CHAPITRE 8: LA DESCENTE AUX ENFERS.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 8: Descente aux enfers. 


**DANIEL TSAMBA **


Dring,  Dring, Dring. 


J'étais réveillé par le bruit de mon téléphone qui vibrait , dès que je voulais le prendre, il s'arrêta. Je laissais tomber, j'avais tellement mal à la tête Seigneur. J'avais bu quoi la veille pour avoir autant mal ? Le téléphone s'était remis à vibrer, j'ouvrais finalement les yeux et je ne reconnaissais pas l'endroit . Où étais-je ? Je m'étais redressé pour m'asseoir sur le lit et j'avais remarqué que je n'étais pas seul. 


Moi : merde qu'est-ce que j'ai fait ? 


J’étais descendu complètement du lit et je m’étais rendu compte que j'étais nu. 


Moi: non, non, non, non. 


La personne qui était sur le lit s'était retournée et m'avait regardé avec le sourire. 


Moi: (surpris) Audrey ? 

Audrey : (souriante) oui mon étalon. 

Moi : qu'est-ce que je fais ici ? On est où ? 

Audrey : on est chez moi, hier tu n'as pas voulu rentrer chez toi après m'avoir déposé. 

Moi: ( incrédule) comment ça ? 

Audrey: quand tu m'as déposée, tu m'as dit que tu avais une envie pressante et tu es venu te soulager sauf qu'après tu n'as plus voulu partir, tu t'es jeté sur moi. 

Moi: ce n'est pas possible. Pourquoi je ne me rappelle de rien ? 

Audrey:  Ne fais pas semblant, après la nuit que nous venons de passer tu vas me dire que tu ne te rappelles de rien ? 

Moi : oui, je ne me rappelle pas de comment je suis arrivé ici, ni même de ce qui s'est passé. 

Audrey: ( blessée) donc tu veux dire que les succions que j'ai sur mon cou je me les suis faits toute seule ?

Moi: (réalisant qu'elle en avait) merde. 


Mon téléphone s'était remis à vibrer quelque part dans la pièce. 


Moi:  où sont mes affaires ? 

Audrey : (sèche) je ne sais pas où tu les as mises quand tu étais occupé à me baiser. 


Je m'étais mis à chercher ça partout dans la pièce, j'avais retrouvé mon téléphone et j'avais regardé c'était Ray qui était en train de m'appeler. J'étais foutu, je n'avais pas décroché, je m'étais rhabillé rapidement avant de vouloir partir de là. Avant je m'étais arrêté et je lui avais dit. 


Moi : écoute, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé entre nous hier. Je ne sais ni pourquoi ni comment je me suis retrouvé à coucher avec toi, mais bon soit, ce qui est fait est fait. Je tiens juste à te rappeler que je suis un homme marié qui aime sa femme. Cette histoire n'a jamais eu lieu, j'espère que tu ne croiras pas que comme on a couché ensemble, on est désormais un couple ni quoi que ce soit du genre. Quand tu me verras, tu me salueras sans plus et j'en ferai autant. Je ne veux pas te voir ni de près, ni de loin aux alentours de ma femme. J'espère que tout est clair. Sur ce, bonne journée. 


J'étais parti de chez elle pour la maison. Une fois dans la chambre, je m'étais déshabillé et j'étais passé directement à la douche. Dès que l'eau avait touché mon dos j'avais senti des picotements, j'étais allé voir au miroir et j'avais des traces de griffures dans le dos. 


Moi:  Eh merde, je suis fini. Comment je vais expliquer ça à Ray? 


Je m'étais passé la main sur le visage en me répétant combien de fois j'étais un con. Comment était-ce arrivé ? Comment j'avais pu tromper ma femme ? En plus avec Audrey, ce n’était pas possible. J'avais beau retourner ça dans tous les sens, je ne comprenais pas ce qui avait bien pu se passer. Si même en 4 ans de relation sans sexe, je ne l'avais pas trompée, c'était maintenant que j'avais tout quand je voulais et comme je voulais que j'allais le faire ? Non, ce n'était pas possible, je devais être maudit. Si cette histoire tombait dans les oreilles de Ray, je pourrais dire adieu à mon mariage. 


