Chapitre 51: N'zeu Evou - Greg

Ecrit par ngakomal

~~~ Dame SIEGUE~~~

Depuis des jours que je suis dans cette impasse. Il ne se passe pas une seconde sans que je ne me pose la question de savoir si mon acte posera de grandes conséquences. Tout s’embrouille. J’ai du demandé au roi de maintenir notre dispute d’actualité. Je ne pouvais tenir mon rôle de femme au près de lui encore moins celui de reine premier ventre tellement Elimbi me pompait de l’énergie. Ce n’est qu’hier que j’ai compris ce qui n’allait pas. Mais où pouvait-elle ce procurer ce poisson. J’ai mis mes hommes de main du palais à sa suite. De manière à suivre tous ses faits et gestes. Elle sort à peine de sa demeure et n’a presque pas d’amie. A moins de le produire elle-même, je ne sais plus. Je prends une profonde inspiration et entre dans la chambre où repose le Chef Elimbi. A sa vue, mon cœur se déchire… aucun homme de pouvoir ne mérite de finir ainsi. Il n’a plus que de la chair sur les os. La plante cueillit est arrivé hier… je doute qu’elle ait encore de l’efficacité. Comment peut-on être aussi cruel ? Je constate que tout est fait pour le maintenir entre les deux mondes. Entre la vie et la mort. Je prends place au près de lui et pose une main sur son front et une autre sur son nombril. Après une petite concentration, je constate que ses organes sont en bouillit et maintenue figés comme dans la résigne et les muscles perdent de leur vigueurs. Oui j’ai pu ralentir la progression grâce à la mixture aux quatre plantes. Même si je réussis à le soigner, il ne sera qu’une loque humaine. Que faire ?

La porte s’ouvre violemment sur dame Elimbi. Je profite de sa surprise pour retirer vite fait mes mains.

-          Tu es déjà là ma reine ! personne ne m’a avertis de ton arrivé. Fit-elle en entrant dans la piece tandis que je me levais pour lui laisser de la place au chevet de son mari.

-          C’est normale… je ne pense pas que les serviteurs m’aient vus. Je suis venu directement voir comment il allait. Le roi s’inquiétait après le rapport que je lui ai fait hier soir.

-          Ha bon ? dit-elle en passant tendrement la main sur son front. Il se dit dans tout le royaume que vous êtes en froid. Que vous avez eu une dispute d’une telle violence qu’il a demandé au conseil de te retiré ta semaine. Dit-elle mine de rien.

-          On  dirait que vous ne connaissez pas le roi. Ses sujets avant tout. Même si ma tête l’énerve en ce moment, il demandera des nouvelles du chef de guerre… vue la situation de ta fille et les autres choses qui nuisent à la quiétude du royaume. J’espérais qu’en revenant avec de bonnes nouvelles, il pourrait accepter que je m’excuse.

-          Je comprends et je suis désolé pour toi. dit-elle sans que je n’en crois un traitre mot.

-          Alors qu’a dit le docteur.

-          Tu vois par toi-même….. il dit qu’il pourrait aller mieux dans quelques mois si nous lui donnons exactement son traitement tel qu’il la prescrit. C’est pour cette raison que je vais m’assurer de le faire par moi-même à partir de maintenant. Finit-elle en plantant son regard dans le mien comme pour dire « ose me contre dire ».

-          Comme tu voudras. De toutes façon c’est toi son épouse. Je pense que tu es seule à même de prendre soin de lui.

-          Exactement.

-          Je te laisse à votre intimité. Lui répliquais-je avant de me retirer.

Ma préoccupation n’était plus de le sauvé à tout prix. Quelque soit la quantité de poison qu’elle lui donnerait actuellement, cela n’influencerait plus son état. La vraie question était comment se procurait-elle le poisson ? Et l’idée selon laquelle elle le produisait ne cessait de me tarauder l’esprit. Mais ceci n’était pas vraisemblable. A force de réflexion, je n’en pouvais plus ! Il me fallait avoir le cœur net. La sachant avec son mari, il serait plus facile de demandé à la petite servante Goura la femme de Tano de l’aide. Je n’ai eu aucune difficulté à la trouver en cuisine pestant encore contre sa maitresse.

