairais de rire, non mais est ce que ce garçon savait que j’étais son père, Franchement!

- Papa ne fais pas diversion répète moi mon rêve s’il te plaît je sais que tu ne me suivais même pas 

- Je te suivais très bien. C’était un rêve de super héros 

- Raconte bien

- Chéri t’as raison j’ai merdé, j’étais concentré avec les infos à la radio vas y raconte moi ton rêve 

- Papa bientôt on arrivera à mon école et je ne suis même pas sûre de finir de te raconter encore le rêve. Mais bon comme tu insistes 

Non mais ce petit était vraiment un pagailleur, il avait même dit comme j’insiste, comme si j’insistais même. Je souriais juste et Junior s’était remis à raconter son rêve 

- Donc voilà Electresse c’est le nom de super héros de Barbara, la mère des thuderman ils sont une famille de super héros donc normalement ils sont censés sauver des gens mais bizarrement dans mon rêve Electresse était venu pour me tuer.

- Alors là! Et il n’y avait pas un autre super héros capable de te sauver d’Electresse?

- Papa, c’était un rêve je te signale

- Oui je sais mais dans un rêve il peut aussi y avoir un super héros qui vient te sauver hein champion!

Il remuait sa tête comme pour dire t’es pas possible toi papa! Son geste m’arrachais un sourire. J’avais garé devant son école 

- Bon voila Taty Junior tu es arrivé à ton école. Travailles bien et surtout n’oublie pas que dans ton rêve il peut y savoir un super héros qui vient te sauver de cette pseudo super héros à deux faces. 

-Ahahahahhaha en fait Electresse était un leurre dans mon rêve. Tu vois tout le monde sait que c’est un super héros du coup quand elle est venu j’ai cru qu’elle venait me sauver alors qu’elle était un super génie du mal. C’était un rêve trop flippant. Au revoir papa! 

- Je passe te chercher le soir ok?

- Ok papa! C’est trop cool j’aime quand c’est toi qui me dépose et viens me chercher . 

- Moi aussi j’aime ça mon chéri.

De ma voiture je le voyais courir vers sa classe, avec le portail qui était grandement ouvert je pouvais apercevoir ce qui se passait dans la cours. C’était grâce aux conseils de Camille que j’avais décidé de désormais le déposer et le récupérer moi même. En tout cas je m’étais décidé de lui faire sentir que c’était moi son père.

 Mais pour ce qui était de sa scolarité, maman refusait catégoriquement que ce soit moi qui paye. On était déjà parti sur cette base là alors je ne voulais pas rompre ça brusquement.

Depuis la dernière fois qu’il avait dormi chez mon père je ne l’avais plus aussi déposé là bas. Je prenais conscience qu’il fallait que je suive mon instinct et familiarise mon fils avec mon côté paternel aussi, mais je voulais le faire tout doucement sans brutaliser ma mère.

Elle avait été de trop dans l’éducation de Junior, depuis la grossesse de Nadia jusqu’à la naissance du petit, c’était elle qui avait supporté toutes les charges. Cette année était vraiment la première où je sentais le désir de me charger de tout moi même mais il ne fallait pas que je brusque les choses. Ma mère risquait de ne pas apprécier.

J’étais reconnaissant pour la prise de conscience dont m’avait servit Camille en effet.

Je roulais vers le bureau quand mon téléphone indiquait un message 

« Merci bébé passe une bonne journée toi aussi, je t’aime trop »

Désira venait de répondre à mon message. Je lançais alors l’appel 

- Tu as fini de te maquiller toi?

- Kiekiekiekiekie

J’écoutais son rire à l’autre bout du fil

- Non je suis encore devant le miroir 

- Franchement mon Désir! Tu n’arrives jamais à sortir sans make up?

- Euh totalement sans make-up? je dirais non, mais il m’arrive d’en faire un très léger d’ailleurs tu sais tout ça 

- Oui je sais je te taquinais juste. Comment vas tu sinon

- Je vais bien bébé et toi?

- Moi ça va je viens de déposer Junior à l’école là je file au bureau 

- Maman n’a plus de chauffeur?

- Si mais je dépose Junior chaque matin en tout cas presque chaque matin depuis un moment. Le chauffeur se charge désormais que de Cathy.