Moi : (mettant les mains sur ma tête) je suis vraiment maudit c'est vrai. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? 


Dring, dring, dring. 


Je regardais mon téléphone et c'était encore Ray qui m'appelait , je décrochais et j'essayais de rester naturel. 


Moi : allô bébé ? 

Rayonne : allô bonjour. C'est comment je t'appelle depuis et tu ne me réponds pas ?

Moi: ( mentant) je viens de me réveiller bébé. 

Rayonne : Comment ça ? À 10h du matin tu étais encore au lit, un jour de semaine en plus ? 

Moi: oui, je ne me sens pas très bien. 

Rayonne : (Inquiète) comment ça ? Tu as quoi ? Je saute dans le premier avion et je rentre G va s'occuper du reste du travail. 

Moi : (la calmant) non non non non non ce n'est pas la peine bébé, reste tranquille ce n'est rien, juste la fatigue, je vais prendre une doliprane et me reposer un peu, ça ira mieux juste après. 

Rayonne :(Pas convaincu du tout) tu es sûr que tu ne veux pas que je rentre ? 

Moi:  oui bébé, finis d'abord là-bas, tu sais que c'est une affaire importante. 

Rayonne : Il n'y a rien qui soit plus important que toi, tu le sais très bien. 

Moi: ( le cœur serré) je sais bébé, mais ce n'est pas la peine en plus il ne reste que quelques jours, finis et tu rentres une bonne fois bébé. 

Rayonne : (Résignée) ok. Mais tu me tiens informé de ta santé hein ? 

Moi : oui mon cœur. 


Nous avions encore parlé pendant quelques minutes avant de raccrocher. J'avais appelé mon assistant pour lui dire de réaménager mon emploi du temps aujourd'hui car je n'allais pas partir sur le terrain. Il allait régler tout avec les différentes secrétaires. J'étais donc resté à la maison, je n'étais sorti que pour aller récupérer les enfants à l'école et j'étais revenu à la maison.



QUATRE MOIS APRÈS 


  Ça faisait 4 mois que j'avais trompé ma femme et il ne s'était rien passé. Audrey n'était pas revenue vers moi pour mon plus grand bonheur. Avec Ray, j'étais devenu deux fois plus attentionné. Si au début j'avais du mal à la regarder dans les yeux de peur qu'elle lise à moi, parce que oui, il suffisait d'un regard pour qu'elle sache que quelque chose n'allait pas. Mais heureusement elle n'avait rien remarqué et la vie avait repris son cours. J'avais eu la peur de ma vie mais Dieu merci, il y avait eu plus de peur que de mal. Comme je l'avais dit, cette nuit n'avait jamais eu lieu, donc c'était oublié. 


Depuis 2 jours déjà, il y avait un numéro qui ne cessait de me biper. J'avais horreur de ça et quand je rappelais ça sonnait dans le vide, la personne ne décrochait pas. Si ça continuait ainsi, j'allais partir directement à l'agence. La personne bipait de jour comme de nuit, Ray avait même remarqué ça. Je lui avais montré le numéro, elle m'avait dit qu'elle ne le connaissait pas. Elle avait lancé le numéro dans son téléphone et avait activé l'application "true caller" pour avoir l'identité de la personne. 


Rayonne : Ça appartient à une certaine Audrey Mbandza 


Boum ! C'était le bruit que mon cœur avait fait. 


Moi:  Audrey Mbandza ? 

Rayonne : oui, tu la connais ? 

Moi : (mentant) non, je ne vois pas qui cela peut bien être. 

Rayonne : il faut alors bloquer le numéro..

Moi : c'est ce que je vais faire. 


La fille là voulait s'amuser avec moi je jurais, j'allais lui faire mal, très mal. 


