Chapitre 53 : Antidote
Ecrit par ngakomal
~~~N’Zeu Evou - Greg~~~
Le crie que lança Nadine fit vibrer mon cœur et je compris « pourquoi » lorsque sa petite sœur entra dans mon champs de vision en allant se jeter dans ses bras. Son « NON » se termina dans un son aigue et poignant.
- Pourquoi … pourquoi ? ce n’est qu’une enfant. Au non de quoi papa. Au non de quoi ? comment peu tu vouloir tout lui prendre ? c’est ta chair … ton sang… une partie de ton âme. Qu’est ce que cet enfant a bien pu faire… comment as-tu pu lui faire ça ? disait-elle comme une litanie en berçant sa petite sœur. Les deux pleuraient en silence. Pourquoi as-tu laissé faire Elise. comment n’as-tu pas crié à l’aide ? continua-t-elle.
- Il a dit que c’était le seul moyen de te sauver. Il fallait que je le fasse pour que tu ne meures pas.
A ces mots, elle leva ses yeux larmoyant sur moi. J’y pu lire sa peur et l’espoir qu’elle portait en moi.
- Est-ce trop tard ? articula-t-elle tout simplement.
- Non. Mais nous ne devrons dormir ici.
- Quelqu’un peu m’expliquer ce qui se passe ? demanda leur mère d’un ton anormalement calme. Greg qu’est ce qui n’est pas trop tard ? il a fait quoi à mon enfant ?
Ses questions se heurtèrent à un silence assourdissant. Leur père qui était bruyant s’était tout d’un coup calmé. C’était comme le silence qui précède l’accalmie. Seuls les reniflements de la sœur de Nadine rendaient l’air moins lourd.
- Réponds ! Paul, qu’est ce que tu as fait à mon enfant ? tu es là à crier partout que nous devons t’aider. C’est une dette ? un accord ? c’est nous qui t’avons demandé d’entrer dans la secte ? tu avais demandé notre avis ? tu nous as imposé un mode de vie réduit on a refusé ? mais je te le dis ! aucun de mes enfants ne sera réduit à un sacrifice rituel.
Je vis du coin de l’œil un couteau de table que brandissait madame Bell dans le but de poignarder son mari. Au même moment, j’entendis le dénommé Paul crier « elle va me tuer » et Nadine hurler « Non maman ne fais pas ça ». je n’eu que le temps de lui faire une prise d’acupuncture avec les doigts pour activer le sommeil chez le père de Nadine et de nous projeter en arrière sur le sofa avant qu’elle ne s’abatte sur lui. Je le fis basculer rapidement sur le coté afin de la saisir par les poigner comme elle revenait à la charge. Son regard en disait long... froid et décidé. Elle ne parlait pas mais se débattait comme un beau diable pour se libérer et aller lui faire la peau.
- Le tuer ne serviras à rien maman ! ce qui a été fait spirituellement doit être défait de la même manière même si des fois, des preuves matérielles apparaissent. Le tuer ici et maintenant n’arrêteras pas le processus sur votre fille. Lui dis-je tout en la secouant comme un prunier pour qu’elle recouvre ses esprits.
- Qu’est ce que tu lui as fait ? il est mort ? me demanda Nadine en constatant le corps inerte de son père.
- Non il dort. Arrange un sac et met y les affaires de ta sœurs et les tiens. S’il y a une seringue dans la maison, j’en aurais besoin.
- Maman ne vient pas ?
- Non. Qu’elle s’en aille la met plus en danger qu’autre choses. Ils sont liés sur la terre et dans les cieux. De plus ce n’est pas à elle qu’il s’attaque mais à vous deux. Dépêche-toi. Nous ne devons pas trainer la nuit va être longue.
Nous sommes partis trente minutes plus tard après que j’eu pris une partie de son sang. J’avais bien sur évité de dire qu’à l’issue de mon traitement pour la vie de la petite, leur père risquerait d’y laisser la sienne. Nous avons fait un détour à la pizzéria pour prendre à emporter pour notre diner. Elles étaient toujours recroqueviller sur la banquette arrière à se murmurer des choses. Je n’arrivais toujours pas à comprendre comment pour deux trois sous, des hommes étaient prêts à tous sacrifier. Même leur propre avenir. Ces deux filles sont ses trésors. Leur ligne de vie commence à se manifester la où la sienne s’épuise. Comment d’aucuns refusent-ils de voir les faits pour croire aux chimères. Tous ce qu’on acquiert par un raccourci de vie comporte des conséquences lourdes qui s’étendent sur plusieurs générations. Il a fait l’amour à sa fille et à travers lui, pendant l’acte, son cercle s’appliquait à dérober l’essence de vie de celle-ci. Il suffisait encore d’une seule fois. L’ange de la mort planait déjà au dessus d’elle. Son âme criait à l’aide. Je sentais son poids sur la mienne. Le plus marrant dans tout ce cirque était qu’à la fin, pour clore la chaine de sacrifice, le sacrificateur irait les rejoindre dans le même abime et serait sous les ordres du premier sacrifié.
