CHAPITRE 8: BAISER ATTRACTIF.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 8 : BAISER ATTRACTIF.


**CHARLY NANDA**


« Moi: (Souriante) Oui on déjeune ensemble tout à l'heure. »


« Kenji: (Heureux) Je compte les minutes afin de te voir, tu me manques trop. »


« Moi: N'exagère pas aussi Ella pardon, on était ensemble hier et avant hier, donc je ne peux pas trop te manquer comme tu le dis. »


« Kenji: Est-ce de ma faute si tu es devenue mon oxygène ? Quand je ne te vois pas, je ne respire pas bien. »


« Moi: (Souriante) C'est ça, flatte moi bien très cher. »


« Kenji: Ce n'est pas de la flatterie ma reine, tu n'as pas idée de comment je me sens quand je te vois. Obligé de regarder tes photos deux fois-deux fois  dans le téléphone. Je ne travaille même plus, si on me vire, ce sera de ta faute. »


« Moi: (Riant) Carrément hein. Pardon je te laisse donc avant que ton patron vienne te surprendre en train discuter au téléphone au lieu de travailler. »


« Kenji: (Riant) Heureusement que c'est bientôt la pause. »


« Moi: Ok à tout à l'heure. Bisou. »


« Kenji: Ok. Je t'embrasse sur tes lèvres douces ma reine. »


C'est avec le sourire aux lèvres que j'ai raccroché, Kenji vraiment c'est un vrai cas pardon; je peux dire qu'avec lui je ne m'ennuie jamais. Il est très attentionné et prévenant, bon c'est vrai que cela ne fait que 2 jours que nous sommes officiellement ensemble mais je la sens bien cette relation, en tout cas pour un début c'est très bien. On s'écrit et on s'appelle tout le temps quand on ne peut pas se voir. On déjeune ensemble depuis deux jours déjà et on essaie de se créer des liens et d'avoir nos repères.

 Celui par contre que je ne comprends pas depuis peu c'est Bradley, dernièrement il est tout le temps de mauvaise humeur et s'énerve pour un rien. En plus, je le sens distant mais je ne sais pas ce qui se passe. Je vais d'ailleurs en parler à Kenji tout à l'heure, peut-être qu'il s'est confié à lui sur un souci quelconque ou sur les problèmes de bureau…


Kenji: Des problèmes au bureau tu dis ? 


Moi: Oui 


Kenji: Pas à ma connaissance. 


Moi: Alors que lui arrive t-il ? Il est bizarre depuis quelque temps. 


Kenji: C’est vrai que maintenant que tu en parles, je le réalise. Il parle peu ces derniers jours et il a l'air préoccupé, en plus d'être distrait. 


Moi: Cela m'inquiète. Même avec Karly ce n'est plus ça, je ne comprends pas ce qui se passe. C'est lorsqu'il se referme comme ça qu' il se met à boire, je ne veux pas qu'il retombe dans le même travers.


Kenji: Il suit encore son psy ? 


Moi: Je ne sais pas trop, nous n'en avons pas parlé. 


Kenji: Ok. Je lui en toucherai deux mots à mon retour au boulot. 


Moi: Merci. 


Kenji: De rien. C'est mon frère. 


Moi: (Souriante) Qui a dit le contraire ? D'ailleurs c'est aussi mon frère voilà. 


Kenji: (Souriant) C’est plus mon frère que le tien hein. Je te signale. 


Moi: (Souriante) N'importe quoi. Il est mon frère, mon beau-frère et le père de ma fille. Qui a donc plus de liens là ? 


Kenji: J'avoue que c'est toi. 


Moi: (satisfaite) voilà ! 


Kenji: Tu sais que tu es encore plus belle quand tu souris ? 


Moi: (Baissant les yeux) Merci ! 


Kenji: (Souriant) Et là, elle veut jouer la fausse timide, quand c'est pour chercher à gagner la course de la parenté, ça disparaît. 


Moi: (Riant) tu es trop bête Ken, je t'assure. 


Nous avons passé un bon moment ensemble entre rire et plaisanterie avant de nous séparer et de retourner chacun a son boulot. À la descente de Karly, c'est moi qui suis allée la récupérer. Je  me débattais avec un dossier de ma société "Motors génération" auquel je ne comprends vraiment rien du coup je l'ai emporté à la maison. J'espère le montrer à Bradley pour qu'il m'explique comme il a l'habitude de le faire puisque il les comprend mieux que moi, enfin s'il est de bonne humeur parce qu'avec lui on ne sait plus sur quel pied danser, j'ai l'impression de marcher sur les œufs. 

