Chapitre 61

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 61⚜️


????Odile Odjele????


C'était mon anniversaire aujourd'hui et comme chaque année, j'ai soufflé mon gâteau à l'institut Oasis. C'est l'endroit où je passe le plus clair de mon temps, donc j'y célèbre mon anniversaire tous les ans depuis 10 ans que je travaille dans cet institut. Cette année, celle qui manquait, c'était Mélissa. Elle avait l'habitude de me faire un dessin comme cadeau tous les ans. 


Mes collègues de l'institut ont organisé un repas pour moi, puis j'ai coupé et soufflé mon gâteau avec les enfants. L'ado dont je m'occupe, Tobias, est toujours aussi renfermé, mais au moins, j'ai réussi à le convaincre de manger quelques cuillerées de gâteau au chocolat. 


Tard dans la nuit, j'ai reçu un message du numéro avec lequel je parle avec Mélissa. Je suis sortie pour avoir un peu d'intimité. J'ai passé le coup de fil et j'ai pu parler longuement avec ma petite Mel. Puis, elle m'a passé Yolande.


—Joyeux anniversaire, madame Odile, me souhaite-t-elle. Je vous souhaite tous les meilleurs vœux avec cette nouvelle bougie.


—Oh merci beaucoup, ça m'étonne que vous n'ayez pas oublié mon anniversaire. Je me souviens qu'il fut un temps où vous m'appeliez chaque année pour me le souhaiter.


—J'oublie rarement les dates d'anniversaire. Et vu que Mélissa n'a pas la notion du temps, c'est moi qui lui ai dit aujourd'hui que c'était votre anniversaire et elle a tenu à vous faire un dessin. On vous appelle donc pour vous le montrer.


—Oh, c'est très gentil, dis-je, émue. Alors comment allez-vous depuis que vous êtes libre ?


—Je vais bien mieux parce que je suis à nouveau proche de Mel, mon bébé. C'est elle qui m'a donné la force de tenir dans les griffes de ce fou.


—Et vous avez des nouvelles ?


—Bah, il est à l'hôpital. J'espère qu'il sera très vite arrêté et jugé pour toutes ses exactions.


—Je l'espère aussi. Et j'espère aussi voir très bientôt ma petite chérie.


—Oui, il faut qu'on organise ça.


—Tout à l'heure, quand on s'est parlé, elle m'a fait comprendre qu'elle voulait voir les photos de mon anniversaire. Donc, je les enverrai pour qu'elle les voit.


—Oui, super, et moi, j'enverrai son dessin. Allez, passez une bonne soirée, madame Odile.


—Merci pareillement.


Je suis vraiment heureuse que les choses s'arrangent pour ces deux-là. Je mets dans un coin de ma tête de ne pas oublier d'envoyer les photos qu'on a prises aujourd'hui pour mon anniversaire. Je sais que Mélissa aurait aimé être là, surtout qu'elle adore les anniversaires et les gâteaux. Ça lui fera plaisir de les voir. C'est avec un large sourire que je mets fin à l'appel et que je retourne dans ma chambre pour me reposer.


???? Diane Bibalou????


Depuis deux jours, je téléphone à Émile, mais il est totalement injoignable. Je finis par appeler à son bureau, là-bas aussi, on ne me donne aucune nouvelle. Puis, aujourd'hui dans la nuit, je reçois un appel d'un numéro inconnu.


—Oui allô...


—Bonjour, c'est madame Diane Mebiame ?


—Mebiame c'est le nom de mon mari, euh... de mon ex , enfin bref. Je suis Diane Bibalou.


—Oui madame Bibalou, j'espère que vous allez bien.


—Oui merci. Que puis-je faire pour vous ?


—Je suis Phillipe Martins, répond-il. Je suis l'avocat d'Emile Biyoghe.


Je suis tout à coup très intéressée...


—L'avocat d'Émile ? Euh...tout va bien ? J'essaye de le joindre depuis avant-hier, sans succès. Même à son cabinet, on ne m'a rien dit le concernant.


