CHAPITRE 87: CHACUN S'OCCUPE DE SES AFFAIRES.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 87 : CHACUN S’OCCUPE DE SES AFFAIRES.


**REINE DIVOKOU MFOULA**

Nous avons encore échangé quelques minutes avant de nous séparer. Je m’apprêtais à démarrer ma voiture quand j’ai reçu un message d’Alvine .


-Mon cœur : De 1, son anglais et son accent sont fake. De 2, ses muscles, ça se voit tout de suite que c’est de la chirurgie. De 3, il s’habille comme une fille. J’ai peut-être la petite taille mais je suis bien mieux que lui à tous les niveaux, je dis bien tous les niveaux. It’s okay it’s okay. N’importe quoi.


Je regarde son message et malgré moi j’éclate de rire toute seule dans ma voiture. C’était tellement fort que j’ai attiré les regards extérieurs, obligée de monter mes vitres et mettre la climatisation. Je finis par essuyer mes larmes qui ont coulé à force de rire. Non je ne sais pas ce que je ferai du gars fang là, je jure devant Dieu. On peut être de mauvaise foi comme ça ? Et s’il a pris le temps de donner autant de détails, ça ne peut signifier qu’une chose, il était dans ce restaurant et était forcément assis à une table proche de la nôtre pour qu’il puisse entendre notre conversation. Pourquoi je ne l’ai pas vu ?

Est-ce que je suis surprise par le comportement d’Abessolo ? Du tout. Vu que ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup. Il l’avait déjà fait à mon dîner avec Kaleb et plusieurs autres fois lorsque nous étions plus jeunes. J’avais beau me retrouver dans les endroits les plus improbables de cette ville, les minutes d’après , je le voyais débarquer pour me prendre et me ramener à la maison. Il le faisait quand il était au Gabon avant d’aller en France pour poursuivre ses études et chaque fois qu’il rentrait pour les vacances. Toute ma vie, cet enfant m’a surveillé alors que nous n’étions pas en couple, cela ne m’étonne pas du tout qu’il continue à le faire maintenant que c’est le cas. Je suis donc habituée. On pourrait penser que ce n’est pas normal et que quelque part, il viole mon intimité mais je préfère me dire qu’il assure ma sécurité et bien évidemment ses arrières parce que le gars a peur des enlèvements. Ça c’est le comportement typique des garçons ‘’djandjou'' comme disent les autres. Il a tellement fait du sale partout qu’il a peur qu’on le lui fasse également. 

J’ai rangé mon téléphone dans mon sac sans pour autant lui répondre et j’ai tranquillement attendu dans ma voiture. 10 minutes plus tard, il est sorti du restaurant et est monté dans la sienne pour partir. J’ai laissé passer deux voitures après lui puis j’ai démarré pour le suivre. Oui, moi aussi je vais jouer aux espionnes aujourd’hui . Je l’ai suivi à bonne distance jusqu’à la société pour laquelle il travaille. Je l’ai laissé rentrer dans le bâtiment avant de descendre et le suivre. Je me suis présentée à l’accueil en disant que j’avais un rendez vous avec lui, ensuite à sa secrétaire qui m’a laissé passer sans aucune forme de procès dès qu’elle m’a vue et reconnue. J’étais déjà venue deux ou trois fois ici avec Arsène et c’est la même fille qui était déjà là. Je suis rentrée dans son bureau sans frapper et l’ai trouvé en train d’accrocher sa veste au dessus du dossier de son fauteuil.


Alvine : (Surpris) Qu’est-ce que tu fais là ?

Moi : (M’asseyant sans y avoir été invité) Tes informateurs ne t’ont pas informé de ma visite ?

Alvine : (S’asseyant sur son fauteuil en desserrant sa cravate) Je ne vois pas de quoi tu parles.

Moi : Je parle du fait que tu espionnes mes faits et gestes et du fait que tu m’aies suivi au restaurant tout à l’heure.

Alvine : Tu crois que je n’ai que ça à faire ?

Moi : (Faisant un rictus) Aux dernières nouvelles, il paraît que tu es chrétien. Tu vas à l’église deux fois par semaine et tu lis la Bible tous les jours. Nous l’avons fait ensemble ce matin.