-          Que les Cieux m’en soient témoin. La jalousie l’étouffe. Ce n’est pas parce que son mari est malade que tous devrons faire le jeûne du sexe. Cette femme est…

-          Arrête Goura ce n’est pas juste. Il faut des fois te mettre à sa place. L’interrompis l’autre de la dernière fois. Ce n’est pas facile de rester sans savoir quoi faire pour aider son époux. Si Tano peux l’aider en allant a la recherche des solutions possibles c’est bien.

-          Attend… attend tu es certaine qu’on parle de la même femme ? humm moi je dis et le redis c’est une sorcière. Il y a que ceux qui n’ont pas les yeux pour voir pour croire le contraire.

-          Tu devrais souvent tourné ta langue avant de parler. Passe-moi ces algues et ces crevettes dans le coin. Tu vois bien comment elle s’inquiète pour lui. Elle fait des pieds et des mains pour lui assuré son bien être. Ajouta t-elle tandis que Goura lui apportait ce qu’elle avait demandé.

-          Ha oui ? tu peu avoir raison. Elle a toujours été bonne et vertueuse. Avant que la reine premier ventre ne vienne dans cette demeure elle prenait tellement soin de lui qu’elle pouvait faire des mois sans aller à son chevet. Nu été sa fille qui lui fessait la lecture il se serait laissé aller… mais bon je suppose que la mère laissait des consignes. Elle avait trop mal pour …

-          Ne soit pas cynique s’il te plait.

-          Je suis juste vrai. Notre maitresse est fausse et hypocrite c’est tout ! même Tano a fini par en prendre conscience.

-          Hum hum dis-je en avançant dans la pièce. Bonjour.

-          Bonjour ma reine. Dirent-elles en cœur en fessant des genoux flexions. Après un sursaut des plus risibles.

Elles se jetaient des coups d’œil et semblaient se poser la question sur ce que j’avais entendu. Goura était droite et semblait assumer ses paroles tandis que l’autre était tendu comme un brochet. Entre la gêne perceptible et l’inquiétude visible à la façon dont elle se tordait ses doigts et le visage figé.

-          Tu devrais écouter ta consœur goura. Ce n’est pas toujours bon de dire tout haut ce que l’on pense tout bas. La mer transporte les mots…

-          Vous connaissez mon nom ? demanda t-elle surprise.

Donc de tout ce que j’avais dis c’est tout ce qu’elle avait saisit ? Vraiment la jeunesse ! Vue le nombre de fois que sa sœur l’avait prononcé, il me serait difficile de ne pas le connaitre. J’ai choisit de ne pas le mentionner.

-          Que pouvons-nous faire pour t’aider ma reine ?

-          Merci d’en venir au fait…

-          Hamou ma reine. Dit-elle avec une courbette pour appuyer son nom comme pour dire c’est un honneur de te dire mon nom.

-          Hamou. Repris-je je voudrais que tu te rendes au palais royal. Demande la servante Naya. Tu lui demanderas de te donner ma broche en coquille je l’ai oublié dans ma précipitation ce matin.

-          C’est comme si c’était fait ma reine. Dit-elle en se débarrassant de son tablier. Et se précipitant vers l’extérieur.

-          Ne traine pas labas !!! le repas ne vas pas cuire tout seul… cria Goura.

-          Je me dépêche ne t’inquiète pas ! cria Hamou en retour.

-          Hummm je m’inquiète et bien même ! on se connait. Dit-elle plus pour elle que pour sa collègue qui était bien loin maintenant. Escuse moi ma reine mais je dois m’occuper du repas.

-          Je sais ma fille. lui  repondis-je. Mais avant, je voudrais juste te que tu me rendes un service.

-          Tout ce que tu veux ma reine.

-          Je voudrais un cheveu de ta maitresse. Dis-je de but en blanc. Elle me regardait sans comprendre et perdu.

-          Un cheveu ? mais … il faudrait lui demander. Je suis certaine que malgré son mauvais cœur elle ne te le refuserait pas. même si je ne comprends pas ce que tu peux bien vouloir faire avec.

Un sourire étira mes lèvres devant son franc parlé. Elle apportait un peu de chaleur dans cette demeure si froide.

-          C’est parce que je ne voudrais pas avoir à m’expliquer que te demande de me le procurer.  J’ai besoin d’un tout petit bout. Tu n’auras aucun problème à le trouvé sur sa brosse à dent de requin.

