Chapitre 52 : la porte

Ecrit par ngakomal


~~~All Minka~~~

La vie est parfois si complexe et chacun porte le poids de ses choix. Bon ou mauvais nous l’assumons que nous le voulions, l’acceptions ou pas. Les forces invisibles de ce monde ne nous laissent pas le choix. Nous ne pouvons y échapper. J’ai compris beaucoup de choses… il est vrai que s’il fallait tout reprendre à zéro, je suis certain que j’aurais commis les mêmes erreurs. Il est parfois  facile de dire le contraire en oubliant que dans l’état de connaissance où l’on était, il était impossible de faire autrement. Si seulement cette haine en moi pouvait se taire à tout jamais. Cette envie de prouver sa valeur aux personnes qui n’en ont rien à foutre que l’on existe, respire où meurt. Je n’avais pas compris que l’on existe d’abord pour soit et ensuite pour cette petite famille que l’on crée.  Nous sommes un ensemble d’un tout qui semble savoir se réguler de manière consciente ou inconsciente et qui semble répondre aux besoins de tout ce qui l’entoure. Il suffit d’émettre les ondes d’énergies nécessaires en une certaine qualité et quantité pour avoir une réponse de l’univers. Je suppose. Est-ce ce qu’ils appellent la prière et l’univers dans son intelligence ce qu’ils appellent Dieu. Ou alors est-ce Dieu qui rend l’univers si intelligent. Je ne sais plus …. Mais ce qui est indéniable c’est l’existence d’un être ou d’une énergie supérieure à tous ceux que l’on retrouve sur terre. Négatifs comme positifs. Pour une représentation simple, l’univers est le macrocosme et l’organisme humain en est le nano. Dans l’univers, nous sommes ce que sont les parasites utiles pour l’homme.

-          Nwa ! (titre honorifique, de noblesse). J’ai mis ton repas à table viens manger. M’interpella ma première épouse me sortant de mes réflexions. Je vais au village là comme ça. Je ne voudrais pas rater le bus de 23h afin d’avoir un peu de temps de repos à mon arrivé demain matin. Les enfants dorment. Seul Junior est encore debout. L’enfant que tu as accouché la me dépasse. Il fait toujours ce qu’il veut et quand il le veut. Ce n’est pas bien. Il faut que tu nous laisse lui imposer ses limites.

-          Laisse je m’en charge.

-           Comme tu veux. Je parle seulement. J’espère qu’en grandissant il ne sera pas aussi borné et têtu que toi.

-          Où est Anna ? changeant de sujet. Je n’avais pas l’énergie pour une énième dispute.

-          Partout et nulle part. elle apparait et disparait quand bon lui semble surtout si  ce n’est pas sa semaine de prise en charge de la maison.

-          Ekiéé  grand-mère, tu n’es plus pressé ? réponds juste à la question au lieu de vouloir les problèmes

-          Elle est chez une femme en haut labas pour une histoire de réunion qu’il faut régler.

-          Merci pour tout. Fait bon voyage !

Elle est ressortie comme elle était venue. J’ai patienté 10 bonnes minutes avant de me rendre au séjour. Mon fils était assit sur le tapi et jouait avec les jeux de construction de ses frères. Il avait versé autour de lui des paquets différents et semblait savoir précisément ce qu’il voulait faire. A mon entrée, il a levé la tête et ses deux minuscules bras ont immédiatement suivit.

-          Papa…pa… papa…pa…

Sans attendre, je l’ai pris dans mes bras. Il dégageait une sorte d’énergie si apaisante et plein de tendresse et de douceurs. Il me comprenait sans que je ne dise un mot. Il ne me jugeait pas. Peut-être est-ce du fait de son bas âge et qu’il ne savait en quoi réellement constituait mes sorties astrales. Car oui il savait et à chaque fois que je revenais d’une sortie, il était assis au pied du lit. Le regard qu’il posait sur moi en ces moments là bousculait des tranchés en moi. Je me sentais honteux à chaque fois.

Nous nous sommes assis et avons mangé ; lui avait pris place sur mes cuisses en face du plat de façon à laisser mes mains libres. Il jouait plus au pic assiette qu’à autre chose. Il attendait le moment où je découpais la viande pour trier les meilleurs bouts sans os et quand il avait fini il me montrait ses gencives garnis de ses petites dents. Nous avons fini et Anne n’était toujours pas rentrée c’était qu’elle histoire ça ? En tout cas nous le réglerons demain. Je suis allé me coucher avec mon fils. C’était la première fois depuis sa naissance et l’unique de mes fils que j’emportais avec moi dans mon lit. J’avais pour culte que je m’étais imposé de ne jamais partagé ma couche. Ni avec mes femmes ni avec mes enfants. On ne sait jamais un malheur est vite arrivé. Un reveil brutal pendant un voyage astral peut être fatidique. Pour cette nuit, il n’y avait rien de prévue.