Alvine : Quel est le rapport ?

Moi : Je ne suis pas une experte mais je crois que dans ta Bible il est écrit que le mensonge est un péché.

Alvine : (Silence)

Moi : (Souriant faiblement) Bien. Comment as-tu eu l’information sur le restaurant aujourd’hui ?

Alvine : (Silence)

Moi : Je t’écoute Abessolo, comment as-tu eu accès à cette information ?

Alvine : (Du bout des lèvres) J’ai regardé tes messages ce matin quand ton téléphone était sur les coussins.

Moi : Tu n’as pas confiance en moi ?

Alvine : J’ai confiance en toi mais la confiance n’exclut pas le contrôle de temps en temps. J’ai confiance en toi mais je n’ai pas confiance en cet espèce de caricature.

Moi : (Esquissant un sourire) Tu te sens menacer ?

Alvine : (S’offusquant presque) Moi ABESSOLO, me sentir menacer ? Par qui ou par quoi ? Ce type avec son visage qui montre à des milliers de kilomètres qu’il passé son temps à faire des lifting et à s’injecter du botox pour avoir la peau comme une femme ? C’est quoi qui peut me menacer chez lui ?

Moi : (Me retenant de rire devant son visage contrarié) Franchement, c’est quoi qui peut te menacer chez lui, il n’y a strictement aucune comparaison. Et si tu veux savoir, je suis tout à fait d’accord avec ton message. Moi-même j’ai tout de suite remarqué son faux accent British, ça se voyait trop qu’il forçait. Tu sais qu’à la base il est myenè (groupe ethnique) non, et les gens là aiment trop penser que ce sont des blancs, petite chose, ils sont toujours dans l’abus. Et puis ses muscles franchement, qui peut avoir des muscles comme ça si ce n’est pas la chirurgie ? J’ai aussi remarqué le soin qu’il a mis pour son habillement, entre nous, un homme viril autant apprêté ? (Tapant trois légers coups sur son bureau) C’est forcément une fille, j’ai aussi vu ce petit côté efféminé là dans ses gestes. (Me levant pour me diriger vers lui) Et puis même sa taille (secouant mon index gauche de gauche à droite avec vivacité, Grimaçant) tsu-tsu-tsu-tsu-tsu, je doute que ce soit une vraie taille. Tu sais récemment je regardais un documentaire sur les dernières avancées de la chirurgie plastique et j’ai cru entendre qu’aux Us et à Londres, ils avaient déjà trouvé le moyen de réduire et augmenter la taille des gens selon leur besoin, il se peut qu’il ait effectivement eu recours à cette pratique. (M’asseyant devant lui sur son bureau) j’en suis même sûre.

Alvine : (Me regardant de travers) Tu te fiches de moi Divokou ?

Moi : (Faussement surprise, touchant ma poitrine) Moi Divokou me ficher du grand Alvine Abessolo, un gars du grand Nord et la terreur de Libreville ? Jamais de la vie je n’oserai faire une chose pareille et cet anglais de pacotille encore moins. Qui est il d’abord pour espérer déranger un vrai gabonais dans son propre pays ?(Caressant son visage) On te dit bien le père de la chose. (Prenant sa main gauche et la posant sur mon ventre) Le papa de l’héritier. (Prenant sa main droite et la faisant passer sous ma robe et la mettre devant mon sexe) Le seul et unique propriétaire de la source. (Prenant son visage en coupe pour le fixer dans les yeux) Celui à qui a été donné le titre foncier de mon cœur, inattaquable, inaliénable et imprescriptible. Bébé je suis entièrement et totalement à toi et à personne d’autre .


Après cela, je l’attire à moi et l’embrasse avec tout l’amour que je ressens pour lui et il y a répondu. J’ai passé mes bras autour de son cou et j’ai détaché ma bouche de la sienne pour aller lui susurrer à l’oreille .


Moi : (À son oreille) Je n’ai jamais aimé les grands de taille de toute façon, c’est trop compliqué à embrasser et tu es obligé de soulever les pieds et le cou à chaque fois jusqu’à avoir les crampes aux mollets et le torticolis. Mon '’Jerry’’ me convient parfaitement et présentement, j’ai envie de lui.

