CHAPITRE 51: TRAITRES
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 51 : TRAITRES.
**REINE DIVOKOU MFOULA**
Je me lève en sursaut ce matin et je cours à la douche pour aller vomir dans les toilettes. Ça va faire une semaine que ça a commencé et j’ai plein de malaises que je ne comprends pas. Cela a commencé le jour où je partais de chez celui là après la découverte que j’avais faite. Durant tout le trajet, je n’avais pas arrêté de pleurer et quand j’étais arrivée à la maison, j’avais couru dans la douche pour vomir. Après quelques minutes là-bas j’étais revenue m’allonger sur mon lit où je m’étais remise à pleurer en réalisant qu’il m’avait bien fait ce que mon cerveau était en train de me faire comprendre depuis le mois durant lequel il m’avait ignoré et que jusqu’alors , je tentais désespérément de rejeter en me voilant la face. Je savais exactement ce qu’Abessolo faisait aux femmes, je savais qu’elles défilaient dans son lit aussi vite qu’une lettre à la poste, je savais qu’il les couchait avant de les jeter sans aucune considération pour elles. Je savais parfaitement toutes ces choses mais pourtant dans ma tête et dans mon cœur j’ai voulu me convaincre qu’avec moi ça aurait été différent, que j’allais être spéciale à ses yeux, que jamais il n’allait me traiter comme une fille quelconque, qu’il aurait eu un minimum d’égards et de considération pour moi. Savoir que ce n’est pas le cas, que je n'ai été qu’un numéro parmi tant d’autres et que contrairement aux autres, il n'a même pas eu la décence de me regarder en face pour me le dire m’a fait tellement mal. Qu’il me fasse l’amour et s’en aille comme si de rien était en disant à qui veut l’entendre que je suis sa petite sœur, je n’ai jamais autant eu mal de toute ma vie et la déception que je ressens est immense. Je suis déçue, non pas de lui mais de moi-même. Je suis déçue de m’être amourachée de quelqu’un comme lui, je suis déçue de constater que j’ai aimé et idéalisé cet homme, je suis déçue de penser que je l’ai laissé me toucher et me faire l’amour, je suis déçue de constater qu’inconsciemment, je ne voulais pas me mettre en couple depuis tout ce temps parce que je l’attendais lui, je suis déçue de n’avoir pas pu voir que cet homme était le pire des hommes que la terre ait pu produire et je le suis encore plus de constater que maintenant mon cœur me fait horriblement mal et qu’une douleur le tien comme si elle allait le rompre à l’intérieur de ma poitrine à cause de lui.
J’ai passé deux jours entiers sur mon lit incapable de faire quoique ce soit d’autre que pleurer. Je m’en voulais de me laisser aller de la sorte mais c’était plus fort que moi. Cet imbécile m’avait vraiment atteint et laissé au sol. C’est Iré et Rain qui m’avaient sortie du lit le troisième jour en me rendant visite car elles n’avaient aucunes nouvelles de moi depuis le vendredi. Elles m’avaient obligée à prendre une douche et me changer avant de me conduire au salon, elles s’étaient assises avec moi sur le canapé et m’avaient demandé ce qui n’allait pas, pourquoi j’étais dans cet état. J’avais fini par leur dire ce qui s’était passé. Elles savaient toutes les deux que plus jeune j’étais amoureuse d’Alvine, que j’avais fini par y renoncer lorsque j’avais vu que je ne rentrais pas dans ses critères et qu’il n’y avait aucun espoir. C’était d’ailleurs elles qui m’avaient conseillé de voir le cas de Kaleb vu que c’était mort avec Alvine, histoire de boucler ce chapitre et passer à autre chose. Elles étaient donc bien placées pour comprendre ce que j’avais vécu pendant cette nuit et comment je me sentais maintenant. Elles étaient tellement en colère qu’elles voulaient aller le trouver pour lui faire une scène mais je les ai retenues et fait promettre de ne rien lui faire car selon moi, il n’en valait pas la peine. Bien que contrariées, elles m’avaient dit qu’elles allaient rester dans leur coin mais si jamais ils se retrouvaient au même endroit, elles ne pouvaient pas me garantir qu’elles