Chapitre 56 : Cartes sur table

Ecrit par ngakomal

~~~ Mike SANGA~~~

Assis à mon bureau, j’analyse la DSF que m’as remis mon comptable. Hier c’était le rapport d’audit interne qui m’avait plombé la journée. Il me faut des sous. Les projections étaient bonnes. Le marché avait une forte demande, nous avions tellement de sollicitations qu’il nous était impossible de tous les remplir. De ce fait, je ne pouvais augmenter les salaires alors que je demandais plus. Conséquences, les démissions me revenaient à la pelle. En fait les plus courtois m’adressaient une lettre de démission par pure formalité et d’autres ne revenaient simplement plus du jour au lendemain. Qu’est-ce une entreprise sans le capital humain ? Et cet homme des cavernes qui m’avait chaudement recommandé de ne pas prendre les sous de mon père soutenu par ma mère. Seigneur ! Comment faire pour m’en sortir ?

Il l’avait dit en ces mots selon la traduction de notre guide « j’ai fini ton traitement et les chemins de perditions créés dans ta vie, ne se rouvriront que si tu l’autorise de toi-même. Choisit ton destin. Mais sache que si cette somme d’argent que te propose ton père touche tes mains, tu seras perdu. Epouse la proposée mais refuse les sous. Sur ce chemin tu trouveras solution. Il y a possibilité… l’univers te l’as donné. Rien ne sera facile. Tu apprendras et tu excelleras ». J’avais beau tourné les mots dans tous les sens,  j’avais rien compris sur comment trouvé de l’argent. La seule chose qui retenait mon attention était qu’il fallait quand même que j’épouse la fille que tout Douala avait culbutée. Lorsque je m’en étais plaint à ma mère, malheur m’en avait pris. Elle avait commencé par réciter la Bible en commençant par la samaritaine qui n’avait aucun mari ; puis de la prostitué qui suivait Jésus et les apôtres, pour fini par la femme adultérine et tout ce qui suivait. Elle était allée dans tout les sens. Comme pour dire ‘’ce qui plait a Dieu est de faire ce qui te déplait dans le strict respect de ses préceptes?’’.  Elle m’avait fait jurer de l’épouser. Si je comptais pleurer sa mort et venir à son enterrement, je me devais de prendre Béthanie pour femme.

J’ai éloigné de moi toutes ces pensées et me suis concentré sur les dossiers devant moi. A chaque fois que je tournais un feuillet, je laissais échapper de la fumée de mes oreilles. Sérieux mon cerveau avait commencé à cramer à force de me les creuser sans issue.  J’avais les boulles et la tension était à son comble. La seule solution était j’injecter de l’argent dans le fond de roulement de manière permanente. J’ai décroché mon  combiné et lancé un appel vers ma secrétaire.

-          Emma, viens. Lui demandais-je dès qu’elle prit le téléphone.  Quelques secondes plus tard elle entrait dans le bureau après avoir cogner légèrement.

-          Quel sont mes obligations de cet après midi.

-          Rien de bien particulier, Monsieur. Il n’y qu’une réunion avec les cadres administratifs  vers 17h que vous avez convoqué la semaine dernière.

-          Des rendez-vous à l’extérieur ?

-          Non.

-          Ok. Annule tout. Appelle chaque responsable et demande-leur de réfléchir sur la stratégie et le plan de relance à court et a long terme. S’ils posent des questions, assure-les. Nous aurons la solution.

-          Bien monsieur.

