Chapitre 55 :Bon gré - Mal gré

Ecrit par ngakomal

~~~ Eric KOUNDA~~~

J’avais été assez surpris de les voir ensemble attablé. Avec elle on ne s’ennuyait vraiment pas. Elle avait de la repartie et ne se prenais pas la tête malgré sa beauté. Nous avons passé un très bon moment. Dès son départ, nous avons commencé a parlé travail, famille etc… je prenais de ses nouvelles et lui les miennes.

-          Quel est ce sujet si sérieux dont tu voulais parler avec elle sans ma présence ? lui demandais-je soudainement.

Cela me grattait la langue depuis qu’il m’avait demandé de prendre sciemment du retard.

-          Laisse-moi comme ça ! les choses de ma vie…. Dit-il évasif.

-          Mais encore ?

-          Je cherchais des réponses à une situation que je ne maitrise pas l’origine et que je l’espère, ne me bousillera pas la vie.

-          Et en quoi cela concerne Mi… commençais-je avant de percuter. Nnnooonnn !!! ne me dis pas qu’elle t’a eu. Lançais-je amusée

-          Qui ? fit-il. Levant les yeux aux ciels comme pour dire, « Sors moi encore une de tes théorie fumeuses ».

-          L’ami de Miranda ! qui d’autre ? une petite folle prétentieuse.

-          Tu la connais ? me questionna-t-il surpris.

-          Et comment ? lors de notre première rencontre avec Miranda, elle était présente et la même nuit, elle était chez moi en esprit.

-          Tu recommences ? qu’elle fait quoi chez toi en esprit. Elle est d’abord d’un déséquilibre mental avancé et à cela elle va ajouter la sorcellerie ?

-          Ok… toi alors. Dès que cela entre dans un domaine que tu ne maitrise pas c’est direct la sorcellerie. Comme tu as fais la science des sciences et tu es plus scientifique que tous les autres, dis moi comment tu as fait pour coucher avec cette fille dans tous les hôtels de la ville dès qu’elle le souhaitait, lui donnait des sous sans compter au détriment de ta femmes et de tes enfants alors que tu les aime profondément, tu la suivais comme un gentil petit chien à sa maitresse et Bam ! tu te lève un matin comme si tu étais dans un rêve et les petites bribes de souvenir te reviennent en flash. Tu  ne te reconnais pas dans ces souvenirs.  

-          ….

-          J’attends. insistais-je

-          Est-ce que je sais mon frère ! ce qui me préoccupe maintenant c’est de savoir si la mère est au courant de cette histoire.

-          Et quand on veut t’expliquer, tu es le premier à allonger la bouche ! tu as refusé l’initiation et une petite fille pisseuse qui ne maitrise même pas ses capacités a réussit à te charmer par l’esprit.

-          Comment tu sais tout ça ? Demanda t-il

-          J’ai été initié donc il y a des choses que j’évite aisément. Elle a voulu me faire le même coup la même nuit de notre rencontre.

-          Comment ?

-          Laisse ! même si j’expliquais tu ne comprendrais pas. Espérons juste que la mère n’a pas eu vent de cette histoire.

Nous avons laissé tomber le sujet et j’ai fais commander deux boissons pour nous tenir occupé. Aussitôt que nous avons reçus nos commandes, une jeune femme s’est approchée de notre table. Après une brève salutation, elle a demandé si elle pouvait se joindre à nous. La manière dont Math à répondu m’as fait rire. Son non était si sec qu’il aurait fait sécher le linge à l’ombre.

-          Et le travail ?

-          Il m’écrase ! j’ai un collègue. Ou c’est lui le vrai patron de la clinique là ou il se ferra renvoyé ! Ou encore je n’y comprends rien. Il s’est arrangé à me filer son travail par message. J’ai appelé en vain et ça ne passe même pas.

-          Ce ne doit pas être si dramatique.

-          Tu parles de ce que tu ne sais pas. Au départ c’était pour un aprèm, mais ceci dure depuis 3 jours. j’ai enchainé les gardes et les opérations. Je suis lessivé. Et comme si ça ne suffisait pas, je m’inquiète. Il n’a jamais réagit de la sorte.

-          Appelle encore on ne sait jamais. insistais-je

-          Ok…

Il prit son téléphone le manipula un instant avant de le porté a son oreille. Il fit la tentative deux fois de suite sans réponse.