ne lui feraient rien car elles savaient que sa vue provoquerait un ressentiment en elles. Elles étaient restées avec moi et avaient même passé la nuit à la maison. Le jour d’après je m’étais apprêtée et j’étais partie au boulot avec le moral au plus bas mais j’y étais allée quand même. Tout ce que j’avais essayé d’avaler ce jour avait fini aux toilettes et de jours en jours les symptômes augmentaient. Je m’étais mise à penser que peut-être c’était la grossesse même si au fond de moi, j’espérais que non. J’ai essayé de calculer mon cycle même si la vérité est que je n'étais pas très à cheval sur cette affaire, je ne me prenais pas la tête car je n’avais aucune relation charnelle avec qui que ce soit depuis mes 19 ans, j’avais un cycle régulier et je voyais mes règles chaque mois, c’était suffisant. C’est ainsi que j’ai toujours avancé. J’ai calculé et je me suis rendue compte que j’avais un mois de retard dans mes règles, je n’ai pas eu mes règles le mois de janvier et jusqu’alors, il n’y avait toujours rien. Je me suis souvenue que cette nuit, nous n’avions utilisé aucune contraception et que moi-même je n’avais rien pris par la suite. J’étais tellement occupée à essayer de lui parler que je n’ai même pas pensé à m’acheter une pilule du lendemain. Hier après la livraison d’une de mes clientes qui reste dans la zone, je me suis arrêtée en pharmacie pour me prendre des tests de grossesse. C’est en sortant de la pharmacie que je suis passée par le rond point et que j’ai vu Leslie qui m’a entraîné chez mon frère où j’ai passé cette nuit.
Je sors donc de la salle de bain et vais vers mon sac pour prendre les deux tests que j’ai acheté la veille. Je retourne dans la salle de bain et je suis les étapes indiquées sur les étiquettes avant d’attendre. Pendant ce temps, je croise mes doigts et prie très fort que ce ne soit pas le cas, je préfère aller à l’hôpital pour me faire traiter d’une maladie que j’aurais plutôt que de savoir que je suis enceinte de ce type. Après quelques minutes, je regarde les deux tests et manque de chance pour moi, je vois les deux barres rosées qui s’affichent dessus pour m’indiquer que je suis bel et bien enceinte. Sans que je ne puisse me contrôler, j’éclate en sanglots. Je le fais tellement fort que cela attire l’attention des gens dehors et Leslie rentre dans la chambre puis vient me trouver assise par terre dans la salle de bain en train d’attraper la tête.
Leslie : (Venant me soulever inquiète) Eh ma puce, qu’est ce qui t’arrive ? Pourquoi tu pleures ?
Moi : (Pleurant dans ses bras) Je suis maudite Leslie, je te jure que je suis maudite.
Leslie : Ne dis pas de choses comme ça ma belle, tu n’es pas maudite.
Moi : (Pleurant) Si je le suis, je le suis. J’ai fait l’erreur de coucher avec un homme qui n’a strictement rien à foutre de moi Leslie. Il m’a fait l’amour toute une nuit avant de me jeter comme une pute qu’on ramasse au coin d’une rue. Il n’a même pas eu la décence de me dire en face que je ne l’intéressais pas, il est simplement passé à autre chose en me traitant comme si je n’avais jamais existé Leslie. Il est venu chez moi, Leslie, dans ma maison pour me faire l’amour avant de s’en aller et m’ignorer. Qui fait des choses comme ça à une femme ? Qui fait ça ? Et comme si cela ne suffisait pas, je viens d’apprendre que je suis enceinte de lui, je suis enceinte de ce chien Leslie et ça me fait mal.
Leslie : C’est qui cet homme ? On le connait ?
Moi : (Pleurant)
Leslie : (Insistante) Reine ?
Moi : C’est Alvine.
Nous avons entendu le bruit d’un verre qui se brise au sol. Prises de panique, nous nous sommes levées toutes les deux pour voir ce qui se passait et sommes tombées sur Arsène qui se tenait debout l’air complètement figé. C’est lui qui venait de laisser tomber ce verre à ses pieds. Des larmes se sont mises à couler le long de ses joues pendant un moment avant qu’il ne tourne son regard vers moi. Ce que j’ai vu à l’intérieur m’a fait froid dans le dos. Je sens qu’il va faire une bêtise.
