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Chapitre 6 : OMEZE !
Ecrit par Les Histoires de Laya
***Alice***
Le bonheur, le vrai bonheur.
Gracien (embrassant mon cou) : Bienvenue
chez toi mon amour !
Moi : Merci bébé. Même si ta femme s’est
permise de t’embrasser dans ma maison.
Gracien : Alice, tu es rentrée dans ce
mariage en connaissance de cause, je t’ai dit que je ne veux pas de discordes
entre vous. Et crois-moi, il est préférable que vous soyez solidaires pour le
bien-être et la prospérité de notre foyer !
Moi : Ça veut dire ?
Gracien : Que j’aime deux femmes et je
veux qu’elles s’entendent, je veux que les enfants de l’une considèrent l’autre
comme leur maman et vice-versa.
Moi : De toutes les façons, Graziella a
déjà choisi son camp.
Gracien : Elle n’en a aucun Alice, et tu
ferais mieux de te rapprocher de ta fille. Je ne veux pas de discordes.
Moi : Hum. Bref, tu es beau
président !
Gracien : Vous êtes aussi magnifique
chère première dame.
Moi (flattée) : Merci chéri.
On se fixe et je sens mon cœur battre fort,
j’ai l’impression d’être une petite fille qui vient de vivre son premier amour.
Cette nuit, j’ai consommé mon mariage avec mon
mari, je suis même sûre d’être tombée enceinte tellement c’était passionné
(souriante).
À 7h, Gracien quittait la maison pour aller
diriger son pays et moi je me faisais belle pour recevoir mes employés.
Un cuisinier, deux ménagères, une assistante,
deux gardiens.
J’ai aussi contacté ma coiffeuse de toujours
pour lui dire d’être disponible en tout temps pour moi. Oh oui, je ne me prends
pas pour n’importe qui, je suis la première dame de ce pays.
Pardon, je vois déjà vos yeux s’écarquiller et
vos bouches commencer à me dire « Tu n’es même pas officielle »,
quoi ? Pour vous c’est le mariage des blancs qui est officiel ? Donc
nos mariages traditionnels ne vous disent rien ? Pardon, le bruit !
J’ai commencé à vivre ma plus belle vie,
recevoir des chèques chaque semaine, des montants à t’en faire perdre la tête.
J’ai failli avoir un moment de lucidité en disant « Oh mon DIEU, l’argent du
contribuable » puis je me suis souvenue que je n’en avais strictement rien
à foutre. Si vous ne savez pas employer des moyens pour accéder à la table du
roi, contentez-vous de lécher le sable par terre.
Mon assistante (me tendant le
téléphone) : Madame OKINDA au téléphone !
Moi : C’est moi Mme OKINDA (piaffant) Tu
ne peux pas dire Emilie ? N’importe quoi !
Je récupère le téléphone
Moi : Oui allô
Emilie : Quel accueil, ouh là là, je
pensais que ton animosité disparaitrait après peu de temps.
Moi : Que me veux-tu Emilie ?
Elle (riant) : Alice, baisse la garde, on
partage le mari ma belle. Tu as voulu entrer dans mon mariage alors tu vas être
au pas. Quand on vient trouver quelque chose, on s’aligne et on arrête de faire
la grande gueule. Tu n’es pas une petite fille Alice, tu es une femme, j’en
suis aussi une, alors agissons comme tel pour le bien de notre foyer.
Moi : Tu ne me commandes pas !
Elle : J’ai l’impression de parler avec
une petite tchiza de bas niveau, élève ton niveau ma belle Alice, sinon tu ne
feras pas long feu dans ce mariage. (Riant) Ça pourrait même m’arranger que tu
ne fasses pas long feu hein, mais bon, tu es bon élément.
Moi : Tu me veux quoi Emilie
YENAULT ?
Elle : OKINDA ! J’organise un repas
demain avec les enfants et tu y es conviée afin qu’elles te connaissent un peu
plus.
Moi : Ton hypocrisie m’effraie.
Elle : Je suis juste pour que ce foyer se
porte au mieux.
Moi : Ouais, c’est ça. Je n’ai pas que ça
à faire.
J’ai coupé l’appel et j’ai demandé à mon
assistante de me le remettre uniquement si mon mari appelle.
C’est à 21h que j’ai reçu l’appel de mon mari.
Lui : Emilie t’a appelé aujourd’hui,
qu’est-ce-qui s’est passé ?
Moi : Rien du tout, j’ai simplement dit
que je n’ai pas que ça à faire.
Lui : Demain, tu es attendue à ce repas
de famille qui te concerne tout autant. Je t’ai déjà dit que ce mariage n’est
pas basé sur les discordes donc ALICE !
