CHAPITRE 71: LA DAME DE LA VISION
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 71 : LA DAME DE LA VISION
**LAURIA MBAZOGHO ÉPOUSE NZE**
Nous sommes le lendemain et je suis en train d’attendre Loyd qui va passer me déposer les vêtements de Roméo (9ans), Cyrielle (5 ans) et Clément (4ans). Les deux premiers sont ceux de Ya Ludovic et le dernier pour ya Léandre. En partant de la maison hier, ils n’avaient que les vêtements qui étaient sur leurs corps et rien d’autre . À son retour du boulot hier soir Loyd m’a appelé car il a été informé que Ya Leslie est passée à la maison et qu’elle nous a pris. Il voulait savoir où on était et mieux comprendre l’histoire . Je lui ai dit qu’on était au Beau Séjour dans le studio d’Arsène. Il m’a dit qu’il allait venir aujourd’hui car il avait un truc pour son travail à finir et rendre très tôt aujourd’hui. C’est ainsi que je lui ai dit de venir avec le linge des enfants.
Hier après le départ de Ya Leslie, j’avais peur de rester toute seule avec les 5 enfants car je pensais que je n’allais pas arriver à m’occuper d’eux vu que depuis plusieurs semaines c’est ainsi. Pourtant j’ai eu la force de ranger nos affaires et de faire à manger pour eux. J’ai même pu faire des tresses aux deux petites qui en avaient besoin. J’ai pleuré en le faisant car j’avais du mal à réaliser que je pouvais encore contrôler mon propre corps toute seule sans que Loyd ne soit présent pour me pousser à faire x ou y chose. Je finissais de tresser Princesse quand j’ai eu la visite de quelqu’un .
Moi : Qui est-ce ?
Voix d’homme : Arsène, le petit ami de Leslie.
J’ai pris un peu peur car je ne savais pas pourquoi il était venu mais surtout j’avais peur de dire ou de faire quelque chose de travers. J’ai pris sur moi et j’ai ouvert la porte. Lorsqu’il m’a vu, il a eu un mouvement de recul et m’a regardé avec un air étrange.
Moi : Il y a un problème ?
Arsène : (Se reprenant) Euh non, désolé. Vous devez être Lauria ?
Moi : Oui (Faisant de la place pour qu’il passe) Entrez.
Il l’a fait et Princesse qui l’a reconnu, a couru pour se jeter dans ses bras en l’appelant papa. Il l’a soulevé en souriant.
Arsène : Ça va ma princesse ?
Princesse : Oui. Toi venu voir moi ?
Arsène : Oui. Tu me manquais beaucoup.
Prince : Bonsoir tonton Arsène.
Arsène : Bonsoir mon grand. (Aux trois autres) Bonsoir.
Eux : Bonsoir.
Moi : Ce sont mes enfants.
Arsène : Ah d’accord, je ne le savais pas.
Il avait l’air surpris mais a essayé de ne rien laisser paraître.
Moi : Asseyez-vous.
Arsène : Oh non, ce n’est pas la peine, je ne suis pas venu durer. Je voulais juste m’assurer que tout soit bien pour vous car depuis le dernier séjour des locataires je n’avais plus mis les pieds ici et donc je ne savais pas si tout était ok ou si il fallait arranger quelque chose.
Moi : Ne vous inquiétez pas, tout est ok et je tenais d’ailleurs à vous remercier de m’avoir prêté votre studio gratuitement, c’est gentil.
Arsène : De rien. J’espère que vous allez régler tous vos soucis.
Moi : Merci.
Arsène : Ok. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Si vous avez un quelconque problème ici dites le à Leslie qui me transmettra le message.
Moi : D’accord.
Arsène : Bon, je vais y aller.
Moi : Ma puce viens.
Princesse : (S’agrippant à lui) Non.
Moi : Oh. (Essayant de la prendre) Viens chérie.
Princesse : Non.
Arsène : Ma princesse, tu ne pars pas chez maman ?
Princesse : Non.
Arsène : (Souriant) Ça va être difficile.
Moi : C’est la deuxième fois qu’elle me fait le coup, mon propre enfant me refuse au profit des étrangers, quelle honte !
Arsène : (Souriant) Ça arrive souvent. J’ai un de mes neveux qui me préfère aussi à ses propres parents et du coup je suis habitué.
Moi : (Souriante) D’accord . Pourtant il va bien falloir que vous partiez et on va devoir trouver une astuce. Mon amour, tu pars avec papa ?
Princesse :Oui.
Moi : D’accord. Va vite prendre tes jolies chaussures à la chambre, tu vas porter et partir.
Arsène : (Renchérissant)Oui, ma Princesse va prendre tes chaussures vite.
