Chapitre 7

Ecrit par YadRosa

<<La vie est une garce, seuls les durs peuvent la dompter ! >>


                          **Liliane**

Nous sommes stationnées devant une grande bijouterie au centre ville. Lorsque Prisca m'a dis que c'est son lieu de travail, je n'ai pas pu m'empêcher d'ouvrir grandement la bouche. On est entré et je peux admirer à mon aise.  Il y a un tas de bijoux très beaux. Quelques filles s'occupent des clients. 

Prisca : tu vois ce que l'argent peut faire ? J'ai pris des années à monter à cette affaire et maintenant j'ai énormément de clientes. Certains hommes viennent pour acheter des présents à leurs femmes et autres. Il y a de tout ici. 


En effet elle ne disait pas faux. Il y a de tout. Je me suis faufilée lentement entre les rayons pour mieux admirer et j'ai aperçu une petite porte au fin fond de la pièce en passant. Elle était presque cachée, à l'abri regards... c'est sûrement son bureau ! 


Quelques minutes après, les clients ont commencé par sortir un à un, je ne comprends pas. Elles ferment déjà !? Il est à peine cinq heures du soir. 

J'ai n'ai compris que lorsqu'une fille a dis au revoir à la dernière cliente et a tourné la pancarte " Close ".

Prisca ( m'interpellant) : viens que je te montre à mes employées.


Je me suis approchée. 

Moi : vous avez fermé très vite la boutique. Il y avait pourtant plusieurs clients.

Prisca ( riant) : ils connaissent tous la règle. Je ferme à seize heures cinquante donc dès que ça sonne, les clients sortent d'eux même. On arrête tout. J'ai d'autres activités à faire donc j'aime la ponctualité ! 

Moi : aaah d'accord. Je comprends. 


Un petit groupe de filles s'est attroupé autour de nous après que Prisca leur ait fais un signe de la tête. Elle sont belles ces filles ! 

Prisca : salut à toutes ! Je nous ai ramené une nouvelle amie. Elle va travailler ici avec vous toutes. C'est ma cousine et donc je veux que vous la respectez. Je ne veux pas de querelles inutiles sinon je fous celle qui ose à la porte. 


Elles ont toutes acquiescé de la tête. 

Prisca : c'est bien ! Elle s'appelle Liliane. Je vous laisse faire connaissance un moment. Je serez dans mon bureau. Pas de bêtises ! 


J'aime son ton autoritaire. Je me demande ce que ça fait d'avoir du pouvoir et d'être une DAME. 


Prisca s'est dirigée vers la petite porte et les filles ont commencé par me posé un tas de questions. Je suis un peu gênée. 

L'une d'entre elles : tu as quel âge ? Tu as un copain ? 

Moi ( timidement) : j'ai vingt et un an. Mais je n'ai pas de copain.

Elle : là c'est bien alors. Tu aurais été contrainte de rompre ! 


Elle raconte quoi celle là !? 

 J'ai voulu posé la question quand une autre a pris la parole. 

Elle : Jessica je t'ai toujours dis que tu parles beaucoup trop. Et d'ailleurs c'est l'heure d'aller vous préparer. Allez ouste ! 


Elles se sont toutes retournées en grognant et sont sorties. Je n'appelle pas ça faire connaissance moi. Non mais c'est quoi tout ce suspens ? Je les trouves vraiment louches. Je suis seule avec celle qui parlait tantôt et elle me regarde de la tête au pieds avec dédain. 

Elle : viens nous allons nous asseoir un moment. 


Je l'ai suivis sans broncher et nous nous sommes assise sur des chaises. J'ai baissé la tête car son regard commençait par réellement me mettre mal à l'aise.

Elle est où Prisca dans tout ça ?? 


Elle : je m'appelle Flora mais tu peux m'appeler Daysie si tu veux, c'est mon pseudo ! 


Son pseu quoi !? 

Moi : enchantée Flora. 