-          Tu vois ?  il ne répond toujours pas. Au moins, cette fois ci ça sonne.

Au même moment, son téléphone signalait un message entrant. Il le lu, secouant la tête et me le tendit.

-          Quand je te dis qu’il est appart. Je ne le comprends simplement pas ! or, tous me pense son ami.

-          Hum hum. Fis-je après avoir lu ce qui était écris et lui ait remis le téléphone. Qu’il continua de manipuler.

Il était écris dans le message « rejoint moi a cette adresse****** note le quelque part. Sinon tu vas oublier. Ce message s’effacera automatiquement après 5 min ». Ce qui me surprenais  le plus était l’attitude de Math on aurait dit que cette communication était la plus normale du monde. On nageait dans un jeu de flic ou quoi !?

-          Fini ta bière on part. me pressa t-il

-          On ? dans ton message bizarre là je ne me suis pas senti invité hein. Répliquais-je

-          Je lui ai renvoyé un message t’invitant.

Je n’étais vraiment pas emballé. Mais bon, j’avais tout bouclé pour la journée et la personne pour qui j’avais réservé ma soirée venait de m’envoyer un message des plus sanglant  dur genre … « et dire que je te prenais au sérieux. Vraiment vous les hommes êtes tous pareils. Si la fille en question n’avait pas été MOI qu’aurais tu fais».  J’aurais choisit pardi ! Eu-je envie de lui répondre. Les femmes aimaient compliquer même ce qui était des plus basiques.

Nous avons pris la route. Encore heureux qu’il soit venu en voiture. Je n’avais pas la force de me taper le soleil mélangé à un embouteillage que seul Ndokoti connaissait, dans un taxi à humer les odeurs musquées d’un mélange de sueurs de parfait inconnus. Nous avons fait plus d’une heure dans les embouteillages du marché Congo par le marché central. Nous sommes arrivés à l’adresse indiquée et avons garé. Avant qu’il ne sorte son téléphone, un message entrait.

-          C’est lui. Il nous demande de prendre à gauche et c’est le grand portail Bleu nuit presque noir. Expliqua math simplement.

Nous avons pris l’allée a pied et nous pouvions le voir le portail. Le truck qui me chiffonnait était le fait que je ne comprenais pas comment il avait pu connaitre notre position ; vue l’angle étroit de la maison. Il n’y avait pas de camera externe depuis la rue principale. Aucune des maisons n’en possédait d’ailleurs.  A moins qu’il n’utilise des satellites… cela tomberait peut être sous le sens. Il semblait si riche. Math était sûr qu’ils étaient collègues ? Il a sonné et un gardien a ouvert quelque seconde plus tard.

-          Ze patron vous zatend là bas au salon.

-          Et c’est par où ? lui demanda Math en entrant en premier.

-          Zuivez lé carreaux blanc za arlive devant la porte. Répliqua-t-il.

Lorsque j’ai franchis la porte, j’ai sentis une décharge ou un poids m’oppressent contre terre. Genre une force d’une autre gravité. Je me sentais léger tout en étant lourd. La sensation était si invraisemblable et familière que je compris ! Je venais d’entrer dans une zone de contrôle spirituelle. On nous en avait parlé pendant l’initiation la description était une pale copie de la réalité. On sentait la maitrise du détenteur.

Dans mes rêves les plus fous je n’aurais un tel niveau. Il était dit qu’il était dangereux d’entrer dans cette zone mais je ne sentais aucune émotion négative. La preuve ! Les pigeons et oiseaux naviguaient le ciel et la toiture de la maison.  Je fis un deuxième pas et sentis la sensation s’accentuer. Etait-ce moi qui essayais de me convaincre que tout allait bien ?

-          Math.

-          Oui ? dit-il se retournant vers moi.

-          Finalement hein…  cet ami c’est qui ? demandais-je d’une voix tout du moins détachée.

-          Viens. Tu le verras et lui poseras toutes tes questions. Marche ! dis donc. Ajouta t-il quand il constata que je trainais.