Il l’a fait descendre et elle est partie à la chambre. Il a profité à dire au revoir aux autres et s’en aller. J’avais peur que ça se passe mal ou qu’il me pose des questions mais ça s’est plutôt bien passé. Princesse est revenue avec ses babouches mais j’ai su l’embrouiller. Je suis restée toute seule avec les enfants et tout s’est bien passé. En me couchant cette nuit j’appréhendais le réveil et que tout reprenne comme ces derniers temps mais à mon réveil, rien à changer et j’ai tout fait normalement. La journée s’est déroulée sans encombres et j’attends Loyd. Je regarde mon téléphone qui se met à sonner et c’est lui qui m’appelle .
«Moi : (Décrochant) Allô ? »
« Loyd : Je suis où tu m’as demandé de descendre. »
« Moi : D’accord , je sors te chercher. »
«Loyd : Ok. »
Clic.
Moi : (Aux enfants) J’arrive, je pars chercher tonton Loyd à la route.
Eux : Ok.
Princesse : (Se levant) Moi viens.
Moi : (Souriante) Oui chef.
Elle est venue et je l’ai soulevé pour l’emmener avec moi. La maison n’est pas loin de la route, il y a une petite pente pour y accéder mais c’est tout. Il se tenait debout au sommet de la pente avec un sac de voyage.
Moi : (L’interpellant) Loyd ?
Il s’est retourné et nous a vu. Il est donc venu à notre rencontre. Il a salué la petite qui était contente de le voir ensuite nous sommes partis à la maison.
Loyd : Ce n’est pas loin de la route.
Moi : Non. (Ouvrant la porte) Entre.
Il l’a fait et les enfants sont venus lui sauter dessus. Après avoir pris de leurs nouvelles, nous avons pris des chaises et sommes venus nous asseoir à la terrasse tout les deux.
Loyd : (Me regardant) Tu m’expliques ?
Moi : Eh bien c’est comme on te l’a dit. Tu sais que j’ai déposé les enfants chez elle avant-hier et donc hier matin après ton départ, elle est venue à la maison et nous a trouvé avec maman, Ornella et Ronnie en train de (baissant les yeux) Boire à la terrasse. Et comme tu t’en doutes, ça l’a énervé et elle m’a frappé avant de me prendre pour m’emmener avec elle. On est parti chez Princy mais il n’était pas à la maison, on est allé chez ses parents et là-bas on nous a dit qu’ils étaient tous partis sur la route. C’est comme ça qu’elle a parlé au téléphone avec Arsène avant de venir me déposer ici.
Loyd : Pour combien de temps ?
Moi : Jusqu’au retour de Princy.
Loyd : Princy t’a chassé, est-ce qu’il va accepter de te reprendre ?
Moi : Je ne sais pas.
Loyd : Ya Leslie a dit quoi ?
Moi : On n’a pas vraiment parler parce qu’elle était pressée vu qu’elle devait aller au boulot mais elle a dit qu’elle va revenir quand elle aura le temps pour me parler. Elle était fâchée.
Loyd : Tu t’attendais à quoi ? Tous les jours je te parle mais tu fais toujours les choses comme quelqu’un qui a perdu l’esprit et ne réfléchit pas par elle-même. Je t’avais bien dit que ce que tu fais n’est pas normale. Depuis que tu as perdu le travail, tu es assise à la maison et tu ne veux plus rien faire. Tu vois bien comment c’est déjà compliqué avec tous les problèmes qu’on a mais toi aussi tu veux t’ajouter dans la liste. Princy est sorti de l’équation et c’est vrai que j’ai un bon travail avec un bon salaire mais tu sais qu’avec ça, je ne peux pas tous vous gérer. Je me bats déjà pour envoyer les enfants à l’école, avec le retard de Roméo, sa maîtresse est obligée de faire des cours de soutien. Ça fait 4 mois que je travaille et je n’ai même pas pu m’acheter une babouche avec mon argent, tout part que dans les problèmes. Si toi aussi tu viens t’ajouter avec les enfants, je vais mourir.
Je l’écoute et mes larmes coulent le long de mes joues parce que je sais qu’il a raison. Il a 26 ans, a un travail mais n’a aucune vie parce que les charges sont sur ses épaules et le dépassent. Je ne me rappelle même pas de la dernière fois que je l’ai vu avec une fille. La dernière fois qu’il a eu une vraie expression de joie sur le visage c’est quand il a obtenu ce travail. Ça me fait mal de voir que mon petit frère est en train de lutter comme ça et que moi je deviens une charge supplémentaire sur ses épaules avec les enfants. Quand je le vois, j’ai envie de me lever et sortir pour aller chercher le travail mais je n’y arrive pas. Je ne sais même plus combien de fois je me suis levée avec l’idée de prendre mon CV et aller le déposer partout, mais à peine je me lave et m’apprête qu’une lourdeur s’empare de moi et je finis par dire que j’irai le lendemain, à la fin je n’y vais pas. Princy m’a trouvé deux entretiens après mon renvoie mais je n’ai pas eu la force d’y aller.