Alvine : (Décalant son visage pour me regarder) Nous sommes à mon lieu de travail Reine.

Moi : Je sais mais j’ai envie, je ne pourrai pas attendre jusqu’à ce soir bébé, un truc rapide stp. 

Alvine : (Se frottant le front) Je n’ai jamais fait un truc comme ça à mon lieu de travail.

Moi : (Caressant son sexe à travers son pantalon) Tant mieux, je serai donc la première et la seule femme avec qui tu le feras. 

Alvine : (Déjà tendu) Et si on nous surprend ?

Moi : Nous allons verrouiller la porte et je te promets de ne pas faire de bruit.

Alvine : (Hésitant) Je ne sais pas.

Moi : (Suçant ses lèvres en descendant sa braguette) Allez bébé.

Alvine : (Capitulant) D’accord . 


Je lui ai fait un bisou sur les lèvres avant de m’éloigner de lui en souriant. J’ai fermé la porte à clé et je me suis retournée pour retirer mon sous vêtement en allant le rejoindre derrière son bureau. Je me suis baissée et me suis attaquée à sa ceinture, son pantalon et son calcif pour sortir Thor que j’ai englouti sans tarder avant de le pomper. Je l’entends pousser des jurons à voix basse et serrer les poings quand le plaisir le dépasse. Une fois bien tendu, je le pousse sur son fauteuil et je me retourne pour m’asseoir sur sa verge. S’en suit une série de montées et descentes sur lui en me mordant la paume de la main pour m’empêcher de crier mon plaisir et nous faire prendre en plein ébats. Il me presse les seins à travers mes vêtements et quand il sent que nous sommes en train de monter. Il me relève, me cambre sur son bureau et me saisit les hanches avant de me secouer jusqu’à la jouissance des deux côtés que nous peinons à étouffer tellement c’est bon. Il se vide totalement dans mon entre et finit par poser sa tête sur mon dos en respirant fortement, j’en fais de même.


Alvine : (Touchant mon ventre) J’espère que je ne vous ai pas fait mal.

Moi : Non t’inquiètes, Reinal et sa maman ont apprécié le traitement.

Alvine : Tant mieux. (Ouvrant un tiroir pour sortir un paquet de mouchoirs) Tiens tu vas rapidement te nettoyer avant qu’on aille le faire dans les toilettes, pour éviter que le sperme ne coule sur tes jambes.

Moi : Tu as des toilettes dans ton bureau ?

Alvine : (Me montrant une petite porte que je n’avais pas remarqué) Oui, là. 

Moi : D’accord.


Il s’est retiré et a pris un mouchoir pour essuyer son sexe, j’en ai fait de même puis nous sommes allés correctement nous nettoyer avec de l’eau et du savon liquide. Après s’être essuyés avec presqu’un rouleau de papier hygiénique, nous sommes revenus nous vêtir. Il a pris un désodorisant qu’il a pompé dans la salle pour retirer l’odeur de sexe qui flottait dans l’air après avoir ouvert la fenêtre. J’ai pris mon gel désinfectant pour les mains que j’ai frotté et je le lui ai passé. 


Alvine : (Me regardant avec un sourire en coin) Je savais déjà que tu étais folle mais je ne savais pas jusqu’à quel point.

Moi : (Rangeant mon gel dans mon sac en souriant) Je sais que tu adores ma folie et c’est la raison pour laquelle tu m’espionnes. (Allant L’embrasser sur la bouche) Je vais y aller, j’ai du boulot qui m’attend et je suis sûre que toi aussi. Je voulais juste te dire que tu n'avais rien à craindre d’Aubrun , c’est peut-être un bel homme mais pas pour moi. Je suis une femme heureuse et éperdument amoureuse de mon homme.

Alvine : D’accord. Et je m’excuse d’avoir fouillé ton téléphone et de t’avoir suivi à ce déjeuner, je ferai des efforts la prochaine fois, si jamais il y en a une et te ferai pleinement confiance.

Moi : D’accord . Tu m’accompagnes à la voiture ?

Alvine : Bien-sûr.


