Chapitre 6: Dominique Taty
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 6: Dominique Taty
(Brazzaville, Juin 2010)
- Brice tu as pu voir avec les gens de casino pour ce que tu m’avais dis là?
- Oui maman, ils veulent que je change les emballages d’abord avant d’être à mesure de déposer ça chez eux.
- Et quand comptes tu le faire?
- À mon retour du Cameroun
- Cameroun quoi tu voyages?
- Ah oui je ne t’avais pas dit, c’est vrai que ces derniers temps on ne se parle pas assez toi avec tes occupations et tes voyages maman!
- Hum même quand je voyage qu’est ce qui t’empêche de me le dire au téléphone
- Bah on vit dans la même maison ça ne sert pas que je te dise des choses au téléphone tant que tu finiras par rentrer à la maison
Maman n’était pas aussi stricte que le disait les gens de l’extérieur. En fait elle était une mère attentionnée, Dominique, Cathy, Junior et moi étions la raison de tous ses sacrifices et j’étais reconnaissant d’avoir une telle maman. Même si dans la famille tout comme dans le quartier tout le monde la trouvait trop dure et stricte, pour nous, elle était comme une amie avec qui on pouvait parler librement.
J’étais assis avec elle au salon et je l’expliquais ce que je comptais aller faire au Cameroun
- Ah ok je vois mais c’est une très bonne chose, assister à des salons ça booste beaucoup dans la publicité de tes produits.
- Oui exactement et je me dis que combien même je ne vendais pas assez pour couvrir mon billet par exemple, ça reste tout de même un risque à prendre pour faire une belle vitrine. Imagine les grandes marques comme Coca Cola, est ce que tu peux t’imaginer combien ils dépensent pour la pub.
- C’est vrai mon fils, et ce qui m’étonne même c’est que tout le monde connaît déjà coca cola mais ils ne cessent jamais avec la pub.
- C'est le propre des grandes entreprises , ils savent miser gros pour la pub et pour se faire un nom. Bon c’est sur le long terme qu’ils misent. Ce sont des marques qu’on ne peut plus oublier mais ça les a coûté dans la publicité. Alors je me dis que si j’ai les moyens pour faire ces sacrifices et faire parler de mes produits je préfère les mettre en place. Je ne veux surtout pas d’une entreprise qui ne soit connu qu’au niveau d’ici.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit pour ton voyage dis moi juste
- Non ça va je me suis déjà organisé
Junior et Cathy venaient d’arriver de leurs courses.
- Junior tu sais qu’on va chez papy Paul j’espère! C’est son anniversaire souviens toi je t’avais dis.
- Oui papa je suis déjà prêt je ne vais pas me changer j’irais juste comme ça
Puis comme pour me justifier auprès de ma mère je lançais
- Il ne va pas y passer la nuit, en fait papa a fait un petit repas pour son anniversaire et il m’a dit de partir avec le petit
- Ah d’accord je vois. Sinon il va bien?
- Oui maman il va bien.
Alors qu’on parlait encore, tonton Alfred était arrivé.
Tonton Alfred l’amant de ma mère, m’avait proposé de s’associer avec moi, déjà j’étais très hésitant puis quand j’en avais parlé avec Camille, elle m’avait aussi déconseillé. Selon elle, la nature de sa relation avec ma mère n’était pas très définie, en plus il était marié si quelque chose arrivait à ce partenariat il pouvait bien me rouler facilement surtout qu’il était très influent de sa position sociale.
Je me souviens que quand Camille avait évoqué cette raison j’avais éclaté de rire. Puis je lui avais dit « Non pour une fois tu as tapé à côté dans tes conseils, il ne peut pas me rouler c’est le père de ma sœur Cathy et il est dans nos vies depuis près de 15 ans ».
En fait j’étais du même avis que Camille que c’était une mauvaise idée que de m’associer à lui mais pas pour les mêmes raisons, j’avais plutôt fait comprendre à Camille que ce que je ne voulais pas dans ce partenariat, c’était de m’associer avec l’amant de ma mère. Je n’allais pas avoir assez de liberté de m’imposer si je n’aimais pas des choses dans notre partenariat, par respect pour lui j’allais m’abstenir de trop le contredire et je n’allais du coup pas être libre de mes décisions.
Cependant j’avais remarqué une certaine froideur de sa part depuis ma réponse négative face à sa proposition.