Il a tellement hurlé dans mes oreilles que
j’ai vibré.
Lui : Demain, tu viens à ce repas, je
n’ai plus rien à rajouter.
Que dire de plus ? Je n’ai plus rien dit.
Le lendemain à 12h, j’étais assise à la gauche
de Gracien, Emilie était à la droite.
Graziella, Mélanie et Grace assises proche de
nous et quelques membres de la famille pour compléter la table royale.
Durant ce repas, dans ma tête j’étais en train
de bouillir.
Gracien ne semblait même pas dérangé par cette
scène, au contraire, il était heureux d’avoir ses deux femmes avec lui, ça m’a
tellement mais tellement agacé.
Graziella : Maman, alors comment te
sens-tu depuis ton retour avec papa ?
Moi (large sourire) : Comme une femme qui
vient d’être retrouvée par celui qui l’a toujours considérée comme son premier
amour.
Emilie me fixe et elle a un sourire en coin
qui dure une fraction de seconde, je vois Mélanie lâcher sa fourchette, ce qui
fait un bruit retentissant en atterrissant sur son assiette, Grâce se racle la
gorge, Grazi a l’air satisfaite de sa question.
Moi (appuyant) : Eh oui, je ne vous
apprends rien.
Paul (rigolant) : Gracien, tu nous avais
caché que tu avais deux cœurs car tu as deux premiers amours. Ah vraiment la
polygamie n’est pas facile.
Gracien (avec humour) : Il faut contenter
tout le monde.
Puis, plus rien, Emilie n’a rien dit, rien de
chez rien, elle me sort par les pores cette imbécile.
Le repas se poursuit, animé par les histoires
sur l’enfance de Gracien, l’atmosphère se détend petit à petit.
Ce soir-là, je m’endors avec mon mari ou
plutôt, je dandine sur mon mari jusqu’au milieu de la nuit, je vais prendre
toutes ses forces au point où il ne pourra plus assurer de l’autre côté.
***Graziella***
Mélanie (me fixant) : Le fruit ne
tombe vraiment pas loin de l’arbre. De mère en fille, des pestes.
Moi (sourire en coin) : Que dis-tu la
peste en chef qui m’insulte ? Quel honneur ! Bref, j’ai d’autres
chats à fouetter.
Mélanie : Je ne sais pas qui te ment
Graziella mais tu n’auras jamais totalement ta place dans cette famille, ne
prends pas tes grands airs, personne ne peut te saquer ici, je te le dis. On te
laisse juste croire que tu es importante ici mais RIEN, zéro. À part papa,
personne ne t’aime ici, personne, sale souillon.
Mon cœur a été touché puis je me suis rappelée
que j’étais l’ainée ici.
Moi (la claquant) : Parle-moi encore
comme si j’étais ta petite sœur et je vais sérieusement sauter sur toi.
Mélanie : Mais saute ! Au même
moment, ma mère te virera de sa maison.
Grâce : Calm down. De toutes façons,
Grazi ne vit plus ici.
Mélanie : Mais toi tu es même de quel
côté en fait ?
Grâce : Aucun, parce que vous avez toutes
deux des attitudes puériles et des disputes stériles. Et si on s’aimait toutes
et on vivait comme des sœurs normales ?
Mélanie (levant les yeux au ciel) : Même
pas en rêve !
Moi : Tu peux bien voir que c’est cette
petite qui ne fait aucun effort. Bref, bye.
Je vais dans ma chambre et j’y reste jusqu’au
retour de mon père après sa longue journée. Quand il rentre je me rue dans ses
bras et ensuite je le traite comme le roi qu’il est.
Je retire ses chaussures, lui demande s’il
veut un massage de pieds, il répond par la négation.
Je le laisse aller rejoindre maman Emi puis
ils nous installent tous à table.
Le repas est rythmé par mes échanges avec mon
père et les souffles d’agacement de Mélanie qui m’arrachent un sourire
intérieurement. Je suis la fille chérie de mon père et je compte le rester.
Le temps passe vite à mon gout et je suis déjà
de retour au Canada.
Moi : Pfff.
À peine mon téléphone connecté je reçois un
appel de papa qui s’assure que je sois arrivée. Mon cœur s’enfle d’amour.
Moi : On peut aimer sa fille comme
ça ?
Lui : Bien sûr trésor. Bon, je te laisse,
pas de bêtises !
Moi : Jamais papa, bisous.
Lui : Bisous trésor, à ce soir. Clic.
Puis je reçois un appel qui fait perdurer mon
sourire.
***
Cassie : Hello les giiiiiiirls.