Leslie/Moi : (En chœur) Arsène.
Il a fermé ses yeux et s’est retourné pour sortir de la chambre en furie. Nous avons tenté de le rattraper mais personne n’a pu le faire tant il nous a tous rejetés. J’avais l’impression qu’il n’était pas lui-même. Il est sorti de la maison avec une bâte de baseball avant de grimper dans sa voiture. Le gardien n'avait même pas fini d’ouvrir le portail qu’il l’a défoncé et est parti en conduisant comme un fou.
Leslie : (Pleurant en mettant ses mains sur la tête) Seigneur, il va le tuer Reine, il va le tuer. Paul, appelle rapidement Paul et dit lui de partir chez Alvine tout de suite.
Je suis remontée en courant dans la chambre et j’ai pris mon téléphone pour appeler Paul.
« Paul : (Décrochant) Allô Ré »
«Moi : (Pleurant) Paul stp, Arsène est en route pour chez Alvine, il va le tuer. »
« Paul : (Sans poser de question) J’y vais. »
Clic.
C’est lui qui a coupé l’appel. Je suis revenue dehors.
Moi : Leslie grimpe dans la voiture, il faut qu’on y aille.
Elle a grimpé dans la voiture et j’ai démarré les mains tremblantes et le cœur battant pour me rendre chez Alvine. Nous n’arrêtions pas de pleurer et de prier qu’il n’y ait rien de grave…
**ARSÈNE MFOULA**
Je suis en train de conduire comme un fou pour me rendre chez ce connard d’Abessolo. Je n’arrive pas à croire qu’il a osé me faire ça à moi. J’ai pris ce salopard comme mon frère, je l’ai emmené dans ma famille, je l’ai présenté à mes parents. Il n’y a pas un seul membre de ma famille qui ne le connaisse pas, pas un seul. Même mes arrières grands-parents l’ont vu avant de mourir parce que ce gars je le considérais comme mon frère. Même mes cousins n’avaient pas la considération que j’ai donné à ce type. Il est rentré dans ma maison, a mangé sur ma table jusqu’à hier. Hier encore il me serrait dans ses bras et me disait qu’il m’aimait donc le salopard avait fini de me baiser au cul. Ma sœur ? Mon unique sœur ? Je le savais sans foi ni loi en matière de femme mais jamais au grand jamais même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais imaginé qu’il puisse me faire ça à moi. Qu’il puisse me trahir de la sorte en couchant ma propre sœur.
J’ai tellement mal au cœur que je ressens une forte douleur dans ma poitrine et une énorme boule à la gorge. Tout le monde pouvait me faire ça mais pas Abessolo, pas lui. Je conduis en bougeant la tête dans tous les sens tant j’ai l’impression de devenir fou. J’ai grillé tous les feux qu’il y avait sur mon chemin et j’ai défoncé son portail pour rentrer chez lui. Ma voiture s’est cassée mais je n’ai rien à votre. Je prends ma bâte et je descends du véhicule en hurlant son nom comme un fou furieux. Le gardien qui me voit ne fait pas l’erreur de s’approcher de moi car s’il tente quoi que ce soit, il mourra en premier dans cette histoire.
Moi : (Hurlant) Abessolo chien, tu as osé me faire ça ? Connard. Sors ici et je vais te tuer de mes propres mains, bâtard.
Je remarque sa voiture qui est garée sur son parking et je décide de la casser avec rage. Je frappe dessus en brisant les vitres, les portières, les rétroviseurs, parebrise et tout ce qui peut être détruit dessus. Avant de me diriger vers la maison en hurlant toujours comme un fou.
Moi : Ma petite sœur Abessolo, tu as osé baiser mon unique sœur (Frappant sur la porte avec force) tu es un homme mort.