J’ai ramassé mon sac et il a pris ma main dans la sienne pour sortir jusqu’à ma voiture. Il m’a présenté à plusieurs de ses collègues comme sa femme.


Alvine : (Me tenant par la taille) J’ai apprécié ta visite ici.

Moi : (Jouant avec sa cravate) Moi aussi. Je devrais venir plus souvent.

Alvine : (Souriant) C’est une très très très mauvaise idée. Allez file.


On s’est embrassé une dernière fois et je suis montée dans le véhicule.


Alvine : Sois prudente au volant et fait moi un message dès que tu arrives.

Moi : (Démarrant) D’accord mon cœur. À ce soir, je t’aime .

Alvine : Je t’aime aussi.


C’est avec le sourire aux lèvres que je suis retournée à la boutique, je lui ai fait un message à l’arrivée puis j’ai continué ce que j’avais à faire.


Brr(message de groupe)


-Irène : Pardon Divokou dis moi que ce que j’ai entendu là est une blague.

-Rainha : Tu as entendu quoi ?

-Moi : Tu as entendu quoi ?

-Irène : Aubrun vient de me dire que vous vous êtes finalement vus et apparemment tu lui as dit que tu es en couple.

-Moi : C’est exact.

-Rainha : Euh, je suis perdue là. Comment ça tu es en couple et c’est depuis quand ?

-Irène : Et tu es en couple avec le père de ton enfant.

-Rainha : Attendez d’abord . Ça c’est quel père de son enfant ? Abessolo ?

-Moi : Mon enfant n’a qu’un seul père et vous le connaissez bien. Oui je me suis mise en couple avec Alvine et ce depuis vendredi dernier.

-Rainha : (Emoji qui est surpris)

-Irène : (Émoji qui n’a pas de bouche)

-Rainha : Tu es toujours au 11 ?

-Moi : Non, à Likuala.

-Rainha : Tu es rentrée chez toi ?

-Moi : Non, toujours chez Alvine.

-Rainha : (Émoji qui se frappe le visage) Je vais passer là-bas après le boulot pour bien comprendre cette affaire parce que là (emoji qui se mouche). Mieux j’attends ce soir. 


Je n’ai pas répondu et je ne sais pas pourquoi mais leurs réactions m’ont quelque peu énervé. Dans tous les cas, j’attends ce soir, si elles passent à la maison, nous allons mettre les choses au clair sinon, nous arrangerons une rencontre pour le faire. J’ai posé mon téléphone et j’ai continué mes tâches. Ce sont les popcorn que Al a fait livrer autour de 16h30 qui m’ont fait comprendre que je devais prendre la route. J’ai rangé mes affaires, fait le point avec Olive pour qu’elle s’occupe du reste jusqu’à la fermeture et je suis partie. En chemin, je me suis arrêtée pour prendre les condiments dont j’aurais besoin pour mettre dans le ragoût que je compte prépayé ce soir, je prends également des patates douces et plusieurs fruits pour en faire une salade. J’arrive à la maison, je pose mes achats à la cuisine, sors ma viande et je file à la chambre pour me changer, prendre un bain et redescendre m’occuper du repas. Je m’active pendant une bonne heure jusqu’à l’arrivée d’Iré et moins de cinq minutes après c’est Rain qui débarque. Je leur dis que je suis en cuisine et c’est donc là-bas que nous partons pour que je puisse poursuivre ma préparation une fois leur avoir donné de quoi boire et grignoter. 


Irène : Donc c’est sérieux ton histoire d’Alvine là ?

Moi : Oui.

Rainha : (Faisant un son avec sa bouche) Hum. Moi je continue de croire que c’est une blague et qu’à tout moment tu vas nous dire que c’est un poisson d’avril ou un truc du genre.

Moi : Et pourquoi je ferai un poisson d’avril en plein mois de juin ?

Irène : Eh bien parce que tu nous dis que tu t’es mise en couple avec Alvine et tu ne peux pas être sérieuse en nous disant que vous êtes ensemble.

Moi : (Fronçant les sourcils en croisant mes mains sur ma poitrine) Parce que ?