-          Et comment je fais moi ?

-          Elle est avec le chef guerrier et la maison semble vide.  Si quelqu’un te trouve dans sa chambre tu pourras toujours prétendre être à la recherche de Tano.

Après maintes explications et arguments visant à la convaincre, elle est partie et est revenu plus vite que je ne m’y attendais. J’ai pris le bout de cheveu  et je l’ai caché au centre de mes cheveux crépus en les maintenant à l’aide d’une pince de crabe.

-          Souviens-toi. il ne s’est rien passé. Tu n’en parle à personne même pas a Hamou.

-          Ne t’inquiète pas. muette comme une carpe.

Je l’ai laissé a ses occupations et suis repartis vers le séjour. A peine j’y mettais le pied que Hamou revenait avec l’objet de sa commission et tremblant de toute part. je lui ai demandé ce qui n’allait pas et elle a répondu « le roi demande que tu reviennes immédiatement » avant de se précipité vers les cuisines se retenant à peine de courir. J’eus un profond soupir comment n’arrivait-il pas à arrondir les angles avec le peuple. C’est vrai que vue sa carrure, pour ceux qui ne le connaissent pas, une simple demande pouvait tonner comme une colère sourde. Je suis retourné vers la chambre du chef guerrier prendre congé de Dame Elimbi.

Je suis arrivée au palais dans les plus brefs délais et les gardes portuaires ont dit que le roi m’attendait dans mes appartements avec un air désolé. Qu’est ce qui se passait encore. Tout le monde rasait les mûrs et semblaient se rendre tout petit. Sur le chemin, j’ai entrevue dame Essono et son fils Tchakount dans le jardin de corail entrain de discuter. Je me suis dirigé vers eux. Il me fallait prendre la température. Quand les gens prenaient cette attitude, généralement ce n’était pas bon pour Sango ni pour la terre. Dieu ! qu’il ne provoque pas de tsunami.

-          Bonjour. Dis-je. Peux-tu nous donner une minute mon fils.

-          Bien sûr maman. Repondit-il simplement avant de décaler

-          Qu’est ce qui se passe Essono.

-          C’est à moi que tu demande ? même quand tu n’es pas dans les parages tu réussis à l’énerver. Pour une fois que je peux l’avoir pour moi seule sur deux semaines il faut que tu l’énerve au point qu’il ne puisse me toucher. Mais je te le dis cet homme est pour nous deux. Arrête ce que tu fais ce n’est pas bien.

-          Mais…. Mais je n’étais même pas … commençais-je avant de la fermer.

J’avais oublié à qui je voulais me justifier. Il n’y a pas plus sourd qu’elle quand elle le veut. Qu’est ce qui avait pu le mettre dans un état pareil. J’ai poussé avec précaution la porte de ma chambre. Je me suis sentis tiré sans ménagement à l’intérieur et propulsé sur le lit. J’ai évité de justesse la pierre de mon chevet en modifiant ma trajectoire.

-          Mais bon sang ! où est ce que tu était passé de si bon matin ….. que je doive fouiller le palais pour te voir ?

-          J’étais chez le chef guerrier pour aider sa femme. Dis-je calmement en essayant de me montrer sereine. Je n’en menais pas large. La fureur  transperçait ses pores et l’eau autour devenait de plus en plus chaude car les plantons contenus dans l’eau s’écartaient. Qu’est ce qui le mettait de cette humeur ?

-          Ils m’ont trahit Sié (diminutif de Siegue)… ils m’ont tous trahit. Tous ces personnes a qui j’ai tout donné dans ce royaume…. Les 9 … tous les 9 sont contre moi… tous sans exception. Que n’ai pas fait pour eux ? qu’est ce que je n’ai pas fait pour eux… la rage me consume et je ne sais plus quoi faire. J’ai peur d’imploser.

-          Alors parle… je suis la … laisse les mots t’apaiser. Dis-je.