Alors en le voyant entrer dans la maison, je m’étais levé pour qu’ils soient libre de parler tous les deux
- Ça va Brice?
- Oui tonton je vais bien merci
Je m’étais très vite rendu dans ma chambre. J’en profitais aussi pour m’apprêter afin de me rendre chez papa.
———
Le repas était plein de joie, j’avais remis à papa son cadeau, Junior aussi lui avait fait un cadeau c’était un dessein et papa était vraiment content.
J’avais eu une journée assez fatiguant alors j’étais allongé dans mon lit, je me souvenais encore de ce que m’avait soufflé maman Eliane la femme à mon père
- Brice tu sais que votre père est triste du fait que Dominique ne lui a même pas souhaité joyeux anniversaire.
Pendant qu’elle parlait elle avait fait une pause puis avait rajouté
- Pourtant c’est toujours pareil chaque année, elle ne se souvient jamais de son anniversaire et même là ce matin il a essayé de l’appeler elle ne décrochait pas.
- À vrai dire maman je ne sais pas quoi dire de tout ça mais je ferais tout de même l’effort de lui parler.
C’est ainsi que j’avais répondu à maman Eliane. M’étant donc souvenu de cette conversation je lançais un appel
- Oui chou de moi
- Hum amor mio ça va?
- Ouais un peu fatigué j’ai fais les boutiques aujourd’hui avec une amie et je ne te dis pas combien longue à été la journée
- Juste pour faire les boutiques franchement! je suis heureux d’être un garçon et non une fille quoi!
J’écoutais son rire aigu à l’autre bout du fil
- kiekiekiekiekiekiekie
- Tu sais aujourd’hui c’était l’anniversaire de papa, disons il n’est pas encore tard tu peux toujours te rattraper ça lui ferait plaisir
- Me rattraper de quoi?
- Lui souhaiter un joyeux anniversaire tu ne vas pas me dire que tu n’as rien compris à ce que je voulais dire.
- Et donc si je dois lui souhaiter joyeux anniversaire ça doit être une imposition c’est ça? Brice maman m’a dit que tu amènes Junior là bas il y passe même des nuits, à quoi tu joues?
- Tu es sérieuse? Tu me demandes à quoi je joue? Être proche de notre père c’est ça que tu appelles un jeu?
- Maman a fait toutes le dépenses possibles pour nous et toi tu veux lui donner d’être celui qui récolte c’est ça?
- Dominique comment peux tu raisonner de la sorte. Je ne me souviens pas que papa n’ait jamais voulu faire face à notre éducation. Non je me souviens plutôt de maman qui ne lui en a jamais donné l’occasion. Tu n’es plus un enfant tu sais que maman est socialement influente tu penses qu’on aurait pu faire quoi face à ça? J’ai encore le souvenir de toutes les fois où papa essayait de nous rencontrer et qu’il était obligé de venir à l’école pour le faire parce que maman ne voulait jamais qu’il vienne à la maison. Dominique papa n’est pas un père démissionnaire je suis désolé et triste que tu penses ainsi.
- C'est moi qui suis désolée et triste que tu oublies que tout ce que tu es c’est maman qui a fait des sacrifices. Même ton entreprise c’est elle mais tu as quand même osé refuser le partenariat de tonton Alfred. Moi ça ne m’étonne d’ailleurs pas, puis que tu viens de te souvenir que tu as un père!
- Dominique je ne te permets pas de me parler comme ça. Papa a toujours été là malgré les faibles moyens qu’il a. Le problème avec toi c’est que quand il te tend 5000 frs tu le compares à 100000 frs que maman ou tonton Alfred peut te donner et voilà tu t’en fou de lui. Il reste ton père. Quand j’étais au lycée je partais chez lui il me donnait l’argent pour mes cahiers et autres non pas parce qu’il m’en manquait,il savait que je ne manquais de rien chez maman mais il me donnait le peu qu’il avait parce qu’il est mon père et je suis fier d’être son fils
-Bah bravo c’est bien! Quant à moi je suis fière d’être la fille à ma mère. Elle s’est tant battue pour moi et continue à le faire
- Je n’ai jamais dit le contraire. Je sais qu’elle se bat mais si tu côtoyais aussi papa tu aurais su qu’il se bat aussi pour nous.
- Dis moi il a fait quoi pour que tu lances cette entreprise?