-Moi: ( faisant un message à Audrey) Si tu es folle, je te dis que je vais t'enlever ça si tu n'arrêtes pas de me bipper. Je croyais avoir été clair avec toi, je ne sais pas comment tu as eu mon numéro, mais je te le répète bien que c'est la dernière fois que tu me bipes sinon je ne répondrai plus de moi. J'espère pour toi que c'est rentré dans ta tête Audrey. 


Ping, message, c'était sa réponse. 


-Audrey : il faut que je te vois.

-Moi : tu es malade? 

-Audrey : si tu ne veux pas que je parle à ta femme, tu as intérêt à me rencontrer, dans tous les cas, je n'ai rien à perdre dans cette histoire. 


Moi: (à haute voix) Fais chier. 

Rayonne : (me regardant) 

Moi: C'est un ami qui m'a appris un truc bizarre. Désolé. 

Rayonne : Hum. 


Elle avait continué à faire ce qu'elle faisait. 


Ping,  message. 


-Audrey : j'attends ta réponse. 

-Moi : ok, je t'appelle demain en aprèm. 

-Audrey : j'attends ton appel chéri 


"Va te faire foutre,  tu appelles qui chéri ?". Ça je l'avais dit dans ma tête. je n'avais plus répondu et j'avais effacé la conversation. Cette nuit je n'avais pas bien dormi, j'avais tourné longtemps sur le lit à la recherche du sommeil en vain. Le matin j'étais sorti très tôt, j'avais un rendez-vous au port. Ray avait donc pris une autre voiture pour elle et les enfants. Les voitures nous en avions plusieurs, sauf qu'elle préférait que je les conduise du coup elle ne roulait que très rarement. Quand j'avais fini mon rendez-vous, il était déjà 13h. J'avais appelé l'autre folle pour lui demander sa position, elle m'avait dit qu'elle était dans un restaurant à la montée de Louis (quartier) ça tombait bien comme j'étais au port môle, on avait convenu que je la trouverais là-bas. 


J'étais arrivé et je l'avais repérée facilement. Elle était exagérément maquillée et je trouvais qu'elle avait un peu pris du poids par rapport à la dernière fois que je l'avais vue, elle buvait un Orangina. 


Moi: ( m'asseyant en face d'elle en enlevant mes lunettes de soleil) bonsoir. 

Audrey : (souriante) Bonsoir mon chou, tu vas bien ? 

Moi: (froid) Écoutes Audrey, je n'ai pas de temps à perdre. Tu as voulu me voir, je suis là donc accouche. 

Audrey : (souriante) Quelle métaphore ! oui, je veux bien mais bon ça ne se fera pas d'aussitôt 

Moi: (ne comprenant rien) Qu'est-ce que tu racontes ? 

Audrey : (souriante) Tu ne veux pas d'abord boire quelque chose ? 


À la façon dont je l'avais regardée, elle avait compris qu'elle avait intérêt à parler rapidement. 


Audrey : Bon d'accord, tu vas encore être papa, je suis enceinte. 


Mon cœur avait fait un raté, non j'avais mal entendu. 


Moi : tu dis quoi ?

Audrey:  j'ai dit que tu vas être papa je suis 

Moi: (la coupant) c'est une blague n'est-ce pas ?


 Elle s'était levée et là j'avais remarqué qu'elle était effectivement enceinte Seigneur ! J'étais foutu. 


Audrey: (se rasseyant) tu vois bien que je ne m'amuse pas. 

Moi : qui est le père ? 

Audrey : (s'offusquant) qu'est-ce que tu veux sous-entendre par là ? 

Moi: (imperturbable) je ne sais pas, si tu as pu coucher avec moi un homme marié sans scrupule, qui me dit que je suis le seul ? 

Audrey: ( en colère) Tu n'es qu'un chien Daniel, tu comprends non ? 

Moi: (impassible) Tu peux penser ce que tu veux. Ça ne répond toujours pas à ma question Audrey. Qui est le père de ton enfant ? 