Dès qu’elle est sortie, j’ai fermé le dossier devant moi et me suis affalé sur mon siège. Le plus triste dans tout ceci était que mon père avait tout visé. Chaque directeur de banque que j’avais rencontré et même mon gestionnaire, M’avaient conseillé de résoudre le problème que j’avais avec mon père. Il n’y avait aucun moyen de le contourner les ordres étaient clairs.  Je soupire et me passe une main sur le visage. Comme si ce geste à lui seul pouvait m’apaiser et me donner des idées de génies. Je suis resté dans cette position jusqu’à ce que mes yeux tombent sur le dossier de Béthanie. En fait c’était le rapport du détective que j’avais engagé. Jusqu’ici je n’avais eu le courage de le parcourir jusqu’à la fin.

De ce que je savais, c’était une enfant pourrit gâté a qui les parents autorisaient tout et n’importe quoi. Elle était envieuse et ne savait se valoriser elle-même. Pourtant elle était belle. En tout cas quand on cherchait à regarder plus loin que sa carapace de garce prétentieuse. Je n’étais pas un saint. C’est la raison pour la qu’elle je ne me permettais pas de la jugé. A une époque j’étais pire et je fessais pire. Si mon père m’avait plus tôt proposé sa cousine Rêve, je pense que je ne me serais pas fait prier. Je me rappelle encore la dernière fois que je me suis rendu chez eux. Cette dernière avait fait des légumes et Béthanie s’était mise à critiquer après son départ. C’était l’un des meilleurs légumes que j’avais mangé. Le plus drôle était que Béthanie avait fini son plat. Pendant qu’elle cassait le sucre sur le dos de sa cousine, son frère est entrée dans la maison et lui a dit : « lorsque tu sauras faire bouillir de l’eau sans brûler la marmite tu pourras parler».  Le regard qu’elle lui a lancé ! Je que ma présence avait joué beaucoup en sa faveur.

J’ai ramassé mes clés de voiture, mon attaché caisse et suis partie. J’avais besoin de m’aérer l’esprit. J’ai lancé le numéro de Béthanie elle a renvoyé l’appel. Je n’ai pas insisté…. les cours étaient finis. Je l’attendrais chez elle. 

Dès mon arrivé, le gardien m’as juste laissé passé. J’ai franchis le seuil de la porte principale et ai fait mon entrée. La maison semblait vide pourtant le gardien m’avais assuré de la présence de leur mère et de celle de rêve. Au même instant que je prenais place sur le divan, Rêve dévalait les escaliers, sourire engageant sur les lèvres.

-          Bonsoir monsieur. Et bienvenue ! dit-elle avec le sourire. Elle portait une robe fleurit simple mais vétuste.

-          Bonsoir Rêve. S’il te plait appelle-moi Mike. C’est moins conventionnel et plus simple. Nous seront bientôt de la même famille.

-          Pas de soucis… Mike.  Béthanie n’est pas encore rentré et maman est couché elle ne se sent pas bien. Je te sers un truck à boire pour te faire patienter ?

-          Oui. Si bien sur tu me tiens compagnie. Elle m’a regardé genre ‘’je ne veux pas de problème’’ et est partie sans dire un mot.

Quelques minutes plus tard elle est revenue avec un plateau sur lequel reposait un plat encore fumant de Mbongo accompagné de son Macabo. J’en ai salivé. Elle a servit sur un guéridon posé au coin à cet effet.

-          Je suis désolée. Les bières sont finies. Je t’ai servi un martini au citron comme digestif.

-          Merci. Je ne m’étais pas rendu compte que j’avais faim.

-          C’est normal …. vue comment tu as l’air préoccupé fit-elle en se laissant choir dans un fauteuil.

