CHAPITRE 50: HEURE DU DÉCÈS.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 50 : HEURE DU DÉCÈS.***
(Retard indépendant de ma volonté, c'est l'heure à laquelle j'accède à la plateforme. Je voulais même déjà abandonner car découragée)
**ALVINE ABESSOLO**
Moi : Et si jamais tu devrais m’avoir pour beau-fils ou beau-frère ?
Arsène : (Souriant) C’est une éventualité inenvisageable, car si tu deviens mon beau-fils cela voudrait dire que tu m’as détourné ma fille qui est par ailleurs ta fille et serait un acte impardonnable. Si jamais, c’était ma sœur, cela signifierait que tu m’as trahi en rompant le pacte que nous avons signé tous les trois. Dans l’un ou l’autre des cas, je te tuerai de mes propres mains. Heureusement qu’on n’arrivera jamais à ce cas de figure.
Moi : (Après l’avoir regardé un moment) Non, jamais. Je reviens, il faut que j’aille me soulager.
Arsène : D’accord.
Je me suis levé et je suis monté dans ma chambre puis je suis allé m’enfermer dans la salle de bain. J’ai mis l’une de mes mains sur mon visage et l’autre sur ma poitrine. Je me suis adossé contre la porte en fermant les yeux. J’ai fini par m’asseoir à même le sol et sans que je ne puisse me retenir, des larmes silencieuses se sont mises à couler le long de mes joues. Ça doit être mon karma, c’est la vie qui a décidé de me faire payer tout ce que j’ai fait aux enfants d’autrui en me rendant amoureux de l’une des rares filles que je n’ai pas le droit de toucher.
Moi : (Dans ma tête, pleurant) Seigneur délivre moi de cet amour qui est en train de me consumer et me tuer à petit feu. Je sais que j’ai fait souffrir plus d’une durant toute ces années et que ce n’est que le prix de ma rétribution que je suis en train de payer. Mais stp, aide-moi, je te promets de ranger ma vie, je ne toucherai plus personne si je ne compte pas faire du sérieux avec elle, je te le promets. Si tu ne m’aides pas, je vais mourir, je vais mourir, mourir…
Je suis resté pendant un moment en train de pleurer en silence avant de me calmer. J’ai fini par me lever, rincer mon visage et attendre que la couleur de mes yeux redevienne normale. Quand ce fut le cas, je suis sorti et je suis allé trouver la famille en bas. Nous avons passé le reste de la soirée ensemble et je suis remonté en même temps que les jumeaux. Ils m’ont emmerdé pendant une heure durant laquelle j’ai énormément ri avant de nous endormir tous les trois une fois nos dents brossées. Les jours qui ont suivi, je leur ai servi de chauffeur et loin de me déranger, j’ai fini par y prendre plaisir. Ces enfants sont une bouée de sauvetage pour moi et me permettent de garder la tête hors de l’eau. Aujourd’hui c’est vendredi et il est 13h. Je suis garé non loin du portail du lycée de Lucrèce en train de manipuler mon téléphone. Quand je lève la tête, je l’aperçois débout avec les mains croisées sur sa poitrine en train d’écouter un garçon qui se tient devant elle et qui à en juger par sa gestuelle, est très certainement en train de la draguer. Le gars est bien plus grand qu’elle , il doit certainement être en 1ere ou Tle mais après quand on regarde Lucrèce, si on fait abstraction de son visage d’enfant, on lui donne facilement la 20taine avec ses formes donc c’est tout à fait normal qu’elle attire les garçons, en plus elle est très belle. J’observe la scène un moment et sans l’ombre d’un doute, je sais que ce jeune homme est un plaisantin, c’est exactement le profil que j’avais quand j’étais au lycée et que je mentais aux filles pour les coucher. Au bout d’un moment, elle lui répond je ne sais trop quoi avant de le dépasser, elle s’approche vers la route et cherche ma voiture des yeux. Je klaxonne et sors ma main pour l’interpeller. Elle finit par me voir et vient vers moi un énorme sourire sur les lèvres. Mfoula a énormément du fil à retordre avec cette petite, elle est vraiment jolie, lui qui se moquait d’Ebouma avec sa fille, lui-même n’est pas sorti de l’auberge. Elle est montée à l’avant et m’a fait deux bises sur les joues.