Loyd : Je ne te dis pas ça pour te faire mal ou pour te faire pleurer juste pour que tu essaies de faire un effort.
Moi : (Essuyant mes larmes en reniflant) Je sais.
Loyd : Bon, on va arrêter de parler de ça pour que tu arrêtes de pleurer. Mais stp, penses-y.
Moi : D’accord .
Loyd : Tu as préparé ? J’ai faim.
Moi : Oui, j’ai préparé. Rentrons je vais te servir.
Nous sommes rentrés et je lui ai servi un plat avec de l’eau.
Moi : Bon appétit.
Loyd : Merci.
Moi : Comment ça se passe à la maison depuis hier ?
Loyd : Rien n’a changé, ils sont comme d’habitude.
Moi : Ils ne sont pas inquiets pour les enfants ?
Loyd : Non. Ya Ludovic a dit qu’il espère que ya Leslie n’a pas pris ses enfants pour les vendre à la loge vu qu’ils ont appris qu’elle roule une grosse voiture et que son gars a apparemment beaucoup d’argent. Papa a dit qu’il ne veut pas entendre qu’on parle d’elle dans sa maison, du coup, on ne parle ni d’elle , ni de vous.
Moi : Ah.
Depuis mes présentations il y a 7 ans, mon père a développé une colère bizarre à l’égard de ya Leslie. Après le départ des parents de Princy, il avait longtemps parlé de son attitude et dit qu’il avait subi la plus grande humiliation de toute sa vie. Il avait dit qu’il avait laissé passer beaucoup de choses avec elle et avait accepté qu’elle lui manque de respect depuis plusieurs années, mais ce qu’elle avait fait devant les gens, jamais il n’allait lui pardonner ça. Il n’a pas cessé de dire que jusqu’à la fin de sa vie il ne voulait plus jamais la revoir, même quand il allait mourir, elle ne devait pas venir à son enterrement. Après cela il a commencé à nous mélanger à l’intérieur Loyd et moi, lorsqu’on voulait lui faire un reproche sur son attitude par rapport à sa santé ou autre, il nous disait que nous aussi on voulait le commander dans sa maison comme elle, qu’il ne nous avait rien demandé et que si on ne voulait pas s’occuper de lui on devait le laisser. C’est une situation qui nous dépasse.
Moi : (Changeant de sujet) Dis moi, comment est l’ami de ya Leslie.
Loyd : (Me regardant) Arsène ?
Moi : Oui.
Loyd : (Souriant) C’est vraiment quelqu’un de bien. C’est quelqu’un qui essaie tout de suite de te mettre à l’aise. En terme de travail, c’est un vrai professionnel mais même lorsque le travail est rude et intense, il trouve toujours le moyen de rendre ça moins stressant en s’assurant qu’il y ait une bonne ambiance.
Moi : Tu l’aimes vraiment beaucoup ?
Loyd : Oui. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup et je sais que j’ai beaucoup de chance de l’avoir comme parrain car j’apprends énormément de lui. Il arrive toujours à me faire oublier mes problèmes.
Moi : Je vois. Mais il n’a jamais fait d’allusions concernant ta ressemblance avec ya Leslie ?
Loyd : (Posant son verre d’eau en arrêtant de sourire) Si. Il le fait presque tous les jours et ce depuis le premier jour qu’il m’a vu. À chaque fois, il trouve un nouveau point de similitude entre nous. Il y a des jours où je me sens mal de ne pas pouvoir lui dire la vérité car comme je l’ai dit c’est quelqu’un de bien et que j’apprécie beaucoup, je crois qu’il ne mérite pas d’être tourné en bourrique comme ça. Mais d’un autre côté, je pense à ya Leslie et je me tais. Je n’ai pas envie de lui causer des problèmes, elle m’en veut déjà assez. Elle ne veut pas être associée à nous et je respecte son choix.
Moi : Je vois. Il était ici hier.
Loyd : Et il voulait quoi ?
Moi : Savoir si tout allait bien ici et qu’il n’y avait rien de casser dans la maison.
Loyd : Et qui croit-il que tu es ?
Moi : Lauria, une amie d’enfance de ya Leslie qui vit à Port-Gentil.
Loyd : C’est la version qu’elle lui a donné quand il a vu les enfants chez elle ?
Moi : Oui.
Loyd : Il connait ton nom de famille ?
Moi : Non. Il ne m’a pas demandé et même si il le fait, je lui donnerai celui de Princy sinon, il trouvera que ça fait trop de coïncidence.
Loyd : Oui.
Moi : Il a eu une réaction étrange en me voyant.
Loyd : C’est-a-dire ?
Moi : Je ne sais pas. J’avais l’impression qu’il était très surpris de me voir.
