Chapitre 56

Ecrit par Sandy's Aby's

Au restaurant.


Nous étions bien installés et nous discutions au sujet de Graziella pendant le repas.


Martin (portant sa fourchette à sa bouche) : …Ah d’accord !

J’ai appris ça !

 Les collègues en parlent au bureau. Je ne savais pas que la tchiza dont ils faisaient allusion, c’était Graziella.


Moi (mâchant mon repas) : C’est-elle.


Martin (secouant la tête) : Ils disent qu’elle est à la tête de tout un réseau de filles qui font la même chose.


Moi (fronçant les sourcil en arrêtant mon geste) : J’espère que tu ne me crois pas capable de tels actes ? questionnais-je interloquée.


Martin (plongeant son regard dans le mien en déposant ses couverts) : Chérie, je te connais, je sais que tu es une merveille, un trésor [récupéra un mouchoir prévu à cet effet et essuya sa bouche] … tu n’en ais pas capable soit tranquille.


Tandis qu’il continua à parler, il versa de nouveau du jus dans mon verre presque vide. 


 Tout ce que je souhaite, c’est que tu coupes les ponts avec ces filles là et que tu ne sois qu’a moi, tes enfants et toi, à moi seul.


Moi (rassurée en me remettant à manger) : Ne t’inquiète pas pour ça mon amour, nous n’avons nulle autre personne que toi en ce moment.


Martin (un sourire en coin en posant sa main sur la mienne) : Bien, ça me rassure, vous m’appartenez, vous êtes ma famille, sous ma responsabilité.


En réponse je lui fis un sourire avant de piquer le dernier morceau de viande d’agneau dans mon assiette.


Natacha MIKALA.


Fatiguée de rester à la maison Rebecca et moi, nous avons décidé d’aller rejoindre une amie à Rebecca qui travaille à Park Inn au Radisson Blu.


Minion est resté avec sa grand-mère en attendant.


A l’entrée, nous nous renseignâmes et l’hôte nous indiqua où nous pouvions la trouver.


 En nous dirigeant à l’endroit indiqué, je reconnue Martin sur l’une des tables en train de discuter amoureusement avec une jeune demoiselle qui n’était pas ma sœur et que je n’apercevais que de dos. Ils avaient l’air d’un couple.


Je me penchais pour retenir Rebecca, qui ne s’était pas rendue compte, par le bras.

Elle se tourna vers moi surprise.


Rebecca (le regard inquisiteur) : Qu’est-ce qu’il y a ?


Moi (désignant un lieu avec mon menton) : Regarde à midi pile.


Rebecca (suivant mon regard) : Oh Mince !


Moi (avec mépris) : Quel pourriture !


Rebecca (sans cesser de les fixer) : Humm Nath ! 

Ça peut être une collègue ou une parente à lui ! affirma-t-elle en regardant dans leur direction.


Moi (fixant à mon tour les tourtereaux) : Pas du tout.

 

Je n’ai pas voulu te dire mais Célia m’a avoué que Martin à un deuxième bureau et elle m’a avoué pire que ça.


Il trempe dans des choses mystiques.


Si je suis revenu c’est aussi pour régler cette affaire, car Célia s’est confiée à moi.


Rebecca (se tournant vers moi en levant les sourcils) : Qu’est-ce que tu racontes ?


 C’est devant nous tous que MEVIANE a grimpé les échelons.


Et pourquoi ne me l’a-t-elle pas dit ?


Je me souviens qu’a la réunion que les parents avaient organisé lorsqu’elle désertait sa maison, il menaçait d’épouser une seconde femme.


Moi (tenant le poignet de ma sœur en l’entrainant à ma suite) : Vient, on en saura plus.


Arrivé près la table, je me plaçais derrière l’inconnue que je reconnue sur le champ. Ce n’était autre que Nouna, l’une des membres de mon ex club de tchiza.


L’une des cheftaines de la bande à problèmes.

Lorsque Martin leva ses yeux, il tomba sur mon visage fermé.


Il posa brusquement son verre sur la table en se levant confus, nous voyant Rebecca et moi.

Nouna se figea en remarquant le visage de Martin.


Natacha (croisant les bras) : Tient, tient, qui voilà ?


