CHAPITRE 7: LE DÉBUT DES PROBLÈMES

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 7: Le début des problèmes. 

SEPT ANS PLUS TARD. 


**DANIEL TSAMBA **


Moi: Ray vous faites quoi encore là-bas ? Je partirai sans vous. 

Rayonne : (depuis l'intérieur de la maison) Deux minutes bébé, on vient. 


J'avais regardé ma montre, il était presque 8h déjà. Je ne savais pas ce que cette femme et ses filles faisaient encore là-bas, on finirait par être tous en retard. Pourtant elle savait bien qu'on avait un rendez-vous important avec un potentiel partenaire, un homme d'affaires nigérian qui faisait dans les complexes hôteliers au Nigeria. Nous avions l'intention de nous lancer dans ça et Ray savait que je détestais être en retard. La voilà qui sortait avec ses deux Dupont à sa suite.


Rayonne: désolée bébé se sont tes filles qui m'ont retardée, elles voulaient assortir leurs vêtements aux miens . 

Moi : comment ça ? N'étaient -elles pas déjà vêtues quand on prenait le petit-déjeuner tout à l'heure ? 

Rayonne : Si, sauf que Victoire (ma deuxième fille) a emboîté le pas à sa grande sœur en mouillant expressément leurs vêtements pour que je les change. 

Moi : (les regardant durement) je n'aime pas ça. C'est la première et la dernière fois que vous faites une chose pareille. 

Elles: ( en chœur, têtes baissées) oui papa. 

Victoire:  je t'aime bébé. 

Moi: Hein ? Tu as dit quoi ? 

Victoire:  je t'aime bébé. 


J'avais regardé leur mère qui était aussi surprise que moi. 


Moi : (la regardant à nouveau) pourquoi tu dis ça ? 

Victoire: pour que tu ne sois plus fâché contre nous. 

Moi : (ne comprenant rien) pardon ? 

Victoire : quand tu es fâché contre maman, elle te dis toujours "je t'aime bébé" et puis tu n'es plus fâché tu ris maintenant.


Ray avait éclaté de rire. Vous voyez les choses de cette enfant ? Est-ce qu'elle était même normale ? J'avais seulement secoué la tête de gauche à droite et je leur avais demandé de monter trouver leurs frères à l'arrière. Nous les avions déposés à l'école avant de continuer pour notre rendez-vous à l'hôtel Méridien. 


Ray et moi avions eu 4 enfants. King et Jaelle, 7 ans, Light et Victoire, 5 ans. Comme vous aviez pu le constater, Ray avait accouché des jumeaux deux fois. Si tous mes enfants me ressemblaient trait pour trait, mes filles, elles, avaient le comportement de leur mère, d'ailleurs, elles s'évertuaient toujours à lui ressembler dans tout ce qu'elle faisait . Ce matin n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. La façon de rire, de parler, de s'asseoir, de marcher, de regarder les gens, les mêmes mimiques. C'était là où j'étais content de n'avoir pas épouser une femme vulgaire sinon mes enfants allaient être foutus. C'était la raison pour laquelle il fallait bien réfléchir avant de se décider à s'engager avec quelqu'un et faire des enfants parce que le choix du conjoint était très crucial et qu'il en allait de leur avenir. De ce côté, j'étais tranquille car je connaissais les valeurs de ma femme. 


Une autre chose qu'ils avaient tous pris également chez elle, c'était le sens des affaires et l'art de la négociation et la persuasion, surtout King et sa jumelle. Ils avaient commencé chacun leurs activités respectives depuis déjà 6 mois (rire) . King faisait louer ses bandes dessinées à ses amis du club de karaté et de natation, il avait enrôlé son petit frère dans son activité. Quant à Jaelle et sa sœur, elles avaient lancé leurs activités de vente de gâteaux et bonbons aux mêmes endroits. Je me rappelais encore quand tout cela avait commencé. Nous venions à peine de finir le sport matinal, oui ils faisaient le sport chaque matin avec nous, ne me demandez pas pourquoi, c'est Ray qui avait la réponse.