Loyd : Je ne comprends pas.
Moi : Je ne saurais pas comment te l’expliquer.
Loyd : D’accord.
Princesse est venue pour qu’il la soulève et elle se plaignait du fait que ses frères ne voulaient pas mettre ses dessins. Il s’est mis à jouer avec elle pendant que je débarrassais la table. Il est resté avec nous jusqu’à 20h moins avant de partir. Je l’ai raccompagné toute seule à la route pour prendre le taxi et il m’a donné 30 mille en me disant que je devais attraper ça car on ne sait jamais. Il a pris le taxi et il est parti. En revenant vers la maison, j’ai écouté la voix d’une femme qui chantait au micro. La chanson venait d’une église qu’il y a dans les environs. J’ai vu la pancarte hier en venant mais je ne sais pas où exactement elle est située. Dès que j’ai écouté cette femme chanter, j’ai eu le frisson et la chair de poule m’a saisi tout le corps. Je me suis arrêtée pour comprendre ce qui était en train de m’arriver. Elle chantait avec une voix assez grave mais cela sonnait avec une telle douceur qui touchait mon cœur.
La voix : Je ne resterai pas dans la tombe, Jésus est vivant oh oh oh.
Je ne resterai pas dans la tombe, Jésus est vivant oh oh oh.
Quelque soit les problèmes, Jésus est vivant oh oh.
Quelque soit les souffrances Jésus est vivant, oh oh oh.
Je me suis mise à pleurer sans que je ne puisse savoir pourquoi et porter par je ne sais quelle force, je me mets à marcher en direction de cette voix jusqu’à un grand portail, je pousse et rentre. Je vois plusieurs bâtiments et je me dirige vers le plus grand dont les portes sont ouvertes, il y a énormément de personnes à l’intérieur qui sont debout pour certaines, assises pour d’autres, à genoux et même celles qui sont allongées par terre. Plus j’avance, plus je ressens une résistance et mes jambes s’alourdissent. J’insiste jusqu’à l’une des entrées et je m’arrête. Ma tête se met à cogner très fort et une douleur terrible me tire l’arrière de la tête. J’avais l’impression qu’on voulait m’arracher le cerveau. J’ai poussé un cri strident avant de m’écrouler au sol et ce fut le trou noir…
TROIS JOURS PLUS TARD
**LESLIE OYAME**
Je suis en route pour le Beau Séjour, depuis mardi que j’ai laissé Lauria ici je ne suis plus revenue parce que je sortais tard et j’étais épuisée. Du coup, j’avais décidé de venir ici aujourd’hui vu que je n’avais pas de boulot et les enfants sont allés pour le week-end chez Reine, techniquement c’est chez Alvine mais vu que c’est là-bas qu’elle est pour le moment donc ils y sont partis. Je les ai déposés avant de venir ici. Je roule pendant un moment et j’arrive au quartier, je me rappelle que je voulais prendre du crédit pour appeler Arsène et savoir si on passait le week-end chez lui ou chez moi. Je me suis donc arrêtée non loin d’un boutiquier avant de descendre de la voiture. Je marchais vers la boutique quand un jeune garçon qui marchait en regardant un papier m’a légèrement bousculé.
Lui : Excusez-moi je ne.
Il s’est arrêté et a écarquillé les yeux en regardant mon visage.
Voix derrière moi : Exaucé on y va, on risque d’être en retard.
Lui : Maman regarde, c’est la dame de la vision.
J’ai froncé les sourcils, c’est quelle histoire ? Quelle vision ? Qui est la dame de la vision. Il m’a regardé dans les yeux avant de froncer les sourcils. Il a levé sa main pour me toucher mais nous avons écouté.
La dame : (Ferme) Non Exaucé, ne la touche pas.
Je me suis retournée pour voir la personne qui parlait et je suis tombée sur le visage d’une belle femme de teint foncé avec de longs cheveux afro qui lui tombaient dans le dos. Elle m’a fait un effet étrange. Elle me fixait dans les yeux et son regard était perturbant.
Elle : Exaucé je t’ai dit de ne pas la toucher, viens ici tout de suite.
Lui : Mais maman il va lui faire du mal.
Elle : (Me regardant toujours dans les yeux avec une profonde tristesse à l’intérieur ) Je sais, mais nous ne pouvons rien faire pour elle. Elle a fait son choix. Viens on s’en va.
Il est passé devant moi l’air abattu pour la rejoindre et il ont tourné le dos pour partir.
Moi : Attendez, qu’est-ce que vous voulez dire par il va lui faire du mal, on va faire du mal à qui ?
Elle : (Me regardant) Je suis désolée, je ne peux malheureusement rien vous dire…. Triomphe.
Je me suis figée en écarquillant les yeux. Comment cette femme m’a-t-elle appelé ???...