Je n’ai pas voulu relevé le pourquoi du comment. Et je me suis mis à mangé. Au lieu de se plongé dans son téléphone comme je l’avais pensée, elle prit soin de me faire la conversation. Elle s’enquérait de mon travail, du domaine d’activité dans lequel j’exerçais et moi dans sa sollicitude je me suis mis à table. Je ne sais comment cela avait commencé pour que je lui parle du deal avec mon père. Tout ce que je sais était qu’elle savait écouter et tout ce dont j’avais besoin c’était d’une oreille pour extérioriser mon ressentis et l’étroitesse de ma cellule. Je ne me suis rendu compte d’avoir fini mon repas quand elle débarrassait. Elle est revenue et s’est assise en face de moi. Elle m’a fixé un moment en balançant légèrement la tête de droite à gauche. Comme si elle soupesait les options à la recherche d’une meilleure solution.

-          Le repas était délicieux. Merci. Dis-je pour remplir le silence devenu gênant.

-          De rien.

On resta ainsi encore quelques minutes avant quelle ne se décide à briser le silence.

-          Je peux te donner mon avis ? demanda-t-elle. Finalement sa réflexion avait abouti à quelque chose. Me suis-je dis.

-          Bien sûr. Met toi à ton aise. Répliquais-je assez surpris qu’elle me demande mon avis pour parler.

-          Non. C’est juste que je n’ai pas pour habitude de donner mon avis et je ne voudrais pas dire quelque chose contre ta volonté pour qu’après cela m’attire des ennuies.

-          D’accord je t’écoute. Lançais-je ne sachant où elle voulait en venir.

-          Ton problème ne réside pas dans le dilemme en soit mais dans ta capacité à transformer un mauvais choix en opportunité ou en levier. Je m’explique. Par exemple ma sœur n’a pas un mauvais fond. C’est juste la qualité d’éducation qu’elle a reçu. Il faut lui apprendre la mesure, la tempérance, la compassion, etc. Seul un mari peu le faire en l’état actuel des choses. Et le fait qu’elle soit jeune est un atout. En ce qui concerne les sous, ton choix est déjà fait. Il faut être prêt a en supporté les conséquences. Soit tu pers ta compagnie, soit tu te bas pour trouver une solution qui ne te demanderas pas de te perdre toi-même. Rien sur cette terre ne vaut une vie. Ne te laisse pas éblouir ni déprimer par les aléas de cette vie. L’univers est avec toi et ferras pour toi de grandes choses. Quelque soit l’opportunité, saisit là. Il e….

-          Mais qu’est ce que tu fous là à saliver devant mon fiancée Rêve ? Demanda Béthanie en entrant avec fracas dans la pièce. S’il te plait lève toi de là et apprends à rester à ta place. Pas ce que papa fait là. Ne tente pas de venir entrer dans ma vie.

-          Béthanie un bonjour ou bonsoir ne te ferrais pas de mal. La réprimandais-je. Tu devrais remercier ta sœur elle me tenait compagnie.

-          Humm on connait le genre de compagnie qu’elle sait tenir… répondit-elle.

-          Tu veux dire quoi par là ? posais-je j’avais peur d’avoir mal entendu.

-          Je monte. J’ai été ravie de passer du temps avec toi. J’espère que tu as compris le sens de mes mots. Si non cherche à comprendre car l’opportunité ne se présente pas 2 fois.

Sur ces mots, elle est partie en balançant ses hanches de manière naturelle. Elle était si gracieuse et douce ; pas comme cette petite boule de chat tigre que le destin me donnait pour épouse. Oui c’était  vrai, je n’avais pas saisit un moindre mot de ce qu’elle voulait réellement me dire. J’en avais ma claque de mots voilés, des sens cachés et des paraboles. Le chaman en avait fait ma fête.

