Chapitre 6 : Béatrice Assogba

Ecrit par Alexa KEAS

**** Béatrice ASSOGBA ****


Je regarde ma montre pour la millième fois ,22heures ! Bertrand n'est toujours pas rentré et il n'a même pas appelé !


Je sais qu'il voit une autre femme même si je joue l'ignorante. Je sais lamentablement qu'une autre me vole mon homme et je suis là impuissante devant cette situation. Qu'est ce qui n'a pas marché ?

Où est passé cet homme fou amoureux de moi ? J'ai mes défauts mais j'ai toujours tout donné à Bertrand, je l'ai toujours aimé et soutenu ! Qu'est-ce que cette femme aurait bien de plus que moi pour qu'il ne se soucie plus des heures auxquelles il rentre à la maison où de celles qu'il passe dehors en sa compagnie ?

J'ai même accepté de ne pas travailler pour lui qui a toujours estimé qu'il fallait mieux que je consacre tout mon temps à m'occuper des enfants. Il gagnait assez pour prendre soin de nous et je reconnais n'avoir pas à me plaindre à ce niveau ! Mais je lis dans ses yeux qu'il ne me voit plus, que dois-je faire mon Dieu, pour retrouver mon homme ?!


Mais cette femme ne perd rien pour attendre, je vais faire mes enquêtes pour là retrouver et ça va barder ! Je ne là laisserai pas briser toutes ces années de mariage. Je vais continuer par jouer à celle qui ne voit rien jusqu'à ce que j’aie le cœur net de qui elle est !

**** Naomi ****


Ça  fait deux heures que je suis devant ce chapitre sans arriver à le bosser ! Toutes mes pensées sont envolées vers monsieur Léo AFFO. Je ne cesse de revivre ces instants passés ensemble la dernière fois. Après ce baiser hypnotisant dans le couloir de son bureau, nous nous sommes envolés à la plage où calmement il m'a expliqué ce qu'il en était avec sa fameuse secrétaire.


En fait elle lui faisait des avances qu'il repoussait toujours ! Et ce baiser n'était rien d'autre qu'une des innombrables tactiques dont elle usait pour l'avoir. Il s'est excusé que j'eusse assisté à cela et m'a dit combien ses sentiments à mon égard étaient sincères.

Il s'en voulait aussi pour n'avoir pas su se contrôler quand j'étais venu lui demander de l'aide, c'était plus fort que lui de résister à mon charme avait-il dit. Je me suis aussi excusée pour mon comportement désagréable et tous les deux nous avons décidé de nous donner une chance. Il n'était pas marié comme Flora le pensait et n'avait personne dans sa vie non plus. J'ai eu du mal à croire qu'un bel homme comme lui soit un célibataire endurcit mais bon, je me dois de lui faire confiance si je veux que ça marche entre nous.

Ce jour-là nous n'avons échangé que des baisers et de petites caresses à la va vite. Nos corps désiraient plus mais nous avons réussi à nous maîtriser. Il fallait repartir sur de nouvelles bases, apprendre à se connaître un peu mieux.
Je suis amoureuse, je l'avoue et je suis prête à tout donner pour que ça marche avec Léo. En parlant du loup, sa queue se pointe sur l'écran de mon téléphone signalant l'appel provenant de celui que j'appelais désormais ''Mon cœur''.

Je m'empressai de décrocher en me laissant bercer par sa voix aussi douce que grave.


-Mon bébé !
Hummm j'adore qu'il m'appelle ainsi.


-Oui Léo (Faut dire que je ne suis pas encore habituée à l'appeler chéri ou autres, je suis un peu timide de ce côté)


-Dis chéri, Naomi !


-Huummm


-Je ne suis pas pressé, ça viendra. Alors que fais ma belle rebelle ?
L'entendre m'appeler ainsi m'arrachait toujours un sourire...


-Je suis entrain de bosser !


-Et tu y arrives ?


-Pourquoi je n'y arriverais pas ?


-Parce que tu n'arrêtes pas de penser au prince Léo !


-Prétentieux va !


-Avoues Naomi.


-Non


-Allez, s'il te plaît ! Moi je n'arrive pas à traiter mes dossiers, tellement tu hantes mes pensées. Le goût de tes lèvres me manquent, la chaleur de ton corps me manque...
-Hummm Léo...


-Alors ?


-Oui je l'avoue. Je ne fais que penser à toi aussi.


-Je te manque ?


-Oui, tu me manques. Dis je timidement !


-Et si je venais te chercher ?


-Là maintenant ?


-Oui bébé !


-Euuuh je ne sais si...


-Dans une heure, je serai là ! Je t'aime Nao


-Moi aussi.


Après avoir raccroché, j'étais aux anges. Cet homme savait me faire goûter à chaque fois à un bout du paradis. Je suis si heureuse, et dire que durant tout ce temps je ne lui prêtais aucune attention ! Finalement la maladie de papa était pour une bonne cause, que Dieu me pardonne de dire ça ! Parlant de lui, avec maman ils sont allés à la séance de prière de guérison organisée tous les jours dans notre église. Tant mieux qu'ils ne soient pas là, je sais que j'ai l'âge requis pour avoir un petit ami et sortir comme je veux mais il va me falloir un peu de temps pour le dire à mes parents et leur présenter officiellement Léo. Je vais déjà m'apprêter, Léo est ponctuel et je me dois de l'être également. J'ai hâte de le retrouver.

****Une heure après***


Léo m'envoya un message me signalant son arrivée devant chez moi. Je vérifie une fois encore ma tenue qui n'est autre qu'une robe longue dos nu, ovale de la taille aux pieds. Elle est simple mais jolie et met ma poitrine et ma taille en valeur.