King:  papa s'il te plaît on peut parler affaire ce matin ?


 Il était très sérieux quand il l'avait dit, sa mère et moi nous nous étions regardés l'air de dire "et ben dis donc" . 


Moi:  oui mon grand, je t'écoute. 

King : asseyons-nous d'abord. (À Ray) Maman ça te concerne aussi. 


Elle s'était assise à mes côtés et nous l'avions regardé et dit que nous l'écoutions. 


King: Ok, attendez quelques minutes s'il vous plaît. (criant) Jaelle, ce n'est pas encore prêt ? 

Jaelle : (depuis la cuisine) si, on arrive déjà. 


Nous avions vu Jaelle sortir avec une carafe de jus de fruit suivi de ses petits frères qui portaient chacun un verre vide, ils étaient venus déposer ça devant nous, Light et victoire étaient allés chercher des sous verre et étaient revenus les poser devant nous. Elle nous avait servis avant de s'asseoir à côté de son frère. 


King: Buvez d'abord votre jus, vous avez beaucoup transpiré aujourd'hui. 


Ray et moi avions échangé un regard complice avant de prendre la boisson et de boire. Voyez la flatterie de ces enfants, allons seulement. Après les deux premières gorgées, ils s'étaient lancés. 


King : papa, maman, vous nous avez toujours dit que faire les affaires c'est bien parce qu'on peut avoir son propre argent. 

Jaelle : vous avez aussi dit qu'on ne travaille pas pour l'argent mais que l'argent doit travailler pour nous. 

King : voilà, nous avons décidé de lancer nos affaires pour avoir notre propre argent. 


Ray et moi avions échangé un regard, de mieux en mieux. 


Moi : (sérieux) il s'agit de quoi au juste ? 

King:  j'ai remarqué que quand je vais souvent au karaté et à la piscine avec mes bandes dessinées, tous mes amis veulent les lire aussi et ils sont même prêt à payer pour ça, donc je veux faire louer mes bandes dessinées en échange d'argent. 

Jaelle : moi, j'ai décidé de vendre des cupcakes que maman nous fait toujours avec des bonbons, toutes mes amies en veulent. 

King:  on a déjà demandé l'autorisation aux clubs et ils ont dit que si nos parents sont d'accord, il n'y a pas de problème. 

Moi: (sérieux) je vois. Où est-ce que nous intervenons dans ça ? 

King : Bien. Vous serez nos investisseurs, on n'a pas l'argent pour commencer nos affaires. J'ai besoin de nouvelles bandes dessinées et Jaelle des bonbons et de choses pour faire les gâteaux. On va rendre votre argent quand nos affaires vont prospérer et bien sûr vous aurez un pourcentage dans les bénéfices. 

Moi: (sérieux) on parle de combien au juste en termes de pourcentage ? 

Jaelle : 30 % en plus ( regardant sa mère) tu pourras m'apprendre en même temps la préparation des gâteaux pour être une bonne femme (souriante) . Vous aurez bien sûr le privilège de nous conseiller pour la bonne marche de nos activités.


Voyez un peu la foutaise, les enfants là ne se prenaient pas pour les pour des moins chers. Carrément vous aurez "le privilège" de nous conseiller pour la bonne marche de ces activités. Je regardais ma femme et je voyais que ses yeux brillaient déjà, la fierté sans doute. Même si c'était seulement quoi oh, on allait seulement investir pour les encourager. 30 %, ils avaient dit que nous aurions dans les bénéfices (rire) , ils connaissaient les affaires, ils savaient que c'était gagnant gagnant, si on demandait, on devait pouvoir offrir quelque chose en retour. 


Depuis lors ça fonctionnait plutôt bien, il y avait des retour sur investissement (rire). Là on était en train de leur enseigner l'épargne, on ne bouffait pas tous les bénéfices, on réinvestissait et on épargnait aussi. 