Lucrèce : Bonsoir tonton Alvine.
Moi : Ça va ma puce ?
Lucrèce : Oui.
Moi : Et les cours, ça a été ?
Lucrèce : Oui, c’était bien. On nous a présentés notre nouveau professeur de mathématiques aujourd’hui, c’était mon professeur de l’année dernière, il est bien.
Moi : Et celui qui vous tenait au début a eu quoi ?
Lucrèce : Il ne travaille plus ici, on l’a enlevé.
Moi : Ah c’était lui le complice des deux autres femmes ?
Lucrèce : Oui.
Moi : Je vois.
Arsène m’a expliqué ce qui s’est passé avec la petite et ce que Prisca et Cynthia ont fait. J’ai pensé que ces filles étaient complètement folles, s’en prendre à une enfant qui ne vous a rien fait pour un homme qui ne vous a jamais appartenu ? Il n’y a que des femmes pour faire ce genre de bêtises jusqu’à risquer leur carrière. Avec la plainte qu’ils ont déposé au ministère plus l’appuie de maman Patricia, cette histoire est sortie de cet établissement et s’est répandue dans tous les autres. Ils ont décidé de faire une chasse aux sorcières et toute cette semaine plusieurs cas de harcèlement moral et sexuel sont sortis, les langues sont en train de se délier et les têtes sont en train de tomber. Sur Facebook il y a le « #MAMANLUCRECE » qui est en train de circuler, la maman à l’origine de toute cette histoire parce qu’elle a su valablement défendre sa fille contre une machination qui était montée contre elle. Comme quoi, un acte isolé peut être précurseur d’un changement à grande échelle car on ne sait pas l’impact que cela peut avoir.
Moi : C’était qui le garçon avec qui tu parlais tout à l’heure ?
Elle m’a regardé un peu craintive et je lui ai souri pour la rassurer.
Moi : Je ne suis pas ton père, mais ton oncle. Et tu sais ce qu’il y a de bien avec les tontons ?
Lucrèce : Non.
Moi : C’est qu’ils ne se fâchent pas vite comme les papas et sont souvent bien placés pour donner de bons conseils à leurs nièces intelligentes. (Elle a souri) Tu peux me parler en toute sécurité, je n’irai rien répéter à tes parents et je vais te donner mon avis objectif sur la question.
Lucrèce : C’est Noël, un grand de la Tle.
Moi : Et il te drague c’est ça ?
Lucrèce : Oui.
Moi : Depuis quand ?
Lucrèce : La fin du premier trimestre. Ses deux amis et lui ont commencé à me draguer.
Moi : (Dans ma tête) Je savais que ce n’était pas un gars sérieux. (À haute voix) Tu sais quoi ? On va aller dans un restaurant manger quelque chose et tu vas me raconter tout ça, on profitera aussi à attendre l’heure de la sortie des jumeaux. D’accord ?
Lucrèce : D’accord.
J’ai roulé jusqu’à l’ancienne Sobraga et nous nous sommes arrêtés à la « sauce tartare » où nous nous sommes assis et avons passé commande.
Moi : (Après réception de nos boissons) Tu disais que ce Noël et ses deux amis te draguent c’est ça ?
Lucrèce : Oui. Tous les jours ils viennent dans ma classe pour me dire qu’ils m’aiment et ils veulent que je sois leur petite amie.
Moi : Leur petite amie à tous les trois ?
Lucrèce : Non, à chacun. C’est Noël qui me drague devant tout le monde, ses amis font ça quand il n’est pas là, en cachette.