Nous sommes arrivés chez moi à koto (un quartier dit résidentiel de la ville de Douala). Une petite maison après le carrefour derrière la station. Une ménagère passait une fois pas semaine pour un peu dépoussiérer. Je n’avais pas toujours vécu dans la forêt et il m’arrivait de rentrer à l’improviste de temps à autre quand mes affaires m’appelaient. Apres qu’elles se soient doucher et changer, nous avons diné dans une ambiance timide au cours du quel Elise ne cessait de demander pardon. Je lui ai demandé d’aller se coucher et nous ne sommes restés qu’à deux à table. Elle s’est mise à débarrasser et quand ce fut fini, elle se mis à laver les plats machinalement. Je me suis adossé sur le réfrigérateur la regardant cherchant à s’occuper l’esprit.
- Tu le vois ? lui demandais-je
- Qui ?
- L’ange de la mort.
- Non… je le sens juste. Elle est oppressante. J’en étouffe presque.
(Silence)
- Tu as déjà ramené quelqu’un s’apprêtant à traverser le voile ? ou chevauchant les deux mondes ? relançais-je
- Non jamais…
- Peux-tu m’aider au moins ?
- En fessant quoi ?
- Ce que tu sais faire. En fait… que sais-tu faire ?
- Rien. Je n’ai compris que j’avais des capacités qu’il y a deux mois. Parce que je refusais les avances de mon père malgré ses arguments et ses pleurs. Quand je suis tombée malade, je vivais des choses qui semblaient vrai et seuls mes rares moment de lucidité me rassuraient. Maman m’as amené chez les guérisseurs qui, pour la plupart, voulaient mes capacités sans jamais comprendre qu’ils ne pouvaient s’en accaparés. Mon sommeil prolongé inquiétait maman malgré qu’à chaque réveil je lui interdisais de m’emmener là-bas. Le dernier en date c’est chez ce vieux chacal où nous avons faillit y laisser notre peau et t’avons rencontré. Bien sûr pendant mon sommeil, je recevais des enseignements mais pour dire vrai je ne m’en rappelle plus. Face au danger, je reçois des instructions et quand je les appliques ça marche. Ma dernière instruction était de trouver la source de cette énergie de cette nuit la. Je suis certaine que tu l’as ressenti.
- Oooo….kkk….
- Quoi Ok ?
- Donc, tu as fait tout ce discours pour me dire que tu sais juste m’égueuler et tirer la tronche ?
- Ce n’est pas drôle Greg… du tout pas amusant. Dit-elle en me fessant face.
Lorsque je vis ses lèvres trembler, je la pris dans mes bras. Je voulais tout sauf la blesser encore moins la faire pleurer.
- Calme toi… ne pleure pas. J’essayai juste de te faire sourire.
- Je ne pleure pas. Dit-elle la voix enrouée résonant sur ma poitrine.
- Je sais…
- Vas te reposer le temps que je mettre en place les préparatifs de travail. Nous commençons à minuit pille. Lui dis-je plus pour combler le silence.
- Pourquoi me reposer ? je pourrais aider. Je veux t’aider. Fit-elle en se dégageant à bout de coude pour me fixer dans les yeux.
Elle était franche et directe. Ses yeux brillaient de mille feux et je pouvais y lire sa peur, une ombre d’espoir, des regrets, de la culpabilité et de la détermination. Je m’y noyais littéralement. Puis, tout d’un coup je compris. Mon âme avait trouvé en la sienne une résonnance. D’un geste de la main, je rompis le contact visuel et lui fis reprendre la position initiale sur ma poitrine.
- Tu ne me seras d’aucune utilité si tu reste. Murmurais-je après quelques minutes. Te reposer en méditant te permettra de rejeter les tensions et tes ondes négatives. Comme tu l’as si bien dit, dans l’action tu sais quoi faire. J’ai besoin que tu veilles sur toi et ta sœur tout le long du processus. Je ne peux soustraire la sœur pour que tu y entre à ton tour…. Tu comprends ?