- Hum mais pourquoi tu préfères faire la corvée alors qu’il y’a un employé pour ça 

- Un employé de ma mère et pas le mien.

- Hum bébé t’es compliqué toi. Depuis quand tu raisonnes de la sorte. Au fait Dominique depuis que je l’écris elle ne me répond même pas alors que je compte faire un tour à Paris pour l’anniversaire de ma cousine. 

- J’ai parlé avec elle hier pourtant. Si j’arrive à l’avoir je vais lui dire. T’as essayé sur whatssap c’est ça?

- Oui oui, je ne veux pas passer à Paris sans lui voir

- Ouais t’as pas tort. Moi j’ai parlé avec elle par appel normal peut être qu’elle ne se connecte pas en ce moment qui sait!

Je venais juste de mentir pour que Désira ne se sente pas négligée par Nic mais en fait c’était bien via son whatssap que je l’avais parlé hier et connaissant ma sœur elle avait juste frimé le message de Désira exprès 

- D’accord je vais donc l’appeler. Bébé j’ai besoin d’un peu de sous pour mon séjour à Paris et compte tenu du fait que je dois contribuer pour la maison chez yaya je suis un peu coincé 

- Ok je vais demander à Pitsou de te faire un western tout à l’heure. Je te fais signe dès que c’est fait.

...Deux jours plus tard... Dans la tête de Camille

Je sortais de mon jeûne de début de mois, je m’étais coupé des réseaux sociaux pour deux jours. Ça m’avait permis de ne pas être distraite pendant ce temps. 

Aujourd’hui je travaillais à midi, avait daller au secrétariat j’étais passé chez notre partenaire d’impression récupérer les impressions d’une cliente qui devait passer cet après midi. A peine je poussais la porte du secrétariat que Stella entamait la discussion sans dire bonjour 

- Cam’s il y’a ton ami là qui ne cesse de faire des tours ici pour te chercher. Il m’a demandé de te dire que tu devrais le rappeler de toute urgence.

Je souriais avant de répondre

- Quel ami?

- Euh celui qui fabrique les savonnettes chères là!

- Stella toi vraiment! Tu aurais juste pu dire celui qui fabrique les savonnettes.

- Je précise chères parce que franchement ce n’est pas toi et moi qui allons acheter des savonnettes à 3000 frs l’unité. 

- Bah il y a des gens qui achèteront hein. Pour ce qui est de la qualité je t’assure que c’est trop même efficace.

- Je sais il n’y a qu’à voir comment ça t’adoucit la peau. Mais j’insiste quand même que ce n’est pas pour les gens de notre classe 

J’éclatais de rire, Stella était ma collègue depuis deux ans, nous étions très vite devenus proches. 

Une autre personne avec qui j’étais devenue proche aussi c’était Brice. Il disait aimer ma compagnie et surtout mes conseils. C’était un garçon bien mais je ne cessais de me poser des questions sur son instabilité sentimentale. Il avait une copine qui semblait l’aimer mais il ne pensait jamais a officialiser leur relation. 

D’un côté il y avait Nadia la mère de sa fille qui semblait encore être amoureuse de lui par rapport à ce qu’il me racontait mais je ne cessais de me demander, si elle l’aimait tant pourquoi avait-elle quitté la maison de la mère de Brice sans raison et était retournée chez sa grand mère pour après porter la grossesse d’un autre homme?

Il y avait encore autre chose qui me poussait à me poser des questions sur Brice c’était sa mère. A entendre Brice parler elle ne lui mettait jamais la pression sur sa vie, je savais que nos mamans avaient cette fâcheuse habitude de commencer à s’inquiéter quand leur garçon qui était déjà assez grand et responsable ne se mariait pas. D’ailleurs c’était pareil quand c’était aussi leur fille qui traînait à se marier.

Mais par rapport à tout ce que Brice me racontait, sa mère ne se souciait pas de ça, c’était plutôt son père qui s’en souciait. Je ne savais pas pourquoi je sentais tout autour de la vie de Brice pas très cohérent.

En deux mois j’avais beaucoup appris de Brice et comme c’était dans mes habitudes de confier toute mes amitiés au Seigneur pour avoir une orientation, je priais souvent pour lui. Et même pendant mon jeûne récemment j’avais encore prié pour lui selon la façon que le Saint-Esprit m’avait conduite.