Je pouvais voir que le processus était déjà enclenché à chaque pas, tout ce qui était autour se désintégrait ou éclatait en milles morceaux. Humm il m’avait propulsé ici pour me tenir à l’écart. Je pense qu’il s’est refugié ici pour ne pas faire peur aux autres.  Dès ses premiers mots, l’ai senti aller en vrille. Il ne pouvait contenir ses mots ; encore moins parler avec raison. Je nous savais suivit et écouté dans ce royaume. Il avait besoin de parler et m’avais pour mission de l’apaiser et de contenir ses mots dans le seul espace de chambre. Encore heureuse que le peux d’énergie que j’avais reconstitué hier n’ai pas servit chef Elimbi ce matin.  J’ai puisé dans son énergie avec son accord et ai formé comme une barrière sonore dans la chambre. Elle n’était pas visible et seul ceux comme dame Elimbi qui n’était que sentaient que sensations pouvaient sentir la différence. J’inversais juste le courant des ondes. Au lieu de s’éparpiller en cercle circonscrit, elles convergeaient en un point autre que le point d’émission.

Après un long discourt ponctuer d’indignation, de regret, de peine et de profonde déception, il commença peu à peu à se calmer et la tension de la pièce à s’apaiser. En gros de ce que j’avais compris, il venait d’avoir les premiers résultats de ses investigations. 5 des 9 principaux conseillés du royaume avaient rejoint la milice vivant à la destituer pour ne pas dire le Tuer. Car le seul moyen de faire quitter un roi de son trône ayant été investit des pouvoirs était la mort.

-          Ils veulent me voir mort sié. Pourquoi ? c’est la seule question à la quelle je n’arrive pas à avoir une réponse. Leur ligné n’accèdera jamais au trône comme ma ligné ne sera jamais à leur poste. La nature décide et organise. Mais pour quoi ! dit-il en donnant un coup de pied dans mes affaires avec humeur.

-          Il faudrait prendre la même patience pour y répondre. Si tu trouve ce qui motive leur action, il sera plus facile d’y mettre un terme. Qu’est ce que Tchakount sur le trône ferrait que ni Njanè, ni toi ne ferrait.

-          Je n’en sais foutrement rien ! il est tellement dans les jupes de sa mère que je me demande s’il ne respire pas ce qu’elle dit. Et vue ce qui sort des fois de sa bouche…. Fit-il en cassant autre chose. Ce n’était pas parce qu’il me les procurait qu’il avait le droit de tout casser.

Il s’est mit à faire des cents pas et j’ai profité d’un moment d’inattention de sa part pour l’enlacer très fort pas le dos. Sa première réaction fut de se dégager mais avec les ondes de sérénité que je diffusais dans son corps, il finit par se détendre.  Dans cette position, je prenais conscience dans quel  chaos il avait mis sa chambre.

-          Tu es rentré dans mon laboratoire quand tu me cherchais ?

-          Non.

Il s’en suivit un long silence

-          J’espère que tu enverras tes gardes rangé.

-          Nous ne sommes plus fâchés ? il serait ambigüe que je cherche a rectifié une faute alors que je suis supposé ne pas supporter ta présence.

-          Tu étais alors obligé de tout casser ?

-          Excuse-moi ma reine. Dit-il tandis que je sentais ma main posé sur sa poitrine se secouer dans sa tentative de retenir son rire. Mon objectif était atteint.

-          Sache que je te ferrais parvenir la liste de tout ce qui est irrécupérable.

-          Aucun souci.

Nous sommes resté là à profité de ce silence, de cette quiétude, à nous ressourcer l’un dans l’autre. Chacun prenait ce que l’autre pouvait donner. Je ne lui avais rien dit sur l’état de Chef Elimbi. Je ne savais quelle réaction il aurait. J’étais quasi certaine que c’était elle, sa femme qui lui administrait du poison et que même si j’arrivais à le soigner, il ne serait d’aucune aide dans cette lutte. Le nœud du problème était que nul ne savait qui serait le prochain. Il n’avait pas de fils et la nature ferrait son choix. Le risque était que le futur chef de Guerre soit enrôlé dans la milice. Dans mes réflexions, je ne me suis pas sentis partir jusqu’au moment où Sango m’a rattrapé de justesse avant que  je ne m’écroule au sol. Il me borda et murmura après un baisé sur mon front.

-          Repose-toi. tu es extenuée. Dès fois je ne me rends pas compte que je t’en demande trop.

-          Ne te sens pas coupable ma moitié. C’est toi et moi contre tous. Je te soutiendrais toujours quoi qu’il en advienne. N’oubli pas de paraitre toujours énervé en sortant.

-          Dors. Dit-il avec un sourire.

 