J’ai cogné sur sa porte jusqu’à la défoncer avant de rentrer dans sa maison où j’ai continué à tout casser en lui demandant de sortir. Quand je l’ai aperçu en haut des marches d’escaliers en train de me regarder, mon cœur s’est à nouveau contracté dans ma poitrine, voir le visage de ce traitre soulève mon ire et je n’ai qu’une seule envie c’est de le tuer de mes propres mains. Je monte les escaliers quatre quatre et je lui envoie mon poing sur le visage qui le fait tanguer. Sans perdre de temps, je me jette sur lui et lui allume sur série de coups qu’il encaisse sans se défendre et cela m’énerve encore plus. Alors je cogne d’avantage jusqu’à ce que je sente quatre bras qui me soulèvent et me retirent de lui.
Paul/ Terrence : Stp Mfoula calme toi.
Moi : (Me débattant) Lâchez moi, je vais le tuer aujourd’hui cette espèce d’animal qui a osé me trahir. Je le prenais pour mon frère (Pleurant de colère) mon frère putain, mon frère et il a osé me faire ça ? Coucher ma sœur comme il couche ses putes. Ebouma ce traitre a couché ma sœur, tu t’en rends compte ? J’avais confiance en lui et je l’ai laissé trainer avec ma famille putain, il est monté sur ma sœur. Il n’a donc aucun respect ? Aucune limite ? Ses cousines sont nombreuses dehors ici et on ne compte pas le nombre qui m’ont fait du rentre dedans afin d’avoir une relation avec moi et vous êtes tous témoins, malgré leurs beautés et tous les atouts qu’elles pouvaient avoir, jamais je ne me suis approchée d’elles (hurlant) JAMAIS PARCE QUE JE SAIS QUE LA FAMILLE C’EST SACRÉ, ON NE TOUCHE PAS À LA FAMILLE. Cet imbécile m’a planté un couteau dans le dos en baisant ma sœur. C’est quel plaisir qu’il n’avait pas encore connu avec toutes ses putes pour qu’il décide d’aller le chercher entre les jambes de ma sœur ? C’est qui la prochaine ? Ma femme ? Ma fille ? Peut-être même ma mère ? Vu que cet animal n’a aucune limite. Il ne mérite pas de vivre, je vais le tuer aujourd’hui et rendre un énorme service à l’humanité. Maintenant lâchez moi.
J’ai essayé de me dégager mais ils m’ont maintenus avec beaucoup plus de force pour m’empêcher de m’approcher de ce connard qui était étalé au sol et gémissait de douleurs.
Paul : Je comprends ta douleur Mfoula mais stp calme toi. Il a couché avec Reine c’est vrai mais ce n’est pas toute l’histoire.
Dès que j’ai écouté ça, j’ai tourné ma tête vers lui pour le regarder.
Moi : Tu le savais Ebouma ?
Paul : (Silence)
Moi : (Riant nerveusement en réalisant que je m’étais vraiment fait baiser de toute part) Seigneur ! (Fermant les yeux et coulant d’autres larmes) Et moi qui pensais que j’avais des frères, des personnes pour qui j’étais prêt à parier ma vie. ‘’Frères de cœur et frères de sang’’ disait-on. Mais quel con j’ai été ! Un gros con. Vous m’avez eu tous les deux. Vous n’auriez pas pu faire mieux.
Paul : Ce n’est pas ce que tu penses Mfoula, c’est que
Moi : (L’interrompant ) Lâche moi Ebouma.
Paul : (Me tenant toujours) Je veux juste que tu.
Je me suis débattu avec deux fois plus de violence et une fois libre, je me suis jeté sur lui pour lui mettre des coups également. Cet imbécile d’Abessolo s’est levé et a essayer de venir nous séparer avec Terrence. J’ai poussé Terrence avant d’attraper les deux autres pour les pousser du haut de l’étage où nous étions pour le salon en bas. Nous sommes tombés tous les trois et avons atterri sur une table en verre qui s’est brisée sous notre poids. Nous nous sommes blessés de part et d’autre avec les éclats de verre.
Leslie : (Rentrant dans la maison) Seigneur !
Reine est rentrée à sa suite et elle a mis sa main devant sa bouche, incapable de parler devant le chaos qui était devant leurs yeux. Je me suis relevé avant les deux autres qui étaient plus blessés que moi parce qu’ils étaient en bas.
Moi : (À eux) Je ne veux plus jamais vous voir de ma vie, espèce de traîtres.