Flora : le plaisir est partagé si je peux le dire ainsi. Je ne vais pas tourner autour du pot. C'est moi qui gère les nouvelles venues. Je pense que Prisca t'en a déjà parlé n'est ce pas ? 


Elle parle de quoi au juste ? 

Moi : non, elle ne m'a rien dis pour l'instant. Je suis arrivée il y'a peu. 

Flora : d'accord. Tu es ravissante et vu ta forme, tu devrais vite "t'adapter ". Tu es vierge ? 


Non mais !!?? 


J'ai voulu lui demander de quoi parlais t-elle concrètement lorsque Prisca a débarqué en fronçant les sourcils. 

Prisca (à Flora) : je peux savoir ce que tu fais ? 

Flora : je lui pose deux, trois questions. 

Prisca(hurlant) : t'ai je demandé quelque chose ? C'est la dernière fois que je te préviens, arrêtes de prendre tes grands airs Daysie. La patronne ici c'est moi. Hors de ma vue.


Flora s'est levée rapidement et est sortit sans un mot. Moi qui pensais que c'était Cléopâtre en personne... mdr ! 


Je ne sais pas pour vous mais moi je n'aime pas la tournure que prends les choses. Pour travailler dans une bijouterie il faut être célibataire ? ou vierge ? ou...?  De plus je ne comprends pas la réaction de Prisca. J'ai sûrement manqué un épisode. 

Elle m'a dis de me lever et nous sommes rentrées à la maison. 


                         **Prisca**


J'ai amené Cendrillon à ma boutique. Je veux faire les choses pas à pas. Il faut d'abord que j'arrive à l'amadouer et ensuite petit à petit je vais l'insérer dans le jeu. Vu que c'est un membre de ma famille, si je ne sais pas déplacer les pions, je risque de m'attirer des ennuis. Liliane n'est pas aussi bête qu'elle en a l'air, elle peut me causer du tort. 


Je l'ai laissé avec les filles et je suis entrée dans mon bureau pour cacher un peu d'argent dans mon coffre fort. Je suis ressortie quelques minutes après et voilà Daysie qui raconte du n'importe quoi à ma cousine. 


La fille là veux ma mort ou quoi !? Qui l'a envoyé ? Je ne sais même pas pourquoi je l'ai nommé gérante. Elle se croit tout permis ma parole ! Je suis sûre qu'à l'heure qu'il est, Liliane se pose un tas de questions de plus Chief Olamide commence déjà par me presser. Il est beaucoup trop imprévisible cet homme. Nous avions pourtant convenu la semaine prochaine... Je suis obligée de changer mes plans. Et merde !


Liliane et moi sommes rentrées à la maison et on a dîné. Elle est ensuite entrée dans sa chambre. Son silence ne dis rien qui vaille. 

Elle se mettais au lit lorsque je suis entrée la voir. 


Moi : Lili je peux te parler un moment ? 

Liliane : oui. 


Je me suis assise prêt d'elle sur le lit et j'ai pris une profonde inspiration. Elle scrutait mon visage du regard. C'est beaucoup plus difficile que je l'imaginais. 

Moi : écoute Liliane, la vie nous pousse souvent à faire des choix radicaux. Tu sais très bien que nos parents ne sont pas nés dans la richesse et nous les enfants on se doit de les aider du mieux qu'on peut. Je ne vais pas trop parler. J'ai du travail pour toi et ça paye très bien. 

Liliane (me souriant) : déjà ?! c'est vraiment gentil à toi.

Moi(gênée) : Euuh... oui oui. 

Liliane : je commence quand ? Le travail consiste en quoi ? 

Moi: au fait c'est un peu compliqué... bon tu seras une... escorte ! 


Elle m'a regardé comme si j'ai parlé chinois. 

Liliane : ça veut dire quoi ? 

Moi : c'est euuuh... tu vas... coucher avec des hommes fortunés pour de l'argent. 


Vous auriez dû voir la tête qu'elle a fais. C'est un peu brutal mais je n'ai pas trouvé un autre mot plus décent pour qu'elle comprenne... 


...

Une vie de pute