~~~N’Zeu Evou - Greg~~~

Je marche comme un condamné vers cette direction que l’esprit de feu N’zeu Tchoko me dirige. Pas que j’avais du mal à suivre les conseils et préceptes de mon prédécesseur. Non. C’était plus qu’une grâce que son esprit où son âme soit encore dans cette sphère qu’est la Terre.  Ce qui me chiffonnais était que dans la prochaine phase je devais me coltiner cette mal polie, cette effrontée cette…. Cette… les mots me manquent. Elle avait osée me tenir tête hier devant tous les sages, les pages et les tenants de la spiritualité de mon peuple. Une peste dans toute sa splendeur. Surtout l’une de ces sorcières qui volent les pauvres cœurs comme les nôtres. Je refusais de l’admettre mais le fait qu’elle me fixait sans se démonter malgré que je lise de la peur au fond de ses yeux, le fait qu’elle ne se laisse pas dominer malgré mon aura écrasante. Elle avait fait vibrer un truck et cella … oui ça …. M’énervais au plus haut point. Qui le lui avait demandé. J’avais mis des lustres à me construire mon mur et il avait fallu que je pose mes yeux sur elle pour qu’il commence à se fissurer.

J’avais cru hier soir que je ne devais m’inquiété de rien. Que comme elle était apparut, elle disparaitrait de la même manière. Oh que non. Il fallait que N’zeu Tchoko y mettre son grain de sel. Je ne pouvais me défiler car le sort du monde et des miens étaient en jeux. D’après lui, elle était celle qui pouvait ressentir la prêtresse et l’univers lui avait commandé de la retrouvé et lui en avait donné les moyens. C’était une chance immense qu’elle ait pu s’échapper des mains de Ndoumbe. Je doute encore qu’il ait compris ce qu’elle était…. vue comment il était assoiffé de pouvoir.  En plus, il avait abandonné trop vite.

Je me suis posé deux seconde devant le motel où elles avaient dormis selon N’zeu. Le temps pour moi de trouver les mots adéquats afin de les convaincre de me laisser les suivre. Dans ma réflexion, mes yeux tombèrent sur mon reflet à travers la glace de la porte d’entrée qui avait eu de beaux jours je suppose. Je ne reconnaissais pas. N’zeu m’avais convaincu de me mettre sur mon 31. Il avait dit «  tu pars au centre ville pas dans une autre partie de la forêt équatoriale. Il ne faudrait pas ensuite lui faire peur avec ta tête de singe ». il m’avais donné pour consigne de raser les poils de mon corps et de garder mes cauris et mes perles au fond de ma poche. Il ne servait à rien que l’on puisse reconnaitre ma nature à des kilomètres. J’ai pris une profonde inspiration et ai poussé la porte. il n’y avait personne à la réception. J’ai suivis l’ombre de lumière que dessinait N’zeu. J’ai cogné une, deux fois.

-          Oui ! j’arrive… dit sa voix ensommeillée. Qu’est ce qu’il y a tôt le matin comme ça. Demanda t’elle les en se frottant les yeux et me regardant je pense sans me voir.