Je l’ai posé sur le lit après avoir pris soin de changé sa couche. Il s’est aussitôt assoupi. J’ai fait mon rituel du soir et ai pris place auprès de lui. A peine j’avais mis la tête sur l’oreiller que je me suis sentis aspiré dans un rêve.  En fait je crois. Je me trouvais dans un espace très lumineux comme nuageux et remplis de brouillards. Je ne pouvais voir à plus de 2 mètres. Mon fils a déboulé de je ne sais où et est venu me tenir pas le bras.

-          Dépêche-toi ! depuis que je t’attends ?  dit-il en me trainant après lui.

-          Mais… m…..mais…..

-          Pas de mais. Tu es toujours comme ça ! maman a raison de dire que tu es têtue. Et c’est ainsi que tu te retrouve toujours dans des situations complexes.

J’eu juste le temps de demander comment ça se fait qu’il parle et cours, que nous nous sommes retrouvé devant un grand précipice.

-          Regarde  au fond et apprends.

-          Pardon ?

-          Fais ce que je te dis papa. Fixe bien les profondeurs et observe.

Le ton était si tranchant que je n’ai pas discuté plus en avant. J’ai avancé la tête et ai perçue une odeur nauséabonde suivi de milliard de  portes d’où sortaient de milliard de personnes se dirigeant vers une grande et gigantesque porte sur le quel, je ne sais comment, je pouvais voir deux grands géants tenant chacun une grande épée. Une main sur la manche et l’autre au dessus de la lame. Subitement, j’ai eu le sentiment d’être aspiré jusque devant. Le battant fut poussé et je pus voir les ténèbres. C’était plus noir que la noirceur elle-même, plus sombre que dans mon imagination. J’eu un frisson qui me tétanisa sur place et je me sentis si vide, léger, volatile et irrémédiablement attiré. Une main d’une puissante énergie lumineuse me tira en arrière.

-          Attention ! c’est la porte des morts. Si tu y entre tu n’y ressortiras plus.

-          Comment ? dis-je surpris de voir un adulte avec les traits de mon fils.

Il était si beau, si grand et dégageait une puissance oppressante. Il était recouvert d’un manteau blanc qui luisait de mille feux. Etait-ce encore un rêve où étais-je sorti involontairement de mon corps ?

-          La porte des morts ?

-          Oui. Repondit-il. C’est le chemin emprunté par toutes les âmes et c’est a l’intérieur que se trouve le jugement. Si tu te repends sur terre ton chemin est tout tracé. Si non tu te sens attiré comme toi à l’instant.  Afin de sonder ton cœur. Si tu te réincarne pour épier tes fautes ou alors si tu sombre. Pour l’instant tu ne vaux pas un clou. Car ton cœur n’arrive ni a accepter ta noirceur ni a accepter la lumière. L’heure approche et tu dois faire un choix et vite ! lève les yeux vers le ciel.

J’exécutais sans avoir la moindre envie de le contredire. On dirait que je n’avais plus de volonté. Quand j’ai levé la tête, j’ai vue les cieux se déchirer dans une lumière fracassante. C’était d’un blanc qui annulait l’obscurité de par son fait. Je vis une forme étrange dans cette lumière. On aurait dit des hommes et des femmes sur des chevaux. Ils nous observaient sans rien faire. La lumière commença à luire près de moi et je le vis lévité vers ces formes dans le ciel. La question de savoir ce qui se passait se forma dans mon cœur.

-          C’est ce que l’on appelle la montée au ciel. Ta pureté fait en sorte que tu n’ais pas besoin de passer par la porte des morts pour atteindre l’univers. Elle vient à toi. entendis-je résonné en moi. Tandis que je me réveillais brusquement dans mon lit.

Junior dormais à points fermés. Il avait un démis sourire comme s’il se moquait de moi.

Non. C’était plutôt comme un état de plénitude. Il avait même fait ses choses jusqu’à pisser dans mon lit. Je me suis recouché après avoir cherché les habits sales pour mettre sous ses fesses. Le sommeil avait fuit et le rêve ne fessait que tourné en boucle dans ma tête. J’ai conscience que ce n’en était pas un. Mais qu’a voulu me dire cet enfant ?