Aux environs de 15 heures, alors que Stella venait de finir son shift j’étais restée seule au secrétariat.

J’étais concentrée sur le projet d’un client quand mon téléphone sonnait, c’était Brice

- Allô Camille! T’avais abandonné ton téléphone où ?

- Bonjour Brice paraît-il que tu as lancé un mandat d’arrêt contre moi

- Non hein c’est plutôt un avis de recherche. Dis moi tu finis à quelle heure?

- 19 heures.

- Ok je passe te chercher pour te déposer chez toi? J’ai besoin de tes conseils sur un problème 

- Ok mais bientôt je vais commencer à te taxer des consultations hein

- Tu auras des savonnettes comme salaire 

J’éclatais de rire avant d’ajouter 

- À cette allure tu vas faire couler l’entreprise oh

- Hum t’inquiète je suis un bon gérant et de surcroît j’ai une très bonne conseillère en la personne de dame Camille Mahoungou 

- Si si c’est bien moi! Bon j’ai un client qui vient d’arriver je vais devoir couper l’appel 

- D’accord Camille à tout à l’heure!

J’avais terminé vers 19 heures 15 j’étais entrain de fermer le secrétariat quand Brice était arrivé.

- Camille essai un peu de m’expliquer comment tu fais pour garder ton téléphone éteint pendant deux jours entiers

- Même si je me mettais à t’expliquer tu ne vas rien comprendre laisse tomber 

J’étais montée dans la voiture et m’étais installée au siège passager. Brice venait de décrocher un appel, alors je le laissais terminer avec son interlocuteur. Deux minutes plus tard il avait fini 

- Devine quoi?

- Dis moi!

- C’était ma petite sœur Dorcas, elle m’invite à un genre de concert dans son église. Non mais sérieux comment elle peut-elle avoir ce genre d’idée!

- Il faut y aller pour lui faire plaisir, elle a l’air de beaucoup tenir à toi.

- Camille tu me prend pour le père Noël ou quoi? 

- Kiekiekiekiekie ( éclats de rire)

- Non sérieux ne ris pas, j’ai remarqué que tu aimes me répéter cette phrase il faut faire ceci pour faire plaisir à tel ou à tel 

- Hum je ne me rendais même pas compte 

- Et à cause de toi j’ai finis par acheter un téléphone à la mère de mon fils. J’ai suivi ton conseil mais tu sais je reste persuadé que ça va lui donner une fausse alerte.

- Mais elle est avec quelqu’un d’autre non Brice? Comment pourra t-elle avoir une fausse alerte. Elle avait besoin d’un téléphone, elle a demandé ton aide tant que tu as les moyens de lui offrir un téléphone, sincèrement je ne vois pas de mal à ce que tu le fasses parce qu’elle est la mère de ton fils et tu veux que ça lui renvoie quel genre de message?

- Tu ne connais pas Nadia et en plus tu raisonnes souvent comme une extra-terrestre. Parfois je me demande si tu comprends ce que tu dis. Un homme qui offre un téléphone à une fille ça peut renvoyer un mauvais message dans la tête de la file surtout si cette file raisonne comme Nadia. Mais bon j’ai déjà fais comme tu m’avais conseillé j’ai acheté le téléphone et j’ai demandé à Pitsou d’aller lui déposer ça 

On continuait à rouler et on parlait de tout et de rien

- T’as pu rassurer Désira pour son inquiétude de la dernière fois?

- Oui Camille mais tu sais le truc avec Désira c’est qu’elle est toujours entrain de me soupçonner de quelque chose ça dévient fatiguant à la fin! Et je ne t’ai pas dis la semaine passée tu te rends compte elle a insulté ma cousine sur Facebook la prenant pour une fille avec qui je sors

- Kiekiekiekiekiekie 

On avait éclaté de rire tous les deux au même moment. Puis j’avais pris un air sérieux pour lui faire comprendre 

- Brice, tu vois Désira se sent en insécurité avec toi du coup ça lui pousse à avoir une jalousie excessive. Il faut avouer que tu ne facilites pas les choses aussi, fais un pas et va voir ses parents par exemple, je pense qu’elle sera plus rassurée si tu le faisais 

- Non Camille je t’avais déjà dis et redis je ne vais peut être pas me marier un jour ces choses là je ne vois pas leur utilité 

- Quelles choses?