Moi : Et toi qu’est-ce que tu en penses ?
Lucrèce : Je leur ai déjà dit de me laisser tranquille parce que je ne veux pas mais ils reviennent toujours. Maman m’a dit de ne pas écouter les belles paroles que les garçons disent souvent aux filles parce que ce sont des menteurs, ils veulent seulement me déshabiller et après être monté sur moi, ils vont partir.
Moi : (Souriant) Eh bien ta mère a totalement raison. La plupart des garçons, lorsqu’ils s’approchent d’une jeune fille, c’est seulement pour le sexe. Ils vont t’utiliser et te jeter par la suite. Moi-même quand j’étais au lycée, j’étais le chef des bandits (elle a souri) Tu peux demander à ton père ou à tonton Paul, ils vont te le dire. Tonton Paul aussi était bandit mais pas comme moi, le seul qui était tranquille c’était ton père. Et je suis sorti avec beaucoup de femmes au lycée, si je commence à compter, demain va nous trouver ici et on n’aura pas encore fini.
Lucrèce : Donc elles étaient beaucoup.
Moi : Oui. Et tu sais comment j’ai fait pour les avoir toutes ?
Lucrèce : Non.
Moi : Et bien j’ai raconté beaucoup de belles paroles, je leur ai acheté de belles choses, j’ai écrit de longs messages, il y en a même pour qui je me suis mis à genoux et (riant)j’ai même pleuré en leur disant que j’étais amoureux d’elles.
Lucrèce : Et c’était faux ?
Moi : Complètement faux. Je faisais tout ça pour le sexe et dès que je l’obtenais, je repartais comme j’étais venu. Il n’y a pas une seule fille à qui j’ai dit ces choses avec qui j’ai été sincère. Tout cela c’était du mensonge. Tout ça pour te dire que les garçons sont prêts à tout seulement pour coucher avec une fille et il ne faut en aucun cas les écouter. Et ces trois garçons qui veulent que tu sois leur petite amie, ce sont les pires de tous parce qu’ils ce sont mis d’accord pour te coucher tous les trois, ils ont certainement fait un pari pour voir qui sera le premier à le faire. Donc si tu veux écouter les conseils d’un mauvais garçon qui s’y connait dans ces choses, concentre toi sur l’école comme t’a dit ta mère car les garçons ne t’apporteront rien de bon. Tu es trop belle et trop intelligente pour que les hommes te prennent comme leur moins cher, tu as compris ?
Lucrèce : Oui tonton Alvine. Merci.
Moi : (Souriant) De rien.
Lucrèce : Et puis moi, je pense que tu n’es pas un mauvais garçon, tu es un bon tonton et je t’aime bien.
Moi : (Lui caressant la tête en souriant) Merci ma puce.
Voix : Même au berceau, tu les prends aussi ?
J’ai tourné ma tête pour tomber sur l’amie d’Anita qui me faisait ouvertement du rentre dedans la nuit où j’avais croisé Reine en boite.
Moi : (À Lucrèce) Tu vois cette femme ?
Lucrèce : Oui.
Moi : C’est exactement le genre de femme à qui il ne faut jamais ressembler car les hommes n’ont aucune considération pour elles.
Cette folle a paru choquée en écoutant mes propos avant de se retourner pour s’en aller. Regardez là, elle ose venir me parler comme si on se connaissait avec ses bouts de chiffons qu’elle a sur le corps et son visage trop maquillé. Elle a la chance que je suis avec ma nièce sinon je devais correctement l’insulter tout de suite. Nos repas sont arrivés et nous avons mangé dans la joie et la bonne humeur avant de prendre des glaces. En partant pour l’école des jumeaux, nous avons pris quatre pizza à emporter et des boissons, ils vont manger ça à la maison. J’ai garé devant l’école des enfants et Lucrèce est descendue pour aller les chercher à l’intérieur. Je suis descendu et me suis adossé contre la portière. Quelques minutes plus tard, j’ai vu Irène descendre de sa voiture et quand elle m’a vu, elle s’est approchée de moi. Avant que je ne comprenne quoique ce soit elle m’a asséné une gifle sur le visage.