Martin (affichant un sourire de circonstance) : Oh mes belles sœurs ! 


Waouh C’est un plaisir de vous voir ! 


Natacha tu es de retour ! Rebecca !


Cette dernière ne réagit pas, elle le dévisagea longuement.


Moi (le regardant avec hauteur) : Comme tu le constates.

Ne te dérange pas pour moi. 

Tu peux te rassoir.


Nouna (se retournant gênée) : Bonjour ! 

[Me reconnaissant] 

Natacha ?


Moi (inclinant la tête) : Eh oui ! confirmais-je avec un sourire.


[M’adressant à Martin qui venait de reprendre place]


Martin, je ne savais pas que tu pouvais tomber aussi bas ?


Déjà, tout ce que j’ai appris sur toi et en plus [Désignant Nouna de la main] ça ?


Ah ah vraiment, c’est énorme !


Comment peux-tu faire ça à ma sœur ?


 Tu es marié bon sang !


Tu es marié ! Insistais-je hors de moi.


Pourquoi tu le fais ? 


Qu’est-ce qu’elle t’a fait, ma sœur ? 


C’est vrai, elle n’est pas aussi mâture mais lorsque tu l’as épousé, tu le savais bien.


Nouna (d’une voix pleine de reproches) : Natacha tu ne peux pas parler ainsi toi-même…


Moi (voyant ou elle voulait en venir) : Oh madame la cheftaine à un mot à dire ?

 Je t’avais presqu’oublié.


 Je reviens vers toi laisse-moi le temps d’en finir avec ton distributeur. 


Martin, si je suis rentré au Gabon c’est pour toi.

 Je sais que tu fais partie de la franc-maçonnerie. 


Rebecca se figea tandis que Nouna quitta brusquement sa chaise choquée et Martin ne réagit pas.


Nouna fixait Martin incompréhensible et Rebecca écarquillait les yeux une main devant sa bouche.


Martin lui me fixa le regard neutre, son attitude sereine.


Moi (poursuivant) : Ma question est celle –ci ? Qui comptes-tu sacrifier par la suite ?


Ma sœur ? ou bien Nouna ? 


Ah ! Certainement Nouna car il faut bien que quelqu’un y passe.


Nouna (apeurée) : …


Martin (essayant de s’esquiver) : Natacha s’il te plaît calmons-nous.

 Je ne sais pas ce que tu es entrain de raconter ni d’où tu sors ces inepties…


Moi (secouant lentement la tête les yeux plissés) : Oh que si ! 

Tu sais de quoi je parle. 

Lorsque ma sœur me l’a appris, j’ai cru qu’elle se faisait juste des idées mais ensuite elle a découvert beaucoup de chose dans tes affaires, elle s’est renseignée, t’a fait suivre et devine la suite ?


Elle m’a dit que tu as sacrifier un de tes enfants que tu as faits dehors avec ta tchiza. 


Cette dernière a perdu son enfant, tu l’as sacrifié maintenant tu veux en faire autant avec Nouna c’est ça ?


Nouna (révulsée) : Martin ? Tu n’as pas osé marmonna-t-elle en se levant.


Martin (levant une main en signe d’apaisement) : Nouna calme-toi, tu ne vas pas croire ce qu’elle te raconte.


Nouna (méfiante) : Tu es…


Moi (en même temps que Nouna) : Tu sais ce que je raconte et tu vas laisser ma  

sœur en paix car si elle meure, c’est toi qui sera le prochain. 


Alors tu n’as que deux choix. 


Soit tu te débrouilles à sortir de cette secte soit tu divorce d’elle d’accord ? 

sinon tu t’attireras les foudres de la famille car nous ne sommes que trois à connaître ce secret ne fait pas en sorte que les parents le sachent.


À bon entendeur salut !


Je pris ma sœur par le bras et ayant de tourner le talon, je revins sur mes pas.


Et n’ose même pas essayer de vouloir m’atteindre spirituellement, j’ai donné ma vie à Christ et je suis prêt à te combattre, je n’ai pas peur de toi !


Martin ne put que ravaler sa colère.


Nouna MAPESSI.


J’étais complètement hors de moi et aussi très mal.

Natacha s’en alla en nous laissant là.


