Chapitre 6: Tout vient à point à celui qui sait attendre.

Ecrit par Tunde William

      Chapitre 6: Tout vient à point à celui qui sait attendre.

** Carmelliah Sagbohan** 

Comme le dit souvent un dicton , tout vient à point à celui qui sait attendre, je l'ai enfin eu. Ma vengeance lui est tombée dessus à un moment où il ne s'y attendait pas . Alors là, pas du tout. 

Celà avait été certes un peu difficile mais j'ai réussi. Enfin. J’ai planifié les événements dans les moindres détails. Je n’ai laissé aucun paramètre de côté. 

 Le temps avait été l'un de mes meilleurs alliés. Je l'ai alors suffisamment pris pour bien peaufiner mon plan. 

Tout d'abord ce fut le père d'Hélène qui était un inspecteur de police que j'avais mis dans ma botte.  Puis j'ai dessiné le reste du schéma . J'avais presque perdu espoir quand on m'annonça qu'il avait été le premier des examens blancs toutes séries confondues du département de Littoral.

 À cette occasion, le ministre de l'enseignement supérieur sous l'intitulé du proviseur du lycée lui avait trouvé une place enviable dans l'université de Harvard aux États Unis en lui accordant une promesse d’inscription s’il obtenait son baccalauréat avec la moyenne qu’il a eu à l’examen blanc.

 C'était pour l'encourager à mieux faire.

  • C’est rare de voir quelqu’un briller autant à l’examen du bac blanc qui est réputé pour être plus difficile que le bac même. Je pense que si ce jeune est bien encadré, son avenir prometteur sera à portée de main, avait-il dit à l’attention des élèves de mon collège.

Dès lors, plus aucun moyen d’avoir la paix. Ni à l’école, ni à l’église. Les curés n’en avaient guère de me rabacher les oreilles avec cette prouesse. Un élève lambda qui provenait d’un lycée public  qui a réussi a eu 19.13 de moyenne à l’examen BAC. Celà revenait du miracle selon eux, et pour ce fait, il fallait nous saouler avec son nom par ci et par là. 

Je n'allais pas accepter encore une fois cette humiliation car il venait de m'evincer, une nouvelle fois. 

Puisque grâce à mes nombreuses relations et à la sueur de mes fesses je n'avais pas pour autant démérité. 

Ce fut le moment tant attendu , l'instant rêvé quand on m'annonça qu'il allait au Jet Set Club sous l'influence de Freddy pour décompresser avant le bachot. 

Ma haine viscérale avait augmenté à la puissance N et j’allais mettre mon plan en exécution. 

Je m'y suis rendue aussi à cette fatidique soirée puis j'ai payé une servante pour qu'elle puisse glisser un comprimé d'ecstasy dans son verre. Puis ensuite je suis allé payer deux vigiles qui allaient jouer le rôle de témoins oculaires [...].

Celà avait été un jeu d'enfant pour l'avoir . Je me suis assise calmement prête à le cueillir comme un fruit mûr. Il ne supportait pas l'alcool et visiblement la musique ambiante lui tournait la tête.

 Aux premiers effets du comprimé je suis allée poser mes fesses à côté de lui aimablement . Je lui ai alors proposé un coup d'un soir en le séduisant. Il n'avait pas refusé car aidé par l'effet excitant de l'ecstasy. Nous nous sommes dirigés vers les toilettes pendant que l'une de mes servante tournait la tête à son pote. 

Il me prit fougueusement dans ces latrines et je vous avoue qu'il fut un très bon amant. 

Une fois fini, l'effet du comprimé se volatilisa ainsi que la brume de l'alcool. Il découvrit alors l'horreur pendant que moi j'étais radieuse. Il me dit qu'il était désolé puis jeta le préservatif utilisé dans la poubelle. Ce fut son erreur. Celui qui le conduisit en prison derrière les barreaux.