Nous venions d'arriver dans l'une des entreprises, le QG du pétrole. Les forages se faisaient du côté de Port-Gentil (ville) , c'était dans cette société que G et David travaillaient . G était mon second, c'était quasiment lui qui coordonnait tout ici en plus d'avoir quelques racines dans d'autres activités . Quant à David, il était le responsable des ressources humaines. J'étais rentré dans le bureau que j'occupais quand j'étais ici, G et David y étaient . J'avais une réunion avec G, je l'avais appelé quand on était en route pour ici.


Moi: ( entrant dans le bureau) bonjour à vous. 

Eux: Bonjour. 


J'avais contourné pour aller m'asseoir sur mon fauteuil. 


Moi: ( à David) Alliance (sa femme) et Mike (son fils) vont mieux ? 

David:  Alliance oui, Mike fait encore un peu de fièvres mais d'ici à demain ça ira. 

Moi: ok alors quoi de neuf ici ? 

David: Eh bien j'ai trouvé une personne pour le poste, tu m'as dit qu'avant d'en parler avec Rayonne que je vienne d'abord te voir. 

Moi : j'espère pour toi que ce n'est pas un homme hein? 

Gérard : (éclatant de rire) tu n'es pas sérieux, tu es encore dessus ? 

Moi : (sérieux) oui je suis dessus, c'est déjà le quatrième assistant que je vire. Si celui-ci est un homme ce n'est même pas la peine qu'il commence, c'est définitivement non. 

David: ( soupirant) ce n'est pas un homme, ne t'inquiète pas. 

Moi : je ne suis pas inquiet. 

Gérard: (riant) tu n'es pas inquiet, tu fais donc tout ça pourquoi ? 

Moi : parce que, c'est tout. 

Gérard : (éclatant de rire) tu n'es pas possible toi, tes conneries que tu faisais à Londres là tu ne les laisses pas hein ? 

Moi : non. Et ce n'est pas près de finir. 

David : donc la jalousie ne date pas d'aujourd'hui ? 

Gérard:  tu parles mon frère. Dès les premiers mois de leur mariage, il contrôlait toutes les conversations et relations de Rayonne. Dès qu'un garçon s'approchait un peu trop, il le menaçait. C'était une source incessante de dispute entre eux. Rayonne a fini par capituler et les tenir tous à distance, la pauvre n'avait plus d'amis parce qu' elle ne voulait pas les problèmes avec ce fou. 

David : (riant) ce n'est pas possible. 

Gérard : on ne parle même plus du nombre de bagarre qu'il a fait. La meilleure c'est quand il a passé 2 jours en cellule pour avoir frappé un policier. 

David : (surpris) sans blague, comment ça se fait ? 

Gérard: le policier avait appelé Rayonne mademoiselle au lieu de Madame. 

David : (les gros yeux) sérieux ? 

Gérard: ( riant) comme je t'ai dit là. 

Moi : il voulait lui faire la cour, sinon pourquoi l'appeler mademoiselle alors qu'il voyait bien son alliance ? En plus il lui souriait exagérément. 

David :c'est tout ? 

Moi : (sérieux) c'était une raison suffisante. 

David: ( sidéré) tu n'es pas sérieux toi. 

Gérard: ( riant) mon frère, il a fait des bagarres pour moins que ça je te l'assure. Lui et sa femme, c'est une histoire dans laquelle si tu viens parler il faut avoir des côtes solides. Dans le fond, c'est son background de mauvais garçon qui est en train de lui jouer des tours du coup, il voit le mal partout. 

David: ( riant) Ses démons le rattrapent. 