Moi (pleurant) : Martin tu as tué notre enfant ?


Martin (contournant la table) : Mon amour, pourquoi tu ne me crois pas ?


Écoute-moi dit-il en se rapprochant de moi.


Je reculais sans pouvoir arrêter de verser de larme tellement la douleur était lancinante.


Il voulut me serrer dans ses bras le visage totalement abattu mais je reculais encore d’un pas il me rattrapa et me serra de force contre lui, je résistais puis me laissait faire, anéanti et je me mis à pleurer de plus belle sur son épaule.


Cet homme, je l’aimais et je voulais faire ma vie avec lui.

 Tout ce que Natacha racontait sur lui n’étais peut-être qu’une supercherie montée par sa sœur pour m’éloigner de son mari car ces derniers temps il ne rentrait quasiment pas chez lui.


Je n’aurai jamais pu imaginer que Natacha était la sœur de la femme de Martin !


Comment se serait-elle comportée si elle l’avait su avant son départ.


Et si c’était vrai ce qu’elle disait ?


Mon bébé ! 


J’ai vraiment eu mal en le perdant sauf que Martin m’a soutenu, supporté ça pouvait aussi faire partie de son plan.


Je suis partagée entre croire en Natacha ou croire en lui qui a toujours été là pour moi.


Moi (marmonnant contre son épaule) : Tu m’as trahi snif.


Martin (caressant mes cheveux en faisant des baisers sur le sommet de ma tête): Shuuut du calme c’est fini !


D’une main, il fouilla dans ses poches et posa l’addition sur la table avant de me soulever de terre en m’entrainant vers la sortie sous les regards curieux des clients présents.


Dans sa voiture, après m’avoir installée, il ferma la portière fit le tour jusqu’à son siège ferma sa portière et démarra.


Jusque-là, il n’avait pas démenti les propos de Nathalie, s’il était à l’origine de la mort de notre fils ou pas.


 Je ne savais plus quoi penser. 


Martin (calmement, le regard fixé sur la route) : Je vais récupérer les enfants et nous allons rentrer à la maison d’accord ? Tout va s’arranger.


Moi (tentant de me calmer) : sniff.


Célia MIKALA.


Je venais de garer mon véhicule au parking de l’entreprise Styles et Textiles. 


Depuis la mort d’Harmonie, je n’avais plus revu Juste et certainement il avait pu déjà surmonter cette perte.


J’entrais dans le hall et je trouvais une nouvelle réceptionniste.


Moi (rangeant mes clés dans mon sac) : Bonjour. Je dois rencontrer urgemment Juste SAJOUX.


La réceptionniste (avec le sourire) : Désolée madame, Monsieur SAJOUX est en voyage d’affaires !


Moi (perdant patience) : Comment-ça en voyage d’affaire !


 Il m’a demandé de passer le voir aujourd’hui ! mentis-je sans ciller.


La réceptionniste (respectueuse et souriante) : Je ne sais quoi vous dire d’autre Madame sinon qu’il n’est pas dans le bâtiment en ce moment où je vous parle.


Moi (décidant de passer au plan B) : Ok je sais que vous êtes nouvelle et que vous n’avez pas l’habitude de me voir ici.


 Lorsque j’arrive ici, je monte directement.


 Si aujourd’hui, je me suis arrêté c’est juste par pur gentillesse parce que je respecte votre travail. 


Sinon, je serai directement sans pourtant perdre mon temps avec vous mais je comprends, vous êtes nouvelle.


La réceptionniste (essayant de trouver une solution) : En effet madame ! 

Si vous voulez bien m’accorder quelques secondes, le temps que je contact madame Annabelle ou madame Lorna…


Moi (ne supportant pas Lorna) : Laissez tomber. 

S’il n’est pas là comme vous le dites, je vais de ce pas à son domicile merci.

Bonne journée.


La réceptionniste fit une grimace avant de me répondre <<pareillement>>.


Moins de vingt minutes plus tard, je me trouvais devant le portail de Juste.


Mohamed vint à ma rencontre et m’informa que son patron n’était pas là.

 Je dû simuler une contraction pour qu’il daigne courir à l’intérieur appeler au secours en laissant le portillon ouvert. 