-          Rien. Juste qu’il fallait que je te voie.

-          Pourquoi ?  On se connait ? demanda t-elle levant la tête brusquement et nos regards se croisèrent. Vous !.... vous ?

Elle eu un mouvement de recul et essaya de me fermer la porte au nez. Elle ne manquait pas d’airs. Elle poussait de toutes ses forces tandis que je ne fessais que la maintenir d’une main. J’eu un sourire à la pensée de la scène d’hier. Donc c’est avec ces talents qu’elle me menaçait ? Vraiment ! Il y en a qui n’aiment pas la vie.  J’ai poussé avec précaution quand je l’ai senti s’affaiblir. Je ne voulais ni lui faire peur, ni lui faire mal. Je me suis assis sur l’inique chaise de la pièce. Sa mère ronflait au coin du lit malgré tout le vacarme qui avait régné plus tôt.

-          Qu’est ce que tu veux ? dit le et va t’en ! demanda t-elle  dans un calme qui trahissait son angoisse.

Il suffit sait de voir comment elle essayait de contenir sa voix, se tenait à deux mètres entre sa mère et moi comme pour la protégé, son visage sculpté dans une inquiétude visible. Elle était belle dans cette posture de guerrière. Elle était prête à se battre pour protégé les siens.

-          Un peu respect jeune fille  je suis quand même ton ainé.

-          Et on mange ça ? quand tu me giflais hier tu ne savais pas que tu étais l’ainée ?  pardon parle vite et tu pars.

-          C’est bien dans cette posture que je t’ai donné cette correction. Tu étais inconsciente de que tu aurais pu déclencher.

-          Et pourquoi serait-ce moi la cause et non la victime ? toujours à porter des jugements sans fondement. C’est comme ça que tu gère ton peuple ?

-          Etait-ce toi la victime ?

-          C’est ce que tu devais demander hier avant de me donner la claque du siècle. Mais tu as eu ta chance que j’étais épuisée.

-          Si non tu aurais fais quoi ? dis-je juste pour entendre ce qu’elle allait me sortir.

-          Hummm…. Ne change pas de sujet. Qu’est ce que tu fais ici.

-          Mes Dieux m’on demandé de te suivre et de te porter main forte dans ta quête. Annonçais-je le plu sérieusement possible. Elle me fixa pendant quelque seconde.

-          Quoi ? Tu te moque de moi ?

 

~~~ Dame SIEGUE~~~

Mon sommeil m’emmena au loin dans une clairière ensoleillé dont les reflets sur mes écailles donnaient les couleurs de l’arc-en-ciel. Je ne savais pas ce que je fessais ici mais c’était paisible. De loin, je vis venir le chef Elimbi sur le dos de son requin blanc favori. Il mit pied sur le corail et vain s’assoir à mes pieds comme le voulais les coutumes.

-          Tu es une grande reine et j’ai eu l’honneur de te servir.

-          Et toi tu es un grand chef de guerre que j’ai eu l’honneur d’avoir au service du peuple.

-          Mais il est temps qu’un autre prenne ma place.

-          Comment ?

-          Ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Ma mort est plus bénéfique pour le royaume que ma chair sur un lit. Ma femme prend ses aises et complote avec les ennemis du monde. Il faut arrêter l’hémorragie.

-          Je sais. mais le risque est trop grand. Nous ne savons qui sera le successeur.

-          Moi je le sais…. Faites-moi confiance.

-          Et qu’est ce que je dis au roi. Il m’a demandé de te guérir pas de te tuer.

-          A l’état nous nous en sommes, il y a pas de différence. De toute façon je suis mort. Je ne pourrais vivre en demandant de tous en tout. Je te le demande ma reine. Comme mon dernier vœu sur la terre…. tue-moi.

J’ai ouvert les yeux dans mon lit à ses mots. N’on ce n’était pas un rêve mais plus tôt un message. Comment ? il m’avais demandé de lui faire confiance. Je me suis retourné et ai continué de dormir. J’y réfléchirais demain.

Par les Eléments