Ils avaient continué à rire ensemble sur mon comportement possessif envers ma femme, ils me trouvaient excessif mais on n'apprenait pas à un vieux singe à faire la grimace. Je connaissais un regard désintéressé et celui plein d'envie qu'on lui portait, je ne laissais rien passer. J'avais fait du sale plus jeune, je ne voulais pas qu'elle soit pour moi un retour de flamme. En plus je n'avais plus confiance en la gente masculine car j'avais été poignardé par ceux que j'appelais " frères" à l'époque. Cédric et Ralph avaient voulu abuser d'elle la 3e année de notre mariage. Cédric qui était de passage à Londres, était descendu chez Ralph avec qui il s'était beaucoup rapproché. Ils n'avaient jamais vu d'un bon œil ma relation avec Ray, la raison ? Et bien ils étaient attirés par elle. Je voyais souvent les regards appuyés qu'ils lui lançaient mais je me disais que je me faisais certainement des idées. Sauf qu'un jour en rentrant du boulot, j'avais trouvé Ray en train de se battre avec Ralph et Cédric qui était déjà par terre en hurlant que ma femme lui avait cassé le nez et mis un coup dans les burnes, c'était à ce moment que j'avais remercié papa Antoine (père de Ray) d'avoir appris des cours de self-défense à ses enfants, autrement ma femme se serait faite violée dans ma maison par mes propres éléments. J'avais la rage, je m'étais occupé de Ralph comme il se devait. N'eût été l'arrivée impromptue de G, je crois que je l'aurais tué de mes propres mains. Après cet épisode, j'étais devenu deux fois plus méfiant.


 Pour les employés, je te surprenais en train de la regarder avec insistance et c'était la porte, rien à foutre. Si tu m'emmenais la plainte, je me présentais où et quand j'étais convoqué. Son dernier assistant avait osé dire un jour à un autre de nos employés qu'elle était très belle et qu'il aimait particulièrement son sourire et son regard perçant. Par rapport à quoi ? Ma femme à moi ? J'étais derrière eux quand ils parlaient ainsi et ils ne m'avaient pas vu. Le lendemain, sans préavis, lui et son acolyte avaient été mis à la porte, je n'aimais pas les bêtises. Carrément "j'aime particulièrement son sourire et son regard perçant", de quel droit ? Seul moi avais le droit d'apprécier chaque parcelle de ce corps et personne d'autre, je disais bien personne d'autre, je n'avais rien à foutre de ce que disaient ou pensaient les gens. Ray, elle-même n'en parlait plus parce qu'elle me connaissait . Son acolyte l'avait suivi parce qu'il n'avait pas eu la présence d'esprit de le dissuader dans ses propos insensés. Au lieu de lui dire que c'était la femme du patron et qu'il ne fallait pas trop la regarder, il l'avait plutôt encouragé en ajoutant même que sa bouche était parfaite et donnait des idées pas catholique. La bouche de ma femme ? (rictus). Je les avais foutus à la porte direct. 


Moi: (à David) tu t'es rassuré qu'elle soit disponible pour bouger ? 

David : oui il n'y a aucun problème de ce côté. 

Moi : tant mieux alors. Tu peux donc aller lui parler. 

David : elle est dans son bureau actuellement ? 

Moi:  oui, elle y est. 

David : j'y vais donc de ce pas. 


Il était parti sur ce fait, me laissant avec G qui me regardait en souriant. 


Moi : c'est quoi ? 

Gérard : (souriant) non rien. 

Moi : donc tu as cette tête d'idiot pour rien ? 

Gérard:  j'ai encore le choix de mes expressions non ou bien ? 

Moi : Hum. (changeant de sujet) Tu as un truc important à faire la semaine prochaine avec ta famille ? 

Gérard:  non pas à ce que je sache. Pourquoi ? 

Moi : parce que tu iras avec Ray au Nigeria pour finaliser le contrat avec Godwin, je serais bien parti mais actuellement je ne peux pas bouger à cause de l'affaire avec l'État. Je crois que tu as toutes les informations sur ce sujet, n'est-ce pas ? 

Gérard : oui. J'ai jeté un coup d'œil. 

Moi : je te transmettrai toutes les informations par mail avant ce soir. 

Gérard:  ok. 

Moi : bien. 