-          Tu m’expliques ? demanda Béthanie en arquant un sourcil désinvolte. Elle croyait s’adressé à qui là ? son camarade de classe ?

-          Petite fille calme tes ardeurs. La personne qui aurait pu te donner des explications est partie. Monte un peu moins sur tes grands chevaux de temps en temps. Tu n’impressionne personne ici tu sais ? répliquais-je. Monte te changer. Nous avons à parler.

-          Mais … elle…

-          Mais rien du tout ! s’il te plait Béthanie j’ai eu une rude journée. Fait ce que je te demande et surtout ne traine pas je n’ai pas toute la soirée.

Elle est montée et aussi tôt sa mère à descendu les marches. Je ne m’étais pas bien fait comprendre je pense. Cette cruche me cherchais et je le jure elle allait me trouvé si elle continuait ainsi. Je me suis levé sourire aux lèvres pour accueillir ma future belle mère.

-          Comment tu vas mon fils ? dit-elle me prenant dans ses bras

-          Je vais très bien madame et vous ?

-          Juste un petit coup de fatigue mais ça va. Pourquoi n’as-tu pas demandé a ce qu’on m’appelle à ton arrivée.

-          Rêve m’as laissé entendre que vous étiez fatigué. Mais en réalité je ne souhaitais pas vous déranger.

-          Mon fils tu ne me dérangeras jamais ! elle t’a servi à boire à ce que je vois.

-          Oui. Et me suis restauré aussi.

Nous avons échangé des banalités jusqu’à ce qu’elle s’en aille. Elle m’irritait et m’hérissait les poils par la même occasion. Elle était gentille et class (comme toujours) mais il lui manquait cette lumière. Ce truck qui nous fessait aimer une personne d’un coup. Pour moi elle était fausse et fourbe. Sa fille est arrivée juste après son départ et a pris place sur le siège occupé plus tôt par Rêve.

-          Nous avons besoin de se parler très sérieusement. Commençais-je. Il est clair qu’au départ aucun de nous ne s’attendait à ce que nos parents nous casent ensemble. Avant toute chose je voudrais connaitre tes aspirations. Ce que tu attends de ce mariage.  De moi….

-          Ben… je veux que tu sois mon mari et prenne soin de moi.

-          En es tu certaine ? juste ça ?

-          Oui. Je serais la femme la plus heureuse. Si tu me prenais comme la prunelle de tes yeux.

-          Et toi qu’es tu prête à faire pour que je sois ton mari et te prenne comme la prunelle mes yeux. Te donne tout l’amour possible… celle que tu mérite.

-          A être ta femme et te traiter aussi bien.

-          Tu en es sûr ?

-          Bien sûr ! Quelle question ?

-          je ne suis pas née de la dernière pluie et je ne suis certainement pas arrivée où je suis  en n’ayant rien dans le cerveau alors je repose ma question….  tu en es sûr ?

-          ....

-          Le mariage n’est pas un trophée ni un concours. Si tu ne te sens pas prête on peut attendre que tu le sois. Que tu prennes le temps de croquer la vie. De coucher toute la ville si tu le souhaite. Je te le promets je patienterais. Mais il est hors de question que je sois cocufié pendant mes fiançailles, sous mon toi  et  peut être dans ma tombe vue l’allure que tu prends. Je ne suis pas la pour te juger. Je pense avoir fait pire que toi. Mais pour moi le mariage est sacrée. Alors tu te lance dans l’aventure ?

-          …..

-          Réponds ! qu’on avance.

Je venais de réaliser qu’en fait, même pour moi ce n’était pas un jeu. Si je me mariais il fallait que je donne tout pour que çà marche. Je ne tenais en rien tenter la providence.