     Nous sommes arrivées à la maison, nous sommes allées nous changer avant de revenir nous occuper du repas. Karly est très intéressée lorsqu'il s'agit de faire la cuisine, elle m'assiste presque tout le temps et retient très vite pour son âge, je sais que ce sera une très bonne cuisinière plus tard. C'est quand on éteignait le dernier feu que Brad est rentré nous trouver.


Bradley : (Devant la porte de la cuisine) Bonsoir ! 


Nous l'avons regardé toutes les deux et avons répondu à sa salutations sans nous déplacer. Même Karly qui a l'habitude de courir vers lui, ne l'a pas fait tellement il a crié sur elle ici à plusieurs reprises sans raison valable. 


Bradley : Je n'ai pas droit à mon câlin ? 


Comme si elle n'attendait que ça, elle a couru se jeter dans ses bras et il l'a réceptionnée avant de la soulever. 


Bradley : Ça va ma princesse ? 


Karly: (Contente) Oui papa. Et toi ? Tu as passé une belle journée ? 


Bradley : Oui mon bébé. Tu ne voulais pas me faire mon câlin pourquoi ? 


Karly : J’avais peur que tu te fâches encore et puis tu cries comme l'autre jour. 


Bradley : Je suis désolé mon cœur, papa n'était pas fâché contre toi, tu comprends ? 


Karly: Oui papa. 


Bradley : Papa aime tes câlins, il a besoin de ça. Même si je suis fâché, tu me fais un câlin comme ça je ne serai plus fâché, tu as compris ? 


Karly: Oui papa. 


Bradley : Tu me fais un bisou baveux ? 


Karly: (Heureuse) Un bisou baveux qui donne la joie ? 


Bradley : (Souriant) Plein de bisous baveux qui donnent la joie. 


Elle s'est mise à lui faire plein de bisous sur le visage en riant, il s'est aussi mis à rire avant de s'arrêter et de me regarder


Bradley : (Me regardant) Ça va Charly? 


Moi: Je vais bien. 


Bradley : D’accord. Vous avez préparé quoi qui sent bon comme ça ? On hume ça depuis le portail et j'ai une faim de loup. 


Moi: (Souriante) Espèce de gourmand. Va te changer et on passe à table. C'est déjà prêt. 


Il a déposé karly et est parti en souriant. Je ne sais pas ce qui s'est passé dehors aujourd'hui mais je suis bien contente de voir que le Brad d'avant est de retour, il nous a manqué ces quelques jours.


 Au salon le repas était très animé entre les rires et les histoires de Karly à l'école et celles de Bradley. 


Bradley : Vous vous êtes surpassées aujourd'hui mesdames, le repas était délicieux. Un vrai régal pour mes papilles gustatives (Se touchant le ventre) et mon ventre. 


Karly: (Souriante) Merci. 


Bradley : Si vous continuez comme ça, je serai obligé de vous ouvrir un restaurant. 


Moi: (Riant) N’est-ce pas ? 


Bradley : Heureusement que je suis un véritable sportif, sinon je serai déjà obèse depuis, une vraie petite boule. 


Karly et moi nous nous sommes mises à rire. 


Bradley : Riez bien, espèce d'ennemies de ma beauté et de mon charisme. 


Moi: (Riant) N’importe quoi. 


Bradley : Quoi ? Je mens ?  Ne suis-je pas beau et charismatique ? 


Karly: Si papa, tu es le plus beau du monde. 


Moi: (Riant) Même pas vrai. 


Bradley : Quoi ? répète un peu pour voir. 


Moi: J'ai dit que 


Il est venu me chatouiller au niveau du ventre et je me suis mise à rire aux larmes en lui criant d'arrêter. 


Bradley : (Continuant) Tu disais quoi ? 


Moi: (N'en pouvant plus) Brad stp, je viens de manger. C'est bon, c'est bon ! Tu as gagné, tu es le plus beau du monde. 


Bradley : Et charismatique ? 


Moi: Et charismatique. 


Il m'a laissée et est parti taper dans la main de Karly qui l'encourageait. 


Moi: (À Karly) Traîtresse va. 


Ils m'ont tous les deux tiré la langue. 


Moi: D'abord vous n'êtes même pas beaux tous les deux. 


Bradley : Quoi ? Karly tu as compris ? 


Karly: oui papa. 