Nous avions continué à parler d'autres choses avant qu'il n'aille dans son bureau, me laissant ainsi travailler sur notre projet. 


Dring, dring , dring. 


« Moi : (décrochant ?) oui Sandra ? (ma secrétaire) . »

« Sandra:  il y a votre mère au téléphone monsieur. »

« Moi : passe la moi s'il te plaît. »

« Sandra:  ok. »

« Moi : (après une minute) Bonjour la plus belle. »

« Maman:  tu dis ça à qui ? »

« Moi : (sourire) à qui comment ? C'est toi. »

« Maman:  oui c'est ça ! Donc toi si je ne t'appelle pas tu ne peux pas le faire n'est-ce pas ? »

« Moi: Bien sûr que si. »

« Maman : Benbenberk. La dernière fois que tu m'as appelée c'était quand ? Ou bien c'est la reine d'Angleterre qui t'interdit de le faire ? »


Voilà pourquoi je ne l'appelais pas, elle ramenait toujours tout à ma femme, pour un oui ou un non, le nom de Ray devait être cité dedans. La trêve après l'accouchement de Ray n'avait été que de courte durée, la chose avait dégénéré le jour où nous étions chez eux avec les enfants et qu'elle leur avait demandé d'aller regarder la télévision avec les enfants de Aude et ceux-ci avaient refusé en disant qu'ils ne voulaient pas le faire parce que leur mère leur avait dit que ceux qui passaient leur temps devant la télévision étaient des paresseux et ils risquaient de ne rien faire de bien de leur vie. Maman avait crié au scandale en disant que Ray l'avait l'insultée et montait aussi les enfants contre elle, qu'elle remettait en doute l'éducation de ses autres petit-fils etc. . Depuis ce jour, c'était vraiment limite entre elles, si avant elle ne l'aimait pas, là ça avait empiré les choses et ses enfants lui avaient emboîtés le pas. 


« Moi : (soupirant) maman Ray n'a rien à voir avec ça, c'est juste le travail qui m'occupe depuis tout ce temps. »

« Maman: c'est quel travail ça ? C'est toi seul qui travaille dans le Gabon là ? C'est bien il faut continuer, c'est nous les paresseux non ? Nous qui passons notre temps devant la télévision. »

« Moi : (dans ma tête) je savais qu'elle viendrait à ce sujet. (À elle maman) j'ai compris, je ferai plus d'efforts pour t'appeler. »

« Maman: Hum. »

« Moi : sinon tu vas bien ? »

« Maman:  je vais bien, sauf les rhumatismes là qui recommencent encore à m'embêter. »

« Moi: tu étais chez le docteur ? »

« Maman: non j'irai demain matin. »

« Moi : ok, tu me tiendras informé. »

« Maman : d'accord. Je t'appelais même pour te dire que mercredi prochain j'organise un repas familial et je veux te voir. »

« Moi: (surpris) un repas en plein milieu de semaine maman ? »

Maman : Et ? »

« Moi : il y a des gens qui (me ravisant) »

« Maman :des gens qui quoi ? »

« Moi: Non rien, je ne pourrai pas être là. »

« Maman: pourquoi? »

« Moi : parce que Ray sera en déplacement la semaine prochaine et »

« Maman: (Piaffant) Tchuip. Parce qu'elle est en déplacement que toi tu ne peux pas te déplacer ? Quoi, elle part avec tes pieds ? »

« Moi:  bien évidemment que non c'est juste que »

« Maman : (me coupant) c'est juste que quoi ? Moi ta mère j'organise un repas, je prends la peine de t'appeler pour t'inviter, tu me racontes que ta femme sera en déplacement . Qu'est-ce que j'en ai à foutre moi du déplacement de ta femme ? Si toi-même ça ne te dérange pas de financer ses nombreux voyages c'est bien, d'ailleurs tu trouves ça normal qu'une femme mariée et mère de famille se déplace autant ? On ne sait même pas là où elle va ni même ce qu'elle ramène de ses nombreux voyages. Et toi tu viens me dire que tu ne peux pas venir parce que Ray ne sera pas là après lorsque je vais dire encore que ta femme t'a fétiché, tu vas parler beaucoup… »


Pendant qu'elle faisait son monologue, Ray avait frappé deux coups à ma porte avant d'entrer et de s'asseoir avec un document en main. 


