Chapitre 6: Le combat de ma fille, le combat de ma foi

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 6: Le combat de ma fille,  le combat de ma foi. 


(Dans la tête de Rayan)


Comment dire à Faith que j'avais fais des recherches sur cette maladie et je savais qu'elle pouvait être mortelle ? Je voulais protéger ma famille mais je n'en avais pas le pouvoir. Toute notre destinée en effet se trouvait entre les mains de Dieu. Je servais ce Dieu là fidèlement depuis 11 ans allait t-il m'abondonner ?  


J'étais resté au bureau jusqu'à 18h,  c'est d'ailleurs ce que je faisais depuis un moment pour éviter de devoir parler à ma fille , ou à mon fils ou encore à ma femme. Quand je rentrais generallement , je me mettais devant mon ordinateur. Mais ce soir on avait culte, je n'avais pas envie d'y aller mais je fis un effort. J'étais en retard à mon arrivée le prédicateur était déjà sur la chaire


- Mes bien aimés frères et soeurs, quand arrive l'épreuve ce n'est pas le moment de s'affaiblir, ce n'est pas le moment de s'échapper, encore moins de pleurnicher mais de se lever et de devenir encore plus fervent dans la prière.  Nous devons nous rapprocher de plus belle de Dieu. Bien aimés nous sommes humains et c'est normal de se sentir abbatu dans l'épreuve. Mais ne faisons pas de l'épreuve une occasion pour devenir passif devant l'essentiel. Dans ce passage de 2 chroniques 20: 1- 4, nous voyons Josaphat avoir peur car la bible déclare dans le verset 3 que dans sa frayeur Josaphat se dispose à rechercher l'Eternel , ce fut dans sa frayeur... Alors toi qui passe par un moment sombre ça peut être à cause de la maladie, du chômage, des problèmes financiers, des problèmes professionnels, peu importe ce qui te fait si peur comprends qu'il te faut faire comme Josaphat dispose toi  à chercher l'Eternel.  Arrête de devenir si mélancolique, si amère, si passif,...  Deviens plutôt très actif à chercher la face de l'Eternel.


Je m'étais à peine assis que je commençais à me poser la question de savoir si ma femme ne s'était pas plainte auprès de la femme du pasteur de mon comportement distant et que la femme du pasteur à son tour en avait parlé à son mari... Car j'avais comme l'impression que là le pasteur s'adressait directement à moi. D'habitude j'avais un carnet de notes pour les enseignements mais ce soir j'étais tellement touché que j'avais complètement oublié de noter, je restais là concentré à suivre le pasteur qui continuait sa prédication:


- Avons nous l'attitude de Josaphat dans l'épreuve ?  Ou bien nous nous renfermons sur nous même, nous appitoyons sur notre sort, nous crions partout que Dieu est injuste ?  Il n y a aucune injustice dans les plans de notre Père Céleste bien-aimés. Si tu trouves que tu n'arrives pas à le gérer toi même demande à des frères et à des soeurs qui partagent la même conviction que toi dans le Seigneur Jésus christ de te soutenir dans la prière. Josaphat à publié un jeune, il a réuni tout un peuple pour une cause. Alors ne fuis pas les personnes que Dieu t'a donné à cause des epreuves.  Attache toi à quelque chose pour que l'épreuve ne te transporte pas. Attache toi à Dieu, attache toi à sa parole, attache toi à tes valeurs. Car beaucoup aussi dans l'épreuve sont prêt à tout, d'autres vont voir des fêticheurs, d'autres optent pour la corruption, tout ça juste pour s'en sortir, non bien aimés attachons nous à nos valeurs et en tant que chrétiens, nos valeurs prennent source dans la parole de Dieu. Autre chose encore attachons nous a nos bien aimés, afin de ne pas perdre la joie de vivre. Ça ne veut pas dire de s'attacher et se plaindre auprès de tout le monde mais il y a bel et bien des frères et des soeurs que Dieu nous donne toujours dans les épreuves apprenons à les identifier et à nous attacher pour garder notre sourire, notre joie, même dans les épreuves. Car la bible nous dit réjouissez vous toujours dans le Seigneur, je le répète réjouissez vous !  C'est un culte d'intercesion nous n'allons pas en faire un culte d'enseignement, c'est pourquoi maintenant nous allons prendre chacun la position qui nous convient et nous allons implorer Dieu. La soeur Tamaris va monter et conduire ces temps d'intercession.


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Faith avait couché les petits, elle était assise sur le canapé avec un livre qu'elle lisait entre les mains.  Elle ne se rendait pas compte que j'étais debout à l'entrée du couloir je l'observais. Elle se disait certainement que j'étais dans la chambre devant mon ordinateur, c'était devenu mon attitude depuis un moment. 