Je pris une profonde inspiration avant de le suivre. Quand il faut y aller, il faut y aller.  Math à ouvert et nous sommes entré dans le séjour. D’un ton blanc et gris en général mais cassé par des couleurs vives çà et là. Magnifiquement décoré. Mes yeux ont fait le tour de la pièce avant de se poser sur lui. J’étais comme tétanisé. Sa présence à elle seule me figeait sur place. J’essayais d’en sortir mais on aurait dit que je m’enlisais de plus belle. Je regardais Math lui faire une accolade comme dans un film. J’étais déconnecté. Ils ont un peu parlé et math s’est tourné pour me montré de la main. Non c’était une invite à venir près de son ami. Mais ce qu’il ne comprenait pas c’était que j’étais cloué sur place. L’ami en question a pris sur lui de venir a moi mais à chaque pas, j’avais comme l’impression de recevoir une myriade de coups jusque dans mes entrailles. Il m’a pris dans ses bras et m’a soufflé.

-          Prends une profonde inspiration comme tout à l’heure et rend ton aura spirituel indétectable. Rends-toi comme lui à l’état actuel  (désignant Math). Suit le processus. Moi aussi je suis très heureux de faire ta connaissance. Enchaina t-il pour donner le change.

Il me tira aussi facilement alors que j’avais l’impression de peser une tonne pour me faire assoir dans le siège le plus proche.

-          Alors qu’est ce que tu avais de si urgent à me dire qui ne pouvait attendre mon retour au boulot. Demanda t-il posément en prenant place plus loin possible de moi. Je pense que c’était fait exprès pour desserrer l’étau autour de moi.

-          Tu es sérieux là Madiba où alors tu te fou royalement de moi ? le message que tu m’as laissé disait-il que tu serais absent trois jours ?

-          N’as-tu pas assuré ? dit-il désinvolte.

-          Bien sûr que j’ai assuré ! mais là n’est pas la question. Tu devais au moins me prévenir.

-           Je sais … excuse moi. Peux-tu répondre maintenant à ma question ?

-          Laquelle ? répliqua Math.

-          Celle de savoir ce qui était si urgent ?

-          Ha ! nous avons une lourde opération dans deux jours dans le même bloc et tu as une autre qui s’enchaine de suite. Donc tu comprends aisément que je ne pourrais faire ton travail.

-          Qui a eu l’idée d’une bêtise pareil, ils mettent un médecin au bloc alors qu’il  ne l’on pas vue depuis des jours.

-          Pose la question au chef du bloc opératoire, au directeur de l’hôpital, sans oublier le patient. Il faudrait lui demander pourquoi il a choisit d’avoir une maladie qui nécessite une opération que seul toi peut la réussir à 100 %.

-          Et tu te crois drôle ?

-          Vraiment Adrien il faut changer ! esclaffa Math.  Même nous recevoir te passe. Il n’y a rien à boire chez toi ?

-          Si tu penses que je vais te servir tu rêve. La ménagère est déjà partie. Prend le couloir puis la porte à droite c’est la cuisine. Si tu veux à manger ou à boire. La porte d’en face c’est le bar.

Math s’est mis sur son séant et s’est tourné vers moi.

-          Je te prends quoi ? de l’eau où un verre de whisky ?

-          Laisse-le et vas te servir. S’il en veut aussi il viendra se servir.  Dit-il avant que je ne trouve la force de répondre. N’est ce pas ?  ajouta t-il a mon endroit comme pour en convaincre Math.

J’ai pu faire un léger ‘Oui ‘ de la tête et Math s’est retiré vers le couloir en question. Nous sommes restés un moment à entendre le vacarme de ce dernier dans la cuisine. Personne ne disait mot. Il avait l’air concentré sur quelque chose. Figé … en méditation ? Peut-être. Il n’avait pas mon temps ce qui était certain. Ou pas…

-          Tant que tu verras en cette énergie de l’hostilité, elle t’opposera de l’hostilité. Pas que j’en ai quelque chose à faire mais je tiens à cette tête à claque (désignant le couloir ou avait disparu Math) et ne voudrait pas que quelque chose t’arrive dans ma demeure. Alors détend toi et accommode toi vite à cet environnement. Car si ce qui arrive sous peu te trouve dans cet état, je ne donne pas chers de ta peau. Finit-il de déclaré à la seconde même que Math revenait dans le séjour.

Je me suis posé dans le siège et me suis détendu. J’ai compris qu’il ne blaguait pas au son de sa voix et à la gravité de son regard. Oui c’était plus profond… pas comme quand il échangeait avec mon frère. C’était aussi vrai que tous mes sens étaient en alerte de manière automatique. J’ai pris la peine d’enregistrer en moi  que j’étais en lieux sûr et puis d’un seul coup tout a pris fin. Pour savourer ma victoire, j’ai pris mon verre et cul sec. Lorsque j’ai redéposé mon verre,  j’ai vue Math allongé sur le sofa inerte on aurait dit qu’il s’était écroulé. Son ami lui, était dos à moi et semblait attendre un truck. Je suis allé voir si tout allait bien avec Math.