Du coup, je descendis du véhicule et entrais par le portillon. 


Je croisais Mohamed sur le retour qui s’immobilisa brusquement en me voyant.


Une jeune dame, classe lui emboitait le pas s’immobilisa à son tour.


Qui pouvait-elle être ?


Elle (touchant Mohamed par les épaules) : Elle a l’air très en forme pour une personne qui a besoin d’aide. 


Mohamed (s’apprêtait à répondre) : …


Moi (d’une voix hésitante) : Qui êtes-vous, et que faites-vous ici ?


Elle (me tendit la main) : Bonjour je me prénomme Justice ! 

Et c’est ma maison ici ! 

Tout ce qui est à Juste est aussi à moi dit-elle sans prendre la peine de répondre à ma question.


Moi (prenant sa main en retour) : Vous n’avez répondu à aucune de mes questions.


Elle (croisant les bras en soutenant mon regard) : Parce que c’est à moi de vous poser ces questions.


Moi (sûr de moi) : Je me prénomme Célia. Je suis l’amie privilégiée de Juste SAJOUX.


Elle (d’un ton détaché) : Il ne m’a jamais parlé de vous. 

Venez suivez-moi dit-elle en tournant le talon pendant que Mohamed repartait à son poste.


Elle monta les escaliers, moi à sa suite et m’installa sur le petit salon aménagé récemment à l’extérieur.


Elle (s’asseyant) : Prenez place s’il vous plaît ! Et désolée pour l’accueil. 

Vous prenez quelque chose ?


Moi (souriante) : Un verre d’eau me suffira… s’il vous plaît.


Elle me dévisagea discrètement.


Elle (le regard soupçonneux) : Comme je vous disais mon frère ne m’a jamais parlé de vous !


Moi (surprise) : Votre frère ?


Elle (sur un ton léger) : Vous ne saviez pas qu’il avait une sœur ; je n’ai jamais entendu parler de vous ! 


En conclusion vous n’êtes pas une amie proche, ne le prenez pas mal mais je suis au courant de toutes les relations privilégiées de mon frère.


Et je pense que vous avez un faible pour lui


 [Fixant mon doigt avant de lever ses yeux vers mon visage] 


Je constate aussi que vous êtes mariée et enceinte. 

Donc, conclusion vous êtes intéressée par mon frère.


Moi (gênée) : Euh ! 


Elle (levant une main pour m’empêcher de continuer) : Pas besoin de répondre. 

Je vais voir si mon frère peut vous recevoir.


Moi (soulagée) : Merci.  


Elle se leva et se disparue dans le salon.


Je me carrais dans mon fauteuil en fermant les yeux quand mon portable sonna.


J’ouvris brusquement les yeux puis, fouilla mon sac en extirpant mon téléphone avant de décrocher.


Moi (l’appareil à l’oreille) : Rebecca ?


Natacha (d’une voix préoccupée) : C’est moi, Cé.

Écoute, retrouve-nous vite au camp De Gaule le feuillage est gris. 


C’était une expression que nous utilisions lorsque nous étions plus jeunes pour signifier qu’il y avait quelque chose de pas aussi grave mais grave.


Natacha : Je t’attendrais en bordure de route arrange-toi à passer par la voix express.


Moi (avec réticence) : Ok.

 Je suis dans un petit pivot… [Jetant un bref coup d’œil vers la porte centrale] mais bon, j’abrège…j’arrive.

Clic.


Je rangeais mon téléphone dans le sac lorsque le portillon s’ouvrit sur la secrétaire particulière de Juste.


 Que venait-elle chercher ici ?


Alors que mon regard était tourné sur cette dernière, Justice revint avec une bouteille d’eau et un verre qu’elle posa sur la table devant moi avant de me servir.


Lorna monta les quelques marche jusqu’au palier en lançant un bonjour jovial auquel je répondis simplement par courtoisie.


Justice se redressa en posa la bouteille près de mon verre d’eau.


Justice (ouvrant ses bras un sourire aux lèvres) : Eh ma chérie !


Lorna (s’empressa de l’embrasser en retour, heureuse) : Comment as-tu dormi ?


Justice (faisant la moue) : Tu sais comment s’est ! Mais je ne me plains pas. 