Cannelle : Tu ressembles à quelqu’un qui
a joui !
Cassie (les étoiles dans les yeux) : J’ai
jamais aussi bien baisé de toute ma vie, putain quel orgasme !
Moi : Ça te fait quelle sensation ?
Elle : Tu as l’impression que ton esprit
monte au ciel le temps d’un instant.
Moi (amusée) : À ce point ?
Sara : Eh ma chérie, faut seulement te
trouver un bon pompier et tu vas grimper au rideau.
Moi (pensive) : Hum
Sara : D’ailleurs y’en a un que tu as
déjà gouté, à 12h.
Moi (perdue) : 12h ? C’était la
nuit.
Cassie : À 12h dinde ! (M’appuyant
les yeux) à 12h wesh.
Olivier (voix sensuelle) : Grazi (me
fixant), les folles, on dit quoi ?
Elles (tout sourire) : OKLM et toi ?
Lui : Idem. Je peux vous arracher Grazi
deux secondes ?
Elles : Bien sûr !
Je me lève timidement en le suivant.
Lui (me fixant) : Je veux vraiment qu’on
vive nos sentiments Grazi !
Moi (le cœur battant) : Tu sais Olivier…
Lui : Ton père ? Je te promets qu’on
ne se verra plus chez toi, je ne veux pas de soucis avec lui. Donne-nous une
chance.
Moi : Si ça arrive à ses oreilles, je
suis morte et tu sais que je ne peux pas être fâchée avec lui, je l’aime plus
que tout mon père.
Lui : Ça n’arrivera pas à ses oreilles.
Si tu veux, on peut vivre dans le secret jusqu’à la fin de nos études, je ne
viendrai pas chez toi, tu viendras uniquement chez moi.
Moi (peureuse) : Et si ma dame de ménage
m’entend en parler avec les filles et lui dit ?
Lui : N’en parle pas quand elle est
présente.
Moi : D’accord.
Lui : On se voit ce week-end ?
Moi (ravie) : Super.
Il me ramène à ma place et il se retire non
sans avoir rigolé quelques minutes avec les filles.
Cannelle : Grazi, il est génial ce mec je
te promets.
Cassie : Autant on a tendance à dire que
quand un homme couche avec toi sans engagement c’est pour rien de sérieux,
autant Olivier sort du lot.
Sara : Et en plus c’est ton
« premier » homme donc fonce ma poule. On est jeunes, vivons à fond
nos amours et nos parties de jambe en l’air.
Cassie : OUAIS bébé grave !
Santé !
Nous : Santé !
Après ça, j’ai fait un arrêt pour prendre une
deuxième puce et un nouveau téléphone uniquement dédié à ma relation. Je ne
veux pas que papa m’appelle et que ça mette « Grazi a déjà un appel en
cours » pendant que je serai en train de parler avec Olivier. Je ne saurai
le lui expliquer.
Bref, c’est excitant et totalement fou ce que
je suis en train de faire. Mais Olivier c’est mon crush, que faire ?
Beau, Grand de taille, musclé, intelligent, et
au lit (fermant les yeux) putain. J’imagine déjà la suite.
***
Moi (hurlant) : Ouiiiii bébé ouiiii
bébé ouiiiii oh putain !
Je sens ses cuisses claquer sur mes fesses et
son pénis me pénétrer jusqu’au plus profond de mon être, parfois j’ai
l’impression que ça arrive au cerveau.
Lui (claquant mes fesses) : Remue les
bébé.
Je les remue tant bien que mal jusqu’à ce
qu’il les presse pour m’imposer son rythme.
Il est 3h du matin et je suis en train d’avoir
des hoquets de plaisir hors de chez moi au lieu de dormir, le sexe est donc si
doux ?
***Gracien***
MERDE MERDE MERDE !
Je tourne comme un lion en cage, je prends la
première chose qui est devant moi et je l’envoie dans le mur.
Alice (sursautant) : Gracien !
Qu’est-ce-qui t’arrive ?
Moi (en colère) : Ne me parle pas.
Elle : Pardon ?
Moi : J’ai dit de fermer ta gueule et me
laisser.
Elle : Tu ne serais pas bipolaire des
fois ?
Moi (serrant son cou) : J’ai – dit – de –
ne – pas – me – parler.
Alice : Tu me fais mal
Moi : C’est le but ! Pour que tu
comprennes quand je parle.
Alice (toussant) : C’est donc ça l’enfer
du mariage dont YENAULT parlait ?
Moi (rire nerveux) : Alice, dors c’est
mieux, tu n’as même rien vu et tu parles déjà d’enfer, dors et lâche moi.