- Il m’a conseillé et depuis que j’ai commencé ce sont ses conseils que j’applique pour faire tourner ma boîte qui jusqu’ici connaît le succès.
- Fallait aussi arriver à la faire tourner cette boite sans l’argent de maman rien qu’avec les précieux conseils de ton père. Brice ouvre les yeux. Puis s’il te plaît à l’avenir cesse de me parler de ton père. Continue juste à aller gaspiller l’argent de maman là bas avec ton père.
- Nic tu seras parent un jour. Et j’espère que tu n’auras pas des enfants qui te renvoient l’ascenseur de ce que tu es entrain de faire à ton père. Je vais devoir raccrocher prend soin de toi.
Ma conversation avec Dominique n’avait pas cessé de raisonner dans ma tête. Alors maman savait pour le partenariat que m’avait proposé son amant, elle savait aussi que j’avais dit non. Pourtant elle ne m’avait rien dit de tout ça mais elle s’était permise de se plaindre auprès de ma soeur.
Et elle était partie jusqu’à croire que c’était la faute à papa si j’avais dit non à tonton Alfred! Je n’avais pas passé une bonne nuit à réfléchir sur tout ça.
————-
C’était le jour du concert de Dorcas ma petite sœur, j’avais prévu ne pas y aller. Depuis ma discussion avec Dominique je n’étais pas joyeux. Je regrettais un peu le fait d’avoir investi avec l’argent de ma mère. Je sentais comme une certaine chaîne au cou, je craignais que pour la suite je ne sois pas assez libre de mes décisions concernant ma boîte.
BTL était le fruit de mon dur labeur et de mes idées, tout ce qui m’avait manqué c’était l’argent pour le concrétiser. En même temps je m’en voulais un peu car pour être franc, si j’avais été organisé avec tout ce que je gagnais personnellement j’aurais été à mesure de bâtir mon entreprise par mes propre moyens. J’aurais dû écouter ce que m’avait dit papa un jour alors qu’on parlait de mon projet au tout début
- Tu sais mon fils je suis heureux que tu aies une maman qui peut t’offrir tout ce que tu veux, mais ça aurait été plus à ton honneur de te lever et de voir que tu as construit une entreprise avec tes efforts acharnés
Ne comprenant pas ce que mon père voulait dire par là je l’avais très vite corrigé
- Papa je travaille pour que ce projet voit le jour c’est vrai que maman m’aide financièrement mais toutes les idées et les stratégies sont miennes.
- Je sais mon fils mais je me dis qu’avec le poste que tu occupais en Allemagne tu aurais pu faire assez d’économies pour que ton entreprise voit le jour. Mais t’inquiète c’est ta mère et c’est bien si elle a de quoi t’aider ce n’est pas bien mauvais. Si moi aussi j’avais les mêmes moyens je pense que je ferais tout pour t’aider aussi, c’est normal.
Je restais dans mon bureau, à penser à tout ça encore et encore. Je n’étais pas de bonne humeur. C’était samedi et les bureaux de BTL fermaient à 12h. Il était 11 heures, Pitsou qui revenait de l’aéroport prendre les billets pour le
Cameroun était de retour
- Grand Brice voici les billets, lundi on doit être à l’aéroport à 11 heures pour les formalités
J’avais prévu voyager avec lui, c’était un salon d’exposition il me fallait quelqu’un pour vendre au stand et je n’avais pas vu une autre personne que Pitsou.
- Ok c’est bon!
- Tu n’as pas l’air en forme depuis quelques jours yaya!
- Ça va je réfléchis un peu trop c’est tout.
- De quoi as tu besoin encore. Il sera bientôt midi je vais partir
- Tu peux partir je reste travailler tout l’après midi ici. Si j’ai besoin de toi je te téléphonerais et tu vas annuler tout ce que tu étais entrain de faire
Je le disais pour rigoler et Pitsou le savait, il s’était d’ailleurs mis à rire
- Kiekiekiekiekie c’est bon grand!
Ils étaient tous partis il restait juste les deux vigiles dehors, je n’avais pas envie de retourner à la maison, j’aurais pu partir au concert de Dorcas mais c’était la dernière chose que je voulais en ce moment.
Je me sentais tout de même triste. Triste que pour ma soeur cette entreprise n’était rien d’autre que le fruit de l’argent de ma mère.