 Je pris le préservatif, attachai le bout et le mis avec soin dans mon sac. Ensuite je suis allée dehors voir les vigiles. 

Je leur proposai un nouveau marché dans lequel ils me prendraient sauvagement. Ils étaient bien évidemment ravis. Qui ne le serait pas. J’étais la fille la plus convoitée à Cotonou. Le nombre des prétendants que j’éconduisais était long comme mon bras et eux, ils avaient eu cette opportunité là. Bien sûr, qu’ils m’ont donné la dose que je voulais. La chambre de l’hôtel Azalaï, fut le témoin impuissant des scènes peu catholiques qui avaient eu lieu pendant près de 04h. 

Ils me brutalisèrent lors de notre partouze et j'avais tout le corps endoloris.  Ma robe transparente déchirée, les bleus sur tout le corps , le visage tuméfié et les mains marquées, je me rendis chez mes parents en pleurs et en sanglots. 

  • Chéri, avait-dit ma mère. On ne peut pas laisser celà impuni. La pureté de ta fille vient d’être volé par un sombre idiot. 

Je leur jouai la carte parfaite d'une femme violée, et ensemble nous sommes allés alors au commissariat porter plainte contre Wilfred pour agression et viol. C'était ma parole contre la sienne car j'avais un certificat médical solide, deux témoins oculaires et surtout les spermatozoïdes portant son ADN retrouvés dans mon vagin démoli et presque détruit étaient des preuves irréfutables. 

Lui aussi ne nia pas avoir eu des rapports sexuels avec moi. Il ne tentant même pas de nier que ce n’était pas un viol et que c’était un rapport consentant entre adultes. Mon père était dans tous ses états, il ne voulait même pas entendre la moindre excuse. Sa petite fille chérie avait été déflorée par un viol. Non c’était indéniable. Le coupable méritait la mort. (Rires). 


Dring dring. 

La sonnerie de mon téléphone me signale l'arrivée d'un nouvel message WhatsApp. C'était celui du père d'Hélène dans lequel il me demandait comment j'allais. Je l'ai rappelé automatiquement.

-( Moi) [ Boudant] Allô, chéri . Tu ne m'as pas encore envoyé le vocal dans lequel il devrait se faire battre à mort dans le grand mur là bas. Tu es sûr que tu veux toujours de moi? Je te dégoûte n’est ce pas? [Pleurnichant]. 

-( Lui) Princesse, ne t'inquiètes surtout pas. Mes hommes ne lui feront pas de cadeaux. Fais moi confiance, amour. Oser s'en prendre à la femme de ma vie c'était comme s'il s'était pris à moi. Il me le paiera et ce sera au prix le plus fort de sa vie. 

-( Moi) [ Ravie] N'oublie pas qu'il doit se faire violer. Dis à tes hommes de bien le sodomiser comme ça il saura ce que ça fait d'être violer. N'oublie surtout pas de m'envoyer les vocaux celà m'aidera à mieux oublier afin de vite avancer. 

- ( Lui) Princesse tu les auras promis .

-( Moi) [ très satisfaite] Parfait , je te laisse . Si tu veux que je te fasse jouir dans le courant de la semaine il faut que j'aille prendre mes médicaments. 

-( Lui) [ Ravi ] Tout à fait , Princesse.

-( Moi) Ok , je te laisse . Bisous je t'aime . Ciao.

Éprouvai-je des remords ? Non aucun , plus maintenant. J'avais été touchée par le dard de la culpabilité quand j'ai vu sa mère anéantie par la douleur se faire fracasser le crâne . Elle me regardait de ses beaux yeux noirs embués de larmes de tristesse et qui semblaient me porter un message :<< Carmelliah, ma fille . Tu ne sais pas dans quoi tu as mis les pieds. Sache seulement que tu ne l'emporteras pas au Paradis>> . Mais qu’est-ce qu’elle pouvait contre moi? Dans ce monde, si tu n’as et n’es rien, sache rester  à ta place. Elle a essayé de passer par des juges et avocats pour pouvoir attendrir le juge, mais c’était avec un insuccès. Pourquoi? Parce que toutes les portes, qu’ils avaient frappées, étaient restées fermées. Oui, mon père à cet pouvoir là. Un coup de fil, au procureur chargé de l’affaire et au juge d’instruction et très vite ‘Alea Jacta Es’. Son sort avait été scellé. [...]. 