Ils se sont regardés un moment avant de bouger la tête en signe affirmatif puis ils sont venus vers moi en courant. Je me suis rapidement levée et je me suis enfuie, ils m'ont poursuivie et rattrapée avant de me chatouiller tous les deux, j'en ai ris à m'en fatiguer. 

Nous avons joué ensemble jusqu'au coucher de la petite, ensuite je suis allée dans ma chambre et Bradley dans son bureau. 

Lorsque je suis arrivée dans ma chambre, j'ai vu que j'avais des appels en absence et des messages de Kenji. Je l'ai rappelé et je me suis excusée d'avoir manqué ces appels. Je lui ai expliqué que j'étais au salon occupée avec la petite et que mon téléphone était dans la chambre. Il a compris et nous avons changé de sujet. Pendant près d'une heure nous avons discuté avant de nous souhaiter une bonne nuit.


Lorsque je suis descendue il était déjà 23h, comme Bradley était encore dans son bureau, je suis rapidement remontée prendre mon dossier avant de redescendre frapper à sa porte.


Moi: (Cognant) Je peux rentrer ? 


Bradley : Vas-y (ce que j'ai fait) 


Moi: Je peux te déranger un moment ? (Lui montrant le dossier) J’ai un dossier là que j'aimerai que tu jettes un coup d'œil, je t'avoue que je n'y comprends rien. 


Bradley : (Souriant) C’est pour Motors ' Génération, n'est-ce pas ? 


Moi: (Souriant) Oui. 


Bradley : (Souriant) Je savais. Quand tu dis que tu ne comprends rien c'est que c'est forcément ça. 


Moi: Moi et les moteurs ça fait deux et tu le sais bien. 


Bradley : Hum. Bientôt je vais te facturer mes heures de consultation hein. Tu ne peux pas m'exploiter gratuitement comme ça. 


Moi: Han et quand toi tu m'exploites, on en parle ? 


Bradley : Pour toi c'est trop. 


Moi: Même pas vrai. 


Bradley : Montre voir et assieds toi. 


Je lui ai donné le dossier et il l'a parcouru. J'ai normalement quelqu'un que je paye pour m'expliquer ces choses mais je préfère avoir l'avis et les explications de Bradley.  Lui il prend tout son temps pour m'expliquer et il est vraiment très bon professeur. C'est le genre à qui tu peux facilement poser toutes sortes de questions sans qu'il ne s'énerve ou qu'il ne soit exaspéré parce que tu n'as pas compris quelque chose. 

Lorsqu'il a fini la consultation du document, il s'est mis à m'expliquer page après page avec un langage qui se voulait limpide et adapté à ma compréhension. Il m' expliquait les schémas, les expressions et le langage technique qui étaient pour moi du charabia. Il n'a pas hésité à m'expliquer encore et encore au point d' avoir passé près de 3 heures de temps et de changer de place plusieurs fois. Là nous étions assis à même le sol côte à côte avec les papiers éparpillés devant nous. 


Bradley : Tu as compris maintenant ? 


Moi: Oui chef, j'ai compris. Tu peux être sûr que la leçon à été bien assimilée. 


Bradley : (Souriant) Enfin, ce n'est pas trop tôt hein, je commençais à désespérer. 


Moi: (Éclatant de rire) Donc tu veux dire que je suis ton "Toto" quoi? 


Bradley : (Souriant) Tu es plus que Toto. 


Je me suis mise à rire encore avec lui avant qu'il ne s'arrête et ne se mette à me regarder étrangement. 


Moi: Pourquoi tu me regardes comme ça ? 


Bradley : Parce que j'aime t'entendre rire, tu es encore plus belle quand tu le fais. 


Je ne sais pas pourquoi mais la façon dont il l'a dit m'a paru étrange, c'était bizarre, c'était profond. Nous sommes restés à nous regarder dans les yeux avant qu'il ne se mette à rapprocher son visage du mien et à m'embrasser. Aussi étrange que ça puisse être j'y ai répondu un bon moment avant de me reprendre et d' y mettre un terme.


Moi: Je ne, on ne… Bradley. 


Bradley : (Se retirant) Je suis désolé, je ne voulais pas t'embrasser. Je ne sais pas ce qui m'a pris de le faire. 


Moi: (Ramassant rapidement mes papiers) Ça doit être le sommeil et la fatigue. Il se fait déjà tard. 


Bradley : (Se touchant le front) Oui. Ça doit être ça. 


Moi: (Me relevant) On devrait aller nous reposer, demain on ira mieux. 


Bradley : Tu as certainement raison. 