Je réfléchissais quand je vis le message de Désira
« Bébé t’es là »
Hum celle là encore! Je grognais rien qu’en pensant que Désira m’écrivait certainement pour l’argent. Si je n’avais pas eu à mes côtés une fille comme Désira peut être que finalement j’aurais bâti mon entreprise avec mes propres moyens aussi. Cette idée qui venait de me traverser la tête me poussait d’un coup à écrire un message à Désira.
« Écoute Désira, je pense qu’on ferait mieux de faire une pause toit et moi. J’ai besoin de mieux réfléchir ou j’en suis. Pour l’argent que je t’avais promis je vais envoyer ça mardi depuis le Cameroun. Mais pour ce qui est de notre relation je souhaiterais faire une pause. »
A peine 5 minutes étaient passées que Désira ne cessait de tenter de me joindre mais je ne décrochais pas. Elle avait arrêté après près de 10 appels en absence. Je m’étais levé pour prendre un pot de yaourt dans le réfrigérateur de mon bureau. En revenait m’asseoir mon téléphone sonnait à nouveau, je décrochais l’appel je n’avais qu’une seule envie celle de lui dire ne m’appelle plus jamais
- Allô!
Je reconnaissais cette voix ce n’était pas celle de Désira, j’avais décroché sans vraiment voir qui m’appelait tellement j’étais exaspéré par l’insistance de Désira
- Oui Camille!
- T’es déjà au concert? C’était bien aujourd’hui le concert à l’église de ta petite sœur je pense!
- Euh sérieux Camille tu me vois aller à ce genre de truc
- Comment ça ce genre de truc et moi qui t’appelais pour t’accompagner. En fait j’aime bien ce genre de moment,louer, adorer le Seigneur ça fait toujours du bien.
- Hum...
- Hum quoi?
Camille était toujours là pour les autres, elle était toujours là pour moi, elle était une vraie amie et je n’avais pas envie de lui dire non alors, toujours avec mon téléphone contre l’oreille je me levais avant de dire
- Ok ça marche je viens te chercher?
- Non ne te dérange pas fais moi un message avec le nom de l’église on se voit devant l’église ok?
- Ok, je dois aussi chercher le message où Karl m’expliquait l’église.
- D’accord. À tout à l’heure!
———-
Le concert avait été un moment fun, pour moi ça m’avait permis de changer d’idées, ça m’avait fait du bien de voir Karl au piano et chanter. Je ne savais pas qu’il chantait si bien. Et Dorcas avait joué un théâtre j’avais vraiment aimé et je m’étais bien distrait en tout cas.
Ce qui était pour moi un moment de fun ne l’avait pas été pour Camille. Camille pleurait même pendant qu’elle chantait à genoux. Ce qui m’avait encore plus troublé c’était que d’un moment elle était passé des larmes à genoux à des danses debout en train de crier et tout. Je ne m’étais pas empêché de rire quand je voyais tout ça.
À la fin du concert j’avais présenté Camille auprès de Karl et Dorcas qui en un tout petit laps de temps c’était familiarisé avec elle.
Dans la voiture alors que je raccompagnais Camille chez elle,
- Camille dans ton église tu es qui?
- Euh comment ça je suis qui? Je ne comprends pas
- Bah je ne sais pas je veux savoir si t’es une personne influente dans ton église?
-Genre un responsable c’est ça?
- Bon je ne sais pas comment vous les appelez!
Elle avait d’abord éclaté de rire avant de me répondre
- Je ne suis pas responsable dans mon église si c’est ce que tu veux connaître. Je suis une fille de Dieu et je sers dans un département qu’on appelle évangélisation, conseil et affermissement. Dans d’autres églises c’est trois départements différents mais chez nous c’est un seul département. Je fais parti des membres de ce département. Je ne suis pas responsable je sais que je n’ai pas le don d’être un leader mais je sais servir fidèlement aux côtés de ceux qui sont appelés à l’être.
Je la regardais silencieusement, à un moment elle en était gênée
- Pourquoi tu me regardes comme ça?
- Pour rien, en fait je m’étais imaginé que tu étais certainement un responsable comme toi même tu viens de le dire dans ton église. Du fait de ton comportement et de ta sagesse
- Je suis une fille de Dieu, point n’est besoin de titre pour refléter son identité je ne fais qu’être ce que je suis. Un enfant de Dieu, responsable ou ps dans son église, doit être responsable de son identité partout où il va car par un seul chrétien tous les chrétiens du monde entier peuvent se retrouver dénigrés.