Enfin ces oiseaux de mauvaise augure chassés loin de mon périmètre, je pouvais enfin respirer de l’air frais. Jean-Claude en prison, j’avais le champ libre pour avoir sa place. Sa mère, j’en ai cure. Elle n’a aucun argent, ni pouvoir pour me faire quoi que ce soit et d’ailleurs à présent, je crois qu'elle doit être morte puisqu'elle a eu un traumatisme crânien ou je ne sais quoi.

L'idée de ma vengeance assouvie et de la belle vie estudiantine qui m'attend aux states ne me permet pas d'avoir le regret ni le remord  Ce sera moi qui irai aux states à la place de mon pseudo violeur. La vie est un champ de bataille et seuls les plus forts, rusés et riches s’en sortent vainqueurs. Et si c'était à refaire je le referai sans hésiter. Car nous sommes dans une jungle et la raison du plus fort est toujours là meilleure. C'était moi qui était la plus forte , ils n'avaient qu'à accepter leur échec car je ne permettrai pas qu'un maigre enfant de la rue me manque de respect en m’humiliant publiquement puis allant plus loin que moi. Ce sera moi et point final..... 

     ** À l'autre bout du monde** 

   ** Narrateur externe** 

La soirée avait été un fiasco. Vicky Sue d'Almeida epse d'Oliveira avait raté son entrée sur scène. Ce qu'elle avait préparé minutieusement à été un fiasco puisque le passé de son époux Claude Marcel d'Oliveira venait de refaire surface. Elle n'ignorait pas ce passé puisqu'elle y avait joué un rôle non négligeable. Elle s'était alliée à Irène d'Oliveira la mère de Claude Marcel pour poignarder dans le dos de la fiancée de ce dernier. 

Elles n'avaient pas hésité à trafiquer le test de paternité du petit Jean Claude qu'elles avaient exigé. Une double trahison. Irène et elle, avaient tout d’abord convaincu Claude-Marcel de l’infidélité de sa fiancée. Sachant la fierté légendaire de cette dernière, elles n'ignoraient pas qu’elle allait rejeter en bloc l’idée de test de paternité.  Afin d’achever de convaincre son actuel mari, avec l’appui des infirmières, elles avaient réussi à se procurer des échantillons de faux sang du nouveau-né qu'elles avaient par la suite soumis à un test de paternité.  Test de paternité qui s’avera négatif puisqu'elles avaient tout trafiqué depuis le début. 

C’était un Claude-Marcel les yeux en furie, et dévasté qui s’était présenté devant elles portant dans la main, une enveloppe toute blanche. Sur la feuille, les deux avaient lu avec un ravissement à faire jouir le diable les mots écrits en gras probabilité de paternité 0 %. 

Résultat du test : Exclusion de paternité. [...]. 


 Mais ce qu'elle ignorait c'était que son ex meilleure amie Marie Jeanne HOUNTON était entre la vie et la mort et par ricochet Claude Marcel d'Oliveira. 

Elle prit alors la décision d'appeler Irène d'Oliveira afin de la mettre au courant des derniers événements car si jamais Claude Marcel parvenait à découvrir leur secret, elle imaginait le chaos que deviendrait sa vie. Elle sortit de la pièce, son téléphone à la main droite. De ses doigts de la main gauche parfaitement manucurés, elle tapotait le rebord en bois d’acajou de l’escalier en colimaçon. 

- Irène trouverait sûrement une solution adéquate et fiable pour remonter les bretelles à son idiot de fils pensa t'elle....


Forgive me......