Moi: (M'enfuyant presque) Bonne nuit Bradley. 


Bradley : Bonne nuit Charly. 


Je suis sortie de son bureau et j'ai couru pour m'enfermer dans ma chambre toute chamboulée, j'avais la chair de poule et mon cœur cognait très fort dans ma poitrine. J'ai regardé mes mains et elles tremblaient de même que mes jambes. Je me suis assise sur mon lit pour me calmer.


Moi: Seigneur ! Pourquoi je suis autant troublée ? D'ailleurs pourquoi m'a-t-il embrassé ? Pourquoi y ai-je répondu ? 


Quand j'y pense j'ai mon estomac qui se noue et j'ai des papillons dans le ventre. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça. J'avais l'impression de recevoir une sorte de décharge électrique dans mon corps. Il a des lèvres si douces et il embrasse tellement bien. J'ai posé mes doigts sur mes lèvres et j'ai fermé les yeux, j'avais l'impression qu'il m'embrassait à nouveau et j'aimais ça.


-Est-ce que tu devrais aimer que le mari de ta meilleure amie et l'ami de ton petit ami t'embrasse ? 


C'était la voix de ma conscience qui me parlait. J'ai rapidement ouvert les yeux car je me suis rendue compte que ce n'était pas bien. On n'avait pas le droit de faire ça et il ne fallait plus que cela se répète. C'est inadmissible ! C'est sur cette bonne résolution que j'ai fermé les yeux pour dormir(…)


J'étais en train de finir de mettre la table avec Karly quand j'ai entendu le bruit de ses pas qui se rapprochaient. J'étais anxieuse à l'idée de le voir ce matin. J'appréhendais  par rapport à ce qui s'était passé dans la nuit. Nous avons mis cela sur le compte du sommeil et de la fatigue, mais était-ce vraiment le cas ?


Bradley : Bonjour.


Mon rythme cardiaque s'est accéléré à l'écoute de sa voix. J'avais peur de le regarder et que les émotions qui m'avaient traversé la veille surgisse encore, je ne lui ai pas répondu. 


Karly: Bonjour papa. 


Bradley :(Lui baisant le front) Tu as bien dormi ma princesse ? 


Karly : Oui trop bien. J'ai même rêvé qu'on jouait encore avec maman sur un bateau. 


Bradley : Ah bon ? 


Karly: Oui. C'était un gros bateau blanc. Il y avait toi, moi, maman plus un petit garçon, on jouait et on était content. 


Bradley : Ah ça! C'est quel genre de rêve ça ? Et le petit garçon là c'était qui ? On le connaît ? 


Karly: Je ne sais pas mais il avait le même visage que toi. 


Bradley : (Riant) Tu as vraiment des rêves bizarres toi. Un garçon qui me ressemble ? Et il va sortir d'où ? 


Karly: Mais papa c'était dans mon rêve. 


Bradley : D'accord oh, je te crois madame la rêveuse. 


Il s'est tu un moment et je pouvais sentir son regard sur moi. Cela me troublait. 


Bradley : Charly ? 


Moi: (Tête baissée) Hun ? 


Bradley : Tu ne me dis pas bonjour ? 


Moi: Bien sûr que si. Bonjour. 


Bradley : Tu vas bien ? 


Moi: Oui. 


Bradley : (Insistant) Tu es sûre que tu vas bien ? 


Moi: J'en suis sûre. 


Bradley : Dans ce cas, pourquoi me parles-tu la tête baissée ? Qu'y a t'il ? 


Moi: (Toujours pareil) Il n'y a rien. 


Bradley : S'il n'y a rien, alors relève la tête. Je veux pouvoir te regarder dans les yeux quand tu me parles. 


Je ne voulais pas le regarder et qu'il puisse lire dans mes yeux le trouble que sa présence provoque en moi. J'ai dû me faire violence et relever ma tête de peur qu'il ne s'approche et que mes émotions, qui sont déjà en ébullition, ne sortent de moi et que je ne puisse me contrôler. C'est avec peine que j'ai relevé ma tête et que j'ai tenté de soutenir le regard intense qu'il posait sur moi. Étant clair de peau, j'avais l'impression de rougir des joues et le pire c'est qu'il ne disait rien, il se contentait de me regarder.

 Au bout d'un moment qui m'a semblé interminable, il a rompu le contact et s'est mis à parler. 


Bradley : Si on ne se dépêche pas de manger, on sera tous en retard ce matin. 