- Oui.
- Vas-y. Je vous réveille dès que c’est ok. Lui déposant un baiser au milieu de ses tresses.
C’était le seul moyen de combler mon envie sans passer pour un obsédé. Même si je restais sur ma faim, je savais que ce n’était pas le moment propice. Cet instant où elle a prononcé mon nom pour la première fois, c’était sec, direct et d’une délicatesse ! C’était comme une luciole se posant sur une feuille de nénuphar. Bien ! Il était temps de se mettre au travail. Je suis sorti de la maison principale pour me rendre à la dépendance à l’arrière. Il était difficile de la remarqué de prime abord car je l’avais construite dans l’ombre de l’autre. J’y avais installé mon atelier de travail. A mon entrée, l’odeur particulière des écorces, des plantes et des encens mêler à celle de la poussière m’accueillit. Elle m’était familière. Je ne pris pas la peine de nettoyer il y avait mieux à faire. J’entrepris d’amasser mon nécessaire de travail et de traduire sur le sol les cygnes invisibles que m’instruisaient N’zeu Tchoko. Il appelait cela la cabale. Tout était traité selon les chiffres et ces chiffres pouvaient venir du mois de naissance, de l’alignement des planètes, du nombre de réincarnation etc... en fin j’apprenais encore.
Après avoir mis la dernière touche qu’était la seringue de sang, j’ai levé la tête sur la pendule au mur qui indiquait 23h 30. Le temps pour moi d’entrer en méditation pour vingt cinq minutes. Mon prédécesseur insistait sur l’importance des chiffres. J’ai pris ma position du lotus et immédiatement, je me suis connecté à la nature et au monde invisible. Il me fallait amasser autant d’énergies positives que possible. La procédure, je la connaissais. Mais des fois, des surprises pouvaient apparaitre. Alors je prenais toujours soin de m’assurer de la coopération de l’univers et de la nature. Il arrivait qu’ils remettent en question la procédure fondamentale et la modifie selon chaque patient présenté. A 00h moins 5, je me suis introduit dans leur chambre. D’une secousse sur l’épaule, Nadine s’est levé ; comme si son sommeil n’était en rien profond.
- Passe-toi de l’eau sur le visage et rejoins-moi à l’arrière. Tu sors complètement de la maison.
- Ok.
- Non. Ne la réveille pas ! la stoppais-je lorsqu’elle voulut secouer sa sœur. Il est préférable qu’elle soit endormie.
Je l’ai prise dans mes bras et nous sommes partie au laboratoire. Je l’ai mise au centre de mes inscriptions sur le sol. J’ai repris ma position du lotus et n’ai attendu que quelque secondes pour qu’elle entre. Elle s’est assise comme je le lui ai indiqué et nous pouvions commencer. Pile poil MINUIT !
Dans les profondeurs…..
~~~Dame SIEGUE~~~
Le parcours d’une vie semble pour le moins étrange lorsque l’on ne sait en fait vers quoi elle tend. Il est facile pour nous les êtres de cette sphère de choisir d’en interrompre une ou de pratiquer le réveil des morts. En connaissons-nous les conséquences ? L’univers gère… nous ne sommes que des créatures nées d’elle mais l’impact de nos interférences peut créer des cassures pour des millénaires avant que l’univers ne régule ou n’expulse. Bien que me levant toujours aux aurores, le sommeil m’as quitté à la première vague de la marée dû à l’apparition de la lune. J’ai filé dans mon labo analysé les cheveux de Dame Elimbi que j’avais mis en préparation bien avant. Le résultat me laissait sans voix et engendrait des questions les unes aussi précaires que les autres. Comment le chef de guerre se retrouvait avec une femme poison pour épouse ? Cette tribu n’avait pas été décimée par le père de mon époux ? De ma connaissance la seule survivante était au royaume Bannit et pour rester en vie, la clause était de s’unir au roi de ce royaume qui garantissait de la garder sous contrôle. Quel était le but, le plan ou la motivation ? Vue son niveau spirituel il ne pouvait l’ignorer. Sa femme était-elle capable d’atteindre un tel niveau de dissimulation ? Et cette affaire de « tue moi » qu’il était venu me dire en songe rythmait à quoi ?