-          Ne t’inquiète pas pour lui. C’est l’alchimie de l’énergie qui arrive qui a perturbé la circulation de son énergie interne. Il se réveillera d’ici peu. 

Soudain, je ressentis comme un vide cosmique. J’avais l’impression d’être dans le néant de l’univers et tout d’un coup, tout revint en place dans une force inouïe et je vis apparaitre de nulle part devant cet homme un autre plus terrifiant encore. Je fis deux pas en arrière et le mur me retient d’aller plus loin. Il criait de douleur… l’énergie qu’il dégageait était forte mais contenue. La zone la retenait. Il avait les yeux exorbités rouges et débitait des choses qui m’étaient incohérentes. L’ami de math ne semblait pas dérangé plus que ça et ne fessait même plus cas de moi.

-          Ça fait un mal de chien Djanè !

-          Je suis désolé. Mais c’était le seul moyen de savoir ce qu’il veut vraiment. Tu peux cesser de résister maintenant.

-          Humm… tu es au courant que ton collègue et un autre individu sont dans ton salon ?

-          Ha oui…. Eux ? (en jetant un coup d’œil en arrière) c’est pas un problème. Je ne pense pas qu’il dira un mot.

-          Très bien.

A cet instant, je le vis se métamorphosé sous mes yeux. Cela n’avait rien de physique. Juste sa présence qui s’était complètement modifiée pour laisser place à une autre qui n’avait rien à voir avec la première. C’était un peu comme les couleurs. Le bleu ciel avait laissé place au pourpre en une fraction de seconde. J’en étais certain… un esprit complètement différent avait pris place en ce corps.

Celui qui venait d’apparaitre mit un genou à terre devant l’ami de Math et lui présenta sa nuque. J’entendis par la suite

-          Je te salut mon Prince.

-          Moi de même Maitre.

-          Je sens la présence des hommes de la terre ferme. Dit-il en se remettant sur ses pieds

-          N’en fait pas cas. Ils ne sont pas des ennemis.

-          Si tu le dis mon prince.

Un silence s’est installé. Peu de temps après le nouveau venu a repris.

-          Les profondeurs sont en trouble et j’ai peur pour le roi ton père. Il aura besoin de toi mon Prince. Il ne pourra s’en sortir. Seul ma femme est complice et je pense que t’envoyé ma fille fessait parti du plan. J’ai découverts depuis peu – peut avant que je ne tombe malade- qu’elle fait partis du clan qui avait été décimé par tes pères du fait de sa dangerosité. LE CLAN POISON. Je la pense en accords avec les ténèbres pour l’accession au trône des éléments. Mais pour que le plan se passe aussi bien au point où je sois à l’aube de la mort, elle à forcément des complice dans le royaume et peut-être proche du trône.  Il faut retrouver la prêtresse. J’ai ressentis son réveil du fond des océans. Elle m’a donné un peu de force. En ce qui concerne ma fille. Je te la confie. Elle ne sait rien de sa mère et je l’ai tenue le plus possible éloigné d’elle. Je compte sur vous.

-          Et comment devrions-nous procédé si l’on suppose que je retrouve la prêtresse.

-          Il faudra sauver les mers. Car de son équilibre dépends plusieurs vies. Ton père est entouré de loups…. Il… il… aide le ! il t’ai… me… mal...gré le … le…

Sans avoir fini sa phrase, il s’est écroulé au sol et la présence a aussi disparut tandis que la première reprenais sa place dans le corps. Il est revenu à sa place. Après avoir pris place, il  lança :

-          Je te jure que si tu veux  une claque reste encore couchée la bas Biboum ! attend que je t’envoie Piè.

-          Hahahahah. Eclata l’autre de rire. Tu veux vraiment que ton invité se pisse dessus pour de bon ? dit-il en s’asseyant a même le sol.

-          Mais non… il est solide. Je me serais inquiété pour math.

Sérieux qu’ils parlaient de moi comme si je n’étais pas là ? Comme si rien n’avait eu lieu ? C’était qui ces gens ? Des suppos de Satan ou des mami water ?  Non de Dieu ! Dans quoi Maths m’avais embarqué malgré moi…. Malgré lui.

Par les Eléments