Irène : (Visage fermé) C’est pour ce que tu as fait à ma copine et crois moi tu as la chance que nous soyons devant une école primaire parce que ce que je devais te faire, c’est que tu devrais me tuer. Imbécile.
Il a tourné ses talons et est partie rentrer dans le portail. Je n’ai pas réagi car je me suis dit que c’est mérité. Reine a dû lui dire ce qui s’est passé entre nous et donc c’est tout à fait normal qu’elle soit en colère. Lucrèce est revenue avec les enfants qui sont venus me sauter dessus en souriant et m’ont fait changer de pensée. Je les ai fait monter dans la voiture avant d’aller grimper à mon tour et démarrer.
Eux : Ce sont nos pizzas tonton Alvine ?
Moi : Oui.
Eux : Chouette. Merci tonton, c’est toi le meilleur.
Moi : (Souriant) Je sais.
L’un d’eux : Au fait, tonton Alvine j’ai oublié de te dire ça le matin.
Moi : De me dire quoi ?
Le même : Qu’elle est enceinte.
Moi : Qui est enceinte ?
Le même : Ta femme.
Moi : Hein ?
Lucrèce : Tu racontes quoi Amour ? Tonton Alvine n’a pas de femme.
Lui : Mais ce n’est pas moi, c’est le monsieur qui a dit ça dans mon rêve. Il m’a dit de dire à tonton Alvine que sa femme est enceinte.
Lucrèce : C’était un rêve, ce n’est pas la vérité.
Lui : D’accord.
J’ai conduit jusqu’à la maison en étant troublé par ses propos. Comment ça ma femme est enceinte ? Quelle femme ? Je n’en ai pas. En arrivant à la maison nous avons trouvé Arsène qui était déjà sur place. Les enfants sont allés lui faire des câlins avant d’aller se changer.
Moi : Tu es là depuis ?
Arsène : Une trentaine de minutes. Dis moi, tu n’as pas des nouvelles de Reine ?
Mon cœur a raté un battement.
Moi : (Me contenant) Pourquoi ça ? Elle a un souci ?
Arsène : Non, pas à ce que je sache mais ça doit faire une voire deux semaines que je ne sais rien d’elle. Elle se connecte rarement et répond de façon lapidaire au téléphone. Je pensais à faire un tour chez elle demain pour savoir comment elle va.
Moi : Je vois, non, je n’ai aucune nouvelle d’elle.
Arsène : Je sais que tu arrives facilement à avoir des aveux de sa part, tu peux lui écrire ou l’appeler pour voir ?
Moi : D’accord , je vais essayer tout à l’heure. Actuellement, elle doit faire des livraisons auprès de ses clientes VIP.
Arsène : (Souriant) Expliques moi comment tu connais son programme mieux que moi.
Moi : C’est simple. Je passais très souvent à sa boutique pour la taquiner contrairement à toi.
Arsène : Hum.
Nous nous sommes assis et avons commencé à parler, les enfants sont revenus nous trouver. Lucrèce a donné quelques tranches de pizza aux jumeaux ainsi que leurs jus, Arsène aussi a pris pour lui, comme nous on était plein, on les gardait. Le bruit d’un moteur de voiture s’est fait entendre dehors.
Moi : Tu as de la visite.
Quelques minutes après la porte s’est ouverte sur Leslie.
Leslie : (Souriante) Vous ne devinerez jamais qui j’ai croisé au rond point et que j’ai bloqué pour l’emmener ici de force car elle n’arrête pas de fuir les gens comme une anguille.
Arsène : C’est qui ?
Leslie : (Souriante) La seule femme qui a le titre sans la couronne depuis sa naissance. (S’inclinant légèrement) votre majesté, je vous prie de bien vouloir entrer dans notre humble demeure pour saluer vos sujets.