J’étais patraque. Je n’arrivais plus à réfléchir. Ayant déterminé la cause de la maladie, il me serait moins difficile de le remettre sur pied. Mais avant, Il me fallait d’abord en parler à Da Sango. Cette information n’était pas à négligée. Mais avant, il me fallait produire l’antidote. La particularité qui rendait ce peuple si dangereux résidait dans le fait que chaque individu produisait un poison différent de l’autre. De ce fait, à chaque poison correspondait un antidote différent. Encore heureux qu’intuitivement j’avais trouvé l’antidote dans les quatre plante jumelles. Il me suffisait d’en produire à grande concentration en y ajoutant de quoi réparer les dommages causés.
Ayant lancé la production, je me suis étirée longuement. Enfin une bonne chose de faite. Son histoire de « tue moi » était pour lui. Mon mari et roi m’avait demandé de le guérir. Sachant que nous étions supposés être en conflits, je ne pouvais l’approcher. C’était à lui de recréer une situation de communication. J’ai alors commencé ma journée de travail et de m’occuper du royaume.
- Garde !
- Oui ma reine. Accoururent-ils
- Appelez pour nettoyer ma pièce.
- Tout de suite.
Dès que les dames de maison ont eu fini, je suis sortie m’occuper du palais en lui-même. J’ai tourné toute la journée et c’était de même tout au long des trois jours qui ont suivis. Nooon !!! Ma coépouse se foutait de moi ! Qu’est ce qu’elle fessait pendant sa période de nettoyage. Les déchets de la surface, les vases de sables, les bourses de petits animaux et plein d’autres. On aurait dit qu’elle s’était assurée de me crouler sous le travail. Je rentrais toujours tard et ne voyais le roi que de loin. Je lui en parlerais quand je pourrais.
Un autre jour une autre nuit et au moins demain serait le début de ma semaine à moi. J’avais arrangé ma chambre et mise les petits plats dans les grands. Avant cela il me fallait m’occuper de la tâche qu’était l’organisation des audiences royales. Les serviteurs étaient les mêmes mais il fallait a chaque fois réorganiser le travail parce qu’à chaque fois, elle refaisait selon ses envie et dans la salle les résultats n’étaient jamais satisfaisants. Les notables rouspétaient sur la qualité de l’accueil et des repas et cela influait sur le moral du chef. Dès que j’ai fini dans la grande salle, la réunion commençait à l’instant. Dans le couloir menant à la sortie, j’ai croisé plusieurs notables que j’ai salués chaleureusement comme a mon habitude. Certains étaient des traitres et le mieux était de faire comme si de rien n’était.
- Bonjour Dame Essono. Dis-je à ma coépouse quand nous nous croisâmes.
- Ne t’inquiète pas mon jour sera bon ! si c’est ton plan pour me gâcher cette journée tu mens. Toujours à te mêler de ce qui ne te regarde pas. Le mieux dans ce palais serait de faire comme si tu ne me connaissais pas. Je ne voudrais qu’à cause de toi mon mari se fâche encore. Hum ! fit-elle en me balançant un courant d’air d’eau de sa queue tout en continuant son chemin.
C’était de ma faute, je connaissais le personnage mais persistais. Je suis retournée dans mon cabinet de travail et ai mis dans des tubes l’antidote. J’ai rangé mes autres préparations et lancé d’autres expériences qui me venaient à l’esprit. On cogna à ma porte et je mis les médicaments du chef guerrier dans ma poche par précaution. Je suis allé ouvrir et c’était des gardes.
- Oui ?
- Suis nous ma Reine. Le roi te convoque à la grande salle.
- Pourquoi ? il y a un problème ?
- Nous ne savons pas ma reine. Répondit prestement le second.
- Ok … que je prenne…..
- Non ma reine. Il nous a été interdit de vous laisser toucher à quoi que ce soit. Vous pourrez effacer des preuves.
- Des preuves ??? de quoi m’accuse-t-on ?…. Demandais-je véritablement surprise.
Sans me répondre, ils me trainèrent littéralement dans la salle d’audience. Ils me laissèrent choir au pied des marches à coté de dame Elimbi. Je levais mon visage d’incompréhension vers le roi puis, vers celui de ma coépouse qui se relevait dédaigneuse. Mais qu’est ce qui se passait ici ? Le regard de tous était accusateur. A leur yeux j’étais coupable… mais de quoi ? C’est là que le roi se mis sur son séant.
- Femme !
- Oui mon roi.
- Je t’ai envoyé auprès de dame Elimbi pour la soutenir dans sa détresse et l’aider à prendre soin de son mari malade et il m’est reporté en cette séance que tu planifie son meurtre. Que réponds-tu femme ?