Dans ma tête je suis en train de vriller, je
vois même le jour se lever tant ça me met en colère.
Moi (au téléphone) : Je veux savoir qui
rentre dans l’appartement de Grazi.
Elle : Uniquement Cannelle, Cassie et
Sara, M. elle n’invite aucun homme.
Moi : Tu es sûre ?
Elle : Oui, mais si vous le voulez je
peux fouiller sa chambre à la recherche d’indices.
Moi : Ok
Les minutes défilent lentement
Elle (me revenant) : Rien M., y’a un
souci ?
Moi : Rien, contrôle de routine.
Elle : Je veille sur elle et je sais qui
rentre et qui sort d’ici.
Moi : Bien.
Je coupe et je desserre ma cravate.
Mon fixe sonne et en le décrochant je me
souviens que j’ai un pays à gérer ce matin et non pas cette Grazi qui est
entrain de distribuer MON énergie.
Le 1er Ministre : M. le président ?
M. le président ?
Moi : Je vous écoute.
Lui : Que pensez-vous de la proposition
du ministre de l’éducation & celui de l’enseignement supérieur quant à l’amélioration
de l’éducation dans les établissements publics ?
Moi : Pfff, je préfère largement celui du
ministère des sports. Je préfère voir les milliards injectés dans les stades.
Lui : Mais M. le président, il en va de
l’avenir de la jeunesse du pays, il faut qu’on fasse quelque chose !
Moi (tonnant) : Qu’est-ce-que j’en ai à
FOUTRE des pauvres ? Celui qui est fatigué du public n’a qu’à vendre son
âme pour apprendre au privé. Merde alors ! Vous me décaissez des fonds
pour le nettoyage du stade, les panthères jouent bientôt.
Lui : M. le président, l’un n’empêche pas
l’autre, nous sommes un pays riche.
Moi (lassé) : Vous êtes virés. Je n’aime
pas qu’on me contredise.
Lui (écarquillant les yeux) :
Toute la politesse a disparu, voyant son pain
s’éloigner.
Lui : Tu ne peux pas me faire ça Gracien,
j’ai battu campagne pour toi, j’ai trempé mes mains dans le sang pour toi.
Moi : Oui, maintenant que tu veux te
rebeller contre le roi que je suis, je décide de te dégager. Je n’ai plus
besoin de toi, merci.
Lui : Que tu ne quittes jamais la tête de
ce pays, et que j’ai longue vie pour voir les gens se désolidariser de toi et
te dégager aux prochaines élections.
Moi : Tu es vraiment une couille molle et
à compter d’aujourd’hui, je t’annonce que je te vire de partout et tous les
privilèges sont terminés. Tant que tu ne rampes pas comme un sale chien pour
demander pardon, tu souffriras dans ce pays, parole de Gracien OKINDA.
Je décroche mon fixe et c’est devant lui que
je demande à convoquer rapidement son successeur qui est tout désigné.
Un homme frais, prêt à tout comme moi, le
genre qui n’a pas froid aux yeux et qui, comme moi n’en a rien à foutre des
gabonais qui refusent de joindre le bon bateau.
Ma journée est longue et quand je me pose
enfin, je remarque que je n’ai aucun appel manqué de Grazi en cette journée.
Cette nuit-là et les 3 nuits suivantes je n’ai
toujours pas ce que je veux. Je me sens comme bloqué à l’entrée.
Qui joue avec moi ?
***Olivier
OMEZE***
Moi (au téléphone) : Non chérie, je suis
à la maison.
Grazi me lance un regard …
Maman (au bout du fil) : Toi tu as des
problèmes deh
Papa : Qui t’appelle encore chérie
madame ?
Elle (riant) : C’est OMEZE Junior.
Papa : AH mon fils unique qui ne
m’appelle plus. I’m
your fatha oh (accent Nigerian)
Moi (amuse) : Non papa, désolé, j’étais occupé
ces derniers temps mais je vais t’appeler dès que je coupe avec Titina.
Il éclate de rire et j’attends seulement ma part.
Maman : Mais toi tu es malade, tu
appelles qui Titina ? Je suis ta copine OMEZE ?
J’éclate de rire, j’aime trop cette femme.
Papa : Mais tu t’étonnes encore ?
C’est pas toi qui le laissait t’appeler ainsi jusqu’à ses 6 ans ?
Elle : Mais c’était un enfant, je
n’allais pas forcer.
Lui : Mais avec tes filles, tu as bien
forcé non ?
Elle : Le bruit OMEZE.
Lui : Junior ou Senior ?
Elle : Les deux, d’abord même ciao.
Elle coupe l’appel. Eh la femme fang et le
petit cœur.