Elle a grandement ouvert la porte pour dévoiler Reine qui faisait son entrée un large sourire sur les lèvres qui a disparu lorsque son regard a croisé le mien. Elle a d’ailleurs marqué un arrêt de quelques secondes avant de continuer à avancer, tirée par Leslie. Mon rythme cardiaque s’est accéléré dans ma poitrine après avoir été secoué. Les enfants se sont levés et sont allés sauter sur elle avant de l’entrainer vers nous.
Reine : (Neutre) Bonsoir.
Moi : Bonsoir.
Arsène : C’est comme ça que tu me salues maintenant pupuce ?
Elle est allée s’asseoir sur lui avant de le serrer dans ses bras.
Arsène : Je parlais même de toi tout à l’heure avec Al. Je lui demandais s’il avait de tes nouvelles et je comptais passer chez toi demain. C’est comment et puis tu me fuis ? Tu as trouvé un fainéant qui t’accapare au point d’oublier ton propre frère ? Tu veux me faire mourir d’inquiétudes ? Et puis pourquoi tu as perdu du poids comme ça ? Tu es malade ?
Leslie : Mais comment veux tu qu’elle te réponde si tu la bombardes de question comme ça ?
Reine : (Faisant un rictus) Demande lui bien.
Arsène : Hum. Réponds aux questions que je t’ai posé.
Reine : J’étais occupée avec le boulot car j’ai des commandes qui sont arrivées dernièrement et donc il fallait que je m’occupe de ça. J’ai également fait énormément de livraison, c’est pour ça que je n’étais pas très disponible. Non, il n’y a personne dans ma vie en ce moment et j’ai perdu du poids parce que j’étais mal en point la semaine dernière et je n’arrivais pas à correctement m’alimenter mais maintenant je vais mieux.
Arsène : D’accord. Mais même si tu es occupée, pense à me laisser un message de temps en temps pour me rassurer, tu ne peux pas garder le silence comme ça alors que tu sais que ton père a le petit cœur et s’il ne sait rien de toi, il peut faire une attaque.
Reine : (Posant sa tête sur sa poitrine en entrecroisant ses doigts aux siens) Excuse moi papa, je ne voulais pas t’inquiéter, ne te fâche pas hum ?
Arsène : Hum. Ne me regarde pas avec tes grands yeux pour m’amadouer, je te dis déjà que ça ne marchera pas avec moi. (Elle l’a fixé quelques secondes) Sorcière. Mais ne recommence plus hein.
Reine : (Le serrant dans ses bras) Oui. Tu m’as aussi manqué je te l’assure. Tu sais que je ne peux pas vivre longtemps sans te voir, j’allais forcément revenir ici.
Arsène : D’accord pupuce. Pour bien te faire pardonner, tu passes ce week-end ici avec nous.
Reine : D’accord.
Arsène : Ce sera chouette, ton type Al est aussi là et
Moi : (Le coupant) En fait, je comptais rentrer ce soir.
Arsène : Comment ça ?
Moi : J’ai un dîner avec les parents ce soir et je dois mettre les choses au point pour ma reprise de boulot.
Arsène : Je vois. En tout cas ce n’est pas grave, tu pars à quelle heure ?
Moi : Dans une heure.
Leslie : Mais tu ne vas même pas manger.
Moi : Ne t’inquiètes pas pour moi chérie, j’étais au restau tout à l’heure avec Lulu et en plus comme je disais je vais à un repas, donc je vais manger là-bas.
Leslie : D’accord.
Les enfants : (Tristes) C’est trop nul que tu partes tonton Alvine.
Moi : (Caressant leurs têtes) Ne vous inquiétez pas, je reviendrai de temps en temps vous chercher pour passer du temps ensemble d’accord ?
Eux : D’accord.
