Chapitre 6 : Rejeté.

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 6 : Rejeté.

 

‘’En Somalie’’ ? Dire que j’ai été choqué quand Smith m’a donné cette information serait un euphémisme, maintenant après avoir parcouru les informations qu’il a bien voulu me donne sur elle, je me pose une question : cette femme est-elle réelle ? On ne peut pas être à ce point parfaite ? Du moins de toute ma vie je n’ai rencontre personne surtout pas une femme qui soit aussi désintéressée. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai repoussé la gente féminine une fois qu’elle savait que j’étais un prince héritier. Un peu comme si quand elles me voyaient, elles ne voyaient pas la personne, l’être humain mais des billets de banque, une position dans la société et j’en passe.

 

Oui je peux même l’affirme, l’image de Safia s’impose en moi je me croyais amoureux, non je ne l’étais pas. J’étais convaincue d’avoir trouvé la bonne, l’attirance entre nous, son audace, je secoue la tête, souris à ma propre bêtise. Bien sûr j’ai réserve un billet direct, en me disant que je trouverais bien une excuse pour l’approche une fois sur le terrain.

 

Á vingt-deux ans fraichement diplôme de LSE, j’ai rencontré Safia Nour belle marocaine de deux ans mon ainé assistante juriste dans un cabinet de la place. Après deux heures à rire, boire des Virgin mojito, rires ENCORE des blagues salaces de mes collègues de promo j’étais sur le départ. Les boites de nuit, l’alcool, les filles ça n’avait jamais été mon truc jusqu’à ce qu’elle franchisse le seuil du bar avec ses amies dans une robe courte à damné un saint, ses longs cheveux soyeux lui arrivant au bas du dos je peux dire qu’avec certitude que chacun des hommes dans la salle avaient les yeux rives sur elle. Je n’étais pas timide avec les filles, je ne l’ai jamais été pour dire vrai je flirtais tout le temps mais ce n’était juste que ça des flirts sans conséquences. Quand elle s’est dirigé droit vers moi je me suis senti chanceux, et sans le savoir prêt à repousser un peu plus loin mes limites. Me croiriez-vous si je vous disais qu’elle avait plus d’expériences que moi, ou que je n’avais aucune expérience du tout, je souris un peu plus à ce souvenir. Sa candeur feinte, mon embarras, notre désir commun, petit conseil que m’as toujours donné Pa : « mon fils connaitre l’intimité d’une femme hors les liens du mariage c’est comme s’attache une laisse au pied ensuite se jeter à la mer sans bouée de secours. Crois-moi il y’a une raison fondamentale pour laquelle Allah dans son immense sagesse préconise l’abstinence. »

 

J’ai envie de dire que je l’ai écouté, enfaite j’ai essayé jusqu’à Safia mais ensuite j’ai compris, à la dure certes mais j’ai compris. L’attirance sexuelle ne doit pas être le premier critère quand on décide de choisir avec qui l’on va passer sa vie, parce que dès lors qu’elle le devient on perd l’essence même de ce qu’est ce partenariat. Alors oui cette Amsetou ne peut pas être aussi dévouée, parce que d’après ce que dis Smith, à la disparition de son mari elle s’est retiré dans une île de laquelle elle ne sort que pour superviser ses entreprises ceux de son mari y compris, ses œuvres caritatives, parler à des détectives et mener des fouilles sur le terrain. Toujours d’après lui elle a disparu pendant quelques mois, elle s’est enfermée sur son île ne communiquant avec l’extérieur que via mail, ensuite via téléphone. J’aimerais bien savoir ce qu’elle a fait pendant ce temps. Je soupir de soulagement car l’atterrissage vient d’être annoncé.

 

En me présentant à l’improvise à son hôtel, je m’attendais à ce que la sécurité auprès d’elle soit hermétique, avec tout le mystère qui l’entoure je ne pensais pas que ça serait aussi facile de l’atteindre. Mais c’est le cas, je frappe à la porte de sa suite et est encore plus surpris quand c’est elle qui répond à la porte.

 

« Salam, je peux vous aider ? »

 

C’est une femme superbe, toute menue, elle porte un ensemble beige et un voile de la même couleur lui recouvrement négligemment la tête laissant entrevoir des boucles noires s’échappant d’un chignon, dans ces yeux se lit une tristesse que je n’ai vu que dans les yeux d’une autre personne avant : Ma. C’est d’ailleurs ce qui m’as poussé à me lancer dans cette quête, ma mère a toujours eu les yeux larmoyants, en écoutant l’histoire de ma famille, j’ai compris. Elle a perdue quelqu’un de manière tellement violente que tout son univers à été désaxé, mais ce n’est pas ça le plus frappant chez elle, en y regardant de plus près je remarque qu’elle est en position défensive comme si même sans me connaitre elle avait déclaré que j’était un ennemi potentiel. Hum, mais que pourrais une femme seule contre un agresseur tel que moi si tel était mon intention.

 

« C’est moi qui peux vous aide, » je ne lui laisse pas le temps de répondre avant de placer ma main droite devant mon visage pour la saluer « walaikoum salam, je m’appelé Farid Al-Nasser et j’ai des compétences qui pourrait vous être utile. »

 

« Je ne pense pas. » Rien, absolument rien ne transparaît dans sa voix, aucunes émotions dans les yeux, sa position défensive reste, la douleur dans ses yeux aussi et c’est à peu prés tout. « Merci d’être passé mais j’ai encore beaucoup de choses à régler aujourd’hui. »

 

Elle m’a presque claqué la porte au nez, « Mme Hassan je… » Je n’ai pas terminé ma phrase qu’elle me rejoint dans le couloir me retourne, me plaque violement contre le mur d’en face tout en tordant mon bras derrière mon dos. Tout s’est passé tellement vite qu’aucune de mes techniques d’auto-défense ne m’a aidé, même maintenant coincé entre le mur et son corps frêle derrière moi je n’arrive pas à me dégager. « Je peux savoir ce qui vous prends ? »

 

« NON. » Sa voix est tombe comme un couperet, Comment connaissez-vous mon nom ? »

 

« Quoi ? Je… Votre nom ? » je balbutie

 

« Mon nom ? » Sa voix est basse, elle accompagne son geste en desserrant étreinte et en me plaquant encore plus violement contre le mur. « Si je dois encore le répète je vais vous déboiter l’épaule est-ce que c’est compris. »

 

J’hoche la tête avant que les paroles n’accompagnent mon geste, « La réception de l’hôtel, votre fondation j’ai essayé de vous joindre à Londres mais ils m’ont dit que vous étiez ici alors au lieu de simplement envoyer un cv j’ai décidé de venir le défendre en personne.

 

Elle recule de quelques pas, je ne sais pas si elle est convaincue par mon explication. Elle finit par me lâcher enfin, pendant que je me demande comment une si petite femme peut avoir autant de force. Elle assène, « JE VIENS DE VOUS LE DIRE, JE N’ENGAGE PAS ! » Son ton est sec, « Et si vous voulez vraiment travailler pour moi envoyer moi votre CV par la voix officielle. »

 

La minute d’après elle est partie et j’entends la porte claquée.

 

PS : C’est le dernier chapitre de la semaine car je m’absente pour assister à une convention de livre. Dites-moi si ça vous intéresse de voir quelques photos. Toutes mes excuses pour tout désagréments.

 

Al.

 
Survivre à l’enfer d...