Je profite à rappeler papa, en plongeant dans
le regard de la belle dame qui me fixe depuis là comme si elle n’avait pas
compris que « chérie » c’est ma maman.
Je lui envoie un bisou dans le vent, qu’elle
attrape et écrase au sol, ça m’arrache un sourire.
Papa : Oui mon fils
Moi : Ça fait longtemps, les news ?
Papa: I’m
here oh son!
Moi : Tu es déjà trop gabonais aussi, jusqu’à
tu as traduit la phrase fétiche « Je suis là oh ».
Papa (riant) : Mais oh, c’est le pays de
ma Titina donc je suis déjà gabonais.
Moi : C’est beau l’amour.
Papa : Quand tu trouves la bonne.
Moi : Je crois que je l’ai.
Papa (surpris) : Ah bon ?
Moi : Oui
Papa : Alors là, doucement là-bas fils,
le monde est trop foutu. Tu m’en parleras en temps voulu.
Moi : Et la famille à Abuja ?
Papa:
Everything is fine oh, come!
Moi : Je veux bien mais bon, on verra les
vacances.
Papa (se dégageant la gorge) : Je dois te
parler Olivier.
Moi : De quoi papa ?
Papa : Ah mon fils tu sais que chez nous
on a nos coutumes, nos petits rites et je veux que tu te les appropries. Bien
que depuis la naissance,
Moi (surpris) : Depuis la naissance
quoi ?
Papa : Tu es un grand homme Olivier, tu
as un grand esprit et c’est depuis tes aïeuls. On l’a tous.
Moi (apeuré) : Tous qui papa ?
Lui : Tous les hommes de la lignée de ton
grand père, du moins tous les premiers nés.
Moi : Papa, pourquoi tu m’as fait
ça ? Pourquoi n’as-tu pas attendu que je grandisse et je fasse mes
choix ?
Lui : Ce n’est rien de mauvais Olivier, tu
es juste appelé à être un grand chef coutumier comme je le suis, à défendre
notre famille quand je ne serai plus suffisamment fort, et je sens que je dois
te passer le relais. Ton leg veut éclater, ils me l’ont dit. Il veut éclater
parce qu’un esprit fort rode et te cherche, alors ton esprit ne veut pas se
laisser battre, réveille-toi Olivier. Laisse-le s’éveiller. Il va te protéger,
je te promets.
Je suis sur le cul et je ne sais pas comment
réagir à ça.
En même temps je vois Grazi se déplacer.
Moi : Je peux en parler ?
Lui : Non, jamais. Sauf à ceux qui sont
aussi de chez nous et parmi nous.
Moi : Papa, je ne veux pas vos histoires
de sorcellerie, non jamais.
Lui : Fais-moi confiance, viens à Abuja,
on ira chez nous et tu sauras. Mais ne reste pas endormi Olivier, s’il te
plait.
Il a raccroché et je suis resté à cogiter. Un
grand esprit ? Un esprit qui rôde autour de moi ?
J’ai cherché dans ma tête et je n’ai rien
trouvé.
Grazi : Je vais rentrer bébé.
Moi : Ok bébé (je l’embrasse) fais
attention à toi.
Elle : Je te rappelle après mon arrivée
« chéri » tchiup.
Moi (amusé) : C’était ma maman.
Elle (gênée) : Oh hum, désolée, je
pensais que, enfin tu vois quoi !
Moi : Ne pense rien bébé, y’a que
toi.
Elle (me prenant dans ses bras) : Je
t’aime.
Moi : Je t’aime aussi !
Elle : C’était le premier !
Moi : Et pas le dernier, allez file avant
que mon beau-père ne rappelle.
Elle : à plus tard.
Je la laisse partir et quand je suis près de
m’endormir, je sens mon téléphone vibrer, je décroche sans regarder
Elle : Bébé ouvre moi, il gèle dehors.
Sans réfléchir je vais lui ouvrir, et ça
m’arrache un sourire.
Elle : Tu me manquais déjà.
Moi : Entre on va dormir, je suis
exténué.
Elle (boudant) : Juste un petit coup.
Moi : Si tu veux au milieu de la nuit
mais là j’ai besoin d’un petit sommeil bébé.
Elle : Bon oki oki.
Je ne tarde pas à me coucher, en la serrant
dans mes bras. Au milieu de la nuit je me glisse lentement en elle en position cuillère
mais le sommeil me reprend alors je m’endors dans des vas-et-viens.
Voix : DEGAGE TOI DE LÀ
Moi (dans mon rêve) : NON !
Voix : QUI ES-TU ?
Moi : OMEZE !