Chapitre 6: Aveuglée
Ecrit par Asaph
Chapitre 6 : Aveuglée
***** TABI BLESSING*****
Je bouge difficilement de mon lit pour me réveiller. La soirée d’hier était très agitante pour moi et je me sens fourbue.
A mon retour, maman m’a regardée avec dégout, bon ! Je l’ai remarquée, elle n’était pas d’accord avec moi mais papa était de mon côté.
La fête s’est bien passée comme on le souhaitait. Irène a reçu trop de cadeaux [rire]. Pour moi, le gentil homme qui était le maitre de la cérémonie m’a beaucoup touchée. Il avait une largesse que j’ai tant appréciée. Je me sentais en amitié et en paix avec lui. Les hommes ne m’ont jamais intéressée car ils sont tous infidèles et volages. Mais avec Ephraïm, je ressentis le contraire [rire]. Nos yeux communiquaient le contraire de ce que nos bouches bavardaient. On m’a parlée une fois sur le coup de foudre mais je ne croyais pas à ces conjectures avant, mais hier on était sur le point de l’expérimenter, jusqu’à ce qu’Irène nous coupe notre délice. C’était un véritable supplice.
Je retrouve maman au salon entrain de méditer la bible, c’est sa routine !
Moi : Bonjour maman chérie, dis-je avec gaieté.
Naomi : Bonjour ma fille chérie, répond-t-elle, sourire aux lèvres, Tu t’es bien réveillée je vois !
Moi : Oui maman. Je suis dans la joie car ma famille va bien, dis-je en me dirigeant à la cuisine…
Naomi : Tes yeux sont amoureux ma fille ! dit-elle en me regardant droit dans les yeux.
Je m’éclate de rire…
Ouf ! Ma mère l’a remarqué. Je n’ai ajouté aucun mot car elle me découvrira d’avantage.
En effet, elle a raison, je me sens éprise d’Ephra. Je ne sais pas pourquoi. C’est ma première fois que je vive cette sensation. Mais je laisse le temps faire son travail. Eh bien, même si ma mère me découvre, tant mieux ! Je ne suis plus une gamine.
[…]
Nous prenons le petit déjeuner dans l’ambiance comme toujours entre mère et fille. Mon père sort très tôt et du fait aussi que j’étais éreintée à cause la fête, il m’avait laissée dormir.
****NAOMI TABI****
Nous terminons le déjeuner et ma fille se dirige vers sa chambre avec son humeur d’une princesse. Je la sens changée après cette fameuse fête qu’a organisée son amie. Son père a été impérieux envers moi et l’a laissée filer.
Entant que mère et une fois j’étais aussi jeune, ma fille est tombée amoureuse. Mais je ne veux pas la mettre une pression.
Je la suivrai dans quelques minutes pour la prodiguer des conseils, c’est ça mon devoir.
***Quelques minutes plus tard***
Moi : Ma fille ?
Tabi : Oui maman, répond-t-elle.
Moi : Je dois te parler.
Tabi : Oui maman, je t’écoute !
Moi : Bon, c’est pour ta vie. Tu es en vacances et dans un mois ton père entame les démarches pour t’envoyer en France en vue de continuer tes études supérieures là-bas. Donc, tu dois te méfier et employer la prudence dans tout et envers tous. N’oublie pas de ne jamais faire confiance à un inconnu. On aime pour la vie et non pour le sentiment. Le vrai amour n’attend pas une situation séduisante pour se manifester. Nous croyons conduire le destin, mais c’est toujours lui qui nous mène.
Tabi : Maman ? me demande-t-elle.
Moi : Oui ma fille.
Tabi : Je t’ai bien suivie et je te remercie beaucoup ma mère !
Moi : C’est mon devoir. Un jour tu seras aussi mère et tu dois bien veiller sur l’éducation de tes enfants…
Tabi : C’est compris maman.
(…)
****TABI BLESING****
Ma mère ressort de ma chambre. Elle m’a parlée avec exactitude. Je la comprends, elle veut que mon bonheur.
Mon téléphone me fait ressortir de mes pensées, je décroche, c’est Irène.
Moi : Allo ma copine !
Irène : Allo coco, dit-elle d’un air fourbu. Tu vas bien j’espère ?
Moi : Oui je vais merveilleusement bien et toi ?
Irène : Cahin-caha ! J’ai besoin de toi maintenant chérie. Tu dois m’aider à arranger la sarabande ici…
Moi : Ah bon ? Je fais le nécessaire pour être là.
Elle raccroche.
Je rejoins maman à la cuisine !
Moi : Maman, je pars chez Irène.
Naomi : Humm, faire quoi ? demande-t-elle.
Moi : Je dois l’aider à remettre des trucs loués pour la fête.
Naomi : Ok ! Ne traine pas trop et protège-toi. Dit-elle.
Tabi : Merci maman. Promis juré !
Je quitte la cuisine pour prendre bain.
(…)
*****IRENE SEVOLO*****
Je fais un mail à Ephra de se préparer pour nous rejoindre dans un maquis près de chez moi. Ma meilleure amie ne va pas tarder. Je dois tout faire pour que mon amie perde sa virginité. Je veux qu’elle ne me chante plus de ça, j’en ai quine [rage].
(…)
Enfin, elle est là !
Tabi : Irène ?me demande-t-elle, je peux entrer ?
Moi : Oui, entre ma chérie.
Elle est superbement bien habillée, je ronfle de rage. Une robe noire qui dépasse un tout petit peu les genoux, avec des ficelles aux hanches qui la donnent une forme d’une européenne. Bien maquillée comme si elle répondait à un rancard. Bah, elle aime se maquiller [ire].