Audrey : (en colère) bien évidemment que c'est toi. 

Moi: (imperturbable) tu es à combien de mois déjà ? 

Audrey : (sèche) tu ne sais plus compter ? 


J'avais arqué un sourcil en la regardant durement, elle s'était mise à parler aussitôt. 


Audrey: ( sèche) 4 mois. 

Moi:  bien, on se revoit donc dans 5 mois à l'accouchement pour un test de paternité. Si ce bébé est le mien, j'assumerai mes actes. D'ici là, tu oublies mon numéro, tu oublies même mon nom. Si je revois même un seul bip de toi, je jure sur la tête de mes enfants que tu ne me reconnaîtras pas. Sur ce, bon après-midi à toi. 


Je m'étais levé, j'avais mis mes lunettes et j'étais sorti comme j' étais rentré. J'avais grimpé dans ma voiture mais je n'avais pas pu démarrer. Mon corps tout entier tremblait, de colère, de peur, de tristesse, de tout. Je m'étais mis à frapper sur le volant de ma voiture avec rage. J'étais vraiment fini. Je m'étais mis à penser aux rires de mes enfants et au visage de ma femme qui me disait "je t'aime" ce matin.


Moi:  Seigneur, qu'est-ce que j'ai fait ? 


J'avais encore frappé le volant avec tellement de rage que je m'étais déboité le poignet. 


Moi: Merde !. 


Quand j'avais levé ma tête, j'avais aperçu l'hôpital "Jeanne EBORI" non loin, j'avais alors démarré et j'étais allé pour une consultation. J'avais eu droit à un pansement et on m'avait laissé sortir. Comme il était déjà 16h, je m'étais arrêté en pharmacie avant de continuer à la maison où Ray et les enfants y étaient déjà. Dès qu'ils m'avaient vu, ils avaient tous paniqué. 


Moi:  ce n'est rien, juste un faux mouvement que j'ai fait avec le volant. 


Malgré ça Ray était petit soin avec moi, même le verre d'eau elle ne voulait pas que je le porte, elle avait tout fait, il ne fallait pas que je me fatigue selon elle. 


La nuit, je n'avais pas pu fermer l'œil. J'avais passé tout mon temps à la regarder dormir. "Mon Dieu, qu'est ce que j'aime cette femme, je ne pourrai pas accepter qu'elle me quitte, je n'y survivrai pas. Et mes enfants ? Eh Seigneur, pas ça stp, pas ça. Je te demande pardon." C'était la prière que j'avais répété toute la nuit. 


Le reste de la semaine, nous n'étions pas partis au boulot, Ray prenait soin de moi. Elle ne sortait que pour les activités des enfants. J'avais passé mon temps à la regarder et à lui dire que je l'aimais. Je coulais même parfois quelques larmes en lui faisant l'amour et lorsqu'elle me demandait pourquoi je le faisais, je lui disais que c'était les larmes de joie et de gratitude de l'avoir à mes côtés. 


Ce jour, j'étais sortie avec G, j'avais besoin de parler à quelqu'un sinon ma tête allait exploser. 


Moi : (À G) Voici un peu la situation dans laquelle je me trouve actuellement.


 Il était resté un moment à me regarder sans parler, tellement la situation était grave. 


Gérard: ( au bout d'un moment) tu es sûr que tu es le père ? 

Moi : comme je te l'ai dit, je ne suis sûr de rien. On le saura dans 5 mois. 

Gérard : à ta place je dirais tout à Ray. 

Moi : je ne peux pas faire ça man, je ne peux pas supporter de voir la déception et la douleur dans son regard. 

Gérard: il faudra bien le faire car tôt ou tard elle l'apprendra, je préfère que ce soit toi qui le lui dise au lieu qu'elle l'apprenne par une autre personne, tu sais que les faits sont très vite déformés de nos jours. 

Moi : je risque de la perdre si je lui dis bro, elle m'avait averti à Londres, le jour où je tenterais, elle partirait. Elle va me quitter ( mettant mes mains sur mon visage) elle va me quitter . 