J'étais là debout je l'observais, une femme forte, au côté de qui j'avais trouvé le bonheur et fondé mon empire. L'exhortation du pasteur tout à l'heure m'avait tellement interpellé qu'à un moment je m'étais dis que le pasteur parlait directement à moi. Mais je savais que Fait ne pouvait pas exposer ainsi mon comportement auprès de qui que ce soit alors je savais que c'était juste le Saint Esprit qui voulait m'interpeller pour que je change d'attitude dans cette épreuve. Il fallait que je reste attaché à Dieu, à mes valeurs, à ma famille. Il ne fallait pas que je sois amère. Je m'approchai alors d'elle, à l'écoute de mes pas, elle lèva les yeux vers moi et me fit un sourire comme si cette distance que j'avais imposé n'avait pas existé,  je fis une grimace en lisant le titre du livre qu'elle lisait :


- Père riche, père pauvre ? Vraiment ? 


- Oui c'est un livre très captivant, tu sais je me dis qu'on devrait parler d'argent et de gérance financière à nos enfants et dans ce livre même l'auteur le conseille vivement 


- Ahahhahaha ces auteurs nous vendent n'importe quoi


- Tu penses ? Moi j'aime bien ce livre et je trouve qu'il n'a pas tort peu de parents éduquent leurs enfants en matière financière


Je la regardai fixement à un point où elle cria en riant


- Il y a quoi sur mon visage ? 


- La force et la beauté Sweety ! 


- Hum flatteur ! 


- Ce ne sont pas des flatteries, c'est ce que je vois sur ton visage. Je sais qu'il m'arrive beaucoup de ne pas être à la hauteur mais je voulais te dire pardon. Pardon pour mon attitude si désagréable envers toi et les enfants. C'est juste que la maladie de Mégane m'arrache toute ma raison, je me sens nul de pas pouvoir faire quelque chose pour ma fille. 


- Yann, tu peux faire quelque chose et c'est la seule chose d'ailleurs que tu peux faire, lui donner envie de se battre contre cette saleté de maladie, lui donner la force de croire que Dieu va la guérir, lui donner une raison de sourire lorsqu'elle a mal et qu'elle  veut pleurer. Je suis tout comme toi triste de devoir tenir la main de ma fille quand elle vomit tout ce sang et qu'elle crie de douleur mais jusqu'ici nous faisons ce que tout parent aurait fait, nous la traitons, nous la montrons de l'amour et nous implorons Dieu pour sa guérison complète. En attendant de savoir si on doit faire cette opération ou pas, tout ce que nous devons faire c'est de ne pas fuire nos responsabilités, n'oublions pas que Mégane est juste une petite fille et nous sommes toute sa force.


- Tu as raison, mais moi au lieu de ça, j'ai été très distant ces derniers jours.


- Elle ne s'en est pas rendu compte, je leurs ai dit à Junior et elle que tu étais très occupé en ce moment,  tu avais beaucoup de plans à dessiner et ils ne se sont doutés de rien. Je savais que tu finiras par surpasser cette crise.


Faith posa sa tête sur mon torse


- Et tout à l'heure quand le pasteur exhortait, je pensais à toi, je promenais mon regard pour voir si tu étais là au début je ne te voyais pas, j'ai eu très mal je me suis dis ça aurait été bien que Yan écoute ceci, on aurait dit que le pasteur nous parlait à toi et moi. Puis quand je t'ai vu entrer dans le temple, je me suis sentie apaisée car je savais que cette parole n'allait pas être prononcée sans toucher ton coeur d'autant plus qu'il avait toucher le mien. 


Comme cela faisait près de deux semaines que J'avais été distant, Faith se mit à m'expliquer ses différentes expériences avec les clients et autres. Puis vers 22h,  on se mit à prier 


Six mois plus tard


- Faith, tu aimes trop me cacher les choses hein, donc tu penses que si tu as un problème c'est mieux d'en parler à ton père qui es loin au lieu de m'en parler à moi qui suis dans la même ville que toi ? 


- Maman, ce n'est pas ça. C'est juste que je te sais très inquiète alors je n'aime pas te donner des mauvaises nouvelles. Regarde depuis que tu as appris pour la maladie de Mégane tu ne veux même plus rentrer chez toi 


- Mais c'est normal, donc ça te plaît de voir l'état de l'enfant se dégrader de jour en jour. Je te dis que la femme là soigne bien, même ta belle mère et ton beau père sont d'accord mais tu continues de t'enteter 


- Maman j'ai éduqué mes enfants avec les valeurs de la foi chrétienne, qu'est ce que je vais dire à Mégane en l'amenant chez cette dame ?  Ça ne correspond pas à nos valeurs.