~~~ Nadine Bell~~~

Assise dans le bus la tête résolument tournée vers la fenêtre, signifiait clairement que je ne voulais en aucun cas parler avec cet individu près de moi. Il avait su faire son charme a ma mère au point où c’est elle qui indiquait ce qui serait bien de faire… par exemple au moment du choix des places elle avait dit « mon fils c’est mieux que tu t’assois près d’elle pour mieux  la protéger.» de sa voix faussement douce. On voyait d’ici que quelque chose ne tournait pas rond. je ne comprenais pas ce revirement. Je me souviens encore ce matin quand elle s’est réveillée pendant mon tapage pour le faire sortir de ma chambre. J’avais beau le tirer, pousser, il ne bougeait pas d’un pouce. On aurait dit du roc implanté dans le sol. Las de fournir des efforts pour rien et surtout de son rictus moqueur sur la face, je n’ai pas pu me retenir. Une colère sourde est montée en moi. Je me suis mise machinalement à invoquer le ciel et ses anges et j’ai sentis une montée de chaleur inexplicable en moi. J’avais si chaud que la sueur perlais sur mon visage. Il a planté son regard dans le mien. D’une douceur et d’un calme patient. Je n’avais j’avais vue des yeux pourpre d’une profondeur pareil. Il m’avait enrobée dans sa douceur je l’avais sentis.

-          Ne vas pas sur ce terrain… tu ne fais pas le poids en plus, c’est interdit d’utiliser ses capacités pour des fin personnels et injustes. Bien sûr rien ne t’en empêche. Seulement,  tu perds ton âme au fur et à mesure.

Je l’ai regardé sans rien dire. Mais mon cœur était si gros. Les larmes se sont mis à couler sans que je ne puisse rien. Sans prévenir, des images ce sont mis à déferler dans ma tête. Je pense les raisons du pourquoi et du comment. Je me suis laissé envahir par mes émotions et ai criée mon désespoir. Il m’a pris dans ses bras et a murmuré.

-          Je suis désolée pour la gifle d’hier. si c’est pour cette raison que tu pleures.

-          Sniff que tu es qui pour que je  sniff pleure pour toi sniff.

-          Ton futur…..

-          Hey !!!! qu’est ce qui ce passe ici ? l’interrompis ma mère de sa voix ensommeillée. Elle s’est lever en catastrophe pour venir nous séparer tout en me plaçant derrière elle. Toi c’est qui et tu veux quoi à ma fille ?

-          Je vous ai rencontré hier maman.

-          Moi ? tu es sûr ? parce que moi je n’oublie pas les beau garçons hein…

Et c’était repartie pour un autre jeu dans le quel elle voudrait me marier. Je me suis excusé et suis allé me débarbouiller. Puis, j’ai pris une douche. A mon retour, elle était tout sourire prête à faire le tour du monde avec lui. J’en suis encore à me demandé ce qu’il a bien pu lui raconter.

Je tourne la tête vers lui et il me fait un de ses sourires craquant dont il a le secret. Tshuips ! Du grand m’importe quoi.

-          A force de tirer la tronche, tu finiras plus vielle que ta mère a son âge. Murmura t-il. Lorsque je me tourne vers lui, il fixe la route a travers le pare brise chauffeur comme si de rien n’était.

-          Je te dis ! Repris ma mère. Depuis qu’elle a recouvré un peu de sa santé, elle se fâche pour un rien. Si ce n’est pas sa fâcherie, c’est le silence ou alors me gronder comme si c’est elle qui m’avait accouché et non le contraire. Vraiment les enfants qui viennent avec les pieds, c’est pas la peine !

-          Maman si tu prenais la peine d’écouter ce que je dis nous n’en serions pas là. Tu es toujours entrain de ne faire qu’à ta tête.

-          Laisse-moi le bavardage Nadine Bell quand tu auras ton enfant et qu’on te dira qu’il est mort mais que son cerveau fonctionne trop pour un cadavre tu sauras la folie que ça cause.

-          En tous cas…. Dis-je comme pour clore la conversation.

J’avais trop à faire et ne savais par où commencer. Je retournais dans cette maison. J’espère qu’il a compris. Comment allais-je m’y prendre pour retrouver cette prêtresse à qui je devais prêter main forte ? Le ciel me guideras je pense. Partis dans mes réflexions, je me suis assoupie. Je me réveille par de petites secousses sur l’épaule et une voix disant mon nom comme une caresse. J’ouvre les yeux avec peine et grognement de gorge. Je constate que je suis presque couché sur son torse et  reste pétrifiée. Mon cœur bat à une allure folle…

-          Hey ! ca vas ? ta mère dit que nous sommes arrivées.  Sa voix au creux de mon oreille fit courir un frisson le long de ma colonne vertébrale, se nicha au creux de mon bas ventre où elle fini sa course. Lorsque je sentis mon sexe se serrer, je me suis dégagé brusquement. 