« Moi: (soupirant) C'est bon maman tu as gagné, je serai là mercredi à 20h comme tu dis (me passant la main sur le visage) »

« Maman:  OK. »


Clic ! 


Elle avait raccroché et j'avais posé le téléphone.


Rayonne : Un souci ? 

Moi: Maman veut que j'aille dîner chez elle mercredi. Mais toi n'étant pas là, je suis bloqué avec les enfants. 

Rayonne : je vois. Je vais essayer de voir avec Estelle ou Grâce si l'une d'entre elles pourra les avoir chez elle la nuit et les déposer à l'école le lendemain. 

Moi: ( reconnaissant) merci ma puce. Vraiment je ne sais pas ce que je serai sans toi. 

Rayonne : (Souriante) rien du tout. 

Moi : (souriant) tu as raison (Me levant pour contourner mon bureau et aller vers elle) je veux mon câlin d'ailleurs. 

Rayonne : (me repoussant) Ne commence pas D pardon, nous sommes au bureau. 

Moi : (L'enlaçant) et ? Je suis le patron ici, je fais ce que je veux. En plus tu m'as laissé sur ma faim ce matin. 

Rayonne : (Me repoussant) laisse-moi pardon, quelqu'un pourrait nous surprendre ici. 


J'avais décroché le fixe et j'avais dit à ma secrétaire que je ne voulais être dérangé par personne, j'avais ensuite verrouillé la porte. 


Moi : voilà, tu n'as plus d'excuses. 

Rayonne : Ce n'est pas toujours une raison. 

Moi:  bébé s'il te plaît, tu sais que quand je parle avec maman après je ne suis plus productif, j'ai besoin de ma dose d'énergie (lui faisant des bisous dans le cou) . 

Rayonne : (gloussant) et c'est moi ta dose d'énergie ? 

Moi : oui tu le sais très bien. Et puis est-ce que je t'ai même dit que cette tenue t'allait à ravir ce matin ? 

Rayonne : (souriante et se laissant faire) non tu me négliges. 

Moi : ah bon ? On va donc y remédier tout de suite… 


Aujourd'hui c'était mardi, j'étais à Mbolo (centre commercial) avec les enfants pour prendre des fruits. Nous avions fini les derniers ce matin. Je les avais récupérés un peu plus tôt à l'école et nous faisions les courses quand j'avais entendu quelqu'un m'appeler par l'arrière, je m'étais retourné et c'était Aude ma grande sœur, elle était avec Audrey son amie depuis notre jeune âge. 


Moi : les filles (leur faisant des bises) comment allez-vous ? 

Audrey: on va bien, on se débrouille même si ce n'est pas facile. 

Moi: ah c'est bien, il faut continuer. 

Aude: (Aux enfants) vous ne venez pas me saluer ? 


Ils étaient tous partis lui faire un câlin à l'exception de Jaelle qui les avait saluées sans se déplacer. 


Aude : (à moi) ton enfant là est trop sauvage Daniel, tous les jours je te dis ça et toi tu cautionnes ça. 

Audrey:  regarde même sa façon de regarder les gens. 

Aude: C'est sa mère qui lui apprend ça, c'est comme ça qu'elle aussi regarde les gens. 

Audrey: je vois maintenant. 

Moi :elle vous a regardé comment toi aussi ? 

Aude: (À Audrey) tu vois non ? Quand je dis que c'est lui qui cautionne les bêtises de sa femme et ses enfants, tu vois. 

Moi : pardon Aude laisse le chemin que tu veux emprunter là s'il te plaît sinon on va quitter ici en mauvais termes.