Cette situation n’a pas que des côtés négatifs.


Lorna (souriante) : Oh ok ! 

Il est là-haut ? demanda-elle l’air de rien.


Justice (souriante) : Oui avec ses fils.

 Tu sais quoi faire…

Voyant que je n’étais plus le centre d’attention et qu’apparemment celle que Juste était prêt à voir n’étais que Lorna, je me levais de mon siège.


Moi (m’avançant vers elles) : Excuse-moi Justice fis-je le sourire feint.


Elle se retourna vivement.


Moi (Diplomate) : Il va falloir que je m’en aille.

J’ai reçu un coup de fil de mes sœurs apparemment elles ont urgemment besoin de moi.


Je reviendrai le week-end pour voir mon Juste ! dis-je la voix veloutée.


Justice (réalisant sa méprise) : Oh ! 

je suis désolée j’étais en plein dans la conversation. 

Mon frère en effet est vraiment dévasté et c’est difficile pour lui de rencontrer du monde.


Moi (feignant la surprise) : Ah ! 

Sauf que pour mademoiselle, il est prêt à la rencontrer.


Justice (fronçant les sourcils) : Non ! Elle va simplement…


Lorna (me regardant avec hauteur) : Ça vous dérange qu’il me reçoive moi et non vous madame ? demanda-t-elle avec un petit sourire moqueur. 


Moi (secouant lentement la tête) : Vous savez que je n’ai besoin de la permission de personne et surtout pas celle d’une secrétaire de pacotille, si je veux le voir et il le sait comme vous d’ailleurs.


[Adressant un regard furieux à la secrétaire]


Par contre, je suis un peu pressée donc, je vais devoir partir mais je reviendrai dite le lui conclus-je sans pourtant m’adresser à une personne en particulier.


Je passais devant elles me dirigeant vers la sortie sans plus.


Lorna JOUMAS.


Amusée, je me tournais pour la regarder partir.

Justice (impressionnée) : Dis donc Lorna !


Moi (me tournant vers elle) : Désolée !

Justice (la tenant par le bras) : Suis-moi veux-tu ?


Lorna (rassurée) : Ok.


Je suivis Justice dans le salon. Nous prîmes place sur le canapé, elle en face de moi pas très loin du mien.


Justice (retirant sa main) : Tu veux boire quelque chose ? me proposa-t-elle.


Lorna (secouant la tête) : Non !


Justice (joignant ses mains) : D’accord, je vais aller droit au but alors !


Moi (hochant la tête) : …


Justice (le regard triste) : Mon frère n’est pas amoureux de toi !


Moi (ouvrant la bouche pour m’exprimer) : Euh…je…


Justice (me saisissant la main) : Tu n’es pas obligée de te justifier je sais que tu es amoureuse et mon frère le sait mais il n’est pas prêt pour une relation ni avec toi ni avec qui que ce soit.


 Je te le dis car je te considère beaucoup et que tu es quelqu’un de formidable.


Mon frère est très mal en ce moment, il n’a pas la tête pour gérer Célia, toi, Annabelle sans compter toutes les filles et femmes qui lui tournent autour.


[Remarquant mes yeux humides ? elle posa une main sur mon épaule]


Oh ma chérie ne pleure pas dit-elle compatissante.


Off

Je n’avais plus de force en moi pour contenir mes sentiments. 

Ça faisait plusieurs années que j’étais amoureuse de Juste et que je m’efforçais à l’oublier sans y parvenir.


Je l’ai aimé depuis la première fois que nous nous sommes rencontrée, je n’étais qu’une jeune fille à l’époque et lui rentrait à peine de l’étranger.


Je travaillais comme stagiaire aux affaires étrangères et il était arrivé pour la traduction de ses diplômes.

 Mon chef étant absente, je lui ai permis de s’assoir sur la chaise en face de mon bureau et nous avons papoté. Je me souviens, il avait complimenté mes lèvres et il était très aimable.


Puis il m’avait demandé ce que j’avais fait comme études et quel poste j’occupais dans l’entreprise.


Lorsqu’il a su que j’étais stagiaire, il m’a parlé de l’entreprise qu’il s’apprêtait à ouvrir et m’avait proposé d’être sa réceptionniste et en même temps sa secrétaire.