—Il est injoignable parce qu'il a eu un grave problème qui l'a conduit à l'hôpital. Et le...


—L'hôpital?, demandé-je en haussant le ton, totalement surprise. Il est mort ?


—Non, il n'est pas mort. Mais il a passé presque deux jours dans le coma.


—Oh là là ! Mais que s'est-il passé exactement ? Pourquoi il...


—La cause de son hospitalisation n'est pas importante pour le moment, me coupe-t-il brusquement. Ce qui est important, c'est qu'il m'a dit que vous l'aviez informé d'un complot qui se tramait contre lui.


Complot ? L'histoire avec Vincent ? Mais qu'est-ce que ç'a à voir avec son état actuel ?


—Euh...


—Pour vous la faire courte, reprend l'avocat. Émile a de sérieux problèmes actuellement. Il risque la prison pendant de longues années. Vincent Mebiame est l'une des personnes qui travaillent pour l'envoyer derrière les barreaux. Donc, on a besoin que vous vous renseigniez, que vous enquêtiez assez rapidement. Peut-être que vous pouvez trouver qui sont ceux qui bossent avec Monsieur Mebiame.


—La prison ? Mais c'est sérieux tout ça!


—Ce n'est pas un jeu, madame Bibalou, réplique-t-il très sérieusement. Monsieur Biyoghe me fait vous dire que c'est maintenant de montrer votre attachement, votre loyauté. Et qu'il saura se souvenir de vos efforts. Il a vraiment besoin que vous vous bougiez, le temps n'est pas en sa faveur. Il est important qu'on sache contre toi quoi et contre qui il se bat pour qu'on sache comment préparer sa défense. Ils peuvent chercher à l'incarcérer, d'ici peu, donc il faut qu'on fasse tout ce qui est en notre pouvoir pour s'assurer de l'aider.


—D'accord, je vais faire de mon mieux.


—Très bien. Appelez-moi si vous trouvez n'importe quoi. Et si vous trouvez, on ne sait jamais, quoi que ce soit qui concernant Yolande Otando, n'hésitez pas non plus.


—Yolande O...


Il raccroche sans que je puisse en rajouter. Je reste un moment pensive. Yolande serait-elle sortie de la maison d'Émile ? Comment a-t-elle fait ? Aurait-elle quelque chose à voir avec le fait qu'il soit à l'hôpital ?

Quelles preuves Vincent peut-il bien avoir sur Émile et qui risqueraient de lui coûter sa liberté ? Tellement de questions sans réponses immédiates se bousculent dans ma tête.

J'arrive du boulot vers 17h, je me rends dans la maison principale pour faire un câlin à Toby. Avant de rejoindre mon studio qui est au niveau du jardin. Vincent ne veut toujours pas que je rejoigne la maison principale. Il ne rate d'ailleurs pas une occasion pour me rappeler que d'ici peu, il va me foutre à la porte. Peu importe que le petit se mette à pleurer jusqu'à en tomber malade.


Après avoir pris une bonne douche, j'enfile une nuisette en dentelles et j'attache un pagne léger. Si je veux soutirer des infos à Vincent, j'ai l'intention d'utiliser la bonne vieille méthode, les fesses. Souvent, ce n'est même pas nécessaire de jouer les grands agents secrets, genre James Bond. Dès que je l'aurai chauffé un peu, il va baisser sa garde.


Je vais ensuite dans la maison principale et je m'attable avec Toby. Il me raconte sa journée, mais je l'écoute d'une oreille distraite. Mes pensées sont sur la bonne stratégie pour soutirer ce que je veux de Vincent. Je pourrai attendre qu'il fasse un peu plus tard, puis j'irai frapper à la porte de sa chambre. Ou mieux, aller me baigner toute nue dans la piscine en faisant le maximum de bruit, vu que depuis la chambre de Vincent, on peut apercevoir la piscine.


"En parlant du loup, on voit sa queue" dit un célèbre adage. Vincent fait son entrée dans la cuisine et ne me jette pas le moindre coup d'œil. Il se rapproche du petit et lui fait un bisou sur le sommet de la tête.