- Faith cette femme n'est pas un fêticheur oh,  c'est une dame qui traite seulement. Elle ne va même pas dire quoi que ce soit 


- Maman je refuse d'inviter le feu étranger dans ma maison. Je ne peux pas perdre ma foi à cause d'une épreuve de maladie. 


Pendant que je parlais à la véranda avec ma mère qui était en séjour chez nous, surtout il faut préciser qu'elle ne voulait plus repartir chez elle à cause de la maladie de Mégane,  Junior venait en courant :


- Maman, maman, mamie venez, yaya vomit le sang, elle vomit encore 


Ma Maman malgres son âge courrut plus vite que moi vers la chambre de Junior où était allongée Mégane à même le sol dans une flaque de sang. 


- Megane, Mégane Mégane 


Mégane avait perdu connaissance une fois de plus.  Ma mère portait Mégane entre ses mains et moi je pris Junior par la main et on se dirigea vers la voiture 


- Est ce que tu es même à l'etat de conduire ? 


- Oui maman t'inquiète je peux conduire 


Elle monta derrière elle portait Megane entre ses mains,  comme Mégane était allongée entre les mains de ma mère, j'étais obligée de placer Junior au siège passager. Je priais au fond de mon coeur tout en conduisant ma voiture. Ma mère paniquait tellement qu'il me fallait faire preuve de beaucoup de maîtrise pour garder mon calme. 


- Faith, donc là tu conduis vers où ?  Je te dis allons seulement chez cette femme elle va traiter l'enfant. Donc tu penses que Dieu serait contre la guérison de ton enfant. Si tu décides d'aller soigner l'enfant Dieu sera contre toi pour autant ?  Ah faith vous aussi avec vos histoires d'église là


Ma mère le disait au bout des larmes, mais je continuais à garder mon calme. Ma mère n'avait jamais été une adepte de la foi en Christ, elle savait que Dieu existait et ça lui suffisait tout le reste ce n'était pas son truc. C'était la même chose avec les parents de Rayan. Je continuai à conduire en priant au fond de moi, ma mère aussi derrière n'arrêtait pas de me supplier 


- Faith, mama on va perdre l'enfant comme ça comme une blague à cause de toi et ton église, Faith si vos pasteurs n'arrivent pas à agir, je t'ai dis que je connais quelqu'un mais tu continues à rester calme vraiment ma fille.


Je restais silencieuse, il fallait que je garde mon coeur, il fallait que je préserve mes pensées, j'étais en prière pour ma fille. Maman ne s'arrêtait pas 


- Ah mais Faith là aussi tu te diriges où ? 


- À la polyclinique où travaille ma grande soeur là


- Encore tes gens de l'église hein ?  Écoute allons à l'hôpital général moi déjà les polycliniques là ne me disent rien 


- D'accord maman on se dirige donc à l'hôpital général. Arrête de paniquer maman s'il te plaît je suis au volant 


On était arrivé à l'hôpital général comme l'avait suggéré ma mère, Mégane était entrain d'être traitée. J'avais appelé ya Tamaris ainsi que Rayan.  Il avait juste suffit de quelques minutes pour que Ya Tamaris soit là, elle n'avait même pas enlevée sa blouse elle était venu en blouse.


- Où est t-elle ? 


- Là dans cette salle 


Ya Tamaris et moi courrions vers la salle des urgences où était placée Mégane 


- Bonjour docteur, je suis le docteur Tamaris, le médecin traitant de la petite 


- Ah OK, docteur enchanté, veillez me suivre dans mon bureau, il faut qu'on parle. Pour le moment j'ai stabilisé l'état de la petite. Ça va aller dans quelques minutes. Suivez moi dans mon bureau.


Ya Tamaris me serra dans ses bras, comme pour me rassurer, avant de quitter la salle. Ma mère quant à elle ne lâchait pas la main de Mégane qui était sous perfusion. Junior était assis sur une chaise au couloir, à l'écoute de Junior qui criait papa, je savais que Rayan était là,  je sortis de la salle d'urgence. Puis d'un geste d'abondant me jettai dans les bras de Rayan.


- Chéri elle a encore fait une crise, il y avait plein de sang, elle était inconsciente 


- Calme toi Faith, n'oublie pas Dieu ne nous abondonnera pas 


- Mais mémé a dit que Dieu ne guérira pas yaya, elle a dit qu'elle connaît une femme qui peut guérir yaya. 


Ça m'était complètement sorti de la tête, tout à l'heure quand ma mère parlait dans la voiture, mon fils aussi était présent, je ne me rendais même pas compte que toute cette histoire perturbait Junior. Je le prit dans mes bras en le serrant tres fort:


- Calme toi mon chéri Dieu va guérir ta soeur, bientôt elle sera guérie et tu sais quoi ?  On ira en vacance pour célébrer la guérison de ta soeur 


- D'accord maman. 