~~~ Sango njanè … madiba adrian~~~

Je jette un coup d’œil à Biboum  qui continue de se marrer et regarde Math qui se réveille peu à peu. Je ne sais même pas ce qui le fait autant rire. Je n’avais pas bien saisit le nom de son frère mais j’admirais son courage. Je connaissais ce qu’il subissait et il savait encaisser. Je l’avais prié de prendre place à côté de Math afin que son réveil ne lui fasse poser des questions. J’essayais le plus possible de ne pas lui effacé la mémoire car sur le long terme, cela risquait lui poser des problèmes. 

-          Lorsque tu auras fini … merci de libérer le plancher. Je ne tiens pas à m’expliquer chez Math.

-          Comme tu voudras. Répondit-il. Et quand compte tu récupéré cette immondice que tu appelle poisson.

-          Aussi tôt que tu auras fini avec la maison. Elle ne se sentira jamais à son aise ici.

Il s’est mis debout au niveau de l’estrade, au centre des graphiques invisibles sur le sol.

-          J’ai omis de t’en parler. Je pense que la petite se fait surveillée avec insistance. J’ai reçu de la visite et l’effluve qu’ils ont laissé ne présageait rien de bon. Soit ils sont volontairement hostiles, soit ils ne peuvent cacher leur aura meurtrière. Depuis lors c’est à peine qu’elle franchit le pas de porte de la maison.

-          La peur ne lui serviras a rien. Qu’elle apprenne à faire face. Le maitre l’a trop couvé. Dis-je un peu agacé. Axe son entrainement sur la maitrise de son élément et la production contrôlé de son poison.

-          Ok. On se prend à l’hôpital. Dit-il avant de disparaitre.

Toujours entrain de courir en tout.je lui ai envoyé un message lui disant de ne surtout pas venir à mon lieu de travail détente sortant directement de sa maison. Je ne les voulais pas à mes trousses. J’ai reporté mon attention sur le frère de Math. Il regardait sans comprendre et par moment je le sentais outré en silence. J’aimais vraiment son esprit combatif.

-          Alors tu n’exiges pas d’explications ? lui demandais-je

-          J’ai tellement de question…. Mais votre supériorité me contraint au silence. Je n’ose exiger quoi que ce soit.

-          Tu devrais parfois. La crainte ne pas te conduire à te refuser à l’action mais à être prudent et méfiant.

-          Si vous le dite. Fit-il peu convaincu.

-          Ne me vouvoie pas. Je n’aime pas les formalismes. Je te parle comme à un frère fait de même.

-          Ok. Comme vous… tu voudras.

-          Tient voila ma carte. Dis-je en le lui tendant. Tu connais la maison. Lorsque tu seras prêt appel et viens. Je répondrais à toutes tes questions.

-          Merci. Répondit-il mais on pouvait lire dans ses yeux le questionnement « qu’est ce qui t’empêche de le faire maintenant ? »

Je n’ai pas pris la peine de répondre à sa question muette. Si tu veux des réponses il faut poser des questions.

-          Est-ce toi qui l’a désenvouté ?  demandais-je pour remplir le silence ambiant.

-          Non. Mais je pense que c’était cette puissante énergie sortie de nulle part qui en est l’auteur.

-          Tu l’as ressenti ? Dis-je. Pas surpris de sa réponse.

-          La véritable question est de savoir qui ne l’a pas ressenti ? elle était si intense et si pure qu’elle a bien dû remettre un peu d’équité en ce monde.

Nous avons gardé le silence jusqu’à ce que Math reprenne conscience. Je savais qu’il évaluait la situation. Je le savais intelligent. Il prendrait la bonne décision. D’ailleurs qui le croirait. J’avais fait la triste remarque... ce peuple préférait se voiler la face. Il était capable de porter des sacs sur la tête juste pour ne pas affronter la vérité. En fait il avait peur de la vérité ; de ce qu’il ne comprenait pas, ou ne savait comment le gérer.

-          Humm qu’est ce qui se passe ? demanda Math se frottant les yeux, puis le cou et de se passer la main sur son crâne coupé court.

-          Je demandais à ton frère comment tu as pu te servir un whisky de 60 ans d’âge alors que tu ne supportes pas l’alcool. Répliquais-je. Comme suivant une conversation légère et anodine. Depuis tu te comporte comme un alcolo.

-          Comment est-ce possible ? demanda t-il ?? tu es sûr ?

-          Tu peux aller vérifier enfin si tu tiens sur tes jambes. Dis-je. Vous êtes venu en voiture si je ne me trompe. Demandais-je en regardant son frère dont j’avais oublié le nom afin qu’il sache que c’est a lui que je parlais.

-          Oui. Répondit-il

-          Ok. Nous y allons alors. J’ai un Rendez-dans quelques minutes. (regardant la montre a mon poignet)

-          Je dis hein… Madiba tu nous chasse ? Plaisanta Math.

-          Non. Je dis juste que moi je m’en vais. Tu peux même passé la nuit ici. C’est toi que je plaindrais. Je ne suis pas marié comme toi. Dis-je sans rire.