Aude: En tout cas. Tu seras chez Maman demain soir ? 

Moi :oui j'y serai. 

Aude: Maman m'a dit que l'autre là est encore en voyage et qu'elle ne sera pas là demain. 

Moi : (ne relevant pas l'allusion) oui. 

Aude: Tant mieux. 


Audrey qui me faisait de l' œil s'était approchée de moi et avait commencé à jouer avec ma cravate et enlever une poussière imaginaire sur mon épaule. 


Audrey : (petite voix et regard aguicheur) en tout cas, on dirait que le temps n'a pas d'effet sur toi, tu es toujours aussi beau. 


J'avais regardé Aude, l'air de dire "attrape ton fauve car je suis bien occupé" , celle-ci avait détourné son visage comme pour dire "je ne vois rien" . 


Moi: ( souriant) pour ça il faut remercier ma femme, lorsque tu es bien traité tu ne peux que te bonifier. 

Audrey: ( grimaçant) je vois ça. 


Elle avait voulu revenir à la charge et mettre sa main sur ma poitrine mais Jaelle avait bousculé le caddie de sorte à ce que celui-ci la pousse et se retrouve entre nous deux. 


Jaelle : (se plaignant) papa moi j'ai déjà mal aux pieds. 


Sa sœur aussi l'avait suivie dans les plaintes. Je savais très bien que ce n'était pas vrai et elles le faisaient juste pour m'éloigner d'Audrey, elles faisaient toujours ça quand une femme qu'elles ne connaissaient pas s'approchait de moi. Jaelle était le chien de garde de Ray depuis ses 4 ans . 


Moi : (souriant) oui mes puces, on s'en va. 


Audrey et Aude me regardaient avec les gros yeux genre "c'est tout ? Tu ne vas pas la reprendre d'avoir poussé Audrey avec le caddie" .?


Moi:  bon les filles , nous on va vous laisser, (à Aude) salue Donald et les enfants en rentrant, on se voit chez Maman demain. (À Audrey) à la prochaine. (Aux enfants) Dites au revoir les enfants. 

Eux: (En chœur) Au revoir tantine Aude, au revoir madame. 


Nous étions partis sous les regards ahuris de Aude et sa copine. Je ne savais même pas ce qui les étonnait, elles pensaient vraiment que j'aurais repris ma fille à cause de ça ? Sans blague. Elle ne faisait que défendre les intérêts de sa mère, je ne voyais pas le mal dedans , ils le faisaient tous également avec Ray lorsqu'un homme l'abordait donc.


Aude passait son temps à dire que ma fille était sauvage, mais comment voulait-elle qu'elle vienne vers elle quand dès qu'elle la voyait elle passait son temps à insulter sa mère ? Les autres, bon ils ne s'y attardaient pas vraiment mais Jaelle non. Dès que tu parlais mal de sa mère, elle t'évitait automatiquement. Ce qui faisait que le courant ne passait bien qu'avec Nadège, David et papa. Avec les autres, elle saluait et gardait ses distances, elles aussi pour ne pas arranger les choses passaient leur temps à lui dire qu'elle était sauvage comme sa mère. Je leur avais fait le reproche mais comme vous aviez pu le constater avec Aude, ça tombait dans les oreilles d'un sourd. Quant à Audrey, ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait , son cinéma, mais je n'étais toujours pas intéressé. J'avais couché avec elle une fois lorsque nous étions plus jeunes quand j'étais dans ma phase Playboy, elle me faisait du rentre-dedans et je l'avais sautée. Sauf qu'étant la meilleure amie de Aude et la fille de l'amie de maman, elle s'était mise à raconter qu'on était en couple parce qu'on l'avait fait. J'avais fait déchanter tout le monde très vite en démentant rapidement cette histoire au grand dam de ma mère, de Aude, et d'Audrey. Maman lui disait toujours pour la calmer que j'étais encore trop jeune et que lorsque je m'assagirais, je reviendrais vers elle. Elle pouvait bien croire ce qu'elle voulait si ça pouvait lui faire plaisir. Pour moi, je ne mangeais pas deux fois de suite le même plat, on avait couché oui mais ça s'était arrêté là...