Je suis passé entre eux et j’ai marché vers la porte en boitant, j’ai dépassé Reine et Leslie qui pleuraient en silence et je suis sorti de la maison en ramassant ma bâte au passage. J’ai regrimpé dans ma voiture dont l’avant était complètement foutu et je suis rentré chez moi. J’ai garé mon véhicule sur le côté et je suis descendu pour aller rentrer dans la maison où les enfants me regardaient avec les grands yeux parce que j’étais énormément blessé et mes vêtements étaient déchirés. Je suis passé sans leur adresser un mot et j’ai pris une bouteille d’alcool que j’ai entraînée dans mon bureau pour la boire une fois assis sur le canapé. Quelques minutes plus tard la porte s’est ouverte sur Leslie qui est venue s’asseoir à mes côtés avant de me prendre la bouteille des mains pour la déposer ailleurs. Elle m’a ensuite progressivement attiré à elle avant de poser ma tête sur sa poitrine. Je me suis mis à pleurer comme un enfant dans ses bras tant j’avais mal au cœur. La douleur que je ressens est encore plus terrible que celle que m’avait causé le mariage de mon ex. Me faire trahir de la sorte par les deux seules personnes en qui j’avais le plus confiance, avec qui j’avais partagé toute ma vie. Il n’y a pas quelque chose de ma vie que je n’ai pas dit à ces deux types parce que je les prenais pour ma famille. On avait nos prises de tête, on se faisait la gueule de temps en temps lorsqu’on n'était pas d’accord sur un point mais jamais je n’aurais pu croire qu’ils pourraient me faire une chose pareille. J’ai pleuré pendant je ne sais combien de temps avant de me calmer.
Leslie : Bébé allons dans la chambre je vais te nettoyer et nettoyer tes blessures.
Je me suis laissé faire sans discuter. Elle m’a conduit à la chambre et m’a déshabillé avant de m’emmener dans la salle de bain où elle m’a fait asseoir dans la baignoire. Elle a retiré un à un les tessons qui étaient incrustés dans ma peau à plusieurs endroits. Ça faisait mal mais pas autant que la douleur dans mon cœur alors je ne réagissais pas. Elle a tout enlevé avant de me laver puis désinfecter les plaies et me vêtir.
Leslie : Je crois qu’on ferait mieux de faire un tour à l’hôpital bébé, tu as besoin de sutures sur ton ventre et ton pied m’inquiète un peu, allons faire une radio stp.
Moi : D’accord .
J’ai suivi ses directives et elle m’a conduit en bas où étaient Reine et les enfants.
Leslie : Reine pardon, il faut qu’on aille à l’hôpital pour faire quelques examens.
Reine : (Me regardant inquiète) D’accord.
Nous sommes sortis tous les trois et elles m’ont conduit à l’hôpital militaire où j’ai été pris en charge. On m’a cousu et fait une radio avant de me faire un soin au niveau du genou car il avait effectivement pris un sérieux coup. Après trois heures de temps dans cette structure, on m’a laissé sortir avec une ordonnance.
Reine : On prend d’abord les médicaments avant de partir à la maison.
Moi : (À Leslie) Je veux m’éloigner d’ici.
Leslie : Tu veux aller où ? On va en Ntoum ?
Moi : Oui.
Leslie : On passe prendre les enfants avant d’y aller.
Moi : D’accord .
Leslie : Mais on prend d’abord tes médicaments.
Moi : Faites comme vous voulez.
Je suis allé m’asseoir à l’arrière et j’ai fermé les yeux. Nous sommes allés en pharmacie puis à la maison où Leslie a fait nos bagages avant de revenir au salon avec.
Reine : Je veux venir avec vous.
Je l’ai regardée et je ne lui ai pas répondu.
Leslie : Oui, tu viens avec nous. Vas prendre ce que tu peux là haut et on s’en va.
Reine : D’accord .
Elle a des affaires à elle chez moi donc elle n’a pas besoin de rentrer chez elle. Elle est allée prendre ses affaires pendant que Leslie me donnait des médicaments. Elle est revenue plus tard et Leslie a parlé avec le gardien, elle lui a donné de l’argent pour qu’il trouve quelqu’un pour arranger le portail en notre absence pour qu’il n’ait pas de problème derrière nous, après cela, nous avons pris la route. J’étais derrière avec les enfants et Leslie et Reine devant.