Je vis un petit sourire sur les lèvres de son frère qu’il s’empressa d’effacer. Nous sommes sortis de la maison et chacun a pris sa route après une petite dispute sur qui devait conduire et comment faire pour qu’une certaine mère ne puis être au courant du fait qu’il avait bu. On aurait dit que cette mère lui fessait vraiment peur. Bref Reine m’avais laissé un message comme quoi elle voulait me voir. J’ai pris une course pour sa demeure. Arrivée, le gardien a juste ouvert sans histoire. Je suis entrée dans le séjour. Il y avait  la sœur de Reine et son fiancé en pleine discussion. Ils étaient tellement à fond qu’ils n’ont pas remarqué ma présence. Je pouvais saisir ce qu’ils se disaient. Le fiancé n’avait qu’à bien se tenir. Il croquait un morceau plein d’os. A lui d’en faire de l’os mangeable ou pas. Dès la première fois que j’ai posé les yeux sur elle, j’ai perçu son lien avec Math. Tout d’un coup, mettant fin a mes pensées, j’ai vue Reine dévalé les escaliers, perturbant pas la même occasion le couple. Je sentais le fiancé la suivre du regard. Pas l’envie de confirmer. Elle est venue s’arrêter à un mètre de moi. Me laissant la contempler à loisir. Sa beauté m’effrayait ainsi que l’émoi dans lequel je me trouvais à chaque fois  que j’étais en sa présence. Des fois j’avais du mal a me maitriser comme en cet instant.

J’ai fais un pas en avant et elle en a fait un autre en arrière. Nous nous fixions dans les yeux. Elle voyait ce qu’il s’y dégageait. J’ai encore fait un autre pas et elle en a fais deux en arrière. J’ai eu un petit sourire avant de marcher droit sur et en la saisissant pas le bras. Je l’ai prise dans mes bras et me suis laissé enrober de sa douceur. J’ai posé mes lèvre sur les sienne. Comme elle ne répondait pas, je n’ai pas voulu forcer ses lèvres. Or j’avais besoin de  goûter au nectar de ses lèvres.  J’ai levé le buste pour la regardé. Comprenant ma question muette, dit :

-          On nous regarde.

-          Ha ! dis-je tout bas. Excusez nous. Je n’avais pas remarqué votre présence. Mentis-je tout simplement.

-          Assied toi à la véranda je viens. Dit-elle avant d’ajouter. Je te sers de l’eau ou du thé.

-          Aucun des deux. Viens. Je l’ai tenu par la main et nous sommes allés à la terrasse. Me sentant observé, j’ai levé la tête pour voir un rideau bouger sur une fenêtre.

-          C’est juste maman qui nous regarde ne prête pas attention. Cherchant à me rassurer. Comme si j’en avais besoin.

Nous nous sommes assis et j’ai préféré la prendre sur mes genoux afin qu’elle reste dans mes bras. Je me sentais si apaisé ainsi.

-          Je ne suis pas un bébé ! s’indigna-t-elle

-          Moi non plus. Mais je suis ton bébé comme tu es le mien. S’il te plait laisse-moi profiter. Ca fait deux jours on ne s’est pas vue. L’interrompis-je quand elle voulut encore protester.

-          Pour quoi m’as-tu fais venir ?

-          Pour rien en particulier. J’ai juste ressentis qu’il fallait juste que tu viennes ici dans cet espace de temps. Si tu avais retardé d’une heure de plus il serait trop tard.

-          Je comprends.

En réalité elle m’avait fait venir pour le couple au salon. J’en ai profité encore un peu avant de lui demandé de me suivre.

-          Cela vous ennuis que nous prenions place au près de vous ? il fait trop chaud dehors.

-          Pas de cousis. Dit le jeune Homme tandis que Béthanie disait au même moment.

-          Non. Ici ce n’est pas sa place. Un peu hostile.

-          Parce que toi tu sais qui est à sa place ou ne l’ai pas ? ne me fais pas rire. Quand tu n’as rien à dire ferme là ! la recadra t-il.