Je venais d'arriver chez maman et j'étais surpris de constater que ni David et sa femme, ni Nadège et son mari n'étaient présents et à mon plus grand étonnement Audrey y était. 


Moi : (regardant maman après avoir salué) je croyais que c'était un dîner de famille. 

Maman : (souriante) Ça l'est. 

Moi : où sont donc les autres ? 

Maman : ils se sont décommander à la dernière minute, Nadège a dit qu'Alia fait des fièvres et Dave a une urgence avec Alliance. 

Moi : ah d'accord (petite voix) et elle qu'est-ce qu'elle fait ici ? 

Maman: ( l'air de rien) tu ne connais pas Audrey ? C'est ma fille, elle est de la famille. 

Moi : (regard en coin) Hum. 


J'avais pris des nouvelles de tout le monde. Au moment de passer à table, Audrey avait été placée à mes côtés, je n'avais rien dit. Les sujets autour de la table tournaient autour d' Audrey et moi quand nous étions plus jeunes, de comment on aurait formé un beau couple si nous nous étions mis ensemble etc. Je ne savais pas ce qu'elles étaient en train de vouloir faire mais je pouvais leur dire que cela ne marcherait pas avec moi. Elles avaient continué leurs simagrées en exagérant sur ses qualités et sur le bonheur qu'aurait celui qui l'épouserait. La bonne dame avait déjà 40 ans, 2 enfants aux dernières nouvelles mais elle n'était pas encore mariée pourquoi ? Dieu seul savait , alors qu'on était en train de vanter ses qualités ici. Bref, cela ne me regardait pas. J'avais donc mangé tranquillement mon repas. Un moment, j'avais voulu me servir du vin, Audrey s'était empressée de le faire. 


Maman:  voilà une femme attentionnée. 


Mon père et moi avions échangé un regard qui en disait long, j'avais pris la boisson et j'avais bu en silence. Après le repas nous étions allés au salon bavarder un peu avec papa et Donald. Aude et Audrey nous avaient apporté des bières qu'on avait bu. Une heure de temps après je me sentais fatigué, j'avais donc demandé à rentrer. Maman m'avait demandé de déposer Audrey chez elle parce qu'elle n'était pas venue avec sa voiture, je ne voulais pas parler inutilement, en plus elle restait sur mon chemin , j'avais donc accepté et nous avions pris la route. Sur le chemin, elle parlait et moi je ne l'écoutais pas vraiment, je me sentais bizarre, j'étais à la fois excité et fatigué, je ne comprenais pas ce qui était en train de m'arriver. Nous étions arrivés chez elle et elle m'avait convaincu de rentrer jusqu'à dans la barrière où elle vivait et m'avait demandé de descendre parce que dans mon état je ne pouvais pas aller bien loin sans faire un accident, qu'elle allait appeler un taxi à l'intérieur pour venir me chercher. Je l'avais suivie dans sa maison et je m'étais assis sur le canapé, ma tête tournait. Elle avait disparu un moment et était revenue complètement nue et avait voulu m'embrasser. 


Moi: (l'esquivant) qu'est-ce que tu fais ? 

Audrey : j'ai envie de toi bébé.

Moi: (Essayant de me lever en titubant) arrête ça, je ne peux pas. Je 

Audrey : (me coupant et me repoussant sur le canapé) Bien sûr que tu peux, tu as autant envie que moi alors laisse-toi faire. 

Moi : (embrouillé) non Ray ne va 

Audrey : (essayant de m'embrasser) shut bébé, c'est moi Rayonne. 

Moi : (dans les vapes) Ray c'est toi ? 

Audrey:  oui bébé c'est moi, fais-moi l'amour...


LES LIENS DE L'AMOUR