- Vos histoires de mariage là! Bon j’avais besoin de te demander un conseil, concernant l’amant de ma mère il me propose un genre de partenariat avec BTL et ça me tente bien.

- Un partenariat de quel genre?

Brice s’etait alors lancé à m’expliquer le partenariat que lui proposait l’ami à sa mère. Et je lui avais promis de réfléchir et de lui donner mon avis dessus.

Quelques minutes plus tard, il avait garé devant chez nous. 

- Au fait tu ne m’avais plus dis, ton petit frère a fini par trouver son stage?

- Toujours pas, il continue à chercher et je continue à prier pour que Dieu lui fasse grâce vraiment je souhaite qu’il soutienne cette année ci.

- Tu aimes porter les problèmes des autres à cœur toi! Mais là tu n’as pas tort il s’agit de ton petit frère c’est normal pour une fois.

- Et quand ce sont tes problèmes à toi c’est normal aussi?

- Oui je suis quand même le leader 

J’éclatais de rire avant de prendre congé de Brice.

Dans la nuit avant de dormir, Brice m’avait fait un message 

« Tu fais quoi mon amie »

« Je m’apprête à dormir et toi? »

« Je parle avec Désira »

« J’aime quand tu suis mes conseils c’est bien »

« Tu as de très bons conseils en effet sauf quand tu me parles d’aller voir les parents de Désira »

«  Toi franchement »

«  Au fait demain fais moi un mail avec le cv de ton petit frère je vais essayer de voir autour de moi »

« Ok merci beaucoup mon ami »

« De rien mon amie »

Pour moi ce n’était pas bizarre d’être aussi proche de Brice. J’étais au département de l’évangélisation  conseil et affermissement de mon église, j’avais appris à soutenir les autres même dans le secret. Parfois il m’arrivait de passer près d’un mois à prier pour le salut d’une personne que je rencontrais juste par hasard. Je ne cessais depuis que Brice et moi étions devenus proches de faire monter des prières à Dieu en sa faveur.

Je ne lui parlais pas de bible dans nos conversations car je savais que je devais l’ennuyer si j’osais, mais je m’efforçais à être la bible qu’il ne connaissait pas. Je lui montrais un exemple de ce qui se dit dans la Bible par ma façon d’aborder la vie. Nous étions amis certes, mais je lui montrais clairement ma position sur certaines choses telles que l’alcool, les notes de nuit et autres. C’était ma façon à moi de l’évangéliser 

Il arrivait qu’il m’invite de le rejoindre avec ses amis à des lieux que je ne fréquentais pas, sans hésiter ma réponse était toujours non et je ne manquais jamais de l’expliquer pourquoi je ne fréquentais pas ce genre de milieu, parfois il se moquait même de moi et de mes principes mais ce que j’appréciais chez Brice c’était son respect, il ne connaissait pas le Seigneur certes, mais il savait respecter les limites des autres.

Avant de dormir j’avais fais ma prière.  

Aux environs de 3h du matin je m’étais réveillée en sursaut j’avais encore refais le même rêve que la dernière fois. Ce rêve commençait à attirer mon attention. Dans ma marche avec le Seigneur j’avais appris que quand je rêvais une fois, ça pouvait être un mélange de pensée mais quand ça devenait deux ou trois fois c’était une confirmation. Et là j’avais encore fais exactement le même rêve qu’il y a une semaine.

Ce rêve voulait me dire quelque chose mais quoi?

 J’étais descendu du lit et je m’étais mise à prier, je ne savais pas comment diriger mes prières. Ça aurait été un rêve dans lequel il y’avait des personnes j’aurais essayé de comprendre. Mais là, ce rêve dans lequel je ne voyais pas de personne, je ne savais pas comment il fallait que j’oriente mes prières. Alors je sentais d’un coup le désir de prier en langue, je m’étais mise à le faire. 

Puis vers 4 heures je m’étais encore endormie, à mon réveil je n’arrivais pas à chasser ce rêve de ma tête. 

Ce rêve avait un message je le sentais, mais je n’arrivais juste pas à le déchiffrer.