Tabi : Ma chérie, tu es là ? me demande-t-elle, en me faisant sortir de ma contemplation.
Irène : Ah oui, je suis là. Le programme est comme ceci : tu dois m’accompagner chez le shooter, mais avant on va prendre un verre dans le maquis qui est au coin de l’avenue, je soif.
Tabi : Je cède trop à ta lubie ma chérie. Bon, allons-y !
Irène : Hum oui !
***Quelques minutes plus tard***
Nous sommes au maquis en attendant l’arrivée d’Ephra. On se parle de la fête d’hier. Elle me parle de sa discussion avec le monsieur, Je la sens éprise. C’est une bonne nouvelle.
[…]
Ephra vient de faire son entrée, accompagné de son ami Guylain. Ils nous voient et s’approchent pour nous saluer.
Ephra (courtois) : salut les filles !
Moi : salut mon ami !
Guylain (coquin) : et moi aussi je vous salue !
Tabi (gênée) : bonjour.
Guylain (prenant siège) : nous sommes les bienvenus ?
Moi : ah oui !
Ephra (prenant siège) : après la fête, vous faites l’inventaire ?
Moi : bon ! Pas trop. On prend juste de l’air hein…
[…]
Nous nous bavardons sur rien d’important pendant une dizaine de minutes. Guylain s’éclipse après m’avoir fait signe. Tabi reste taciturne, en regardant dans les airs. Je réfléchis subrepticement comment les laisser seul.
Moi : Bless, le shooter m’a fait un mail, je dois maintenant le retrouver chez lui à quelques mètres d’ici. Attends-moi, j’en ai pour 5 minutes et je reviens.
Tabi (amortie) : Irène, je viens avec toi.
Moi (la rassurant) : je reviens ma coqueluche. Vous vous attendez bien avec Ephra, alors…
Tabi :…
Je la coupe la parole, en quittant le maquis, faisant semblant de recevoir un appel…
(…)
****EPHRAIM AARON *****
Me voilà-en tête à tête avec la fille qui fait battre mon cœur. Celle qui m’enlève le sommeil. C’est aujourd’hui ou jamais. Elle ne parle pas et ne fait que regarder ailleurs.
(…)
Moi : Bless ?, dis-je, en la faisant revenir à la réalité. Ça fait longtemps hein.
Tabi : Ah vrai ? dit-elle, ce n’était qu’hier qu’on s’est vu et aujourd’hui…
Moi : Pour moi, c’était comme une éternité, dis-je en la coupant la parole. Tu as une largesse qui mérite la louange.
Tabi : Cela se peut.
Moi : Tu es éblouissante Tabi.
Tabi : On dirait.
Moi : En te parlant hier, je me sentais en amitié et en paix. Je voudrais être ton petit ami.
Tabi : C’est tout ?
Moi : Non, dis-je. La première fois que je t’ai vue, j’avais perdu contrôle. Tu es belle, généreuse, libérale et je suis tombé amoureux de toi. Ta personne redonne confiance. Tu es humble, intelligente et toutes ces qualités en toi m’attirent. Je veux te faire mienne. Te voir un jour dans les mains d’un autre homme me rendrai criminel. Je dois t’avouer mes sentiments qui ne sont rien d’autres que l’amour. J’ai tant rêvé avoir une femme comme toi. Mes ambitions sont énormes mais je marcherai à ton allure. Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, accepte-moi comme ton petit ami. Brièvement, tu m’as vraiment saisi. Tu m’as possédé. Tu es taciturne, sérieuse, originale et belle.
Tabi : Je ne sais quoi te dire. Je n’ai jamais vécu une relation amoureuse. Je ne saurai peut-être pas dit-elle, avec les yeux qui semblent dire oui.
Moi : Je sais que ça sera la mer à boire mais je ferai tout ce que tu voudras pour que je te garde dans mes mains. J’entrerai en joute avec quiconque essayera…
Tabi : [riant]. Tu es rigolo.
Moi : Je t’aime Bless. J’ai un cœur qui bat pour toi. [La regardant dans les yeux].
Tabi : J’y penserai Ephra. Tu parles comme tout homme peut le faire mais qu’est-ce qui prouve que tu m’aimes comme tu le prêtant ?
Moi : Accorde-moi une chance de te le prouver. Je te promets que tu n’en regretteras jamais. Je ferai de toi la plus heureuse femme du monde. Mes yeux brillent à mille feux pour toi.
[…]
Nous nous matons dans les yeux pendant des secondes. J’essaie d’approcher mes lèvres auprès de siennes. Elle m’évite en me demandant de lui parler sur ma famille.je la parle de celle-ci et sur quelques blagues et boutades et rit aux éclats pendant la conversation. J’aime bien la voir sourire. Elle est très belle quand elle rit et sourit.
Elle me promet de me répondre sur ma demande.
Je crois que je suis sur la bonne piste. Elle ne tardera pas de m’approuver. Ce qui reste c’est la confiance et Irène est mieux placée pour ce numéro.
(…)
Irène : je suis là ma copine. Je suis désolé d’avoir trainé.
Tabi : humm. Allons-y alors.
Irène (me fixant) : vous vous êtes bien attendus ?
Moi : oui Irène, disons.
Irène (s’adressant à moi) : ok on te laisse Ephra. Nous devons retourner.
Moi (sourire aux lèvres) : bon allé les filles.
Tabi : merci.
Elles quittent le maquis.
[…]
Je fais un message à Irène enfin de l’amadouer pour qu’elle me fasse confiance. Si elle n’a pas compris notre stratagème. Donc elle est aveuglée.s