-          Merci de m’avoir servi de té d’oreiller repris t-il avec son sourire qui m’énerve tant. Il n’y a pas de quoi ! en se mettant sur son séant.

-          Tchuips…. je t’ai demandé quelque chose ?

-          La politesse ne s’achète pas au marcher mais s’apprend. Je ne suis pas ton égal. Fit-il me poussant le front de son index. La prochaine fois que tu me shuips assure toi d’être capable d’en supporter les conséquences. Ajouta-t-il plus sévèrement.

-          Vous faites même encore quoi là bas ! Greg si elle ne veut pas descendre viens elle connait la maison. je suis fatigué des enfants ingrats comme ça. Cria-t-elle de l’extérieur du bus.

Après avoir pris son sac qui se résumait en une bandoulière, il me lança avant de descendre : « tu devrais t’excuser auprès d’elle. Ses bénédictions te sont nécessaires et ouvre tes voix. Sa joie proviens de toi et le ciel regarde sa joie pour t’accorder sa lumière ». Est-ce que je gérais même ?

J’ai quand même tchuipper dans ma tête par pure bravade avant de les rejoindre dans le taxi que maman avait emprunté. Nous sommes arrivés en peu de temps au quartier. Comme toujours, rien n’avait changé. Nous habitions Makepe Petit Pays. Durant tout le trajet, ils n’avaient cessé de parler reparler et triple parler. On aurait dit qu’il savait quoi dire, comment poser l’intonation, bouger la tête ou encore lui sourire pour qu’elle se verse comme un torrent. Entre Bependa où nous sommes descendus du bus et la maison, elle avait déjà fait le tour de ses 42 ans de vie en passant par la mienne et celle de ma sœur. Elle ne parlait pas beaucoup de mon père.

Nous sommes entrées et comme je m’y attendais, il n’y avait que notre vieille ménagère Thérèse.  Elle nous a fait un accueil joyeux en me prenant dans ses bras tout en s’inquiétant de ma santé. Apres le brouhaha de mon retour maman m’a demandé de montrer à ce gros imberbe la chambre d’ami. Je lui ai demandé de me suivre et nous avons pris le couloir de droite. Nous marchions quand subitement, il s’est arrêté devant cette porte. J’avais prié pour qu’il ne le ressente pas. Pour qu’il ne pose pas de question et me suivre docilement jusqu’à sa couche. Je ne voulais pas penser à ça pour le moment. Il dû le deviner car il me suivit après quelques secondes. J’ai ouvert la chambre en m’assurant de garder la porte grande ouverte.

-          Voilà, dis-je. Et ne fais surtout pas comme chez toi.

-          Je n’en avais pas l’intention.

-          Humm…. En tout cas… voici la salle de bain, repris-je en l’ouvrant aussi. Je reviens avec les serviettes.

Je suis passé devant lui pour regagner le couloir quand il m’a saisit fermement par le bras. J’ai juste levé la tête comme pour dire « un problème ? » et nos regards se sont croisés. Profonds, intenses, brulant et hooo combien envoutant et  dérangeant.  Je ne sais combien de temps nous sommes restés dans cette posture avant que ma mère ne crie…

-          Nadiiiiinnne !

-          Oui maman… repondis-je la voix dans la gorge. Presque incertaine.

-          Nadine !

Son deuxième appel eux le don de me faire sortir de l’abime de ses yeux et je me dégageais avec force, le défie plein les yeux. Lui ne me répondit qu’avec un demi-sourire qui le rendait divinement divin. Ce constat m’énerva encore plus. Bon sang ! Je n’avais pas a le trouvé beau, craquant et autre.

-          C’est pour montrer la chambre qui dure comme ça ? criât encore ma mère.

-          Non maman. J’arrive. Lui répondis-je en sortant comme si j’avais les feux aux fesses.

J’entendis son rire narquois au loin et n’eu pas envie de me retourner pour vérifier. J’avais aussi le droit d’être faible de temps en temps. J’ai rejoint ma mère et ai envoyé Thérèse lui donner les serviettes. Ma mère en dame d’intérieur avait déjà pris sa maison en main.  Elle avait augmenté le menu puisque nous étions de retour. Au moins à six mains tout serait prêts à temps. Evou était sortit après s’être débarbouiller. Maman lui avait demandé de prendre place au salon devant la télé. Nous travaillions et je ne cessais de me demander où était Elise. Elle devait être de retour depuis un bon bout de temps. Il était 18h nous avions fini, maman mettait la table tandis que Thérèse et moi mettions la cuisine propre avant qu’elle ne parte.