Irène : Il s’agit d’Alvine Abessolo enfin et nous savons tous que c’est un plaisantin qui n’a aucune considération pour les femmes.

Rainha : On te parle d’un rigolo pour qui tu as passé toute ton adolescence à pleurer parce qu’il n’arrêtait pas de coucher et de changer de filles à sa guise et ce devant tes yeux. Et qui après l’avoir fait avec toi également, n’a pas hésité à t’ignorer comme du n’importe quoi.

Moi : (Sentant la moutarde monter) Vous faites partie des filles qu’il a couché ?

Elles : (Effarées) Pardon ?

Moi : Je vous demande si mon homme vous a couché aussi ?

Rainha : (Dégoûtée) Parce que tu crois que moi Bouanga je peux m’arrêter sur un rigolo comme Abessolo ?

Moi : (En colère) Bien-sûr que non, le genre de rigolo sur lequel tu t’arrêtes c’est celui qui te casse la gueule jusqu’à t’envoyer à l’hôpital totalement défigurée avant de t’emmener en voyage et t’offrir des présents pour acheter ton licence n’est-ce pas ? C’est cette grosse brut d’Ulrich ton genre n'est-ce pas ? Et toi Iré, on en parle d’Hugh ? Ce gigolo qui vit depuis près de 8 ans à tes crochets et ne veut pas se chercher une activité parce qu’il s’est trouvé sa poule aux œufs d’or ? 

Rainha : Je ne te permets pas de traiter mon homme de la sorte Reine.

Moi : Ah, tu ne me permets, mais quand toi tu prends tes pieds pour venir insulter le mien et ce dans sa maison, je dois l’accepter ? Mon homme a couché toutes les filles de la ville, c’est bien, cela ne vous regarde pas étant donné que ce n’est pas avec vous qu’il couche maintenant. De la même façon que je ne me mêle pas de vos relations dans lesquelles vous vous plaisez, je vous demande de la fermer sur la mienne. 

Rainha : (Se levant pour s’en aller) J’attends que tu nous appelles en pleurant pour dire que ton imbécile t’a trompé avec une autre prostituée de la ville, c’est à ce moment qu’on en reparlera. 

Moi : Oui, si tu es encore vivante et que l’imbécile qui te prends pour son sac de boxe ne t’a pas encore tué avec les coups. Et soit dit en passant, la tonne de fond de teint que tu as mise n’est pas suffisante pour masquer l’empreinte qui est sur ta joue. 


Elle s’est retournée et est sortie, Irène n’a pas tardé à la suivre. J’ai pris mon couteau et je me suis mise à éplucher les patates avec colère. C’est le '’bonsoir’’ d’Abessolo qui me fait relever la tête. À en juger par le regard qu’il me lance, il a certainement entendu la conversation et croisé les filles au salon vu qu’elles viennent de sortir.


Moi : (Baissant à nouveau mon regard sur ce que je faisais) Bonsoir. 


Le couteau faisait énormément de bruit sur la planche à découper. Il s’est silencieusement approché de moi, m’a enlacé par derrière avant de me prendre le couteau des mains. Au début, j’ai essayé d’opposer une résistance mais j’ai fini par le lâcher avant d’éclater en sanglots. Il m’a retourné et serré dans ses bras dans lesquels je me suis épanchée pendant plusieurs minutes tant j’avais les nerfs à vif. C’est la première fois que les filles et moi nous nous disputions de la sorte mais j’en ai marre qu’elles disent à chaque fois du mal d’Alvine comme si leurs hommes étaient parfaits. Il y a beaucoup à dire sur eux mais je me suis toujours abstenue de les insulter après les avoir mises en garde sur les choses que j’avais constaté et que nous savons toutes les trois. Je n’apprécie pas leurs copains mais je me garde de tous commentaires sur eux et encore moins dans leurs maisons. Pourtant elles le font à chaque fois avec le mien. Avant je laissais passer parce que je ne voulais pas épiloguer sur ce sujet mais aujourd’hui je dis non, Alvine c’est mon homme et je ne laisserai plus personne lui manquer de respect. On va certainement garder nos distances pour un moment, néanmoins je pense qu’après ça, chacun s’occupera de ses affaires 


SECONDE CHANCE