J’ai encore échangé quelques minutes avec eux avant d’aller ranger mes affaires. Je n’ai aucun dîner mais je ne peux pas rester ici. Je n’ai pas envie de la mettre mal à l’aise et je l’ai vu au regard qu’elle m’a lancé quand elle m’a vu qu’elle n'était pas contente de me voir. Si je n’avais pas pris la décision de partir, c’est elle qui l’aurait fait et je ne pense pas que ce soit juste, il s’agit de son frère. Mfoula est venu me trouver dans la chambre et s’est assis sur le lit.
Arsène : J’espère que ce n’est plus pour aller t’enivrer là-bas.
Moi : T’inquiètes, c’est bon.
Arsène : Tu ne vas toujours pas me dire ce qui te tracasse ? Je vois bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas Al. Je suis ton frère et je m’inquiète pour toi.
Moi : (Souriant faiblement) C’est juste un coup de blues, tu me connais, ça va me passer. Et d’ailleurs , je vais déjà bien mieux que la semaine dernière donc ne t’en fais pas pour moi.
Arsène : D’accord. Si jamais tu te sens seul, tu peux toujours revenir. De toutes les façons, Leslie et les enfants vont rentrer ce dimanche et moi aussi j’aurais besoin de compagnie. Si tu ne viens pas, je viendrai te trouver là-bas.
Moi : (Souriant) Sans soucis.
J’ai fini de ranger mes affaires et j’ai posé mon sac devant la porte. On s’est tapé dans les mains avant de se prendre dans les bras.
Moi : Merci de m’avoir accueilli bro.
Arsène : De rien. Tu sais que ma porte te sera toujours ouverte.
Moi : Je t’aime.
Arsène : Moi aussi.
Moi : Arrête maintenant de me serrer comme ça, je ne suis pas ta go.
Il m’a mis un coup dans le ventre avant de me traiter d’enfoiré. C’est en riant que nous sommes descendus tous les deux. J’ai fait des câlins à tout le monde sauf à Reine qui était dans sa chambre avant d’aller grimper dans ma voiture et m’en aller. Je suis arrivé chez moi quelques minutes après et après avoir fait signe à Arsène pour lui dire que j’étais bien arrivé, je suis allé m’assoir sur mon lit pour réfléchir. Je crois qu’il faut que je demande une mutation au boulot, j’ai besoin de prendre du recul et m’éloigner d’ici pour quelque temps, un ou deux ans, histoire de laisser cette affaire se tasser. C’est le mieux à faire pour le moment.
Après quelques minutes, je suis allé prendre une douche et je me suis mis au lit. J’ai pris mon téléphone et j’ai regardé quelques photos et vidéos de Reine en train de danser. C’était le 31 pendant la journée quand nous étions ensemble. Je riais tout seul devant quelques unes qui étaient drôles et m’attardais sur quelques images sur lesquelles je la trouvais magnifique, particulièrement une dans laquelle elle était allongée sur le canapé avec une main posée sur son front, elle me regardait avec un léger sourire sur les lèvres et ses grands yeux étaient légèrement plissés. C’est en regardant cette image pendant un temps indéfini que le sommeil m’a surpris…
*LE LENDEMAIN*
Je me réveille en sursaut parce que j’entends les cris dehors et le bruit des vitres qu’on casse.
Voix : (Hurlant) Abessolo chien, tu as osé me faire ça ? Connard. Sors ici et je vais te tuer de mes propres mains, bâtard. (Boum, kinkinkin, boum.) Ma petite sœur Abessolo, tu as osé baiser mon unique sœur (Boum) tu es un homme mort.
J’ai écouté l’alarme de la voiture retentir et j’ai compris que c’était ce que Mfoula était en train de casser. Quand j’ai écouté le bruit de la porte en bas qu’il venait de casser pour rentrer dans la maison. J’ai compris que c’était la fin. J’ai tourné ma tête vers l’horloge accrochée au mur.
Moi : (Dans ma tête) Heure du décès : 9h03…