Aujourd’hui, après toutes ces années de loyaux services, c’est moi qui prend les décisions en son absence.


Depuis toutes ces années, mon amour pour lui n’a cessé de croître jusqu’à ce qu’Harmonie arrive. 


C’était la seule femme pour qui ses sentiments étaient réciproques malgré le fait qu’elle était marié, il l’aimait et elle aussi.


Au début, j’étais si jalouse !


Mais avec les mises en garde et conseils qu’il nous donnait pendant les réunions, je dû faire un gros effort pour étouffer mes sentiments à son égard et aussi le fait qu’Harmonie était une belle âme m’a empêché de continuer à nourrir cet amour pour lui. J’avais pris la décision de respecter son choix d’essayer de passer à autre chose. 


Mais maintenant qu’elle n’est plus, mes sentiments ont repris le dessus et je ne sais plus quoi faire, j’étouffe.


Célia, encore n’est pas un obstacle pour moi mais Harmonie, si.

Et ce, malgré qu’elle ne soit plus en vie.


Moi (fuyant mon regard) : je suis amoureuse de ton frère sniff, je l’aime Justice, je l’aime tellement ! 

je ne sais comment le dire, mais ça m’est tombé dessus.


[Ma voix changea brusquement et mes yeux devinrent humides]


Elle (me prenant dans ses bras, compatissante) : Je te comprends. Tu as passé assez de temps avec lui. Tu as eu le temps de très bien le connaître. 


[Se détachant de l’étreinte]


Je t’aurai bien aidé mais ce n’est pas moi qui décide à la place de mon frère.


Il finira par refaire sa vie mais c’est trop récent, il faut le comprendre.


Je me couvris le visage en pleurant.


Juste (qu’on n’avait pas vu arriver) : Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda-t-il inquiet.


Je sursautais violemment en faisant mine de couvrir une partie de mon visage pour l’empêcher de voir que je pleurais.


Justice (essayant de faire diversion) : J, c’est un truc de fille ! Où son tes garçons ? demanda-t-elle en se tournant vers lui d’une voix embarrassée.


Lui (ignorant sa question) : Je l’ai entendu pleurer dit-il en se rapprocha de moi ce qui m’obligea à lui donner dos pour essuyer mes larmes.


Lui (d’un ton décidé) : Lorna regarde-moi ordonna-t-il.


Moi (le dos tourné) : Je n’ai pas envie répondis-je en reprenant mon aplomb en me levant d’un bond. 

Je me retournais juste pour lancer un bref au revoir de la main à sa sœur avant de m’en aller.


J’avais assez souffert de cette situation, je ne supporterai pas qu’il me prenne en pitié. 


Justice SAJOUX.


Je me levais en me tournant vers mon trésor de frère qui paraissait mieux que les deux jours précédents.


Juste (s’avançant en se laissant tomber sur le canapé) : Tu m’expliques ? marmonna-t-il en me tira doucement par le bras pour m’intimer de m’assoir près de lui.


Mes garçons font une sieste dans ma chambre ajouta-t-il en se carrant sur le canapé.


Je m’installais tout prêt de lui en posant ma tête sur son épaule.


Lui (à mi-voix) : Tu me rappelles ma princesse dans cette position.


Moi (avec un large sourire) : Yeah ! C’est normal je suis ta sœur [Rire] et tu m’aimes trop.


Lui (me fixant) : Dis-moi ! reprit-il, plus sérieux cette fois.


Moi (grillée) : Lorna est mal ! laissais-je tomber.


Lui (le regard rêveur) : Lorna à surtout besoin d’un homme qui l’aimera et la mettra à l’aise.


Moi (levant les yeux vers lui) : Mais depuis que tu l’as connue tu n’as jamais eu de feelings pour elle ?


Lui (fermant les yeux en soupirant) : On n’est pas en train de discuter de ça ? questionna-t-il d’une voix chargée de reproche.


Moi (posant ma tête sur sa poitrine, songeuse) : T’a raison !


[Me redressant en descendant du canapé]


J’ai un petit creux...


À suivre...


Credit photo : Google 

Model : Jesse Williams.

Le club de tchizas