De toute façon je m’étais déjà assied. Reine s’était esquivé et était revenu plus tard avec un plateau de biscuits et des tasses de thé fumantes.

-          Je t’ai dis que je n’en voulais pas. Lui rappelais-je

-          Je sais. Mais je sais aussi que tu n’as rien mangé de la journée. Donc avale sans broncher.

-          Oui madame ! répliquais-je amusé.

-          Mike, tu le veux avec du thé ou du café ? lui demanda Reine.

-          D’où tu sors que tu l’appelle par son prénom toi. Je ne te le permets pas. Il ne faut pas venir me mélanger dans cette maison chacun connait sa place ! Ce n’est pas parce que ton petit ami a un peu que tu viendras faire genre. C’est même quoi çà ?

-          C’est moi qui le lui ai demandé. S’il te plait arrête de faire ton intéressante tu vas tous nous mettre mal à l’aise. Répondit le dénommé Mike à la place de Reine qui était resté silencieuse en l’attente de sa réponse. Laisse Béthanie me servir Rêve sert ton homme.

Puisqu’elle m’avait déjà servis, elle a déposé la théière et s’est assise près de moi. Elle a posé sa tête sur mon épaule, s’est un peu étendue de manière à peser sur moi de tout son poids et s’est détendue. Sa sœur s’est exécuté et nous avons commencé a faire connaissance Mike et moi. Je l’emmenais à parler dans le but de connaitre  la raison de mon appel. Car Père avit dit un jour il y a très longtemps  dans une de ses colères « la prêtresse ne donne jamais de mission claire et précise il faut toujours creuser. Des fois elle appelle et tu te dois de comprendre ton rôle en cet instant ». J’avais compris qu’en cas d’erreur les conséquences sont lourdes.

-          Alors tu fais quoi dans la vie. Dis-je Nous sommes passé vite au tutoiement.

-          Je suis architecte de formation et j’ai une société qui travail du plan architectural à l’implantation de l’édifice.

-          Je connais ?

-          Peut-être… nous étions parmi les premiers du marché. GEOTECH.SA

-          Etions ?

-          Laisse tombé. Juste des problèmes financiers qui me cassent la tête en ce moment et plombent mes résultats. Et toi ? demanda Mike

-          Je suis dans la santé. Mais j’ai plusieurs entreprises qui sont gérés par des tiers.  

-          Le nom. je connais peut-être… dit-il

-           MADINJA- NEW WORLD.

Il est resté coi à me regarder. Les filles avaient déserté de la conversation depuis belle lurette. Chacune dans son téléphone. Je savais que Reine fessait semblant.

-          Quelle est ce problème financier dont tu parlais tout à l’heure ? lui demandais-je sans lui donner le temps de revenir de sa surprise. Même si je ne savais en quoi il l’était.

-           Heu… heu… en fait j’ai eu a préfinancé les travaux de quelques pompes du régime en place… ainsi que les travaux publiques. On dirait qu’ils se sont organisé pour me passer des bâtons dans les roues.

-          Mais j’ai cru comprendre lors de notre première rencontre que c’est ton père qui gère les finances de ce pays.

-          Il est des choses que les paternels ne concèdent pas facilement.

Je me suis tue. J’ai su que c’était ça le souci lorsque reine m’as fait un petite tape sur la jambe. Je ne pouvais le lui proposer. Je l’avais conduit à la porte il ne lui fallait plus que de la pousser et entrée. J’ai entendu le soupire de soulagement de reine quand il a dit.

-          Pouvons-nous entrer en partenariat ?

-          Non. Je pourrais faire un prêt. Je ne veux pas d’entreprise en plus. Même si la tienne est très prometteuse.

-          Un prêt ? la somme que je demande est colossale.

-          Ce ne sera pas un problème.

Nous avons échangés nos contacts et je l’ai envoyé chez Biboum dès le lendemain.

Par les Eléments