Amour : Maman là où on part c’est loin ?
Leslie : Oui chéri, on va beaucoup rouler quand même.
Aimé : On va dormir dans la voiture ?
Leslie : Non, on ne va pas dormir dans la voiture, on va dormir dans la maison de papa qui est en Ntoum.
Amour : C’est là-bas où y a les animaux et les arbres ?
Leslie : Oui.
Eux : Avec la rivière ?
Leslie : Oui.
Eux : On va toucher les animaux ?
Leslie : Si vous ne leur faites pas du mal, oui.
Eux : On ne va pas leur faire mal.
Leslie : D’accord.
J’ai légèrement grimacé de douleur car la position dans laquelle était ma jambe était inconfortable. Lucrèce qui a remarqué a pris la parole.
Lucrèce : Les jumeaux arrangez vous bien papa va tendre son pied sur nous.
Leslie : Il y a un souci ?
Lucrèce : Oui, papa a mal à la jambe.
Leslie m’a regardé et j’ai acquiescé en bougeant la tête. Lucrèce a arrangé les enfants avant de soulever lentement ma jambe et la poser sur eux. Nous avons continué le chemin sans encombres jusqu’en Ntoum et nous sommes arrivés à la maison. Leslie s’est entretenue avec le personnel avant de prendre la clé de la maison et l’ouvrir pour que nous entrions. La maison a quatre chambres, Reine a pris une chambre et les jumeaux ont décidé de dormir avec leur sœur. Je suis directement allé me coucher dans la mienne après que Leslie ait fait le lit.
Leslie : Tu as besoin de quelque chose bébé ?
Moi : Non, je veux juste être seul un moment.
Leslie : D’accord, je suis dehors avec les enfants, je leur montre rapidement le coin et je reviens.
Moi : D’accord .
Leslie : Stp dis quelque chose à ta petite sœur, elle se sent mal que tu ne lui parles pas depuis le matin.
Moi : (Silence)
Leslie : (Me faisant un bisou sur les lèvres) Je t’aime et je suis là au besoin.
Moi : Je sais.
Elle m’a fait un bisou sur le front avant de s’en aller. Quelques minutes plus tard quelqu’un a cogné à la porte et celle-ci s’est ouverte sur Reine qui est rentrée avec la tête baissée et les yeux rouges. Elle se triturait les doigts comme quand elle était petite et qu’elle avait fait une bêtise qui m’avait blessé. Elle s’est approchée et est venue s’agenouiller devant le lit.
Reine : (Les pleurs dans la voix) Je te demande pardon Arsène, je sais que j’ai fait une énorme erreur en couchant avec ton amie et crois moi je le regrette. La vérité c’est que j’ai toujours été amoureuse d’Alvine quand j’étais plus jeune et après c’était passé, j’avais fini par oublier ça en grandissant jusqu’à ce qu’il me touche ce jour. Si je l’ai fait c’était parce que je l’aimais et je croyais que peut-être…. Mais j’ai compris que c’était une bêtise, je te jure que je ne vais plus jamais recommencer et, et je, je ne vais pas garder cette grossesse.
Moi : (La regardant) Qu’est-ce que tu viens de dire ?
Reine : Que, que je vais me faire avorter.
Moi : (Me redressant sur mon lit) Tu as perdu la tête ?
Reine : (Pleurant)Je ne veux pas garder l’enfant de ce type.
Moi : Mais tu vas le faire.
Reine : Je ne
Moi : (Prenant son visage dans mes mains) Tu vas garder ton enfant Reine, est-ce que tu m’as bien compris.
Reine : Je ne vais pas y arriver Arsène.
Moi : Tu vas le faire et je serai là pour t’aider. Cet imbécile prendra ses responsabilités et assumera pleinement cette grossesse.
Reine : Je ne veux pas de lui près de moi Arsène, je ne veux rien de lui, rien du tout.
Moi : D’accord .
Reine : Et je suis désolée de l’avoir laissé me toucher.
Moi : (La serrant dans mes bras) Moi aussi pupuce, moi aussi…