Chapitre 8

Ecrit par Benedictaaurellia

Ruth.

J’ai remarqué qu’il était très bel homme. Mais je ne m’y suis pas attardé.

Lui par contre, il a semblé être charmé par moi.

Mais, j’ai été claire avec lui. Il perdait son temps.

Les hommes, je n’en voulais plus. Je voulais mener ma vie tout simplement sans aucun homme pour perturber ma quiétude d’esprit.

Il ne voulait pas comprendre.

Il se mit à me faire la cour.

J’avais du mal à faire confiance aux hommes.

J’avais d’ailleurs mis une croix sur eux.

En ce moment, ma priorité était mes études.

Je devais commencer la terminale cette année. Mon objectif, c’était d’avoir mon bac avec une bonne mention pour faire honneur à mes parents. Je leur devais bien ça.

Je n’accordais aucune importance à Paul mais il ne se décourageait pas.

Mon travail porta ses fruits et quelques mois après, j’obtiens mon bac avec mention bien.

A la maison, c’était la joie.

Maman m’organisa une fête pour célébrer ma victoire.

Je ne le sus que plus tard mais ce soir-là, Paul demanda à mes parents la permission de cheminer avec moi et de m’épouser. Ces derniers le connaissaient bien et il venait souvent à la maison discuter avec maman puisque cette dernière était son mentor spirituel.

Mon bac obtenu, mon père voulait que je retourne aux Etats-Unis pour y faire mes études supérieures. Je refusai sa proposition. Je voulais rester dans mon pays. Je ne voulais plus rester loin de mes parents.

J’estimais avoir passé assez de temps dans ma bulle pendant ma dépression.

On trouva un compromis : des études en ligne via une université américaine.  

Maman, aidé par une amie à elle que j’appelais affectueusement Nana, avait fondé une ONG qui venait en aide aux femmes veuves et aux orphelins. Après la triste expérience qu’elle a vécue avec sa sœur, elle se disait qu’elle ne pouvait pas rester les bras croisés. Elle ne voulait pas que d’autres aient à vivre ce par quoi elle était passée.

Souvent, les femmes veuves, après la mort du mari, se voient rejetés par leur belle famille qui s’accapare les biens du défunt au détriment de la veuve et des enfants.

Maman levait souvent des fonds pour les aider. Je l’y aidais. J’avais même pour projet d’élargir le centre aux femmes et filles victimes de viol. Ce que j’ai fait.

Poussée par maman et Sébastien, j’ai fini par accepter les avances de Paul. Il faut aussi dire que j’étais touchée par sa persévérance. Je lui en ai fait voir de toutes les couleurs mais, il était toujours là, il tenait bon.

L’année qui a suivi l’obtention de mon bac, on s’est fréquenté.

Avant cela, j’ai prié, j’ai demandé à Dieu sa volonté. Il m’a répondu et c’est après cela que je l’ai accepté.

Nous avons appris à nous connaitre.

J’ai découvert en lui, un homme pieux, responsable et généreux. Il est toujours attentionné et ne juge jamais.

Je ne lui ai rien caché de mon passé et il m’a accepté avec. Il ne m’a pas jugé. Au contraire, il m’a soutenu et aidé.

Je suis tombée amoureuse de lui au fil du temps.

Longtemps, je me suis demandé si je ressentirais à nouveau du désir pour un homme. Mais quand on a commencé à se fréquenter, la question ne se posait plus. Il m’attirait. Oui, j’avais envie de faire des choses pas catholiques avec lui.

Mais, bien sûr, étant chrétien, nous nous sommes promis abstinence avant le mariage. Ce n’était pas bien dur puisque, dès le départ, nous nous sommes fixés des règles de conduite. Et nous y sommes parvenus.

Les jeunes d’aujourd’hui disent que c’est difficile de s’abstenir avant le mariage. C’est faux. Tout est dans la tête et dépend de vous. Comment voulez-vous ne pas succomber à la tentation quand vous vous enfermez tous seuls dans une pièce ? Comment ne pas succomber à la tentation si vous avez tout le temps des scènes érotiques dans la tête ? Si vous lisez et imaginez souvent des scènes érotiques ? Il n’y a pas photo.

Bref, nous nous sommes dit dès le départ qu’il ne fallait pas qu’on s’isole. Quand on devait se voir, on le faisait dans des endroits publics. S’il fallait qu’on se rende l’un chez l’autre, on ne le faisait que quand une tierce personne était dans la maison et on restait dans le salon ou sur la terrasse. Pas en chambre.

On lisait souvent la Bible et priait ensemble. Et on avait un directeur spirituel qui nous guidait.

Grâce à tout ça, nous avons tenu bon.

Bien sûr, il y a eu de ces moments ou la tentation était tellement forte qu’on a failli céder. Mais heureusement, quand cela arrivait à l’un, l’autre le reprenait et on se séparait. Rester ensemble dans les moments comme ça, ne servirait à rien. La chair est faible dit-on souvent.

Nous avons ainsi cheminé pendant un (01) an et nous nous sommes mariés.

La veille de notre mariage, j’ai passé la nuit à prier. Paul s’est joint à moi et ensemble, nous avons passé la nuit dans la prière.

Nous avons demandé au Seigneur de bénir notre mariage. Et aussi, J’ai demandé au Seigneur la grâce de faire à nouveau de moi une mère. Les médecins avaient dit qu’il serait impossible que je puisse concevoir à nouveau. Paul l’acceptait et voulait quand même se marier avec moi. Mais, je sais que mon Dieu est un Dieu de miracles.

Comme il a accordé à Sarah, à la sunamite, à Anne, à Elisabeth et toutes les autres femmes de la Bible, la grâce de concevoir, je l’ai prié de me donner aussi cette grâce. Ensemble, jusqu’au lever du jour, nous avons prié pour cela.

Et au petit matin, avant de rentrer chez lui, Paul m’a dit avec foi. Le Seigneur nous a exaucés. Nous aurons un fils.

Ce jour-là, aux yeux de Dieu et des hommes, nous sommes devenus mari et femme. Cela fera bientôt trente-deux (32) ans.

Ma cousine, mon cauc...