—Bonsoir papa, lui dit ce dernier tout joyeux. Tu vas bien ?


—Bonsoir champion ! Moi, ça va et toi?


—Ça va bien, aujourd'hui j'ai couru plus vite que tout le monde pendant le cours de sport !


—Ah c'est bien ça ! Tu seras le prochain Usain Bolt!


—C'est qui lui ?


—Quelqu'un qui court très très vite! Allez, termine de manger et tu vas au lit.


—Toi tu ne manges pas ?


—Je grignoterai un peu plus tard, j'ai encore beaucoup de boulot à finir.


Il récupère une bouteille d'eau dans le frigo et en sortant de la cuisine, il caresse la tête du petit. Avant qu'il ne passe la porte, je l'interpelle.


—Tu pourrais au moins me saluer, non? C'est quel exemple que tu veux donner à notre fils ?


Il ne daigne même pas me répondre et il quitte la pièce. Je rumine au fond de moi. J'ai horreur de paraître invisible. Le repas terminé, j'accompagne le petit se mettre au lit. Je reste finalement avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme. Puis, en sortant de sa chambre, je descends les escaliers tout doucement. En passant devant le bureau de Vincent, je remarque que la porte est fermée, mais je vois par le bas de la porte que la lumière est allumée. J'entends même sa voix de l'intérieur, je distingue difficilement ce qu'il dit, mais après plus de 10 minutes à coller mon oreille à la porte, je l'entends distinctement prononcer le prénom d'Emile.


Donc, c'est vrai, il doit être en train de tramer quelque chose. Je regarde la grande horloge du salon, il est 22h, bientôt cette cruche de nounou va venir s'assurer de bien fermer la porte avant d'aller se coucher. Vincent lui a donné des instructions claires : il ne veut pas me voir traîner dans sa maison très tard dans la nuit. Donc, à une certaine heure, elle ferme la porte à double tour, tchuip!


Vu sa réaction froide de tout à l'heure, je sais déjà que le séduire ne va pas être simple. Une idée brillante me traverse l'esprit, je me rends dans la salle à manger et je retire le loquet de la fenêtre avant de la rabattre. Quand il fera très tard, je sortirai de mon studio et je vais passer par cette fenêtre pour entrer dans la maison. Je sais que Vincent sera endormi, je pourrai donc me glisser dans son bureau et fouiller ses affaires à la recherche d'une quelconque info.


Une fois la première partie de mon plan mise à exécution, je me réfugie dans mon studio et je regarde la télé pendant plus d'une heure, avant de m'endormir. Je me lève un peu plus tard, en regardant l'heure sur mon téléphone, je constate qu'il est presque 3h 30. À cette heure, Vincent doit déjà dormir. Vu qu'il pleut violemment, je récupère un parapluie et je sors du studio. Je passe par la fenêtre comme prévu et je me retrouve dans la maison. Elle est silencieuse.


Je n'allume aucune lumière, mais j'utilise uniquement la torche pour m'éclairer, étant donné que la maison est plongée dans l'obscurité. Je monte doucement les escaliers et j'arrive devant la porte de Vincent. J'essaye d'ouvrir la porte, mais elle est apparemment fermée à clé. Je peux de l'extérieur entendre le bruit du split qui est en marche.

Il dort ! Super !


Ce n'est même pas la peine de chercher à le séduire. Le bureau est tout à moi. Et je sais qu'il ne verrouille jamais son bureau. Une fois devant la porte du fameux bureau, je touche la poignée et la porte s'ouvre. C'est limite si je ne saute pas de joie au plafond face à cette découverte.

J'entre dans le bureau et je referme lentement derrière moi. J'ai envie d'allumer la lumière, mais finalement je me ravise. Ce kongosseur de gardien là qu'on appelle Cissé est capable de dire à Vincent demain qu'il y avait de la lumière dans son bureau à une heure avancée de la nuit. Il a toujours été très pointu celui-là. Toujours à donner des informations qui ne le concernent pas et qu'on ne lui a surtout pas demandées.