-          Maman Thérèse… Elise rentre toujours tard comme çà ? tu ne t’es pas inquiété de son absence et maman non plus… comme si c’était normale. Ses classes sortent maintenant à quelle heure ?

-          Je ne sais pas ma fille. Je ne sais que te dire. Depuis ta maladie, ma petite Elise s’est renfermé sur elle-même. Mais ces dernier temps c’est pire. Je rentre souvent à 19h sans la voir et le plus bizarre est que vote père ne la demande même pas.

-          Pardon ? insistais-je. Mon cœur avait raté un battement.

-          Comme je te dis. Les quelques fois où je l’ai vue, elle ne ressemblait à rien … fade et… (continuant sa description avec les mains) je ne sais comment le décrire. J’espère juste que te voir lui redonneras sa joie de vivre.

-          ….

-          Nadine j’ai l’impression que votre père lui fait peur et je ne sais pas pourquoi.

Au même instant, nous avons entendus la porte d’entrée s’ouvrir avec fracas et la voix de mon père résonné dans toute la maison. Nous avons tout laissé tomber et avons couru vers le salon.

-          Je t’avais avertis Sandra… je t’avais prévenu. Et tu oses ramener ce genre d’homme chez moi. Pourquoi ? comme je ne suis pas encore mort ? tu l’as amené terminer ton travaille ? tu as fait ton choix et moi le mien. Ramasse ta fille et foutez le champ de chez moi.

-          Tu t’oubli mon chers mari. Avec toi j’ai fait deux enfants et comme la vie de l’une t’importe peu, je suppose que celle de l’autre aussi. Lorsque je l’aurais prise, nous  nous en iront.

-          Pourquoi tu me fais ça Sandra ? qu’est ce que je n’ai pas fait pour toi ? sombre ingrate  je vais te montrer sale pute.

-          Pute toi-même. Ta grand mère pute ton oncle pute ta propre mère pute. Tu penses qu’ils auraient voulu avoir une merde comme toi pour fils ? tu penses ? cochon ! chien vert !

-          Hahhahhaha. Criât-il en se lançant de toutes ses forces sur maman.

La réaction de Greg fut immédiate. Il réussit je ne sais comment, a maitriser mon père avant qu’il ne pose la main sur elle. Il le saisissait à bras le corps par le dos et malgré les coups de pieds, de tête et les gesticulations dans tous les sens, il n’arrivait pas à se dégager. Je n’arrivais pas à dégager mes yeux de ses muscles saillants au niveau de ses avants bras. Cette veine qui s’y dessinait à chaque fois qu’il fessait le moindre effort. Il était marquant et Je ne comprenais pas ce qui se passait…

-          Maman qu’est ce qui se passe ? qu’est ce que papa raconte ? pourquoi nous devons quitter la maison ? demandais-je confuse.

-          Voila alors l’autre … ton père et toi avez décidé de me rendre chèvre ! c’est de ma bouche que sont sortis ces mots ? Paul réponds a ton enfant que tu aurais aimé voir mort. Réponds norr ?

-          Papa….

-          La ferme ! qui est ce que tu appelle papa ? ta mère ne se soucis pas de moi ni de mon avenir ni que je vive ou pas… elle s’en fout. Au moins avec Elise, elle me comprend. Aucune de vous !!! tout le monde peu se tromper merde !

-          Se tromper sur quoi papa ?

-          Allez-vous-en !! partez ! vous allez tout gâcher. Hurla t-il comme possédé. Il se débattait mais Greg tenait bon. Je t’ai supplié Nadine, mais tu ne m’as même pas donné le temps de te l’expliquer. Tu m’as poussé au loin.

-          Moi ? fis-je toujours confuse.

-          Non ! mon ombre. Fille ingrate. Tu…

-          Il t’a demandé quoi Nadine. l’interrompit ma mère.

-          Je n’en sais rien Maa. je ne comprends pas ce qu’il dit. Tu penses qu’après notre départ il est tombé malade ?

Tout allait dans tous les sens. Le brouhaha commun de nos mots, papa qui n’arrêtait de traité maman de tous les noms d’oiseau, maman qui criait sa haine pour ce que papa aurait fait dans des mots voilés, Thérèse qui en avait profité pour s’éclipser et je remerciais silencieusement Greg du fait qu’il tenait papa loin de maman. La haine que je lisais dans son regard… c’est ainsi que qu’Elise apparue en tenue de classe dans l’embrassure de la porte et ce que je  vis en cet instant me glaça le sang.

Par les Eléments