Gérard: ou pas, c'est un risque à prendre. Mais sache que plus tu attendras, plus tu aggraveras ton cas. 


Nous étions restés encore un moment avant de nous séparer, il m'avait convaincu de lui parler et je comptais le faire ce soir. J'étais donc rentré et j'avais trouvé la maison très calme alors qu'il n'était que 19h30 et que c'était un samedi. 


Moi : il n'y a personne ici ? 

Rayonne : À la cuisine. 


Je l'avais trouvée de bonne humeur en train d'emballer des gâteaux. 


Moi: où sont les enfants ? 

Rayonne : avec Grâce, je t'ai fait un message cet après-midi pour te le dire. 

Moi : je n'ai pas vu. 

Rayonne : Je vois. Tu n'as donc pas aussi vu qu'on était attendu ce soir je suppose. 

Moi : (surpris) attendu ? Mais par qui ? 

Rayonne : tes parents. Ta mère m'a appelée ce soir pour me dire qu'elle faisait un repas et qu'on était attendu. 

Moi : (incrédule) Maman t'a appelé, toi ? 

Rayonne : (Souriante) c'est la tête que j'ai fait quand j'ai vu son numéro s'afficher sur mon écran. Elle m'a même demandé comment j'allais. 

Moi : (incrédule) tu es sûre que c'est bien ma mère ? 

Rayonne : oui madame Angèle Massala en personne. 

Moi : Ah ça! 

Rayonne : si tu dois te changer va déjà, je ne veux pas être en retard s'il te plaît. Pour une fois que ma belle-mère m'appelle après 15 ans de mariage, je ne veux pas la faire attendre. 


J'étais allé me changer rapidement et j'étais redescendu la trouver au salon. Comme elle avait déjà tout, nous étions partis automatiquement. Lorsque j'avais garé, je l'avais retenue par le bras. 


Moi : après ici, j'aimerais que nous parlions toi et moi, j'ai quelque chose à te dire. 

Rayonne : ok. Peut-on descendre maintenant ? 

Moi : ( la relâchant) oui on y va. 


Nous étions rentrés à la maison et nous avions salué, apparemment nous étions les derniers comme d'habitude. Maman était venue nous faire la bise, même à Rayonne aussi . Elle avait aussi pris le panier qu'elle avait apporté en la complimentant même. On s'était tous regardés que "qu'est-ce qu'on a manqué ?" Nous avions pris des nouvelles de tout le monde et après on était passé à table.


 Maman: ( souriante) on attend encore quelqu'un.


 On s'était regardé que c'était qui ça encore ? On était pourtant tous là . 


Papa : on attend encore qui Angèle? Nous sommes tous là. 

Maman: ( souriante) on attend ma belle-fille. 

Papa: ( levant les sourcils) de quelle belle fille parles-tu ? Rayonne et Alliance sont déjà là. 

Maman:  je ne parle pas d'elles. 

Nadège: ( intriguée) alors tu parles de qui ? Aux dernières nouvelles tu n'as que deux fils et ils sont tous les deux là avec leurs épouses ou bien tu as un fils caché qu'on ne connaît pas ? 

Andrea: ( à Nadège) pourquoi tu es pressée , attends juste et tu le sauras. 

Nadège:  ah parce que toi tu connais sa belle-fille ? 

Andrea : Bien sûr que oui. 

Annie : d'ailleurs tout le monde la connaît.


Ding, dong. 


Maman: Ah, la voilà.


 Elle était sortie pour aller ouvrir et était revenue avec Audrey. Mon cœur avait fait un raté.


Moi: (Dans ma tête) Non pas ça, pas comme ça, pas ici. Eh Seigneur! Non, maman n'a pas osé me faire ça à moi, son propre fils ? 


J'avais commencé à m'agiter sur ma chaise. 


Rayonne : (À moi) ça va ? 

Moi: (mentant) oui. 

Audrey:  Bonsoir à tous encore désolée pour le retard, les bouchons sont terribles dehors. 