Rayan pendant ce temps, s'était dirigé vers la salle où était Mégane et ma mère. Quelques minutes plus tard, on était tous là au couloir, les médecins avaient demandé à tout le monde de quitter la salle, il fallait que Mégane se repose. Ya Tamaris qui venait de sortir du bureau de l'autre médecin nous avait rejoint là au couloir


- On va faire un autre examen à Mégane pour connaître le type de plaie qu'elle a au niveau de l'oesophage et ça pourrait mieux nous aider pour calmer ses douleurs et panser les plaies. Cet examen s'appelle la VCE, vidéo capsule endiscopique.


- Et quand pouvons nous faire cet examen ?  ( s'enquit Rayan) 


- Le plus tôt possible, mais ici au pays on ne peut pas réaliser une vidéo capsule, on ne peut que réaliser une endoscopie simple. Il vous faudra partir au Maroc pour faire cet examen 


- On doit partir le plus tôt possible, si les résultats de cet examen peuvent mieux orienter les traitements de notre fille.


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Deux jours plus tard,  Rayan avait pris les billets d'avion pour Mégane, Rayan et moi. Junior devait rester avec ma mère. Junior avait tellement été perturbé par tout ça qu'on ne voulait pas le mêler à ce voyage. Mégane devanait très fatiguée et elle avait perdu tellement de poids. Déjà qu'elle avait peine à se nourrir correctement, elle vomissait près de la moitié de tout ce qu'elle mangeait.


Le voyage s'était bien passé, à notre arrivée Mégane avait été soumis à un régime de deux jour que les médecins appelaient régime sans résidu pour préparer son intestin à l'examen.  Puis la veille de l'examen, elle avait été obligée de boire 2L d'un liquide appelé Klean Prep qui devait servir à nettoyer son intestin.


Le lendemain, je restais là à la terace de l'hôpital, mes yeux remplis de larmes, je n'avais pas voulu entrer dans la salle pour assister à l'examen. L'examen n'était pas douloureux, elle devait juste porter un genre de sac bandoulière entre ses reins. Mais je n'avais pas voulu assister parce que je gardais encore dans ma tête l'image de ma fille la veille qui ne voulait pas avaler ce liquide. J'avais comme l'impression de vivre un calvaire, quelle etait cette mère qui pouvait tout simplement rester là confiante pendant que sa fille traversait de telles atrocités ? En venant au monde, nos enfants n'avaient que nous pour les aider à affronter les difficultés de la vie. Du moins je m'étais toujours dis que mes enfants n'auraient pas à faire face à des choses attroces jusqu'à un certain âge. Mais malheureusement je me tenais face à une situation pareille, ma fille traversait un couloir sombre mais j'étais impuissante. Je pleurais, là assise sur ce banc, Seigneur pourquoi le permets tu ? Je ne cessais de me demander au fond de moi. 


L'examen était fini, vers la fin de la journée, le médecin nous avait fait appel dans son bureau, il nous avait fait comprendre que les résultats de la VCE n'étaient pas bons, les résultats étaient alarmants, le cas de Mégane était grave. 


Je ne cessais de me poser la question de savoir comment un coeur de mère pouvait porter tout ceci ? Mais le pire c'était de savoir que ma fille avait tant mal et je ne pouvais rien faire. J'avais lu ces récits dans la bible sur la foi, la foi de Sarah par exemple, qui crut en la fidélité de celui qui avait fait la promesse jusqu'à avoir un enfant dans sa vieillesse. Pourtant tant d'années de stérilité, j'essayais alors de m'imaginer ce que pouvait ressentir cette Sarah, lorsque sa servante avait pu avoir un enfant mais pourtant elle avait cherché à en avoir des années durant.

 Je restais là entrain de me rendre compte que ce n'était pas pareil avec mon histoire, j'aurais préféré connaître la stérilité que de devoir assister ma fille qui se battait avec une saleté dans son corps. Je me rendais compte qu'à nos yeux notre épreuve semblait toujours plus dure que celle de l'autre, chaque épreuve était certainement différente, il nous arrivait de lire des histoires vécues par ceux qui nous ont précédés dans la bible, il nous arrivait d'écouter des témoignages à l'église mais le vivre était un tout autre parcours.


Deux semaines plus tard, nous étions de retour chez nous à la maison. Désormais il y avait un vent de tristesse qui soufflait dans la maison. Pourtant Mégane avait un peu repris des formes et qu'elle était sous traitement mais il y avait un souffle de tristesse chaque fois que Rayan et moi on restait seuls au salon. Le combat continuait, on ne cessait de prier avec nos frères et soeurs de l'église, entre nous même dans la maison. 


La seule question que je me posais chaque matin en me réveillant était quel sera le sort de ma petite fille ?

Rayan et Faith: voya...