Je continuais à rouler, je n’avais pas envie de me plaindre aujourd’hui auprès de Camille, que ce soit à propos de ce que m’avait dit Dominique ou même de lui dire que j’avais mis une pause à ma relation avec Désira. Je ne voulais pas, Camille m’avait beaucoup écouté depuis le début de notre amitié et je ne voulais pas qu’elle pense que notre amitié c’était juste pour qu’elle m’aide à comprendre telle ou telle autre situation. Ce soir j’avais juste envie de l’écouter
- Au fait Brice ça t’a plut le concert?
- Ahahahahhahaha sérieux? Je dirais non, mais ça m’a fait plaisir de voir ce sourire et cette joie sur le visage de Dorcas quand elle m’a vu.
- Donc depuis ta tendre enfance tu n’as jamais ressenti le désir de connaître Jésus-Christ?
- Hum ce n’est pas comme si je ne le connais pas hein. je suis déjà parti à l’église une ou deux fois, voir même plus. Je sais que je ne peux pas faire du mal à mon prochain, pas toucher aux fétiches, je vis intègrement.
- Brice Jésus-Christ c’est bien plus que de la morale ou des règles et des principes de vie. Jésus Christ c’est un idéal, une raison de vie.
Elle avait fait une pause, comme si elle hésitait de dire ce qu’elle avait sous le cœur en ce moment. Puis elle s’était décidée de continuer à parler
-En fait je ne pense pas qu’un jour tu sois en mesure d’aller loin
- Comment ça Camille?
- Toutes les personnes qui vont loin et qui font des grandes choses ont un appui. Et toi tu n’as aucun appui tu ne peux pas devenir grand.
Camille était tellement sérieuse quand elle le disait que je m’étais refusé de rire sinon elle allait penser que je me foutais d’elle. Mais à vrai dire j’avais comme envie de rire, c’était d’une telle bassesse ce qu’elle disait!
- Camille, ma mère a fait des grandes choses elle a un grand titre pourtant elle ne va pas à l’église. Je respecte ceux qui vont à l’église comme mon père et toi mais de là penser que c’est aller à l’église qui fera que j’aille loin je dirais que c’est de la présomption
- Je n’ai pas dis qu’il faut forcément s’appuyer sur Jésus-Christ comme ton père ou moi. J’ai plutôt dit qu’il faut avoir un appui. Je suis d’accord avec toi qu’il y a des gens qui se sont faits un nom, ont accomplis de grandes choses sans connaitre Christ mais dans le fond ils s’appuient toujours sur quelque chose. Et si toi aussi tu veux faire des grandes choses surtout pour toi un chef d’entreprise pense à t’appuyer sur quelque chose et moi je te propose Jésus-Christ.
- Camille ils se sont appuyés sur leur dur labeur ils ont travaillés et bâtis des stratégies pour arriver au sommet. Il n’y a pas un autre secret.
Elle remuait la tête, avec son sourire timide, quand Camille souriait elle ne le faisait pas à fond. Elle avait toujours ce sourire timide que j’aimais bien, parce que ça montrait toute sa gentillesse mais aussi ses réserves. Elle avait souri puis ajouté
- Brice ce n’est ni par la force, ni par la puissance mon ami! Il faut avoir un appui crois moi! Dans ce qui a une grande portée physiquement doit avoir une racine spirituelle Brice. Mais bon changeons de sujet je ne veux pas être ennuyeuse
- Voilà là je reconnais mon amie dame Camille!
- Kiekiekiekiekie (elle éclata de rire)
Arrivés devant chez elle,j’avais garé. Au moment de prendre congé, je n’avais pas compris ce qui m’avait pris. J’avais attrapé sa main puis d’un mouvement pas du tout réfléchi, j’avais essayé de l’embrasser. Camille avait tout de suite mis sa main sur ses lèvres pour empêcher mon baiser.
Je m’étais senti gêné après ça.
- Désolé Camille! Je ne sais pas ce qui m’a pris
- Ok bon retour! Fais attention à toi!
Camille était très vite descendu. Je n’avais pas redémarré tout de suite, je m’étais posé beaucoup de questions, c’était certainement toutes ses pensées dans ma tête qui me faisaient un peu perdre les pédales. Camille n’était pas mon style de fille. Elle était jolie Oui, gentille Oui, mais je ne lui trouvais pas de style. Elle était loin d’être à mon goût.