Karly : (Souriante) C'est vrai papa, bientôt l'heure de l'école. 


Nous nous sommes tous assis et nous avons commencé à manger. Le repas était animé par eux, moi je les observais en silence. Ils parlaient et riaient ensemble, ils étaient très complices ce matin. La scène était très belle. J'ai esquissé un sourire et j'ai gravé l'image dans une partie de mon cerveau avant de me mettre à l'observer .

 Il était rasé et coiffé de près, ce qui faisait ressortir son beau visage noir Café ciré . Ses petits yeux sombres étaient recouverts par une longue frange de cils comme on en voit rarement chez les hommes. Ses sourcils hyper bien tracés donnaient à son regard un caractère profond et mystérieux, un peu sauvage. Mâchoire carrée, pommettes saillantes, nez ni trop gros ni trop petit encadraient parfaitement sa belle bouche dont j'avais testé l'efficacité et la douceur quelques heures plus tôt.

 Il était élégamment vêtu dans son costume trois-pièces qui mettait parfaitement son corps d'athlète en valeur, on aurait dit qu'il était cousu sur mesure tellement il lui allait comme un gant. Il portait une belle montre en cuir de la même couleur que ses chaussures, lorsqu' il souriait ses lèvres s'étiraient en dévoilant des dents d'une blancheur éclatante et des fossettes au milieu de ses joues. Il émanait de lui une sorte d'aura qui faisait une forte impression sur les gens, leur donnant envie de se soumettre à lui. C'est visiblement le genre d'homme qui ne passe pas inaperçu tellement il est beau. J'avais l'impression de le voir là pour la première fois, comme si avant il y avait une sorte de voile qui m'empêchait de le voir tel qu'il était vraiment, tel qu'il se présentait là devant moi.

 Ce matin, je ne voyais pas le mari de ma meilleure amie, le père de celle que je considère comme ma propre fille, le meilleur ami de mon petit ami, le grand frère ou le confident que j'avais vu en lui depuis près de 2 ans maintenant. Non, ce matin je voyais un homme dans toute sa splendeur et une seule question me venait à l'esprit " à quoi est-ce que je pensais lorsque j'avais décidé de venir m'installer dans la même maison qu'un tel spécimen ?". Je venais de comprendre de quoi Karelle me parlait lorsqu'elle avait dit de lui que c'était un dieu grec de la beauté. 


C'est avec beaucoup de difficultés que j'ai pu finir correctement ce repas et aller honorer à mes engagements professionnels. Toute la journée et les jours qui ont suivi, j'ai tout fait pour l' éviter parce que être dans la même pièce que lui me paraissait très difficile.  il y avait une grande attraction physique entre nous. Je ne savais pas quand est-ce que cela avait commencé mais c'était bien là du coup j'avais très peur. Pourtant j'avais essayé de le voir comme avant, j'ai eu beau me répéter les raisons qui faisaient que penser à lui comme un homme n'était pas normal ni même envisageable mais rien n'y fit. Il était présent dans mon esprit les trois quarts du temps et cela me préoccupait beaucoup. Kenji même avait remarqué que depuis peu j'avais l'air ailleurs, j'avais prétexté que j'avais actuellement plusieurs tonnes de boulot dans mes sociétés et que c'était ce qui m'accaparait l'esprit que tout irait dans l'ordre d'ici quelques jours. 


Le lendemain du jour où Brad et moi on s'était embrassés, j'avais embrassé Kenji deux fois, il était même surpris par les devants que je prenais moi qui en temps normal était très réservée. C'était pour voir si je pouvais ressentir la même chose que j'avais senti avec Brad et ainsi oublier ce baiser et le trouble qu'il m'avait causé. Mais je ne ressentais rien de chez rien et ça m'avait saoulé plus qu'autre chose. Le pire dans tout ça c'était que je m'étais mise à faire la comparaison entre sa manière d'embrasser et celle de Bradley. J'y avais mis un terme et j'avais fait en sorte qu'il ne le fasse plus. 


Aujourd'hui c'est vendredi et je suis restée traîner dehors parce que je le savais à la maison très tôt. Ne voulant pas le croiser, je ne suis pas rentrée ce qui fait que je lui ai seulement fait un message dans la journée pour lui signifier mon retard et lui dire de ne pas m'attendre pour le repas. Il est 22h30 et je viens de rentrer. J'espérais passer inaperçu et aller m'enfermer dans ma chambre comme tous les jours précédents mais malheureusement pour moi j'ai entendu. 


Bradley : Bonsoir! 