- Je réfute cette accusation mon roi. J’ai pris soin de la maison de dame Elimbi ici présente comme si c’était la mienne. J’ai mis le cœur à l’ouvrage les gens de sa maison peuvent en témoigner.
- Témoigner de quoi ? interrompit dame Elimbi. Prise de rage. Oui ma maison peut en témoigner. Elle a vue comment depuis une semaine mon mari dépérit. Pourquoi c’est seulement quand tu ne mets plus ton pied chez moi qu’il se meurt. Snif remettez moi mon mari snif…. Snif… remet moi son mari. Remets-le sur pied quoi que tu ais fait viens enlever.
- Puisque je n’ai rien fait bon sang. Arrête de m’accuser sans raison. Répliquais-je exaspérée.
- Alors que fessait ce pot de poison appartenant au clan bannit dans tes appartements. Dit le 5e conseillé du roi sortant de nulle part avec un flacon entre ses mains.
- Je n’en sais rien car il ne m’appartient pas ! affirmais-je de moins en moins sereine.
Une simple analyse me permettait de comprendre que tout avait été orchestré afin de mettre le roi au pied du mur et l’obliger de ce fait à me condamner. Je ne comprenais le but final de ce cirque. Qu’elle menace je représentais. Auraient-ils su pour mes dons de guérison ? Si oui comment ? Lorsque je prenais la peine de les observer, presque tous ne semblaient pas surpris. Ils attendaient juste le verdict du roi. Seul de roi, le 1er ministre, le 3e conseillé, et deux ou trois chefs de clan venu pour la réunion mensuel semblaient perplexe et sans voix. Ce qui était certain, Dame Elimbi était en relation avec les traitres du conseil. Le mal était profond. La mauvaise graine avait eu le temps de pourrir. J’ai fixé les yeux dans ceux du roi et ai pu lire le doute qui naviguait ses pensées. Comment pouvait-il croire que je pouvais lui désobéir.
Je connaissais cette tête…. je connaissais la sentence. Alors je n’ai eu aucune surprise quand après avoir demandé à voir le flacon pour confirmer que c’était bien l’un de ses cadeaux à mon endroit, il cria :
- Qu’on la mette aux cachots ! garde !
Ils m’ont porté comme si je ne pesais qu’une plume et entrainé hors des lieux. Il ne servait à rien de clamer mon innocence si je ne pouvais pas la prouvé. La seule issue était de remettre le chef guerrier sur pied et la seule manière d’y parvenir était de faire venir à moi une personne de la maison. En cet instant, la seule personne qui me venait en tête était la femme de Tano. Elle détestait assez sa maitresse pour ourdir en son dos et aller en l’encore de son serment de service afin de remettre le chef guerrier son maitre sur pied.
- Un peu de respect je vous prie ! tonna Tchakount me sortant de me réflexions. Vous n’avez pas à la porter de la sorte. Je vous rappelle qu’elle est la première reine de ce royaume. Quelque soit son crime où la colère du roi, vous n’avez pas à lui enlever sa dignité de la sorte.
Il était veritablement outré et l’on voyait léviter des bulles d’eaux autour de lui. Les gardes se sont pressés de me remettre sur mes pieds et j’ai pris le temps de redresser ma porte. Après cette sortis fracassante, il s’est dirigé vers la grande salle tel une furie. Qu’allait-il encore soulever comme problème où était ce le la comédie ? Néanmoins, s’il jouait à la comédie, il aurait fallu lui décerné un oscar. J’avais voulu lui demandé de faire venir à moi ma dame de cours avant de me rappeler que je n’avais jamais eu recours à elle bien qu’elle recevait la récompenses lié à ce titre. Je ne la traitais pas comme dame de compagnie ou sous-fifre. Elle était libre tout comme moi.
Ils m’ont mis dans ma cellule et ont pris le soin de la nettoyer et la mettre à un bon standing. Je priais juste que le roi me laisse recevoir de la visite. Il y aurait bien une personne qui accepterait de faire venir à moi cette cuisinière. Comment elle s’appelait déjà ? Goura.
Je me suis allongé sur mon lit de fortune. Je pourrais enfin me reposer et penser à mon unique fils. Même si son père me donnait un mal de crane pas possible. Il était parfois si crédule et irréfléchis que cela en devenait désolant. J’en avais un peu mare de réparer après lui. J’étais tellement que je me suis assoupie sur le coup. Demain était un autre jour et il était encore temps de trouver une solution. J’étais juste certaine qu’une seule goute de mon antidote le remettrait sur pied.