Ils lui avaient répondu et maman l'avait installée juste en face de Ray. 


Nadège : (à Audrey) tu es encore enceinte Audrey ? J'espère que cette fois-ci tu connais le père hein? 

Audrey : (énervée) oui t'inquiète, le père est connu. 

Nadège : ah tant mieux alors. Je suis contente pour toi. 


Vous l'aviez bien remarqué, entre Nadège et Audrey ce n'était pas l'amour fou. Elle ne l'avait jamais aimée. Nous avions commencé à manger sur ces faits. Je priais intérieurement que ce repas prenne fin et que je parte de là avec ma femme. 


Maman: ( à Audrey) ma fille et la grossesse ? J'espère que mon petit-fils ne te fatigue pas trop? 

Audrey : Non maman ça va. Juste un peu des nausées matinales, mais sinon ça va. 


J'avais regardé Andrea, Annie et Aude qui regardaient Ray avec un sourire en coin, j'avais détourné mon regard pour le poser sur maman l'air suppliant, on pouvait y lire "maman s'il te plaît ne fais pas ça" . 


Papa:  ton petit-fils que c'est l'enfant duquel de tes enfants pour l'appeler ainsi ? 


Voici même la question qui sonnait le glas de ma mort. J'avais encore regardé ma mère que "pitié maman pardon ne fais pas ça". 


Maman : c'est l'enfant de Daniel. 


Boum ! Papa avait fait tomber sa cuillère au sol. 


Nadège : (déposant ses couverts) quel Daniel ? 

Andrea:  quel Daniel comment ? Tu en connais combien de Daniel toi ? Nadège:  Andréa je ne me suis pas adressée à toi donc ta bouche tu me la fermes. 

Maman : Daniel Yvan Tsamba Massala, mon fils que voici. 

Papa:  Angèle si c'est une blague, elle est de très mauvais goût. 

Maman : tu penses que je peux blaguer avec une chose pareille ? Si je dis que c'est lui le père c'est que c'est vrai. 

Papa : et tu trouves que c'est une façon de l'annoncer aux gens ? 

Maman : que qui est gens ici ? Nous sommes en famille. 

Papa : et pour toi c'est normal ? 

Maman:  c'est mon petit-fils et sa mère, où est le problème ? 

Papa : donc tu n'as pas vu la femme de Daniel ici pour nous servir ce genre de scénario ? 

Maman : quoi ? Tôt ou tard elle allait bien l'apprendre non ? Maintenant c'est fait. 

Nadège: ( à maman) c'était ça ta grande nouvelle ? 

Aude: (Souriante) oui. La famille s'agrandit, on devrait fêter ça non ? 

Nadège: ( la regardant en colère) Fêter quoi ? Le fait que ton petit frère ait trompé sa femme ? Tu me déçois vraiment Aude. (À Donald) il faut bien voir le genre de personne avec laquelle tu t'es marié. (À Andréa et Annie) vous vous demandez encore pourquoi vous n'êtes pas mariées, voici les raisons. Andréa, toi tu as trois enfants de pères différents et tu viens encourager les bêtises, je comprends que tu puisses tolérer ce genre de chose, Audrey et toi vous êtes pareilles . 

Andrea : (en colère) oui toi qui a l'homme parfait c'est bien mais laisse-nous respirer. 


Il s'était enchaîné une dispute entre eux autour de la table et pendant tout ce temps Ray était en train de manger comme si de rien n'était. Elle était d'ailleurs la seule à le faire. Au bout d'un moment, tout le monde s'était calmé pour la regarder. Elle mangeait en silence mais avec appétit. Son visage ne montrait aucune expression comme d'habitude. Elle avait mangé jusqu'à finir son assiette et son verre avant de déposer ses couverts. 


Rayonne : ( voix posée) papa, maman, merci de m'avoir invité à ce repas, c'était très bon. 


Ils l'avaient tous regardé avec de gros yeux, est-ce qu'elle était normale ?


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