Je me guide avec la torche et une fois devant le bureau, je m'assois sur le siège et j'ouvre l'ordinateur portable. Mais il est verrouillé par un mot de passe. J'essaye tout ce qui me passe par la tête : dates de naissance, de mariage, prénom, nom...

Rien ne passe. J'abandonne l'ordi et je commence à fouiller dans les tiroirs. Je sors une grosse enveloppe sur laquelle il est écrit Biyoghe. 

Bingo!


Je sors un lot de documents, je n'ai pas le temps de lire, alors je décide de prendre des photos. Au moment où je m'apprête à faire la première photo, j'entends :


—Tu es tombée tellement bas, Diane...


À cet instant, mon cœur sort presque de ma poitrine. Je sursaute sur place. Je regarde l'endroit d'où est venue la voix de Vincent. Puis subitement, la lumière illumine la pièce. Je cligne des yeux pour m'habituer à cette lumière qui me pique aux yeux. Je remarque donc Vincent qui est assis sur un des canapés , la jambe gauche posée nonchalamment sur l'autre genou, un verre de whisky en main.


Pendant plus d'une minute, je suis sans voix. Ainsi, il était dans ce bureau depuis tout ce temps. Cela signifie qu'il m'attendait, qu'il m'a piégé, sinon pourquoi avoir fait tout pour que je crois qu'il dormait dans sa chambre et que la voie était libre dans le bureau ?


—Tu as trouvé ce que tu cherches ?


—Euh...je...


— Voilà donc à quoi tu es réduite, Diane, me dit-il avec dédain. Espionner pour le compte d'un crim*inel comme Émile.


—Espionner ? Qui espionne ? Je ne vois pas de quoi tu parles, Vincent.


—Que faisais-tu à l'instant ?


Je cherche rapidement que dire pour me défendre et sauver la face.


—Je cherchais... Euh...les papiers du terrain que tu m'as acheté l'année dernière. J'ai envie de le vendre.


—Tu veux vendre quelque chose qui ne t'appartient pas, Diane ?


—Ce terrain, tu l'as acheté et tu l'as mis à mon nom. Je peux donc en disposer quand je veux.


—Ça, c'est du passé, ma très chère. J'ai changé le nom sur les papiers. Désormais, ce terrain est à Toby.


—Pourquoi ? Mais...


—C'est vraiment dommage que je n'ai rien contre toi pour t'envoyer en prison avec Émile, dit-il sèchement. Mais je peux t'assurer que tu vas regretter de m'avoir connu. Et pour infos, sache que ce matin, il a été transféré à la prison.


Quoi ?!


—Écoute Vincent...


Il sort son téléphone et pianote avant de le coller à l'oreille.


—Oui, Cissé , comme je t'ai dit, tu peux tout foutre dehors tout de suite ! Non, pas la peine de prendre de valises, jette tout dehors comme ça ! Il pleut et alors ? Jette tout dans la rue !


Cissé doit jeter quoi ?


Il raccroche et se lève. Quand je le vois s'approcher de moi, je recule, mais il empoigne durement mon bras et me tire hors du bureau. Je hurle.


Vincent,nt je t'assure que je n'espionnais pas et...


—Ferme-là !!!


Il me tire jusque dans le hall et il déverrouille la porte de la maison. Quoi, il va me jeter dehors comme ça sous cette forte pluie ? Uniquement vêtue d'une nuisette et d'un pagne. Mais je vais attraper une pneumonie !


—Vincent...


—Tu sors de chez moi à l'instant même!!!


Malgré mes protestations, il me tire jusqu'à l'extérieur. Il pleut de véritables cordes.


Je suis dépassée. Je hurle.


—Vincent, tu es sérieux ? Tu vas jeter ta femme, la mère de ton fils, à la rue, à une heure aussi tardive ? Et sous la pluie ? Et si quelque chose m'arrive ?


—Je m'en contrebalance !


Pendant plus de 20 minutes, je me débats, je ne veux pas me laisser faire. Puis, lorsque je sens qu'il ne va pas céder, moi aussi, je jette l'éponge.