Je retrouvai Léo dans sa voiture. Il était habillé tout aussi simplement que moi, un jean et un polo blanc qui lui donnait encore plus de charme. Après un rapide baiser, nous quittâmes les lieux.


-Où allons-nous ? M'empressai-je  de demander


-Chez moi !*


-Chez toi ?


-L'idée ne te plaît pas ? Caressant mes cuisses d'une main tout en gardant l’œil sur la route.


-Euh si, allons-y !


De toute façon que pouvais-je bien craindre ? J'avais déjà couché avec lui et j'ai adoré ça. Je suis une adulte qui sait ce qu'elle fait et encore il est officiellement mon petit ami.


Remarquant ma mine de dérangée il poursuivi :


-Nous pouvons aller ailleurs si tu ne veux pas !


-Bien sûr que non chéri, (là je venais de dire chéri, hummmm).


Je vis Léo sourire en ayant entendu le mot ''chéri''


Une demi-heure après, nous étions chez lui. Apparemment il avait pensé à tout car il avait fait des courses. Chocolat, glaces, croissants... bref de petites gâteries que j'adore étaient posées sur sa table à manger. Tout était propre dans cette maison et j'adorais cela de Léo même si je doute qu'il ne fasse le ménage lui-même, il avait quand même le sens de la propreté et c'est très classe chez un homme.


Installée dans le canapé, nous regardions Nollywood TV sans vraiment prêter attention au film qui y était diffusé. Ma tête posée sur les cuisses de Léo, il s'amusait à glisser ses doigts dans ma chevelure abondante. Heureusement que j'avais enlevé mon tissage de la dernière fois et fais des boucles avec mes cheveux naturels. La sensation de ses doigts sur mon cuir chevelure était très agréable. Ça ne serait sûrement pas pareil avec les tresses d'un tissage sur la tête.
Submergé de désir, je pris mon courage à deux mains et dit à Léo


-Embrasses moi chéri
Il ne se le fit pas répéter et baissa sa tête jusqu'à toucher mes lèvres. C'était toujours agréable. Nous nous embrassions durant cinq minutes et n'en pouvant plus de cette torture, je me relevai pour pouvoir m'offrir en entier à mon homme.

Après un quart d'heure de baisers intenses et de caresses, le canapé était bien devenu trop petit pour nous. Léo me proposa d'aller dans sa chambre. Je ne demandais pas mieux.
Une fois dans cette chambre où j'avais déjà goûté au plaisir de la chair avec lui, il prit le soin de me dépouiller de ma robe et de mon slip, me fit allonger sur le lit avant de sortir pour prendre je ne sais quoi.


Durant ces quelques minutes où il me laissa, je mourrais d'impatience sur ce grand lit. Toute nue, j'attendais qu'il vienne me délivrer de l'état dans lequel ses caresses m'avaient mis.
Monsieur revint avec ce que je vis être le pot de glace qu'il avait mis au frigo, ce qui m'énerva car ce n'était vraiment pas le moment de déguster une glace mais je me résolu à voir ce qu'il allait faire.

Il se dépouilla à son tour de ses vêtements et me rejoignis sur le lit. Tous les deux étions maintenant en tenu d'Adam et Eve. Je pouvais voir son membre bien dressé, preuve qu'il mourait d'envie que moi de passer aux choses sérieuses. Il prit le pot de glace et avec la petite cuillère prit une gorgée qu'il me servit à mon tour... Après, il me demanda de me détendre et versa un peu de cette glace sur ma poitrine.

Le froid de cette glace en fusion avec la chaleur que mon corps dégageait provoqua en moi un choc électrique. Léo s'appliqua à tout lécher et il reprit le même manège sur mes cuisses, mon bas ventre et je ne pus m'empêcher de pousser un cri quand il répéta ce geste dans mon intimité. C'est si bon, dis-je. Continues bébé.


Léo savait s'y prendre, j'avais déjà atteint le plaisir deux fois de suite. Avec lui je redécouvrais mon corps. Décidée à lui donner du plaisir aussi, je pris un peu de glace à mon tour que je mis sur son membre et je le suçai encouragée par ses gémissements.


Il m'arrêta brusquement se sentant prêt à exploser. Il se releva et après avoir mis un préservatif, m'allongeai sur le dos ! En position du missionnaire, il s'introduit en moi pour d'autres voyages vers le septième ciel.


Nous fîmes l'amour encore et encore jusqu'à ne plus avoir de force. Je me résolu à passer la nuit chez Léo et avec la complicité de Flora, j'appelai mes parents pour leur dire que j'étais chez elle pour une séance de travail.


Le lendemain


**** Naomi ****


J'émergeai de mon agréable sommeil, un coup d’œil à la petite montre de chevet de Léo, 7heures !


Il n'était pas à côté de moi, sûrement dans la salle de bain ou à la cuisine. Une fois debout, je passai une de ses chemises qui traînait sur la chaise près de l'armoire. Ma robe de la veille s'était perdue quelque part dans cette chambre et je n'étais pas prête à le chercher.
Je me dirigeai dans la salle de bain pour me rafraîchir, Léo n'y était pas. Après ma petite toilette matinale, je pris le chemin pour le salon où il devait sûrement être mais il n'y était pas non plus. L'odeur agréable de nourriture qui avait rempli la pièce me signala que mon chéri devait être à la cuisine.


En m'approchant de la porte de la cuisine, je pouvais entendre la voix de Léo qui vraisemblablement discutait avec quelqu'un au téléphone. Il était si emporté dans sa discussion et étant de dos à la porte, il ne m'a pas entendu arriver. Ce qu'il disait au téléphone me fit l'effet d'une douche froide en période d'harmattan.

Avais- je bien entendu ?


Non, pas une nouvelle déception, non, pas cette fois encore !

Le coeur ce traître