Je me suis immobilisée en jurant contre mes dents avant de me retourner face à lui et de lui répondre. 


Moi: Bonsoir. 


Bradley : (Après m'avoir longuement regardé) On peut parler ce soir ? Il faut qu'on règle une situation. 


Moi: (Ne voulant pas) Ok. 


Bradley : D’accord. Va te changer, je t'attends dans mon bureau. 


Moi: Je préfère qu'on le fasse au salon. 


Bradley : (Me fixant) Ok. 


Il est parti au salon et j'ai continué sur les escaliers avant d'aller m'enfermer dans ma chambre et de me changer. 


Je ne veux pas aller dans son bureau, c'est à cet endroit que tous mes problèmes ont commencé. Je rêve de lui la nuit et la journée il occupe toutes mes pensées, ma relation nouvellement constituée fonce tout droit dans un mur et je n'arrive plus à me concentrer sur tout ce que je fais. Alors non, je n'y vais plus dans cet endroit; s'il veut me parler il n'aura qu'à le faire dans le salon. 

Après avoir pris rapidement un bain, j'ai enfilé une robe et je suis redescendue le trouver. Il était assis sur un fauteuil en train de lire un document. Je me suis assise en face de lui, à une distance très raisonnable et j'ai attendu qu'il se décide à me parler. Il a posé son document et s'est mis à me fixer avant d'ouvrir la bouche.


Bradley : (Droit dans les yeux) On a quel souci Charly ? 


Moi: On n'en a aucun. 


Bradley : Donc quand tu sors tôt le matin, rentres tard le soir en ignorant mes appels et en courant presque lorsque tu me vois c'est pour rien ? On a l'impression que tu vis comme une sans papier dans la maison. 


Moi: (Silence) 


Bradley : Dis moi ce qui ne va pas. 


Moi: Je te l'ai déjà dit, il n'y a rien. 


Il m'a regardé un long moment avant de soupirer et de reprendre la parole. 


Bradley : Demain c'est samedi et il y a le dîner. Je ne sais pas ce que tu as prévu de faire parce qu'on a pas eu le temps d'en parler. Est-ce qu' on ira faire des courses ou non ? Est-ce que j'aurai un truc spécial à faire ? Tu ne m'as rien dit.


Moi: On fera quelques petites courses demain matin dont j'aurai besoin pour le repas et on prendra aussi des boissons. 


Bradley : D’accord. 


Moi: C’est tout ? 


Bradley : Oui c'est bon. 


Moi: OK. 


J'ai voulu me lever pour m'en aller mais il m'a encore retenue.


Bradley : Au fait, depuis la dernière fois, nous n'avons plus parlé de ce qui s'est passé dans mon bureau. Je


Moi: (Le coupant) Il n'y a rien à dire dessus, il ne s'est rien passé dans ton bureau. 


Bradley : (Après un moment à me fixer) Quoiqu'il en soit, je tenais à m'excuser à nouveau. Comme je te l'avais dit, je ne sais pas ce qui m'avait pris. Mais je peux te promettre que cela ne se reproduira plus. 


Moi: Tant mieux. De toutes les façons, pour moi il ne s'était rien passé dans ton bureau, donc. 


Bradley : Ok.


Moi: Je peux m'en aller ? 


Bradley : Oui vas-y . Bonne nuit ! 


Moi: À toi aussi. 


Je suis partie de là et je suis allée m'enfermer dans ma chambre. J'étais triste de l'entendre dire que plus jamais il essaierait de m'embrasser. Même si je savais que c'était la chose à faire, cela ne m'empêchait pas d'avoir mal au cœur. J'avais envie qu'il m'embrasse et qu'il fasse même plus que ça. Mon cerveau s'était déjà à plusieurs reprises imaginé comment ce serait quand il me ferait l'amour. J'en faisais même des rêves érotiques. Je m'étais surprise un jour à constater que les descriptions que Karelle m'avait faites quelques fois de leur moment d'intimité , m'étaient revenues à l'esprit. Je ne savais même pas que j'avais emmagasiné de telles informations et qu'elles referaient surface pour tourmenter mon esprit, j'avais ré visualisé ces films dans mon esprit et m'étais mise à la place de Karelle, vu comment je m'étais sentie quand il m'avait embrassé, je n'avais aucun doute sur le plaisir que je ressentirais lorsqu'il me ferait l'amour. 

J'ai pris sur moi pour rester naturelle face à lui mais j'étais énormément bouleversée.


LE MARI DE MA MEILLE...