—Si tu ne veux plus de moi chez toi, je m'en irai ! Mais laisse-moi au moins récupérer mon véhicule. Pour que je puisse me trouver un hôtel ou quelque chose pour...


Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que le gardien perce les quatre roues de mon véhicule sous les ordres de Vincent et mes yeux horrifiés.


—Tu as perdu la tête ? Mais...


Je suis dépassée, trempée de la tête aux pieds.


—Il est hors de question que je sorte d'ici mouillée, à moitié habillée et sans ma voiture.


Je réussis à me dégager et lorsque je m'apprête à courir vers le jardin pour me réfugier dans mon studio, je trébuche et je m'étale à plat ventre, face contre terre. Il me rattrape par le bras et il n'essaye même pas de m'aider à me relever, il se met à me trainer au sol jusqu'au portail qui est grand ouvert. Une fois à l'extérieur, je me rends compte que le gardien a jeté toutes mes affaires dehors sous la pluie : vêtements, sac, chaussures, ordinateur portable. Vincent est devenu fou!


Je me mets à le supplier de toutes mes forces.


—Vincent, tu ne peux pas me laisser dehors à une telle heure ! Il pleut, il...


—Ça ce n'est que le début, gronde-t-il très en colère. Que je termine avec Émile et je vais me charger de ton cas. Diane, je te promets que quand j'en aurai fini avec toi, même trouver de quoi manger deviendra un luxe pour toi !


Il retourne dans la concession et le portail se referme sans que je puisse y retourner. Je me retrouve dans la rue, sous une pluie battante, avec mes affaires qui se mouillent sous la pluie et le comble, c'est qu'en me tirant hors du bureau, mon téléphone est tombé. Donc, même pour passer un coup de fil, c'est impossible.Seigneur, comment je fais ?


????Emile Biyoghe????


Même dans mes pires cauchemars, jamais je ne me serais vu, moi Émile Biyoghe, coincé dans un tel endroit : la prison. Moi, vivant, c'est impossible que je reste les bras croisés pour m'apitoyer sur mon sort ici. Je vais tout faire pour sortir. Je dois tout faire pour m'en sortir !

Mais d'ici là que je trouve une porte de sortie, je suis d'abord bloqué dans cet endroit dégueulasse avec des gens qui sont loin de ma stature.


Les cellules, la salle de bain, les toilettes, la bouffe... Tout est immonde ici, j'ai juste envie de vomir tout le contenu de mon estomac. La colère, la frustration et une grosse envie de vengeance me tiraillent de l'intérieur. Je reste dans mon coin et je ne parle avec personne, l'esprit en ébullition. Je ne sais pas par où commencer, j'ai été transféré ce matin à la prison et mon avocat n'a rien pu faire pour l'en empêcher. Même le médecin a essayé de leur demander de me laisser quelques jours de repos à l'hôpital vu que je suis convalescent. Mais rien à faire...


Justement, en pensant au médecin, il a beaucoup insisté sur le fait qu'il souhaitait que je reste à l'hôpital au moins jusqu'à demain matin, lorsque mes résultats d'examens allaient sortir. J'espère ne pas avoir un problème mortel à cause de la folie de Yolande. Je me demande bien où elle est actuellement pendant que moi, je croupis dans ce trou perdu. De toute façon, elle ne paye rien pour attendre celle-là.


En début de soirée, j'ai envie de passer un appel, mais impossible pour moi. Je voulais dire à Philippe de passer me déposer à manger parce qu'il est hors de question que j'avale la saleté qu'ils servent ici. Et comme si ce n'était pas suffisant, je suis toujours très fatigué.J'ai du mal à rester debout trop longtemps, sans avoir la tête qui tourne.Je finis par aller me coucher le ventre vide et d'ailleurs, je ne trouve même pas le sommeil de toute la nuit. Tellement la cellule est pleine de gros moustiques, la chaleur est suffocante et les odeurs des autres prisonniers sont totalement insupportables.

Si je ne sors pas vite d'ici, c'est la précarité qui va me tu*er.

Dans le secret